Résumés

Résumés accompagnant les articles
de la revue Matériaux Orthoptériques et Entomocénotiques

 

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Tome 7 (2002).

Braud Yoan, Eric Sardet & Didier Morin – Actualisation du catalogue des Orthoptéroïdes de l’île de Corse (France). Pages 5-22.

Résumé. Les auteurs proposent une actualisation commentée du catalogue des Orthoptéroïdes de Corse (SuperOrdre comprenant les Ordres des Orthoptères, Dermaptères, Phasmoptères, Mantoptères et Blattoptères), sur la base de plus de 1 500 données compilées à partir de la littérature disponible et de leurs propres observations (550 données inédites). Au total, 107 Orthoptéroïdes sont aujourd’hui connus en Corse, dont 4 espèces nouvelles pour l’île récemment découvertes par les auteurs : Acheta domestica (Orthoptera : Gryllinae), Omocestus petraeus, Omocestus viridulus (Orthoptera : Gomphocerinae) et Iris oratoria (Mantodea : Mantinae). Par ailleurs, 5 espèces considérées comme citées par erreur sont retirées de la faune de l’île : Rhacocleis baccettii, Tmethis cisti, Sphingonotus rubescens, Acrotylus fischeri et Chorthippus jacobsi
La répartition taxonomique entre les différents Ordres (stricto sensu) est composée de 80 Orthoptères, 7 Blattes, 7 Mantes, 11 Dermaptères et 2 Phasmes. Les espèces endémiques (6 Orthoptères et 1 Blattoptère) représentent 6,5 % de la faune insulaire. Par ailleurs, cette actualisation est l’occasion de préciser la systématique parfois confuse des Orthoptères de Corse, en particulier pour les genres Rhacocleis, Acrotylus et Chorthippus. Quelques considérations biogéographiques, propres aux systèmes insulaires, sont également abordées.

Mots clés : Orthoptéroïdes (Orthoptères, Dermaptères, Phasmoptères, Mantoptères et Blattoptères), Corse, catalogue, biogéographie.

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Sardet Eric & Christelle Jager – Étude des peuplements orthoptériques de la Réserve Naturelle de Montenach (Moselle, France). Pages 89-108.

Résumé. La Réserve Naturelle de Montenach (Moselle) comprend une quarantaine d’hectares de pelouses calcicoles sèches réparties sur six collines qui représentent une surface totale de 107 ha. Ces pelouses sont gérées par moto fauchage (fréquence annuelle à quinquennale) ; ce mode de gestion très contraignant, permet difficilement d’atteindre l’objectif principal de la Réserve Naturelle, soit la conservation des pelouses sèches typiques. Le gestionnaire du site va mettre en place une gestion par pâturage ovin / équin, à partir de l’année 2001.
Cette étude présente d’une part, un bilan de l’impact de 11 années de gestion par fauche sur les cortèges orthoptériques et d’autre part constitue un « état 0 » de référence avant la mise en place d’un pâturage ovin / équin. Ainsi la démarche scientifique utilisée pour appréhender les orthoptérocénoses permet un suivi dans le temps des populations afin d’évaluer l’impact du pâturage sur ce groupe d’insectes. La méthodologie retenue, basée sur la description des peuplements orthoptériques, confirme une nette évolution des pelouses calcicoles qui sont en cours de fermeture. Cette tendance évolutive de la végétation est également reflétée dans la composition des relevés orthoptériques par la dominance d’une espèce, Gomphocerippus rufus. De plus, on constate que la fauche hivernale des pelouses a un impact largement positif sur les orthoptérocénoses.

Mots clés : Orthoptères, peuplements, pelouses sèches, gestion, impact, fauche, pâturage.

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Tome 8 (2003).

Boitier Emmanuel – Auto-écologie des Orthoptères de la Réserve Naturelle du Rocher de la Jaquette (Puy-de-Dôme, France). Pages 5-19.

Résumé. -Le peuplement des Orthoptères a été étudié en 1999 et 2000 dans la Réserve Naturelle du Rocher de la Jaquette (Puy-de-Dôme, France). L’altitude moyenne est de l’ordre de 1 000 m et les surfaces échantillonnées correspondent à des milieux mésophiles à xérophiles. Au total, 40 relevés ont permis de recenser 32 espèces, tout en consignant les paramètres structurels de la végétation en terme de recouvrement et de hauteur. Outre des exigences d’ordre apparemment thermique, les Orthoptères dans leur ensemble réagissent indubitablement et en premier lieu à la prise de hauteur de la végétation et à sa complexité, ou à l’inverse à leur diminution. Des comportements de spécialistes ou au contraire de généralistes, avec tout un panel de comportements intermédiaires, apparaissent alors clairement. L’auto-écologie des espèces est ainsi déterminée vis-à-vis de la physionomie de la végétation : pour chacune est précisée la valeur du barycentre et l’amplitude d’habitat le long du continuum. L’analyse multivariée apporte en complément un regard objectif sur une situation écologique nettement organisée et non purement aléatoire. Au final, la formation optimale à la Jaquette semble être la pelouse mésothermophile de hauteur moyenne, continue, de pente faible à modérée, bien exposée et comptant quelques arbustes. Située dans la partie supérieure de la Réserve, cette formation est en effet celle qui abrite le plus grand nombre d’espèces par relevé, avec des valeurs presque toujours supérieures ou égales à 10.

Mots clés. Orthoptera, auto-écologie, structure de la végétation, Puy-de-Dôme, France.

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Sardet Eric & Bernard Defaut – Méthodologie générale pour la constitution de listes d’Orthoptères menacés en France. Pages 21-25.

Résumé. Pour l‘essentiel la méthode proposée ici pour élaborer des listes rouges d‘Orthoptères est celle utilisée antérieurement par d‘autres auteurs pour les Lépidoptères. Il s‘agit de croiser le degré de déclin des espèces (6 classes) avec leur degré de rareté (6 classes) et d‘en déduire un rang de priorité de surveillance (4 classes).

Mots clés. Liste rouge, Orthoptères menacés.

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Defaut Bernard – Liste rouge et espèces déterminantes en Midi-Pyrénées : 1. règles pratiques pour les Orthoptères. Pages 27-37.

Résumé. Sont exposées les règles pratiques qui ont été mises en œuvre pour l’élaboration de la liste rouge des Orthoptères (la méthodologie générale est exposée ailleurs : Sardet & Defaut, 2003), et pour l’élaboration de la liste des espèces déterminantes (la méthodologie générale a été imposée par le Ministère de l’Environnement), tout cela dans le cadre régional de Midi-Pyrénées.

Mots clés. Espèces déterminantes, espèces menacées, liste rouge, ZNIEFF.

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Defaut Bernard – Liste rouge et espèces déterminantes en Midi-Pyrénées : 1. résultats pour les Orthoptères.

Résumé. Sont exposés les résultats concrets en ce qui concerne la valeur patrimoniale des Orthoptères à l’échelle de la Région Midi-Pyrénées entière, et au sein de ses subdivisions. Sur les 119 espèces qui ont été identifiées avec certitude dans la Région, 53 ont une certaine valeur patrimoniale ; parmi ces dernières, 27 peuvent être considérées comme menacées (6 ont peut-être même disparu). Le détail des connaissances actuelles, espèce par espèce, est présenté sous forme de tableaux.

Mots clés. Espèces déterminantes, espèces menacées, espèces disparues, liste rouge, ZNIEFF.

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Cloupeau Roger – Nouvelles données sur les Orthoptères d’Indre-et-Loire. Complément à la Liste commentée des Orthoptères de la région Centre [Insecta : Orthoptera]. Pages 75-82.

Résumé. Cette note a pour objet de compléter la liste des Orthoptères observés en Indre-et-Loire et d’actualiser le commentaire qui en a été donné dans la « Liste commentée des Orthoptères de la région Centre » (Cloupeau & al., 2000). Elle est basée sur les prospections réalisées en 2000, 2001 et 2002 dans le cadre de l’inventaire régional en cours. Les observations rapportées ici ne concernent toutefois que les espèces nouvelles pour le département ou « remarquables » au sens donné à ce terme dans le travail cité ci-dessus. Ces données supplémentaires permettent une discussion biogéographique plus documentée sur la présence d’espèces méridionales en limite d’aire dans le sud de la région Centre. Cette discussion inclut, mais ne valide pas, l’hypothèse d’un effet récent du réchauffement climatique global sur la répartition des Orthoptères thermophiles dans cette région.

Mots clés. Orthoptères, faunistique, biogéographie, réchauffement climatique, Indre-et-Loire, région Centre.

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Ilbert Nicolas & Josane Menegaux – Répartition et statut de Platystolus monticolus (Serville, 1839) en Aquitaine (Orthoptera, Tettigoniidae, Ephippigerinae). Pages 89-94.

Résumé. A la suite de la découverte de Platystolus monticolus (Serville, 1839) à basse altitude, de nouvelles observations, situées en plaine, ont été effectuées dans le département des Landes, à plus de 100 kilomètres des Pyrénées.
Cet article, basé sur de nombreuses données inédites, aborde la biogéographie de l’espèce en Aquitaine et sa répartition Franco-Ibérique. Dans un second temps, les observations réalisées au cours des deux dernières années sont comparées à la bibliographie, et certains aspects biologiques et écologiques (habitats préférentiels, altitudes, …) sont décrits.
Enfin, une discussion tente d’expliquer la découverte tardive de l’espèce dans les Landes et de présenter les potentialités d’expansion de l’espèce au niveau régional.

Mots clés. Orthoptères, Platystolus monticolus, Biogéographie, Aquitaine, Ecologie.

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Defaut Bernard – Eléments pour la faune de France des Caelifères : 1. Sur la légitimité taxonomique de Myrmeleotettix maculatus (Thunberg, 1815) ssp hispanicus Harz 1975 (Orthopteroidea, Caelifera). Pages 95-96.

Résumé. Les mâles pyrénéens de Myrmeleotettix maculatus et peut-être ceux d’Espagne centrale semblent s’écarter des individus plus septentrionaux par des caractéristiques morphologiques et comportementales. Si cela venait à être confirmé, il faudrait sans doute relégitimer le taxon Myrmeleotettix maculatus hispanicus Harz 1975.

Mots clés. Myrmeleotettix maculatus hispanicus, morphologie tegminale, comportement acoustique.

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Defaut Bernard – Eléments pour la faune de France des Caelifères : 2. Sur la localité type de Chorthippus binotatus saulcyi (Krauss 1888) (Orthopteroidea, Caelifera). Pages 97-98.

Résumé. Chorthippus binotatus saulcyi est actuellement introuvable sur la localité type (Pla Guilhem, 2 300 m), et même sur le reste de la commune qui contient la localité type (F-66500 Vernet les Bains). Des populations existent en versant Sud du Canigou (commune de Prats de Mollo), mais elles ne dépassent pas l’altitude de 2 100 m.
Le réchauffement climatique global ne peut être invoqué puisqu’il devrait au contraire provoquer une remontée des espèces en altitude.

Mots clés. Chorthippus binotatus saulcyi, localité type.

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Defaut Bernard – Les Sphingonotus du groupe rubescens en France et en Espagne continentale (Caelifera, Acrididae, Oedipodinae). Pages 99-127.

Résumé. Sphingonotus corsicus doit être considéré comme une espèce à part entière, plutôt que comme une sous-espèce de Sphingonotus caerulans. C’est très probablement par confusion avec Sphingonotus rubescens que Sphingonotus corsicus a été cité en Espagne continentale. Finalement les cinq taxons du groupe S. rubescens présents sur l’aire envisagée sont S. uvarovi Chopard (Corse), S. corsicus Chopard (Corse), Sphingonotus caerulans caerulans (Linnaeus) (France centrale et méridionale, et une grande partie de l’Espagne continentale), Sphingonotus caerulans cyanopterus (Charpentier) (France septentrionale, littoral atlantique français, littoral méditerranéen français occidental) et Sphingonotus rubescens (Walker) (Espagne méridionale : Almeria !, à confirmer ailleurs). Le meilleur critère pour différencier les espèces est fourni par la densité de la denticulation sur la nervure intercalée des mâles.

Mots clés. Sphingonotus groupe rubescens, France, Corse, Espagne continentale, nervure intercalée.

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Defaut Bernard – Note sur la présence en Corse du phytoclimat subaxérique frais (SX 4). Pages 129-130.

Résumé. Les pinèdes corses à Pinus laricio représentent probablement l’étage phytoclimatique subaxérique frais, SX4 (= étage montagnard de type sec sensu Gaussen), malgré que Gamisans (1999) les ait rangées dans les Fagetalia sylvaticae, et non dans les Pino-Juniperetea.

Mots clés. Phytoclimatologie, Corse.

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Tome 9 (2004).

Puissant Stéphane – Les orthoptères comme outil d’aide a la gestion des sites de reproduction du grand tétras (massif du Canigou, Pyrénées-Orientales). Première contribution. Pages 5-14.

Résumé. Le peuplement orthoptérique de cinq stations du Massif du Canigou (Pyrénées-Orientales, 66) a été échantillonné à la suite d’opérations de gestion visant à améliorer le milieu de vie du Grand Tétras. Pour les cinq stations, neuf milieux furent caractérisés du point de vue de leur structure de végétation ; les stations relèvent toutes de l’étage de végétation boréo-montagnard. Quatre de ces milieux ont subi une opération de défrichage durant les années 1996-1998 et cinq servirent de référence pour la comparaison des résultats, puisque vierges de toute intervention anthropique récente. Les campagnes d’échantillonnages menées en septembre 2002 et juillet 2003 permirent de constater qu’aucune espèce d’Orthoptère n’est présente sous couvert forestier quel que soit le degré d’ouverture des milieux, ces derniers ayant subi ou non une opération de défrichage. Les milieux situés en bordure forestière immédiate abritent trois à huit espèces représentées par de très faibles effectifs et c’est dans les landes hautes fermées que la faune orthoptérique est la moins pauvre. Les résultats indiquent que les opérations de défrichages s’avèrent être insuffisantes afin de créer les conditions écologiques requises pour un peuplement orthoptérique riche et diversifié. Afin d’augmenter les effectifs des populations d’Orthoptères, les rendant ainsi plus facilement disponibles comme biomasse alimentaire pour le Grand Tétras durant les quinze premiers jours de nourrissage des oisillons, il est préconisé de mener entre fin novembre et fin mars un brûlage dirigé de faible intensité sur plusieurs hectares jouxtant le milieu forestier.

Mots clés. Orthoptera, Tetrao urogallus, défrichage, brûlage dirigé, Pyrénées orientales, France.

Abstract. Grasshopper’s populations of five stations in the Massif of the Canigou (Pyrénées-Orientales, 66) have been sampled after operations of management led with the purpose of improving the life middle quality of Capercaillie. For the five stations, nine habitats were characterized from the point of view of their vegetation structure; all stations being in the boreal montane class of vegetation. Four of these habitats were reclaimed during years 1996-1998 and five served as reference for the comparison of results, since exempt from all recent human intervention. Periods of samplings led in September 2002 and July 2003 permitted to note that no Orthoptera species is present under covered forest whatever degree of habitat opening, even though these last were reclaimed. Habitats situated in near forest border have three to eight species represented by populations at very low density and it is in the closed high shrublands that grasshoppers fauna is the least poor. Results indicate that reclamations were insufficient in order to create the requisite ecological conditions for varied populations at high density. In order to increase grasshoppers populations, being thus more easily available as food for Capercaillie during the first fifteen days of fledgling feeding, it is recommended to do between end November and end of March a controlled burning of low intensity on several hectares near the forest.

Keywords. Orthoptera, Tetrao urogallus, reclamation, controlled burning, eastern Pyrenees, France.

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Defaut Bernard – A propos de la détermination des espèces et sous-espèces de Dociostaurus gr. genei (Ocskay, 1832) (Caelifera, Acrididae, Gomphocerinae). Pages 15-19.

Résumé. Les meilleurs critères pour séparer D. genei (Ocskay) de D. jagoi (Soltani) sont l’allure des valves apicales du pénis (élancées chez D. genei, trapues chez D. jagoi), le nombre de dents stridulatoires aux fémurs postérieurs des mâles (22 à 35 pour D. genei, 38 (34) à 76 pour D. jagoi) et la forme du bord externe des deux lobes médians sur le dernier tergite abdominal des mâles (atténué progressivement chez D. genei, s’arrêtant abruptement ou même en angle rentré chez D. jagoi). Pour séparer les deux sous-espèces de D. jagoi la longueur du pénis est peut-être un bon critère (mais il faudrait établir les fourchettes des valeurs), de même que la silhouette des valves apicales du pénis (proportionnellement plus large à la base chez la ssp nominale ; mais ce serait à vérifier sur un grand nombre d’exemplaires).

Mots clés. Dociostaurus genei, Dociostaurus jagoi, caractérisation morphologique.

Abstract. The best characters to distinguish D. genei (Ocskay) from D. jagoi (Soltani) are shape of apical penis valves (slender in D. genei, thickset in D. jagoi), number of stridulatory pegs on posterior femora in the males (22 to 35 in D. genei, 38 (34) to 76 in D. jagoi), and shape of the median lobes’external slide, on the last abdominal tergit in the male (progressively reduced in D. genei, and sharply sloped or angularly outcurved in D. jagoi). To distinguish the two ssp of D. jagoi, the penis’ length maybe is a good character (but it would be necesary to establish the values’ range) ; and the shape of apical penis valves seems broader in D. j. jagoi (but this must be checked from more samples).

Keywords. Dociostaurus genei, Dociostaurus jagoi, mophological characterization.

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Defaut Bernard – La distinction pratique d’Acrotylus i. insubricus et d’Acrotylus fischeri en France (Caelifera, Acrididae, Oedipodinae). Pages 21-35.

Résumé. Les meilleurs critères pour séparer les exemplaires français d’Acrotylus insubricus de ceux d’Acrotylus fischeri sont relatifs au raccourcissement des tegmina par rapport aux fémurs postérieurs chez la deuxième espèce. D’autres paramètres peuvent être utilisés en complément, notamment la forme du bord postérieur du pronotum, la gibbosité de la prozone (chez la femelle), la rugosité de la métazone, mais ils ne sont pas complètement fiables.
Cette faible caractérisation morphologique des deux taxons, du moins sur le sol français, pourrait conduire à s’interroger sur leur statut taxonomique ; cependant il y a de solides arguments pour conserver un rang spécifique à Acrotylus fischeri.

Mots clés. Acrotylus insubricus, Acrotylus fischeri, France, Espagne, Maghreb.

Abstract. The best criteria to separate french samples of Acrotylus insubricus and of Acrotylus fischeri are relating to tegmina’s shortening in relation to hind femurs in the second species. Other parameters may be used to supplement, especially morphology of the pronotum’s posterior edge, gibbousity of prozona (in the female), roughness of metazona, but they are not entirely reliable.
This weak characterisation of the two taxa in France could to lead to wonder about their taxonomic status. Therefore there are strong arguments to keep a specific status for Acrotylus fischeri.

Keywords. Acrotylus insubricus, Acrotylus fischeri, France, Spain, Maghreb.

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Defaut Bernard – Eléments pour la faune de France des Caelifères : 3. La position générique de Tetrix depressa Brisout, 1849 (Orthopteroidea, Caelifera). Pages 37-38.

Résumé. L’espèce Tetrix depressa Brisout, 1849, paraît mieux rangée dans le genre Depressotetrix Karaman (1960) que dans le genre voisin Uvarovitettix Bazyluk & Kis, 1960, lequel contient Mesotettix transsylvanicus Bazyluk & Kis, 1960, et Tettix nodulosa Fieber, 1853 (synonyme : Tettix nobrei Bolivar, 1887).

Mots clés. Tetrix depressa, Uvarovitettix, Depressotetrix, Mesotettix.

Abstract. The species Tetrix depressa Brisout, 1849, seems better put in the genera Depressotetrix Karaman (1960) than in the related genera Uvarovitettix Bazyluk & Kis, 1960, which contains Mesotettix transsylvanicus Bazyluk & Kis, 1960, and Tettix nodulosa Fieber, 1853 (synonym : Tettix nobrei Bolivar, 1887).

Keywords. Tetrix depressa, Uvarovitettix, Depressotetrix.

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Cloupeau Roger – Le département d’Indre-et-Loire dans l’Atlas des Orthoptères et des Mantides de France (2003). Pages 39-42.

Résumé. Cette note propose un commentaire sur la cartographie des Orthoptères du département d’Indre-et-Loire, telle qu’elle apparaît dans l’Atlas des Orthoptères et Mantides de France (2003).

Mots clés. Orthoptères, atlas, France, Indre-et-Loire.

Abstract. This paper presents a commentary on orthopteran’s cartography of Indre-et-Loire départment, such that it shows in the Atlas des Orthoptères et Mantides de France (2003).

Keywords. Orthopteran, atlas, France, Indre-et-Loire.

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Boitier Emmanuel – Caractérisation écologique et faunistique des peuplements d’orthoptères en montagne auvergnate. Pages 43-77.

Résumé. 237 relevés réalisés entre 1999 et 2002 ont permis de caractériser écologiquement et faunistiquement les peuplements d’Orthoptères en montagne auvergnate. L’influence déterminante ou non de différents facteurs abiotiques (altitude, exposition, hygrotrophie édaphique) et de la structure de la végétation a été examinée d’un point de vue global, avec la richesse spécifique comme variable à expliquer, et d’un point de vue autoécologique, en examinant la distribution des espèces à titre individuel. L’altitude est un facteur net d’appauvrissement spécifique : on constate en particulier une véritable discontinuité de part et d’autre de la cote théorique de 1300 m. Plus que par l’apparition substantielle d’éléments orophiles (d’un point de vue spécifique et fréquentiel), la prise d’altitude se caractérise bien davantage en montagne auvergnate par la disparition des éléments collinéens. Les résultats liés à l’exposition suggèrent une recherche active des expositions orientales (est et sud-est) et occidentales (ouest et sud-ouest) chez les Orthoptères en altitude, de même que l’analyse hygrotrophique permet de noter une réorganisation spatiale des espèces en faveur de milieux plus frais en altitude, à l’inverse de ce que l’on observe en plaine. On constate par ailleurs que les Orthoptères s’accommodent (voire recherchent) des végétations de plus en plus hautes et de plus en plus fournies au fur et à mesure de l’élévation altitudinale. Tous ces résultats généraux s’accordent pour désigner sinon un véritable tropisme de fraîcheur chez les Orthoptères en montagne auvergnate, mais au moins un évitement des milieux les plus secs et les plus ensoleillées, évitement d’autant plus marqué que l’on gagne les plus hautes altitudes. Par ailleurs, l’identité faunistique et écologique des différents peuplements a été établie : nous avons identifié six synusies montagnardes et une synusie subalpine. Nous avons comparé pour ce faire l’efficacité respective des méthodes mathématiques multivariées, d’une part, et de la méthode entomocénotique dérivée de la phytosociologie et mise au point par Defaut, d’autre part. Ces deux méthodes s’avèrent parfaitement complémentaires. Les peuplements d’Orthoptères, à l’instar des espèces végétales, ont également un fonctionnement propre et autonome dans un espace à n dimensions (paramètres environnementaux), et sont structurés par des lois fonctionnelles et évolutives. Au final, on peut donc bel et bien parler de véritables entités en ce qui concerne ces peuplements : ils constituent de ce fait un élément supplémentaire et informatif pour l’étude et la compréhension des écosystèmes d’altitude.

Mots clés. Orthoptera ; autoécologie ; synécologie ; peuplements ; altitude ; exposition ; hygrotrophie ; structure de végétation ; Auvergne.

Abstract. We characterised ecological constraints and faunistic composition of Orthoptera communities in Auvergne mountains by the analysis of 237 samplings performed between 1999 and 2002. We tested the influence of vegetation structure and abiotic factors (altitude, exposition, edaphic hygrotrophy) on global richness and on the distribution of each species. The main results concerning global specific richness (GSR) are as follows: (i) GSR clearly decreases with altitude, particularly above 1,300 m ASL where fauna composition and community parameters change. The decrease of GSR with growing altitude is mainly due to the reduction of collinean species, weakly balanced by orophile fauna. (ii) The Orthoptera are preferentially located in east (E and SE) or west (W or SW) orientation at higher altitudes but in south orientation at collinean stage. Likewise, GSR increases with increasing hygrotrophy above 1,300 m ASL, in contrast to the situation observed below, where dry conditions are preferred. (iii) Elevating altitude is linked to an active finding of refugee in higher and more compact vegetation. Community structure and composition were studied with the help of two complementary methods: multivariate analyses (factor analysis and hierarchical classification) and Defaut’s entomocenotic method (derived from the principles of phytosociology). We described six mountain synusies and one subalpine synusy. We demonstrated that each orthoptera community, as for plants, shows particular and autonomous reactions against the environmental parameter constraints in a n-dimension space, revealing functional and evolutive laws. As a result, these communities constitute important entities to a better defining and understanding of mountain ecosystems.

Keywords. Orthoptera ; autoecology ; synecology ; communities ; altitude ; exposition ; hygrotrophy ; vegetation structure ; Auvergne.

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Defaut Bernard – Etude des synusies orthoptériques dans les milieux ouverts et semi-ouverts de la réserve naturelle de Jujols (F-66360). Pages 79-124.

Résumé. Cinquante six relevés orthoptériques ont été effectués dans la Réserve Naturelle de Jujols (France, Pyrénées-Orientales) en 2002 et 2003, et rapportés à 8 synusies (communautés) ; quelques-unes ont une forte valeur patrimoniale. Ces synusies sont intégrées à un synsystème hiérarchisé, comprenant notamment un nouvel ordre, endémique de la partie orientale des Pyrénées, et quatre nouvelles alliances. Toutes ces entités syntaxonomiques sont repérées bioclimatiquement.
Des paramètres cénotiques sont établis pour chaque relevé orthoptérique : nombre d’espèces, indice de similitude, indice d’originalité, densité cénotique, régularité (ou équitabilité) ; ils permettent ensuite de comparer l’état de santé actuel des milieux, et de le mettre en relation avec le passé des parcelles ; ils permettront à l’avenir d’apprécier l’impact des modes de gestion, notamment l’utilisation du feu dirigé.

Mots clés. Espèces patrimoniales, gestion, feu dirigé, orthoptérocénotique, orthoptéroclimatologie, synsystème, synusie.

Abstract. Fifty six samplings have been carried out in the Jujols’ Nature Reserve (France Pyrénées-Orientales), in 2002 and 2003. Eight communities were recognized, some of them having an important patrimonial value. Those communities are integrated into a syn-system, which comprises a new order (endemic to the oriental part of the Pyrenees), and four new alliances. All those syntaxonomic entities are bioclimatically located.
The following cenotic parameters were recorded for each orthopteric sampling : number of species, similarity index, originality index, cenotic density, evenness index ; these parameters have allowed to compare the actual health of the studied environments, in relation to the past of the plots. In the future they will help in conducting the mode of management, specially by the use of monitored fire.

Keywords. Community, monitored fire, management, orthopterocenotic, orthopteroclimatology, patrimonial species, synsystem.

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Sardet Eric & Bernard Defaut – Les Orthoptères menacés en France. Liste rouge nationale et listes rouges par domaines biogéographiques. Pages 125-137.

Résumé. Ce travail a été mené d’une part à l’échelle nationale, d’autre part à l’échelle des huit domaines biogéographiques, selon une méthodologie ajustée collectivement. A l’échelle nationale, la faune française des Orthoptères (sensu stricto : Ensifera et Caelifera) comprend 216 espèces et sous-espèces. 10 d’entre elles sont proches de l’extinction ou sont déjà éteintes (priorité de surveillance 1), 23 sont fortement menacées d’extinction (priorité 2), et 46 sont à surveiller (priorité 3).

Mots clés. Liste rouge, Orthoptères, Caelifera, Ensifera, France.

Abstract. This work has been conducted on the one hand on a national scale, on the other hand on a eight biogeographic field scales, according to a collectively changed methodology. On a national scale, the french Orthoptera fauna (sensu stricto : Ensifera and Caelifera) comprises 216 species and subspecies. Ten of them are close to extinction or are already extinct (watch priority 1), 23 are highly threatened of extinction (priority 2) and 43 must be surveyed (priority 3).

Keywords. Red List, Orthoptera, Caelifera, Ensifera, France.

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Tome 10 (2005).

Petit Daniel – Données récentes sur la phylogénie moléculaire des Acrididae, spécialement les Oedipodinae et les Gomphocerinae. Pages 7-18.

Résumé. 1) La phylogénie des Acrididae présents en Europe occidentale a été revue par l’analyse de gènes mitochondriaux disponibles dans GenBank (ARN 12S, 16S, CytB and COI). Deux combinaisons de 2 jeux de gènes, ARN 12S et 16S d’une part et de COI et CytB d’autre part permettent de revisiter la classification des Acrididae. A l’intérieur de cette famille, plusieurs sous-familles à pointe prosternale (les Catantopidae au sens de Chopard) se sont différenciées. 2) Parmi ces sous-familles a pris naissance l’ensemble mono-phylétique des Oedipodinae, Acridinae et Gomphocerinae (OAG = Acrididae au sens de Chopard). Les Oedipodinae sont très voisins des Acridinae alors que les Gomphocerinae sont plus éloignés. Une nouvelle classification des Oedipodinae et Gomphocerinae au niveau des tribus est proposée.

Mots clés. Acrididae, Phylogénie moléculaire, Oedipodinae, Acridinae, Gomphocerinae.

Abstract. 1) The phylogeny of West European Acrididae was reassessed by the analysis of 4 mitochondrial genes, available in Genbank (ARN 12S, 16S, CytB and COI). Two combinations of 2 gene sets (ARN 12S and 16S) from one hand, and COI and CytB on the other, allow to revisit the classification of Acrididae. Within this family, several sub-families harboring a prosternal spur (« Catantopidae » sensu Chopard) first differentiated. 2) Among these subfamilies, the monophyletic group comprising Oedipodinae, Acridinae and Gomphocerinae (AOG = « Acrididae » sensu Chopard) has arisen. The Oedipodinae are very close to Acridinae, whereas Gomphocerinae are more distant. A new classification of Oedipodinae and Gomphocerinae at the tribe level is proposed.

Keywords. Acrididae, molecular phylogeny, Oedipodinae, Acridinae, Gomphocerinae.

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Defaut Bernard – L’appartenance générique de Gryllus azurescens Rambur (Caelifera, Acrididae, Oedipodinae). Pages 19-23.

Résumé. 1) Le genre Pseudosphingonotus, créé par Shumakov (1963) pour regrouper les espèces de l’ancien genre Sphingonotus qui sont munies d’un appareil stridulatoire particulier, est valide ; ce genre a pour espèce type Sphingonotus paradoxus Bey-Bienko, 1948, identifiée par erreur comme Sphingonotus savignyi Saussure, 1883, dans la description originale par Shumakov (1963). 2) Le vocable Neosphingonotus Benediktov, 1998, en est un synonyme plus récent (syn. n.). 3) De par la conformation de son appareil stridulatoire (une série de 11 à 13 nervules transverses, épaissies et saillantes entre les nervures R et M sur les tegmina de l’holotype), Gryllus azurescens Rambur, 1838, n’appartient pas au genre Sphingonotus Fieber, mais au genre Pseudosphingonotus Shumakov : Pseudosphingonotus azurescens (Rambur, 1838), comb. n.

Mots clés. Acrididae, Gryllus azurescens, Neosphingonotus, Pseudosphingonotus, synonymie.

Abstract. 1) The genus Pseudosphingonotus, created by Shumakov (1963) to bring together the species from the genus Sphingonotus which have a special stridulatory apparatus, is valid; the type species of this genus is Sphingonotus paradoxus Bey-Bienko, 1948, misidentified as Sphingonotus savignyi Saussure, 1883, in the original designation by Shumakov (1963). 2) The term Neosphingonotus Benediktov, 1998, is a synonymous more recent (syn. n.). 3) Because of the conformity of his stridulatory apparatus (a series of 11 to 13 thickened transversal veinules between the R and M veins on the tegmina of the holotype), Gryllus azurescens Rambur, 1838, does not belong to the genus Sphingonotus Fieber, but to the genus Pseudosphingonotus Shumakov : Pseudosphingonotus azurescens (Rambur, 1838), comb. n. .

Keywords. Acrididae, Gryllus azurescens, Neosphingonotus, Pseudosphingonotus, synonymy.

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Defaut Bernard – Considérations taxonomiques sur Oedipoda arenaria Lucas. Pages 25-33.

Résumé. 1) Ce qui a été appelé jusque là « Sphingonotus » arenarius (Lucas) en Péninsule Ibérique est attribuable à Pseudosphingonotus azurescens (Rambur), en réalité. 2) Le taxon Oedipoda arenaria Lucas, d’Algérie orientale (localité type : El Kala), est soit un simple synonyme d’azurescens, soit peut-être (comme le supposait déjà HARZ, 1975) une sous-espèce particulière, dont la répartition serait maghrébine orientale (Algérie orientale et Tunisie).

Mots clés. Acrididae, Oedipodinae, Pseudosphingonotus, « Sphingonotus » arenarius, « Sphingonotus » azurescens.

Abstract. 1) What has been called under « Sphingonotus » arenarius (Lucas) in the Iberian peninsula until now is in fact Pseudosphingonotus azurescens (Rambur). 2) The taxon Oedipoda arenaria Lucas, from oriental Algeria (type locality : El Kala) is either a pure synonym of azurescens, or possibly a subspecies of this last taxon, the geographical distribution of which would be eastern Algeria and Tunisia.

Keywords. Acrididae, Oedipodinae, Pseudosphingonotus, « Sphingonotus » arenarius, « Sphingonotus » azurescens.

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Barataud Julien – Eléments sur le peuplement orthoptérique de la haute vallée d’Asco (Corse, France). Pages 35-40.

Résumé. Des inventaires dans une vallée du centre de la Corse, réalisés en 2001 et 2002, ont permis de trouver 33 espèces. Parmi celles-ci figure Rhacocleis bonfilsi, espèce endémique non retrouvée depuis sa découverte en 1957.
Des données sur les limites altitudinales et les milieux fréquentés dans cette vallée ont été recueillies pour toutes les espèces, apportant quelques informations sur leurs exigences écologiques, en complément à ce qui était connu.
La pratique d’inventaires nocturnes grâce à un détecteur d’ultrasons a donné de très bons résultats pour les ensifères émettant sur de hautes fréquences (Rhacocleis, Antaxius,…) et cette méthode mériterait d’être généralisée pour inventorier ces groupes.

Mots clés. Orthoptères, Asco (Corse), inventaire, détecteur d’ultrasons.

Abstract. Inventories in a valley of central Corsica, carried out in 2001 and 2002, have permitted to find 33 species. Among these ones the most remarkable is Rhacocleis bonfilsi, an endemic species not found since it had been discovered in 1957.
We recorded in this valley the altitudinal limits and habitats of all species, bringing additional information to what was known about their ecological needs.
Nocturnal inventories with ultrasound detectors yielded very good results for high frequencies Ensifera species (Rhacocleis, Antaxius,…), so it would be efficient to generalize it.

Keywords. Orthoptera, Asco (Corsica), inventory, ultrasound detector.

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Defaut Bernard – Acrotylus braudi, nouvelle espèce de corse (France) (Caelifera, Acrididae, Oedipodinae). Pages 41-48.

Résumé. L’étude des échantillons d’Acrotylus collectés en Corse par Yoan Braud permet de conclure que l’espèce identifiée jusque là comme Acrotylus insubricus est en réalité une espèce nouvelle : Acrotylus braudi sp. nov.
Les critères distinctifs avec l’autre espèce présente en Corse, Acrotylus patruelis, sont nombreux ; en particulier, les mâles d’A. braudi se distinguent au premier coup d’œil par la tache alaire brune qui est distante du bord postérieur (chez les mâles d’Acrotylus patruelis elle est contiguë ou sub-contiguë au bord postérieur). Les différences avec A. insubricus portent sur la largeur moindre du vertex (en valeur absolue et relativement à la longueur de l’œil), le plus grand allongement des tegmina en valeur absolue (mais avec un léger chevauchement) et aussi relativement à la longueur du pronotum et relativement à la longueur des fémurs postérieurs, l’étroitesse des fémurs postérieurs, l’étroitesse des tegmina. La ressemblance avec Acrotylus fischeri, taxon non encore signalé de Corse, est plus lointaine.
Une clef pour les espèces d’Acrotylus présentes en Corse et en France continentale est proposée.

Mots clés. Acrotylus braudi sp. n., Acrotylus patruelis, Acrotylus insubricus, Acrotylus fischeri, Corse.

Abstract. The study of the Acrotylus’ samples collected in Corsica by Yoan Braud allows to conclude that the species identified until now as Acrotylus i. insubricus is a new species: Acrotylus braudi sp. nov.
The diagnosis criteria separating this new species from the only other species present in Corsica, Acrotylus patruelis, are numerous; in particular, the males of A. braudi are immediately recognizable by the brown mark on the hind wing which is more distant from the edge.
It differs from Acrotylus i. insubricus by the minor width of vertex (in absolute, and in relation with eye’s length), by the larger extension of the tegmina (in absolute and in relation to pronotum’s length and to hind femur’s length), and by the narrowness of hind femurs and of tegmina. The new species is more distantly related to Acrotylus fischeri.
A key for the Acrotylus species present in Corsica and continental France is provided.

Keywords. Acrotylus braudi sp. n., Acrotylus patruelis, Acrotylus insubricus, Acrotylus fischeri, Corsica.

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Defaut Bernard – Pseudosphingonotus morini sp. n. et P. lluciapomaresi sp. n., deux espèces nouvelles en Espagne (Acrididae, Oedipodinae). Pages 49-55.

Résumé. 1) Une espèce proche de Pseudosphingonotus azurescens se rencontre, parfois en mélange avec elle, en Espagne septentrionale dans la Province de Huesca (Sierra de Alcubierre) et dans le Nord de celle de Zaragoza (Desierto de los Monegros) : Pseudosphingonotus morini, sp. nov.
2) Une autre espèce relativement proche de Pseudosphingonotus azurescens a été récoltée (une seule femelle) dans la Province d’Almeria, vers Velez Rubio : Pseudosphingonotus lluciapomaresi, sp. nov.

Mots clés. Acrididae, Oedipodinae, Pseudosphingonotus morini, sp. nov., Pseudosphingonotus lluciapomaresi, sp. nov.

Abstract. 1) A species related to Pseudosphingonotus azurescens may be found in Spain, mixed with it, in the province of Huesca (Sierra de Alcubierre) and in the North of the one of Zaragoza (Desierto de los Monegros) : Pseudosphingonotus morini, sp. nov.
2) A relatively related other species has been collected in the province of Almeria, near Velez Rubio (only one female) : Pseudosphingonotus lluciapomaresi, sp. nov.

Keywords. Acrididae, Oedipodinae, Pseudosphingonotus morini, sp. nov., Pseudosphingonotus lluciapomaresi, sp. nov.

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Defaut Bernard – Une espèce proche de Sphingonotus maroccanus Uvarov en Galice (Espagne) (Caelifera, Acrididae, Oedipodinae). pages 57-62.

Résumé. Un spécimen mâle affine de S. maroccanus Uvarov a été récolté en 1972 en Galice (Espagne) ; il avait primitivement été déterminé comme Pseudosphingonotus azurescens (collection du Natural History Museum de Londres : « Sphingonotus » azurescens). C’est apparemment la première fois qu’un Sphingonotus du groupe maroccanus Uvarov est indiqué en Europe occidentale.

Mots clés. Acrididae, Oedipodinae, Galice, Sphingonotus maroccanus Uvarov.

Abstract. One male specimen related to S. maroccanus Uvarov has been collected in 1972 in Galicia (Spain) ; it had been determined initially as Pseudsphingonotus azurescens (collection of the Natural History Museum of London: « Sphingonotus » azurescens). Apparently, this is the first record for Sphingonotus group maroccanus in Western Europe.

Keywords. Acrididae, Oedipodinae, Galicia, Sphingonotus maroccanus Uvarov.

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Defaut Bernard – Note complémentaire sur les Sphingonotus du groupe rubescens en région paléarctique occidentale (Caelifera, Acrididae, Oedipodinae). Pages 63-72.

Résumé. Comme suite à une étude précédente (Defaut 2003), 34 nouveaux spécimens de Sphingonotus du groupe rubescens (Walker) ont été examinés, dont les types de Sphingonotus rubescens, Sphingonotus caerulans caerulans et Sphingonotus caerulans cyanopterus, ainsi que divers exemplaires ibériques identifiés par les récolteurs comme « Sphingonotus caerulans corsicus ». Il se confirme aujourd’hui que Sphingonotus corsicus n’existe très probablement pas sur le territoire ibérique (confusion avec Sphingonotus rubescens le plus souvent, parfois avec Sphingonotus c. caerulans). Par ailleurs la caractérisation morphologique et la répartition géographique des différents taxons en présence sont précisées ; en particulier, l’extension géographique de Sphingonotus caerulans cyanopterus jusque sur la côte atlantique marocaine et jusque sur le littoral grec est envisagée, à titre d’hypothèse demandant encore a être étayée.

Mots clés. Corse, Espagne continentale, France, nervure intercalée, Sphingonotus groupe rubescens.

Abstract. As an addition to a previous study (Defaut 2003), 34 new specimens belonging to the Sphingonotus rubescens (Walker) group have been examined, including the types of Sphingonotus rubescens, Sphingonotus caerulans caerulans and Sphingonotus caerulans cyanopterus, as well as several Iberian individuals identified by the collectors as « Sphingonotus caerulans corsicus ». It appears now that Sphingonotus corsicus does not probably exist on the Iberian Peninsula (mixed-up most often with Sphingonotus rubescens, sometimes with Sphingonotus c. caerulans). Moreover, we characterized morphological criteria and geographic areas of the different taxa; as for Sphingonotus caerulans cyanopterus, its possible distribution from the coasts of Atlantic Morocco to Greece is a working hypothesis needing further investigations.

Keywords. Corsica, France, intercalata vein, Spanish mainland, Sphingonotus group rubescens.

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Sardet Eric, Sylvain Hugel, Laurent Schwebel, Gilles Carron & Reynold Treiber – Nouvelles observations de Phaneroptera nana Fieber (1853) (Orthoptera, Phaneropteridae) en Alsace et dans le reste de l’Europe occidentale et centrale. Pages 73-81.

Résumé. La sauterelle Phaneroptera nana était considérée comme disparue d’Alsace depuis presque un siècle, la dernière observation datant de 1914. Plusieurs découvertes récentes laissent penser que sa supposée absence durant le dernier siècle est due à un manque d’observations de terrain. Nous profitons de cette actualisation de la répartition de Phaneroptera nana en Alsace pour répertorier les autres stations isolées de cette espèce, qui semble résolument en extension vers le nord / nord-est de la France, ainsi qu’en Allemagne où l’espèce était encore inconnue jusqu’en 2003. Cette sauterelle méridionale profite des conditions climatiques plus favorables des zones urbanisées mais probablement aussi du réchauffement climatique.

Mots clés. Phaneroptera nana, distribution, Alsace, France, Allemagne, Suisse, écologie, dynamique d’extension.

Abstract. The bush katydid Phaneroptera nana was thought to have disappeared from Alsace for almost a century, since the last record in 1913. The believed absence of this species seems to have been due to a lack of sampling, as suggested by its recent rediscovery in several localities. Taking advantage of our new observations in Alsace, we have compiled all available reports of isolated geographical occurrences of this species. The compiled data indicate an apparent extension of Phaneroptera nana distribution towards the North / Northeast in France, and also Germany where this species was unknown until recently. For its spread to northern areas, this bush katydid is clearly taking advantage of the mild urbanized environment and probably of the current global warming trend.

Keywords. Phaneroptera nana, distribution, Alsace, France, Germany, Switzerland, ecology, dynamics of range extension.

Zusammenfassung. Die Vierpunktige Sichelschrecke Phaneroptera nana galt im Elsaß seit fast einem Jahrhundert als „ausgestorben“, der letzte Fund stammt aus dem Jahr 1913. Mehrere Aktuelle Nachweise lassen nun vermuten, dass dies an fehlenden Geländebeobachtungen liegt. Anhand der Aktualisierung der Verbreitung im Elsaß werden isoliert liegende Vorkommen verständlicher. Phaneroptera nana breitet sich aktuell in den Norden Frankreichs sowie nach Deutschland und in die Schweiz aus, wo die Art bisher unbekannt war. Die mediterrane Art profitiert von den günstigeren Klimabedingungen der Städte, ebenso wie vom trockenheißen Jahren.

Schlüsselworte: Phaneroptera nana, Verbreitung, Elsass, Frankreich, Deutschland, Schweiz, Ökologie, Ausbreitungsdynamik.

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Defaut Bernard – Eléments pour la faune de France des Caelifères : 4. A propos des sous-espèces françaises d’Epacromius tergestinus (Charpentier) (Caelifera, Acrididae, Oedipodinae). Pages 83-85.

Résumé. Kruseman (1982), et plusieurs auteurs à sa suite, ont considéré que les populations alpestres d’Epacromius tergestinus (Charpentier) relevaient de la sous-espèce ponticus Karny ; probablement à tort puisque celle-ci a été décrite de la rive européenne de la Mer Noire. De surcroît, les populations des Alpes françaises ne semblent pas différer morphologiquement des populations du littoral atlantique ; mais ce point demande à être confirmé.

Mots clés. Epacromius tergestinus tergestinus, Epacromius tergestinus ponticus.

Abstract. Kruseman (1982), and other previous authors, have admitted than alpine populations of Epacromius tergestinus (Charpentier) belong to the subspecies ponticus Karny; this is probably erroneous since this taxon has been described from the European shore of the Black Sea. Moreover, the populations of French Alps do not seem to differ morphologically from the populations of the Atlantic coast, but further examination is needed.

Keywords. Epacromius tergestinus tergestinus, Epacromius tergestinus ponticus.

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Defaut Bernard, 2005 – Sur la répartition de Locusta migratoria migratoria Linné en France (Caelifera, Acrididae, Oedipodinae). Pages 87-92.

Résumé. L’étude biométrique de 54 échantillons de Locusta migratoria provenant du Sud-est de la France et de Corse permet de confirmer l’hypothèse émise par Remaudière en 1948 : les grands individus de Locusta présent sur le littoral languedocien, et connus sous le nom de « criquet de Palavas », sont attribuables non pas à une grande forme locale de Locusta migratoria cinerascens, comme le croyait Harz (1975), mais à une implantation ancienne de Locusta migratoria migratoria. Par ailleurs, deux nouvelles populations de Locusta m. migratoria ont été découvertes récemment sur le littoral corse. Enfin, il semble bien que Locusta « migratoria » cinerascens ne soit pas une sous-espèce de Locusta migratoria, comme il est généralement admis, mais une espèce distincte ; toutefois, ce dernier point demande à être confirmé dans le cadre d’une révision générale du genre Locusta.

Mots clés. Locusta migratoria migratoria, Locusta migratoria cinerascens, « criquet de Palavas ».

Abstract. The morphometric study of 54 adults of Locusta migratoria collected in Southeast of France and in Corsica supports the hypothesis emitted by Remaudière in 1948: the big individuals of Locusta found on the coast of the Languedoc, and known under the name “locust of Palavas”, are attributable not to a local form of Locusta migratoria cinerascens, as Harz believed (1975), but to an ancient settlement of Locusta migratoria migratoria. Besides, two new populations of Locusta m. migratoria were recently discovered on the Corsican coast. Finally, it seems well that Locustamigratoriacinerascens is not a subspecies of Locusta migratoria, as it is generally admitted, but a different species; however, this last point needs to be confirmed within the framework of a general revision of the genus Locusta.

Keywords. Locusta migratoria migratoria, Locusta migratoria cinerascens, “locust of Palavas”.

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Defaut Bernard – Les espèces et sous-espèces françaises du sous-genre Pararcyptera Tarbinsky (Acrididae, Gomphocerinae). Pages 93-101.

Résumé. Arcyptera (Pararcyptera) kheili stat. n. est une espèce distincte et non un synonyme d’Arcyptera microptera, malgré la parenté des stridulations. Arcyptera (Pararcyptera) brevipennis également est une espèce distincte, en dépit de sa grande ressemblance morphologique avec Arcyptera kheili. Arcyptera (Pararcyptera) carpentieri mérite bien le statut de sous-espèce de Arcyptera microptera, comme déjà admis par certains auteurs. La légitimité de la sous-espèce Arcyptera brevipennis vicheti n’est toujours pas établie.

Mots clés / Keywords. Arcyptera, Pararcyptera, Arcyptera microptera microptera, Arcyptera microptera carpentieri, Arcyptera brevipennis, Arcyptera brevipennis vicheti, Arcyptera kheili.

Abstract. Arcyptera (Pararcyptera) kheili stat. n. is not synonym of Arcyptera microptera but is a distinct species, in spite of similarity of their stridulations. Arcyptera (Pararcyptera) brevipennis is also a distinct species, although its characters are very close to Arcyptera kheili. Arcyptera (Pararcyptera) carpentieri is a subspecies of Arcyptera microptera, as it was yet admitted by some authors. The legitimacy of the subspecies Arcyptera brevipennis vicheti is not yet proved.

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Defaut Bernard – Aiolopus puissanti, espèce nouvelle proche d’Aiolopus thalassinus (Fabricius) (Acrididae, Oedipodinae). Pages 103-113.

Résumé. Ce qui a été identifié jusque là par les orthoptéristes comme Aiolopus t. thalassinus (Fabricius, 1781) dans le domaine méditerranéen occidental relève la plupart du temps d’une autre espèce, en réalité : Aiolopus puissanti sp. nov. Relativement à A. t. thalassinus la silhouette générale d’A. puissanti est plus étroite, les tegmina dépassent davantage les fémurs postérieurs (surtout chez le mâle) et ils sont plus allongés relativement au pronotum (surtout chez la femelle) ; enfin le sillon sous-oculaire est moins long et le vertex moins large relativement à la longueur de l’œil (dans les deux sexes).

Mots clés / Keywords. Aiolopus puissanti sp. nov., Aiolopus thalassinus, Acrididae, Oedipodinae.

Abstract. What has been identified until now as Aiolopus t. thalassinus (Fabricius, 1781) in the occidental Mediterranean region almost always corresponds to Aiolopus puissanti sp. nov. Respecting to A. t. thalassinus, the general shape of A. puissanti is slender, with tegmina more overhanging the postfemora (especially in the males), and longer in respect to the pronotum (especially in the females); otherwise, subocular furrow isshorter and vertex is narrower in relation with eye length (in both sexes).

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Puissant Stéphane & Bernard Defaut – Les synusies de cigales en France (Hemiptera, Cicadidae) en France. Premières données. Pages 115-129.

Résumé. Un système syntaxonomique est élaboré à partir de 103 relevés cicadologiques précédemment effectués en France par Puissant (2003) ; malgré le petit nombre de taxons (17), nous avons pu établir un synsystème comprenant 4 divisions, 4 classes, 2 alliances, 12 synusies et 2 groupements. Les paramètres les plus discriminants sont la nature du bioclimat et surtout la structure de la végétation. On remarque un important déséquilibre géographique dans la répartition des synusies et groupements, puisque le tiers sud de la France regroupe à lui seul 12 synusies et un groupement, contre un seul groupement pour les deux tiers nord du pays.

Mots clés. Synusies cicadéennes, biogéographie, bioclimat, habitat, Cicadidae, France.

Abstract. Factors intrinsic to the ecology of species were considered in an effort to understand the species associations and their biogeography. A syntaxonomical system is elaborated from 103 cicadological samplings previously performed in France by Puissant (2003); in spite of the small number of taxa (17) we have established a synsystem including 4 divisions, 4 classes, 2 alliances, 12 synusies and 2 groupings. The most discriminative parameters are climatic features and especially structure of vegetation. We point out an unequal distribution of synusies and groupings: the third south of France harbouring 12 synusies and one grouping, against only one grouping in the two north third of the country.

Keywords. Species association, biogeography, climatic features, habitat, Cicadidae, France.

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Tome 11 (2006).

Études.

Llucià-Pomares David – Sphingonotus rubescens (Walker, 1870) en el territorio Ruscínico (Girona, España / Pyrénées-Orientales, Francia): primera cita para Francia continental (distribución, ecología, biología y algunas notas taxonómicas) (Caelifera, Acrididae, Oedipodinae). Pages 5-21.

Resumen. Se aporta información concreta sobre el descubrimiento de un importante núcleo de población de la especie Sphingonotus rubescens (Walker, 1870), en el extremo norte del litoral del Alt Empordà (Girona, España) y Côte Rocheuse del Rosellón (Pyrénées-Orientales, Francia). Las localidades aquí citadas de Cerbère y Port Vendrés, suponen las primeras referencias de la especie para Francia continental y la confirmación de su presencia en el país. Por su parte, las citas de Cadaqués, Colera, el Port de la Selva y Rosas, son, igualmente, las primeras para la provincia española de Girona. Estas localidades pueden considerarse, junto a la de Pamplona (Navarra) (Herrera, 1979), como el límite septentrional de distribución de la especie en Europa occidental. Se incluye, asimismo, información concreta sobre la distribución, ecología y algunos aspectos de la biología de S. rubescens en este sector geográfico que, en algunos casos, es inédita. Finalmente, se aportan datos concretos sobre algunos caracteres morfológicos y biométricos para cada uno de los ejemplares estudiados en esta área geográfica, tanto de S. rubescens como de S. caerulans caerulans (Linnaeus, 1767), comparándose éstos, con los detallados por Defaut (2003, 2005) en sus trabajos de revisión del grupo para el área paleártico-occidental.

Palabras clave. Sphingonotus rubescens, S. caerulans caerulans, territorio Ruscínico, primera cita, Pyrénées-Orientales, Francia, Girona, España, distribución, ecología, morfología, taxonomía.

Résumé. Ci-joint une information concrète concernant la découverte d’un important centre de population de l’espèce Sphingonotus rubescens (Walker, 1870), dans l’extrême Nord du littoral du Haut Empourdan (Girone, Espagne) et sur la Côte Rocheuse du Roussillon (Pyrénées-Orientales, France). C’est à Cerbère et Port Vendres que sont localisées les premières références de l’espèce pour la France continentale ainsi que la confirmation de sa présence dans le pays. Les notes référentes à cette espèce sont retrouvées à Cadaques, Collera, Port de la Selva et Rosas pour ce qui est de la province espagnole de Gérone. Ces localités peuvent être considérées, avec celle de Pampelune (Navarre) (Herrera, 1979), comme étant la limite septentrionale de la répartition de l’espèce en Europe Occidentale. Il est en outre inclus des informations concrètes sur la répartition, l’écologie et certains aspects de la biologie de S. rubescens dans ce secteur géographique qui, dans certains cas, sont inédites. Enfin, s’y trouvent également des renseignements concrets sur certains caractères morphologiques et biométriques pour chacun des exemplaires étudiés dans cette zone géographique, tant à propos du S. rubescens qu’à propos du S. caerulans caerulans (Linnaeus, 1767), comparés aux données détaillées par Defaut (2003, 2005) dans ses travaux de révision du groupe pour la zone palearctique-occidentale.

Mots clés : Sphingonotus rubescens, S. caerulans caerulans, territoire Ruscinic, première rencontre, Pyrénées-Orientales, France, Gérone, Espagne, répartition, écologie, morphologie, taxomomie.

Abstract. Specific information is given about the finding of a population of the species Sphingonotus rubescens (Walker, 1870), in the northern littoral of the Alt Empordà (Girona, Spain) and in the Côte Rocheuse in Rosellón (Pyrénées-Orientales, France). The two sites of Cerbère and Port Vendres that are mentioned in this paper suggest that these are the first records on this species for continental France and the further confirmation of its presence in the country. Concerning the findings in Cadaqués, Colera, el Port de la Selva and Rosas, these are also the first for the Spanish province of Girona. These locations can be considered, together with Pamplona (located in Navarra) (Herrera, 1979), as the northern frontier of the species distribution in Occidental Europe. As a novelty, information on the precise distribution, ecology and some aspects of S. rubescens biology in this geographic sector is given. Finally, specific data on some of the morphological and biometrical characters for each one of the specimens studied in this geographical area is given for S. rubescens as well as for S. caerulans caerulans (Linnaeus, 1767), comparing these with those specified by Defaut (2003, 2005) in the reviews of the group for the occidental Palearctic area.

Keywords : Sphingonotus rubescens, S. caerulans caerulans, Ruscinic territory, first records, Pyrénées-Orientales, France, Girona, Spain, distribution, ecology, morphology, taxonomy.

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Defaut Bernard – Révision préliminaire des Oedipoda ouest-paléarctiques (Caelifera, Acrididae, Oedipodinae). Pages 23-48.

Résumé. Une étude biométrique menée sur 285 échantillons mâles et 250 échantillons femelles, en provenance de France continentale, Corse, Sardaigne, Espagne, Grèce, Maroc et Algérie, a conduit aux conclusions suivantes : 1). Oedipoda miniata (Pallas), Oedipoda charpentieri (Fieber) et Oedipoda caerulescens (L.) forment un groupe d’espèces distinct de l’autre groupe constitué par Oedipoda germanica (Latreille) et Oedipoda fuscocincta (Lucas). Chez les espèces du premier groupe les carènes latérales de la métazone du pronotum sont complètes, ou presque, alors qu’elles sont nulles ou réduites chez celles du second groupe ; la carène médiane de la prozone est bien saillante et étroite (avec des exception chez O. charpentieri et O. caerulescens de Corse), tandis qu’elles sont peu saillantes, et larges à la base chez le second groupe ; les tegmina tendent à être proportionnellement plus étroits dans le premier groupe, et la bande alaire sombre s’étend moins loin dans le champ anal. 2). Au Maghreb, Oedipoda miniata mauretanica Lucas a des dimensions plus fortes que la sous-espèce nominative européenne, et surtout les rapports longueur de l’œil / largeur du vertex et longueur de l’œil / longueur du sillon sous-oculaire ont des valeurs plus faibles. Pour cette raison, Oedipoda miniata mauretanica est peut-être une espèce à part entière ; mais il serait nécessaire d’étudier davantage cette question pour pouvoir adopter définitivement une telle conclusion. – 3). Oedipoda caerulescens (L.) est représenté en Corse et en Sardaigne par une sous-espèce particulière, vicariante d’O. caerulescens caerulescens : Oedipoda caerulescens sardeti ssp. nov. ; chez ce taxon, le prolongement cubital de la bande alaire noire est moins étendu que chez la sous-espèce nominative, surtout chez les mâles ; d’autre part la valeur moyenne des rapports œil/vertex et œil/sillon sous-oculaire est plus basse, et les tarses postérieurs sont rouges ou brun rouge. Il n’est pas exclu qu’il s’agisse là d’une « bonne » espèce. – 4). Au Maghreb les exemplaires d’Oedipoda caerulescens ont les ailes habituellement jaunes ou jaune verdâtre, exceptionnellement bleues, alors qu’en Europe c’est exactement le contraire ; par ailleurs l’occiput est constamment très rugueux au Maghreb, tandis que la rugosité est très variable en Europe. Ces éléments permettent d’accepter un statut sous-spécifique pour le taxon maghrébin : Oedipoda caerulescens sulfurescens Saussure. – 5). Oedipoda miniata var. coerulea Saussure est considéré depuis plus de cinquante ans comme une sous-espèce d’Oedipoda fuscocincta Lucas (« Oedipoda fuscocincta coerulea Saussure ») ; mais dans cette étude il se révèle plus proche d’Oedipoda germanica (Latreille) : en comparaison avec à O. fuscocincta, la métazone du pronotum est plus courte chez O. germanica et chez O. coerulea, proportionnellement à la prozone, les tegmina sont raccourcis proportionnellement aux fémurs postérieurs, et le rapport œil/vertex) est plus faible. – 6). O. coerulea se distingue nettement d’O. germanica par la coloration bleue des ailes (non rouge), et par le prolongement cubital de la bande alaire sombre bien plus faible. La situation strictement parapatrique de ces deux taxons (le contact passe dans les Pyrénées) permet d’accorder à O. coerulea un statut d’espèce à part entière, vicariante d’Oedipoda germanica (Latreille) : Oedipoda (superspecies germanica) coerulea Saussure, stat. nov., comb. nov. – 7). Ce qu’on a identifié jusqu’à maintenant en Corse et en Sardaigne comme Oedipoda fuscocincta sicula ou comme O. fuscocincta coerulea, selon les auteurs, est en réalité un taxon nouveau : Oedipoda fuscocincta morini ssp. nov., distinct d’Oedipoda fuscocincta fuscocincta et d’Oedipoda fuscocincta sicula par la coloration bleu verdâtre des ailes postérieures.
Concernant le territoire français (Corse comprise), on rencontre finalement les taxons suivants : Oedipoda charpentieri (Fieber), Oedipoda caerulescens caerulescens (Linnaeus), Oedipoda caerulescens sardeti ssp. nov., Oedipoda (germanica) germanica (Latreille), Oedipoda (germanica) coerulea Saussure et Oedipoda fuscocincta morini ssp. nov.

Mots clés. Oedipoda caerulescens sardeti ssp. nov. ; Oedipoda (germanica) coerulea Saussure, stat. nov., comb. nov. ; Oedipoda fuscocincta morini ssp. nov. ; domaine paléarctique occidental.

Abstract. Biometric study on 285 male samples and 250 female samples from continental France, Corsica, Sardinia, Spain, Greece, Morocco and Algeria allows the following results: 1). Oedipoda miniata (Pallas), Oedipoda charpentieri (Fieber) and Oedipoda caerulescens (L.) form a group of species distinct from the other group consisted of Oedipoda germanica (Latreille) and Oedipoda fuscocincta (Lucas). At the species of the first group, the side keels of the metazona are complete, or almost, whereas at those of the second group they are null or reduced; the median keel of the prozona is quite projecting and narrow (with some exceptions at O. charpentieri and O. caerulescens of Corsica), whereas at the second group it is not very projecting, and it is broad at the base; the tegmina tend to being proportionally narrower at the first group, and the dark wing band extends less further in the anal field. – 2). In the Maghreb, Oedipoda miniata mauretanica Lucas has dimensions stronger than the European nominative subspecies; and especially the ratios length of the eyes / width of the vertex, and length of the eye / length of the subocular furrow, have lower values. So Oedipoda miniata mauretanica is perhaps a “good” species; but it would be necessary to more study this question to be able to adopt such a conclusion definitively. – 3). Oedipoda caerulescens (L.) is represented in Corsica and Sardinia by a particular subspecies, vicarious of O. caerulescens caerulescens : Oedipoda caerulescens sardeti ssp. nov. ; at this taxon, the cubital prolongation of the dark wing band is less extended than at the nominative subspecies, above all in the males; in addition, the average values of the ratios length of the eyes / width of the vertex and length of the eyes / length of the subocular furrow are lower, and the posterior tarsi are red or brown red. It is not excluded that it is a “good” species. – 4). In the Maghreb the specimens of Oedipoda caerulescens have the wings usually yellow or greenish yellow, exceptionally blue, whereas in Europe it is exactly the opposite; in addition the occiput is constantly strongly rugose in the Maghreb, while roughness is very variable in Europe. These elements make it possible to accept a underspecific statute for the Maghrebi taxon: Oedipoda caerulescens sulfurescens Saussure. – 5). Oedipoda miniata var. coerulea Saussure has been regarded for more than fifty years as a subspecies from Oedipoda fuscocincta Lucas (“Oedipoda fuscocincta coerulea Saussure”); but in this study it appears closer to Oedipoda germanica (Latreille): compared to O. fuscocincta, the metazona of the pronotum is shorter (proportionally with the prozona) at O. germanica and at O. coerulea, the tegmina are shortened (proportionally with the posterior femurs), and the ratio length of the eye / width of the vertex is lower. – 6). O. coerulea is distinguished clearly from O. germanica by the blue colouring of the wings (not red), and by the cubital prolongation of the wing band very much weaker. The strictly parapatric situation from these two taxa (the contact makes in the Pyrenees) allows to grant to O. coerulea a statute of “good” species, vicarious of Oedipoda germanica (Latreille): Oedipoda (superpecies germanica) coerulea Saussure, stat. nov., comb. nov. – 7). What has been identified until now in Corsica and Sardinia as Oedipoda fuscocincta sicula or as O. “fuscocincta” coerulea, according to the authors, is in reality a new taxon: Oedipoda fuscocincta morini ssp. nov., distinct from Oedipoda fuscocincta fuscocincta and Oedipoda fuscocincta sicula by the greenish blue colouring of the posterior wings.
After all, the following taxa may be found in France (including Corsica): Oedipoda charpentieri (Fieber), Oedipoda caerulescens caerulescens (Linnaeus), Oedipoda caerulescens sardeti ssp. nov., Oedipoda (germanica) germanica (Latreille), Oedipoda (germanica) coerulea Saussure and Oedipoda fuscocincta morini ssp. nov.

Keywords. Oedipoda caerulescens sardeti ssp. nov.; Oedipoda (germanica) coerulea Saussure, stat. nov., comb. nov.; Oedipoda fuscocincta morini ssp. nov.; western palearctic region.

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Sardet Eric. – Acrida turrita L., 1758 absent de France (Orthoptera : Acridoidea : Acridinae). Pages 49-57.

Résumé. Acrida turrita a régulièrement été cité de Corse par erreur, en raison de l’utilisation de mauvais critères de détermination. Il s’agit en réalité d’Acrida ungarica ssp. mediterranea, unique espèce d’Acrida présente en Corse, ainsi qu’en France continentale. Une analyse morphométrique est réalisée à partir de matériel en collection, provenant de France continentale, de Corse, de Sardaigne, de Sicile, d’Espagne, du Maroc et d’Algérie (au total 68 ♂♂ & 43 ♀♀), dans l’objectif de définir des critères de détermination fiables. Il en ressort que le critère le plus utilisé dans les clés – à savoir, la position du sillon typique, placé au milieu du pronotum chez A. ungarica ssp. mediterranea, et distinctement en arrière du milieu chez A. turrita – est tout à fait aléatoire, puisque plus de la moitié des individus étudiés ne peuvent être déterminés avec certitude (58% des ♂♂ et 52% des ♀♀). En réalité les critères les plus pertinents sont (1) la forme de la plaque sous-génitale des mâles, (2) la forme générale de l’espace mésosternal (large chez A. ungarica et étroit chez A. turrita) et (3) dans une moindre mesure, les mensurations du corps, des tegmina et du pronotum (A. turrita est généralement plus grand). Une clé de détermination est proposée.

Mots clés. Orthoptera, Acridinae, Acrida turrita, Acrida ungarica ssp. mediterranea, faune de France, Corse, morphométrie, clé de détermination.

Abstract. Acrida turrita has regularly been quoted from Corsica by mistake, using bad identification criteria. It is actually Acrida ungarica ssp. mediterranea, the only Acrida species in Corsica, and in continental France. A morphometric analysis was carried out based on collection material , coming from continental France, Corsica, Sardinia, Sicily, Spain, Morocco and Algeria (68 males & 43 females overall), in order to define reliable identification criteria. This study has revealed that the most used criterion in the keys – i.e. the position of the typical groove, placed in the middle of the pronotum for A. ungarica ssp. mediterranea and distinctly after the middle for A. turrita – is completely random, since over half the studied individuals cannot be named with certainty using this criterion (58% of the males and 52% of the females). The most relevant criteria are (1) the shape of the male subgenital plate, (2) the general shape of the mesosternal space (broad in A. ungarica and narrow in A. turrita) and (3) to a lesser extent, measurements of the body, tegmina and pronotum (A. turrita is usually larger). An identification key is proposed.

Keywords. Orthoptera, Acridinae, Acrida turrita, Acrida ungarica ssp. mediterranea, fauna of France, Corsica, morphometry, identification key.

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Defaut Bernard – Eléments pour la Faune de France des Caelifères : 5. A propos de Locusta migratoria cinerascens (Fabricius, 1781) (Caelifera, Acrididae, Oedipodinae). Pages 59-61.

Résumé. Dans une thèse récente (Chapuis, 2006) il a été montré que la population de Locusta migratoria migratoria Linnaeus (1758) présente sur le littoral languedocien, dans la région de Palavas (Hérault), était isolée génétiquement des populations de Locusta migratoria cinerascens environnantes. Cela conforte l’hypothèse suggérée précédemment (Defaut, 2005), sur des bases morphologiques, selon laquelle Gryllus cinerascens Fabricius (1781) risque fort d’être une espèce à part entière, distincte de Locusta migratoria Linnaeus (1758). Mais il vaut sans doute mieux attendre le résultat des expérimentations projetées par le CIRAD avant d’accepter définitivement cette conclusion.

Mots clés. Locusta migratoria migratoria Linnaeus (1758), Locusta migratoria cinerascens (Fabricius, 1781), Locusta migratoria gallica (Remaudière, 1947).

Abstract. In a recent thesis (Chapuis, 2006) it was showed that the population of Locusta migratoria migratoria Linnaeus (1758) present on the Languedocien littoral, in the area of Palavas (Herault), is isolated genetically from the surrounding populations of Locusta migratoria cinerascens. That consolidates the assumption suggested previously (Defaut, 2005), on morphological basis, according to which Gryllus cinerascens Fabricius (1781) could be a true species, distinct from Locusta migratoria Linnaeus (1758). But it is undoubtedly to better await the result of the experiments projected by the CIRAD before accepting this conclusion definitively.

Keywords. Locusta migratoria migratoria Linnaeus (1758), Locusta migratoria cinerascens (Fabricius, 1781), Locusta migratoria gallica (Remaudière, 1947).

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Maurel Hélène – L’apport de Roger PASQUIER à la compréhension des pullulations de Dociostaurus maroccanus (Thunberg, 1815) en Algérie (Orthoptera, Acrididae). Pages 63-64.

Résumé. Roger Pasquier (1901- 1973), acridologue à l’Institut Agricole d’Algérie (Alger), a mis au point dans la première moitié du XXe siècle, une méthode de lutte contre les dégâts d’un acridien grégariapte Dociostaurus maroccanus (Thunb.) : surveillance régulière des foyers de grégarisation, et destruction des populations larvaires lorsqu’elles présentent une coloration sombre, annonciatrice de bandes grégaires. Cette méthode est à la fois très efficace, économe, et relativement respectueuse de l’environnement.

Mots clés. Acridiens grégaires, Dociostaurus maroccanus, lutte rationnelle, Algérie.

Abstract. Roger Pasquier (1901- 1973), acridologist at the Institut Agricole d’Algérie (Alger), has established in the first half of the XXth century a new approach for the control of the pest Dociostaurus maroccanus (Thunb.) : regular surveillance of the outbreak areas, and destruction of the larval populations when they are dark colored, which is the mark of gregarious swarms. This method is very efficient, sparing and not very prejudicial for the environment.

Keywords. Gregarious acridids, Dociostaurus maroccanus, rational control, Algeria.

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Sardet Eric & Gilles Jacquemin – Catalogue commenté des Orthoptères de la région lorraine. Pages 65-86.

Résumé. A partir des données bibliographiques et inédites (plus de 8500 données au total), les auteurs établissent une liste de 66 Orthoptéroïdes signalés dans les limites de la région Lorraine, comprenant 65 Orthoptères au sens strict (29 Ensifères et 36 Caelifères), et 1 Mantoptère (Mantis religiosa). L’analyse critique de cette liste amène à considérer que 3 espèces ne sont pas indigènes (espèces synanthropes) et que 5 autres doivent encore être considérées comme douteuses (pas d’exemplaire conservé en collection), certaines ayant peut-être disparu. Parmi les espèces remarquables (niveau 1 ou 2 de la Liste Rouge pour le domaine biogéographique auquel appartient la Lorraine) présentes de façon certaine, on citera : Barbitistes serricauda, Polysarcus denticauda, Decticus verrucivorus, Metrioptera saussuriana, Metrioptera brachyptera, Gryllotalpa gryllotalpa, Psophus stridulus, Oedipoda germanica, Omocestus petraeus, Omocestus haemorrhoidalis, et Chorthippus montanus. Ce premier catalogue commenté permet de faire le point des connaissances orthoptériques lorraines. Il permettra notamment d’orienter les recherches futures pour combler les lacunes, dans l’objectif d’un atlas à venir.

Mots clés. Orthopteroidea, Ensifera, Caelifera, Mantoptera, faunistique, région Lorraine, France.

Summary. Based on more than 8500 data (most recent and unpublished), a list of 66 species of Orthopteroids is drawn up in the region of Lorraine (N-E France), including 65 true Orthoptera (29 Ensifera and 36 Caelifera) and 1 Mantodea (Mantis religiosa). A critical analysis of the list leads to consider 3 species as non-native (synanthropic species), and 5 others as doubtful, some of them possibly extinct (no voucher in collection). Among the most remarkable elements, one can mention: Barbitistes serricauda, Polysarcus denticauda, Decticus verrucivorus, Metrioptera saussuriana, Metrioptera brachyptera, Gryllotalpa gryllotalpa, Psophus stridulus, Oedipoda germanica, Omocestus petraeus, Omocestus haemorrhoidalis, and Chorthippus montanus. This first commented faunistic survey of the Orthopteroids in Lorraine should allow to orientate future field-works in order to fill the gaps, for a future distribution atlas.

Key words. Orthopteroidea, Ensifera, Caelifera, Mantoptera, faunistic, region Lorraine, North-Eastern France

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Puissant Stéphane – Première contribution à l’étude des Orthoptères, Phasmes et Mantes du projet de Réserve naturelle du Massif de Fontfroide (Aude-11). Pages 87-95.

Résumé. A la demande de l’Office national des Forêts, un premier inventaire entomique comprenant les Orthoptères, les Phasmes et les Mantes fut réalisé durant l’année 2006, les 3-4-5 juillet et 19-20-21 septembre, au sein du périmètre du projet de Réserve naturelle de Fontfroide (Aude-11). Malgré l’uniformité du contexte phytoclimatique au sein duquel s’inscrit le périmètre d’étude, ce ne sont pas moins de 40 taxons qui purent être notés : 18 Ensifères, 18 Caelifères, un Phasme et 3 Mantes. Sont distinguées 5 espèces patrimoniales, trois d’entre elles faisant également partie de la liste des ZNIEFF dites « deuxième génération » de la région Languedoc-Roussillon.

Mots clés. Orthoptera, Phasmoptera, Mantoptera, répartition, biodiversité, Réserve naturelle, Aude, France.

Abstract. In order to answer to an Office national des Forêt (ONF) request and to improve faunistic knowledge of grasshoppers, Phasmids and Mantises, a first inventory of these insects was achieved in the Massif of Fontfroide (Aude-11). Because the study area lays in a Mediterranean phytoclimatic context (SH3 following Defaut, 1996, 2001), two fieldwork periods were selected (3-4-5 July and 19-20-21 September 2006). The study area is inside the perimeter of a future natural reserve. Forty taxa were collected: 18 Ensifera, 18 Caelifera, one Phasmid and three Mantises. Five species show a national interest. Among these five species, three belongs to the list of the ZNIEFFS “second generation” from the Languedoc-Roussillon region.

Keywords. Orthoptera, Phasmoptera, Mantoptera, distribution, biodiversity, natural Reserve project, Aude, France.

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Braud Yoan & Eric Sardet – Catalogue des Orthoptéroïdes de Corse : seconde actualisation (Orthoptères, Mantoptères, Blattoptères, Dermaptères et Phasmoptères). Pages 97-111.

Résumé. La faune des Orthoptéroïdes de Corse fait l’objet de nombreux travaux depuis quelques années. Suite à un premier catalogue (Braud & al., 2002), les auteurs présentent une nouvelle synthèse de l’avancement de l’inventaire des Orthoptéroïdes (Orthoptères, Mantoptères, Blattoptères, Dermaptères et Phasmoptères) de l’île, dans l’objectif d’un atlas de répartition à venir. Quatorze taxons s’ajoutent à ce catalogue, tandis que huit autres sont supprimés. Une espèce est signalée pour la première fois en France : la blatte Phyllodromica sardea. Une présentation détaillée (cartes de répartition, sonogrammes, critères d’identification, informations éthologiques, méthodes de capture) est proposée pour quelques espèces particulièrement méconnues : Acrometopa servillea, ssp. italica, Metaplastes pulchripennis, Platycleis albopunctata ssp. monticola, Rhacocleis bonfilsi, R. corsicana, Steropleurus chopardi, Uromenus brevicollis ssp. insularis, Petaloptila andreinii.

Mots clés. Orthoptéroïdes (Orthoptera, Dermaptera, Mantoptera, Blattoptera, Phasmoptera), Corse, inventaire, acoustique.

Abstract. Many studies have recently been led about Orthopteroid insects in Corsica. After the synthesis compiled by Braud & al. (2002), the authors present the advance of the check-list of Orthoptera, Mantoptera, Blattoptera, Dermaptera and Phasmoptera species in the island. Fourteen taxa are added, while eight are removed. A cockroach is announced for the first time in France : Phyllodromica sardea. Special informations (maps, ocillogramms, morphologic information for identifying, ethology, catching) are given about the least known species : Acrometopa servillea, ssp. italica, Metaplastes pulchripennis, Platycleis albopunctata ssp. monticola, Rhacocleis bonfilsi, R. corsicana, Steropleurus chopardi, Uromenus brevicollis ssp. insularis, Petaloptila andreinii. Distribution maps will be led soon.

Keywords. Orthopteroid insects (Orthoptera, Dermaptera, Mantoptera, Blattoptera, Phasmoptera), Corsica, check-list, acoustics.

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Brèves notes faunistiques.

Maurel Hélène – Pamphagulus bodenheimeri Uvarov, genre et espèce nouveaux pour l’Algérie (Orthoptera, Acridoidea, Dericorythidae). Pages 113-114.

Résumé. La faune orthoptérique d’Algérie est enrichie d’un nouveau genre et espèce, un petit Dericorythidae steppique, récolté en 1986 non loin de Tolga (Algérie orientale) : Pamphagulus bodenheimeri Uvarov (1929).

Mots clés. Orthoptera, Dericorythidae, Pamphagulus, Algérie orientale.

Abstract. The orthopteric fauna from Algeria is enriched with a new genera and species, a small steppic Dericorythidae collected in 1986 not far from Tolga : Pamphagulus bodenheimeri Uvarov (1929).

Keywords. Orthoptera, Dericorythidae, Pamphagulus, Eastern Algeria.

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Maurel Hélène – Deux taxons nouveaux pour les hautes montagnes de Kabylie (Algérie), Paraeumigus sp. et Omocestus (Dreuxius) lecerfi Chopard (1936) (Orthoptera, Pamphagidae, Acrididae). Pages 115.

Résumé. 1) Une espèce indéterminée appartenant au genre Paraeumigus Bolivar (1914) a été capturée dans le Djurdjura (Atlas Tellien). Le genre est nouveau pour l’Algérie. 2) Omocestus (Dreuxius) lecerfi Chopard (1936) a été capturé dans le Djurdjura. C’est une espèce nouvelle pour l’Algérie.

Mots clés. Acridoidea, Pareumigus, Omocestus lecerfi, Algérie.

Abstract. 1) A specimen not specified but belonging to genus Paraeumigus Bolivar (1914) has been collected in Djudjura. The genus is new for Algeria. 2) Omocestus (Dreuxius) lecerfi Chopard (1936) has been collected in Djurdjura. This species is new for the country.

Keywords. Acridoidea, Pareumigus, Omocestus lecerfi, Algeria.

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Tome 12 (2008) [2007].

Études.

Defaut Bernard –Validité et champs d’application de divers vocables taxonomiques de la famille Acrididae (Orthoptera). Pages 5-14.

Résumé. 1. Lehmann (2004) a élevé Tetrix bipunctata kraussi (Saulcy) au rang d’espèce distincte de T. bipunctata (L.) ; cette option est confortée a posteriori par la sympatrie des deux taxons, établie en plusieurs localités. 2-1a. Le vocable Monopterus Fischer von Waldheim, 1846, dans lequel vient se ranger l’espèce européenne Gryllus frigidus Boheman, 1846, est un homonyme plus récent, et donc invalide, de Monopterus Lacepède, 1800 (Poisson Synbranchidae) ; 2-1b. Des études génétiques récentes montrent que Gryllus frigidus Boheman doit être rangé dan le genre essentiellement néarctique Melanoplus Stål (dont Bohemanella devient alors synonyme) ; 2-2. Deux épithètes spécifiques se rapportant à la même espèce, Gryllus frigidus Boheman, et Monopterus gracilis Fischer von Waldheim, ont été créées la même année (1846) ; c’est la première qui est la plus utilisée, et à ce titre elle mérite d’être conservée, en attendant que la Commission prenne une décision. 3. Le vocable Locustinae Kirby, 1825, a priorité sur le vocable synonyme plus récent Oedipodinae Walker, 1870. 4. Le vocable Psophus Fieber 1853 (non 1852 !) n’est pas identique au vocable Psopha Fieber 1852 ; il est donc valide. 5. Le vocable de rang famille Parapleurini Brunner von Wattenwyl, 1893, est disponible parce que construit sur le nom de genre Parapleurus Fischer, 1853 ; Mecostetini Hébard, 1924, Vichetini Harz, 1975, et Ceracrini Yin, 1984, sont des synonymes plus récents. 6. Le vocable générique Euthystira, créé par Fieber en 1853, est souvent utilisé au rang sous-générique ; cependant, la conformation de son ovipositeur peut légitimer son maintien à un rang générique. 7. Stenobothrus stigmaticus (Rambur, 1838) étant aujourd’hui absent de sa localité type (Sierra Nevada, Espagne) et le type étant perdu, on peut penser que ce vocable se rapporte en fait à Omocestus panteli (Bolivar, 1887) ; il est donc nécessaire de demander à la Commission de maintenir les usages prédominants. 8. Le vocable Crotalacris Chopard, 1952, semble bien n’être qu’un synonyme plus récent, et donc invalide, du vocable Stenobothrodes Tarbinsky, 1848. 9. Aucune épithète spécifique ancienne n’étant disponible pour désigner valablement le Gryllus miniatus de Charpentier (= Stenobothrus rubicundus auctores, non Goeze, 1778, nec Germar, 1817), il a fallu bâtir un nom entièrement neuf : ce fut rubicundulus, créé par Kruseman & Jeekel (1967b). 10. Il est nécessaire de demander à la Commission de lever la contradiction entre l’article 16.2 du C.I.N.Z. (qui fait obligation, lors de la création d’un vocable de rang famille, de citer le genre type, avec nom d’auteur et date), et la Recommandation 16.B (qui se limite à le « conseiller »). 11. Pour savoir par quelle sous-espèce Aeropedellus variegatus (Fischer von Waldheim) est représenté dans les Alpes françaises, il sera nécessaire en premier lieu de désigner un néotype pour la sous-espèce nominative, et d’en préciser les caractéristiques morphologiques.

Mots clés. Code International de Nomenclature Zoologique ; Tetrix bipunctata kraussi ; Monopterus gracilis ; Bohemanella frigida ; Melanoplus ; Locustinae ; Oedipodinae ; Psophus ; Acridium ; Parapleurini ; Euthystira ; Stenobothrus stigmaticus ; Crotalacris ; Stenobothrodes rubicundulus ; Omocestina ; Aeropedellus variegatus.

Abstract. 1. Lehmann (2004) raised Tetrix bipunctata kraussi (Saulcy) to species distinct from T. bipunctata (L.); this option is consolidated a posteriori by the sympatry of both taxa, known in several localities. 2-1a. The name Monopterus Fischer von Waldheim, 1846, whom the European species Gryllus frigidus Boheman, 1846, pertains, is a more recent homonym, and thus not valid, of Monopterus Lacepède, 1800 (Poisson Synbranchidae); 2-1b. Recent genetic studies show that Gryllus frigidus Boheman must be put in the Nearctic genus Melanoplus Stål (with which Bohemanella becomes synonymous, then); 2-2. Two specific epithets referring to the same species, Gryllus frigidus Boheman, and Monopterus gracilis Fischer von Waldheim, were created on the same year (1846); the first one is used more, and for this reason it must to be preserved, waiting for a decision from the Commission. 3. The name Locustinae Kirby, 1825, is prioritary over the younger synonymous name Oedipodinae Walker, 1870. 4. The name Psophus Fieber 1853 (not 1852!) is not identical to the name Psopha Fieber 1852; it is thus valid. 5. The family-group name Parapleurini Brunner von Wattenwyl, 1893, is available because it is built on the genus name Parapleurus Fischer, 1853; Mecostetini Hébard, 1924, Vichetini Harz, 1975, and Ceracrini Yin, 1984, are younger synonyms. 6. The genus-group name Euthystira, created by Fieber in 1853, is often used at the sub-genus level; however, the conformation of its ovipositor can to apologise to keep it at the genus level. 7. Stenobothrus stigmaticus (Rambur, 1838) is missing today in the type locality (Nevada Sierra, Spain), and the type is lost; then, one can think that this name refers in fact to Omocestus panteli (Bolivar, 1887); it is thus necessary to ask for the Commission to maintain the current spelling. 8. The name Crotalacris Chopard, 1952, seems to be no more than a younger synonym, and thus invalidate, of the name Stenobothrodes Tarbinsky, 1848. 9. No old specific epithet being available to validly refer to Gryllus miniatus Charpentier (= Stenobothrus rubicundus auctores, not Goeze, 1778, nec Germar, 1817), it was necessary to forge an entirely new name: it was rubicundulus, created by Kruseman & Jeekel (1967b). 10. It is necessary to ask the Commission to solve contradiction between Article 16.2 of the I.C.Z.N. (which requires, for the creation of a name of family group, to fix the type genus, with name of author and date), and the Recommendation 16.B (which only “advises” it). 11. To know by which subspecies Aeropedellus variegatus (Fischer von Waldheim) is represented in the French Alps, it will be necessary initially to designate a neotype for the nominate subspecies, and to specify its morphological char-acteristics.

Keywords. International Code of Zoological Nomenclature; Tetrix bipunctata kraussi; Monopterus gracilis; Bohemanella frigida; Melanoplus; Locustinae; Oedipodinae; Psophus; Acridium; Parapleurini; Euthystira; Stenobothrus stigmaticus; Crotalacris; Stenobothrodes rubicundulus; Omocestina ; Aeropedellus variegatus.

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Defaut Bernard – A propos des espèces d’Euchorthippus Tarbinsky d’Europe occidentale et du Maghreb, et plus spécialement de France (Caelifera, Acrididae). Pages 15-18.

Résumé. 1. Euchorthippus gallicus elegantulus Zeuner est synonyme d’E. gallicus gallicus Mařan ; en conséquence ce taxon doit être appelé Euchorthippus elegantulus Zeuner. 2. Euchorthippus declivus (Brisout) est une espèce fortement individualisée par rapport aux six autres espèces présentes en Europe occidentale. 3. E. elegantulus Ramme (= E. gallicus Mařan), E. siculus Ramme (= E. albolineatus siculus) et E. sardous Nadig forment un groupe d’espèces affines, mais néanmoins distinctes. 4. E. albolineatus (Lucas) (= E. albolineatus albolineatus), E. angustulus Ramme et E. chopardi Descamps forment un autre groupe d’espèces affines ; E. angustulus est peut-être une sous-espèce d’E. albolineatus. 5. Une clé de détermination est proposée pour les quatre espèces présentes ou potentielles en France.

Mots clés. Nomenclature, affinités morphologiques et éthologiques, Euchorthippus Tarbinsky, Europe occidentale, France.

Abstract. 1. Euchorthippus gallicus elegantulus Zeuner is synonymous with E. gallicus gallicus Mařan; consequently this taxon must be called Euchorthippus elegantulus Zeuner. Euchorthippus declivus (Brisout) is a species strongly individualized compared to the other six species present in Western Europe. 3. E. elegantulus Ramme (= E. gallicus Mařan), E. siculus Ramme (= E. albolineatus siculus) and E. sardous Nadig form a group of species closely related, but nevertheless distinct. 4. E. albolineatus, E. angustulus and E. chopardi form another group of species closely related; E. angustulus is perhaps a subspecies of E. albolineatus. 5. A determination key is proposed to the four species present or potential in France.

Keywords. Nomenclature, morphological and ethological affinities, Euchorthippus Tarbinsky, Western Europe, France.

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Defaut Bernard – Quel statut taxonomique pour Sphingonotus cyanopterus (Charpentier, 1825) ? (Caelifera, Acrididae, Locustinae). Pages 19-23.

Résumé. Les six hypothèses que l’on peut faire sur le statut taxonomique de Sphingonotus cyanopterus (Charpentier, 1825), relativement à Sphingonotus caerulans (L., 1767), sont examinées : variété aléatoire, accommodat, sous-espèce écologique, sous-espèce géographique, espèce parapatrique distincte, espèce sympatrique distincte. Aujourd’hui il n’est pas possible de choisir.

Mots clés. Sphingonotus cyanopterus (Charpentier, 1825), Sphingonotus caerulans (L., 1767), statut taxonomique.

Abstract. The six assumptions that one can make about the taxonomic statute of Sphingonotus cyanopterus (Charpentier, 1825), in relation with Sphingonotus caerulans (L., 1767), are examined: random variety, accommodement, ecological subspecies, geographical subspecies, distinct parapatric species, distinct species. Today it is not possible to choose.

Keywords. Sphingonotus cyanopterus (Charpentier, 1825), Sphingonotus caerulans (L., 1767), taxonomic statute.

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Defaut Bernard – La détermination pratique des femelles de Chorthippus du groupe biguttulus (L.) en France (Caelifera, Acrididae, Gomphocerinae). Pages 25-28.

Résumé. Les femelles de Chorthippus biguttulus biguttulus (L.) et de C. brunneus brunneus (Thunberg) en provenance du territoire français peuvent être identifiées en collection en utilisant des paramètres biométriques, notamment la longueur des tegmina, la position du stigma tegminal, et l’écart séparant l’apex des genoux postérieurs (en position horizontale) de l’apex des tegmina. Au contraire, aucun critère n’a pu être mis en évidence pour séparer les femelles de Chorthippus mollis mollis (Charpentier) de celles de Chorthippus biguttulus biguttulus, du moins dans le périmètre géographique considéré (Sud de la France). Par ailleurs, il apparaît que des paramètres biométriques, tels que le rapport longueur de l’œil / largeur du vertex, permettent peut-être de séparer des populations géographiques au sein du territoire européen de Ch. brunneus.

Mots clés. Détermination pratique ; Chorthippus biguttulus biguttulus (L.) ; C. brunneus brunneus (Thunberg) ; Chorthippus mollis mollis (Charpentier) ; France.

Abstract. Females of Chorthippus biguttulus biguttulus (L.) and of C. brunneus brunneus (Thunberg) from the French territory can be separated in collection by biometric parameters, the length of tegmina, particularly the position of the tegminal stigma, and the distance between the apex of the posterior knees (in horizontal position) from the apex of the tegmina. But no criterion could be found to separate females of Chorthippus mollis mollis (Charpentier) from females of Chorthippus biguttulus biguttulus, at least in the geographical perimeter considered (South of France). In addition, it appeared that biometric parameters, in particular the ratio between the length of the eye and the width of the vertex, might allow to separate distinct geographical populations within the European territory of Ch. brunneus.

Keywords. Practical determination ; Chorthippus biguttulus biguttulus (L.) ; C. brunneus brunneus (Thunberg) ; Chorthippus mollis mollis (Charpentier) ; France.

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Defaut Bernard – La faune de France des Caelifera (Orthopteroidea) sur le référentiel Taxref (I.N.P.N.). Comparaison avec la base de données Fauna Europaea (Univ. d’Amsterdam coord.) et l’atlas de l’I.N.P.N. Pages 29-34.

Résumé. Le référentiel TAXREF du Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris (MNHN) s’appuie sur la base de données Fauna Europaea. Il comporte des erreurs pour ce qui concerne l’ordre Caelifera : 10 espèces sont abusivement attribuées à la faune de France, alors que 8 manquent. D’un autre côté on peut déplorer que les sous-espèces ne soient pas prises en compte.

Mots clés. Caelifera ; I.N.P.N. ; MNHN ; référentiel Fauna Europaea ; référentiel TAXREF.

Abstract. Reference frame TAXREF of the Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris (MNHN) is based on the data base Fauna Europaea. It comprises errors concerning the Caelifera order: 10 species are wrongly allotted to the French fauna, whereas 8 species are missing. On another side one can deplore that the subspecies are not taken into consideration.

Keywords. Caelifera; I.N.P.N.; MNHN; Reference frame Fauna Europaea; Reference frame TAXREF.

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Puissant Stéphane – Mise au point de la liste rouge et de la liste des espèces déterminantes d’orthoptères pour la région Languedoc-Roussillon (Ensifera, Caelifera). Pages 35-44.

Résumé. Suite à la demande de la Direction régionale de l’Environnement du Languedoc-Roussillon (DIREN LR) via l’Office Pour les Insectes et leur Environnement (OPIE-LR), la mise en place d’une liste rouge des Orthoptères du Languedoc-Roussillon fut réalisée en vue de mener à bien l’élaboration de la liste d’espèces déterminantes de ce groupe pour les ZNIEFF dites « deuxième génération ». La méthodologie appliquée aboutit à l’inscription de 33 taxons comme espèces dite déterminantes pour la région Languedoc-Roussillon. Des informations sur la géonémie, les biotopes et les degrés de menaces, sont livrées pour chacune de ces espèces.

Mots clés. Orthoptères, espèces menacées, liste rouge, espèces déterminantes, ZNIEFF, Languedoc-Roussillon, France.

Abstract. To answer a request of the Direction régionale de l’Environnement du Languedoc-Roussillon (DIREN LR) via the Office Pour les Insectes et leur Environnement (OPIE-LR), a first red list of Orthoptera species from Languedoc-Roussillon is drawn up. This list is the basis for listing meaningful species of this group in the so called “second generation” ZNIEFF zones. The methodology chosen leads to the registration of 33 taxa called “meaningful species” for the Languedoc-Roussillon region. Information about repartition, habitat and degrees of threat are given for each species.

Keywords. Orthoptera, endangering species, red list, meaningful species, ZNIEFF, region Languedoc-Roussillon, France.

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Sardet Eric – Tetrix bolivari Saulcy in Azam, 1901, espèce mythique ou cryptique ? (Caelifera, Tetrigoidea, Tetrigidae). Pages 45-54.

Résumé. Tetrix bolivari est une espèce particulièrement délicate à déterminer, souvent considérée comme un taxon intermédiaire de Tetrix subulata et Tetrix ceperoi. Les données historiques et bibliographiques sont peu nombreuses et pas toujours fiables. Le point sur la répartition française est réalisé, à partir de 54 stations passées en revue : 49 stations sont validées sur le contrôle d’exemplaires en collection, 2 sont invalidées (données publiées dont la détermination est erronée) et 3 n’ont pas été contrôlées, mais sont jugées dignes de confiance. Ces résultats amènent à relativiser la rareté de T. bolivari en France, qui semble assez commun au sud de l’axe Nantes-Lyon. Sa rareté présumée provient de confusions fréquentes avec les proches espèces T. subulata et T. ceperoi, mais également d’une réticence à identifier une espèce à la réputation mythique. Des éléments sur son écologie et sa biologie sont apportés.

Mots clés. Orthoptera, Caelifera, Tetrix bolivari, France, chorologie, biologie, écologie.

Abstract. Tetrix bolivari is a particularly awkward species to identify, often considered to be an intermediate taxon between Tetrix subulata and Tetrix ceperoi. There is little historical and bibliographical data and it is not always reliable. The species’ distribution in France is assessed, based on 54 reviewed localities : 49 localities were validated by controlling collection specimens, 2 were invalidated (published data based on mistaken identification) and 3 were not controlled, but are considered trustworthy. These results lead us to reconsider the rarity of T. bolivari in France, that seems fairly common south of a Nantes-Lyon axis. Its presumed rarity comes from the frequent confusions with the closely related species T. subulata and T. ceperoi, but also from a reluctance to identify a species with a mythical reputation. Elements of its ecology and its biology are given.

Keywords. Orthoptera, Caelifera, Tetrix bolivari, France, distribution, biology, ecology.

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Sardet Eric – Contribution à l’atlas UEF : observations 2006-2007 d’Orthoptères rares en France continentale ou dans des régions peu documentées (Ensifera, Caelifera). Pages 55-64.

Résumé. Dans le cadre de l’atlas permanent de l’Union de l’Entomologie Française (UEF) sur les Orthoptères, en cours de finalisation (Defaut, Sardet & Braud, coord., en préparation), j’ai apporté un certain nombre de données inédites, dont je commente une partie. Cette contribution présente uniquement des observations personnelles réalisées en 2006 et 2007. Elle concerne 8 régions administratives de France continentale, avec des données ponctuelles (espèces rares ou nouvelles) pour 6 d’entre elles : Alsace, Bourgogne, Haute-Normandie, Lorraine, Provence-Alpes-Côte-d’Azur et Rhône-Alpes. Pour les 2 dernières régions, Île-de-France et Poitou-Charentes, les données publiées sont rares, je présente alors les données sous forme de catalogue d’espèces. Une attention plus particulière est apportée à la famille des Tetrigidae, trop souvent négligée en France.

Mots clés. Contribution à l’atlas UEF (Defaut, Sardet & Braud, coord., en préparation), données 2006-2007 de l’auteur, Orthoptères (Ensifera, Caelifera), régions peu documentées de France continentale.

Abstract. Contribution to the UEF atlas : 2006-2007 sightings in continental France of rare Orthoptera or from little documented regions (Ensifera, Caelifera)
As part of the French Entomology Union’s (UEF) permanent atlas on Orthoptera being finalised (Defaut, Sardet & Braud, coord., in preparation), I have contributed a number of new data, part of which I comment here. This contribution only mentions personal sightings made in 2006 and 2007. 8 administrative regions of continental France are concerned, with localised sightings (rare or new species) given for 6 of them : Alsace, Bourgogne, Haute-Normandie, Lorraine, Provence-Alpes-Côte-d’Azur and Rhône-Alpes. For the last 2 regions, Île-de-France and Poitou-Charentes, the published data is sparce, I then show the data as a species catalogue. A particular attention is given to the Tetrigidae family, too often neglected in France.

Keywords. Contribution of UEF atlas (Defaut, Sardet & Braud, coord., in preparation), 2006-2007 data of the author, Orthoptera (Ensifera, Caelifera), regions little documented in continental France.

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Braud Yoan – Sur la présence de Rhacocleis germanica (Herrich-Schaeffer, 1840) et de Rhacocleis poneli Harz et Voisin, 1987 en France continentale (Orthoptera, Ensifera, Decticinae). Pages 65-72.

Résumé. La sauterelle Rhacocleis germanica, présumée disparue de France continentale, a été retrouvée sur sept stations dans la région de Saint-Tropez (Var). Une campagne ciblée de prospections, incluant les stations où l’espèce avait anciennement été signalée, permet de dresser un état de conservation assez défavorable (populations de petite taille et en voie d’isolement). Les habitats fréquentés sont principalement des fourrés mésophiles situés à l’interface de ripisylves et de prairies naturelles. Toutes les stations ont été découvertes lors de prospections diurnes. Avec le matériel acoustique utilisé, la distinction des stridulations nocturnes de Rhacocleis germanica et Rhacocleis poneli (taxon très abondant dans les mêmes stations) s’est avérée impossible.
En France, Rhacocleis poneli semble quant à elle connaître une dynamique favorable, au point qu’on puisse se demander si cette espèce découverte récemment (1983) ne pourrait avoir été introduite. L’examen de la collection Azam permet cependant d’affirmer que l’espèce était déjà présente dans le Var en 1895.

Mots clés. Rhacocleis germanica, Rhacocleis poneli, France, bio-histoire, écologie, état de conservation, acoustique

Abstract. The bush-cricket Rhacocleis germanica, supposed to be extinct in continental areas of France, was discovered on seven sites near Saint-Tropez (Var). Thanks to new field prospections, we note that the conservation status of this species is bad (small sized populations, insulation). The habitats are mainly low thickets and bushes making interface between wet forests and oligotrophical meadows. This bushcricket was found during diurnal researches. Acoustical identification was impossible (the song of Rhacocleis poneli, an abundant species in the same stations, is similar).
In France, Rhacocleis poneli gets reputation to be an invasive taxa. The examination of the Azam’s collection proves that this species was already present in France in 1895.

Keywords. Rhacocleis germanica, Rhacocleis poneli, France, bio-history, ecology, conservation, acoustic

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Morin Didier – Quelques orthoptères intéressants à Païolive, a Montselgues, et dans leurs environs (France, Ardèche). Pages 73-79.

Résumé. Des relevés orthoptériques ont été effectués pour le CREN de la région Rhône-Alpes à Montselgues, Ardèche ; à cette occasion d’autres prospections ont été réalisées dans la montagne ardéchoise ainsi que dans les environs du Bois de Païolive. Barbitistes serricauda (F.), Tetrix bolivari Saulcy, Calliptamus wattenwylianus (Pantel) et Arcyptera microptera carpentieri Azam sont nouveaux pour le département. Ces espèces nouvelles sont commentées, ainsi que les espèces rares ou en limite d’aire dans le département.

Mots clés. Orthoptera, Mantoptera, faunistique, Païolive, Ardèche, France.

Abstracts. Otthopteric inventory at Montselgues (Ardèche, France) were achieved by the order of CREN from the Rhône-Alpes region; in this time, other research were made in the montane part of South Ardèche as in the neighbouring of the Bois de Païolive. Barbitistes serricauda (F.), Tetrix bolivari Saulcy, Calliptamus wattenwylianus (Pantel) and Arcyptera microptera carpentieri Azam are new for the department. These new species are commented on, as well as species which are rare or in limit of area in the department.

Keywords. Orthoptera, Mantoptera, faunistic, Païolive, Ardèche, France.

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Houard Xavier – Inventaire des communautés d’Orthoptéroïdes dans le cadre de la gestion conservatoire des co-teaux calcaires du bassin aval de la Seine (Haute-Normandie). pages 81-88.

Résumé. Dans le cadre de la gestion écologique mise en œuvre sur des coteaux calcaires du bassin aval de la Seine , le Conservatoire des Sites Naturels de Haute-Normandie a souhaité mettre en place une démarche de suivi scientifique de la gestion des sites. Ainsi depuis 2003, plusieurs coteaux calcaires des vallées de la Seine et de l’Eure ont été inventoriés et analysés du point de vue de leur faune orthoptérique. Cet article expose les résultats de ces inventaires et rend compte des méthodes envisagées par le CSNHN pour évaluer l’impact de sa gestion sur l’entomofaune caractéristique des pelouses calcicoles.

Mot-clés. Coteaux calcaires, Vallée de la Seine, Communautés, Orthoptéroïdes, Gestion conservatoire.

Abstract. The Conservatoire des Sites Naturels de Haute-Normandie (French BTCV in Haute-Normandie region) is leading the ecological management of the chalk hillsides of the river Seine’s lower basin and, as part of it, introduced a scientific monitoring policy of the sites’ management. This is how, since 2003, inventories and analysis focused on the grasshoper fauna have been achieved on various chalk hillsides of the rivers Seine and Eure valleys. This article will give the results of those inventories and present the approaches thought of by the CSNHN in order to measure the impact of its management on the distinctive entomofauna of chalk grasslands.

Keywords. Chalk grass land, Seine valley, Community, Grasshoper fauna, ecological management.

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Stallegger Peter & Bernard Defaut – Etude des peuplements d’orthoptères des prairies de fauche de la basse-vallée de la Risle, avec description d’une synusie normande (Parc Naturel Régional des Boucles de la Seine Normande, Eure). Pages 89-103.

Résumé. L’étude des orthoptères des prairies inondables de fauche de la basse-vallée de la Risle (Eure) a permis de recenser 15 espèces d’orthoptères, dont 11 au sein même des parcelles. Une nouvelle synusie propre aux prairies humides de Normandie est décrite à partir des relevés réalisés sur le site, et d’autres réalisés ailleurs en Normandie par les membres de la Coordination Orthoptères Normandie.

Mots clés. Orthoptera, prairies de fauche, Parc naturel régional des Boucles de la Seine Normande, Normandie, synusie orthoptérique

Abstract. The study of the orthoptera fauna of flood-meadows of the lower valley of the river Risle (Eure, Normandy, France) permit-ted to find out 15 species of orthoptera in the whole study area, and 11 in the center of the meadows. A new orthoptera synusy of wet meadows specific to Normandy is described from datas of the first author (PS) in the lower Risle valley, and members of the Coordination Orthoptères Normandie in other places of Normandy.

Keywords. Orthoptera, mowing meadows, Parc naturel régional des Boucles de la Seine Normande, Normandy, orthoptera synusy.

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Tome 13 (2008).

Études.

Defaut Bernard & Stéphane Jaulin – Nouvelles données taxonomiques et chorologiques sur Aiolopus puissanti Defaut et A. thalassinus (F.) (Orthoptera, Acrididae). Pages 5-23.

Résumé. Les auteurs ont mesuré ou calculé 33 paramètres biométriques chez 133 mâles, et 28 paramètres chez 136 femelles d’Aiolopus groupe thalassinus provenant du domaine paléarctique occidental. Des analyses en composantes principales et des diagrammes de dispersion ont été établis, qui permettent de préciser les caractères distinctif d’A. puissanti Defaut par rapport à A. thalassinus (F.), et de proposer une nouvelle sous-espèce d’A. thalassinus en Corse. Des cartes de répartition géographique des deux espèces sont présentées.

Mots clés. Acrididae, Aiolopus puissanti Defaut ; Aiolopus thalassinus (F.) ; domaine paléarctique occidental ;

Abstract. The authors measured or calculated 33 biometric parameters in 133 males, and 28 parameters in 136 females of Aiolopus group thalassinus coming from the Western palearctic region. Principal component analyses and scatter diagrams were established, which make it possible to specify the characters distinctive of A. puissanti Defaut compared to A. thalassinus (F.), and to propose a new subspecies of A. thalassinus for Corsica. Geographical distribution maps of the two species are presented.

Keywords. Acrididae, Aiolopus puissanti Defaut ; Aiolopus thalassinus (F.) ; Western palearctic region.

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Defaut Bernard – Comparaison du « Sphingonotus arenarius (Lucas) » récolté par J. Azam à Tourves (Var) avec d’autres Sphingonotus (sensu stricto) à ailes tachées en Europe occidentale (Caelifera, Acrididae, Locustinae). Pages 25-28.

Résumé. 1. L’exemplaire de « Sphingonotus arenarius (Lucas) » récolté autrefois par Azam à Tourves, dans le Var (France), appartient au genre Sphingonotus Fieber sensu stricto, et non au genre Pseudosphingonotus Shumakov. 2. Malgré la présence d’une bande alaire sombre, cet échantillon est biométriquement plus proche de S. caerulans caerulans que de S. caerulans cyanopterus. 3. On connaît quelques rares autres individus récoltés en France intérieure (c’est-à-dire loin du littoral) qui présentent aussi une bande alaire sombre ; leurs caractéristiques biométriques les rapprochent tantôt de S. caerulans caerulans, tantôt de S. caerulans cyanopterus. 4. Tous ces exemplaires sont nettement distincts de l’espèce ibérique S. lluciapomaresi Defaut (elle aussi pourvue d’une bande alaire sombre), du fait de la serrulation beaucoup plus lâche de la nervure intercalée.

Mots clés. Biométrie, France, Pseudosphingonotus Shumakov, Sphingonotus Fieber.

Abstract. 1. The specimen of “Sphingonotus arenarius (Lucas)” formerly collected by Azam in Tourves (Var, France), belongs to the genus Sphingonotus Fieber sensu stricto, and not to the genus Pseudosphingonotus Shumakov. 2. In spite of the presence of a dark wing band, this specimen is biometrically more closely related to S. caerulans caerulans than to S. caerulans cyanopterus. 3. Some rare other samples collected in interior France (i.e. far from the littoral) which present also a dark wing band, are known; sometimes their biometrical characteristics made them closely related to S. caerulans caerulans, sometimes to S. caerulans cyanopterus. 4. All these specimens are definitely distinct from the Iberian species S. lluciapomaresi Defaut (which has also a dark wing band), because of serrulation of the intercalata vein much looser.

Keywords. Biometry, France, Pseudosphingonotus Shumakov, Sphingonotus Fieber.

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Defaut Bernard – Sur la signification du vocable générique Pseudosphingonotus Shumakov, 1963 (Caelifera, Acrididae, Locustinae). Pages 29-31.

Résumé. Le genre Pseudosphingonotus Shumakov est a priori distinct du genre Sphingonotus Fieber par son système stridulatoire particulier (caractère apomorphe). Mais constatant que le genre Sphingonotus ne possède pas lui-même de caractère apomorphe, Hochkirch & Husemann (2008) ont synonymisé ces deux vocables, le vocable Sphingonotus ayant priorité parce que plus ancien. Cependant si on accepte que le genre Sphingonotus était taxonomiquement légitime avant l’émergence du genre Pseudosphingonotus, on doit accepter qu’il l’est encore aujourd’hui. En attendant le résultat d’autres études phylogénétiques en cours on peut au moins admettre Pseudosphingonotus au rang de sous-genre.
D’autre part les mêmes auteurs indiquent que Sphingonotus savignyi Saussure possède l’un ou l’autre des deux systèmes stridulatoires, selon les individus ; cela pourrait conduire à sa mise en synonymie avec Sphingonotus paradoxus (Bei-Bienko) ; et comme paradoxus est l’espèce type du sous-genre Pseudosphingonotus, il serait alors nécessaire de trouver un nom de remplacement pour ce sous-genre, et de désigner une nouvelle espèce type.

Mots clés. Sphingonotus ; Pseudosphingonotus ; synonymie ; espèce type.

Abstract. The genus Pseudosphingonotus Shumakov is a priori different from the genus Sphingonotus Fieber because of his special stridulatory system (which is an apomomorphic character). But noticing that the genus Sphingonotus does not possess no one apomorphic character, Hochkirch & Husemann (2008) have synonymised these two words (the word Sphingonotus having priority, because older). However if we accept that the genus Sphingonotus was homogeneous, legitimate, before the emergence of the genus Pseudosphingonotus, we have to accept that it is it even today. While waiting for the result of other phylogenetic studies in hand one could at least admit Pseudosphingonotus at a sub-genus level.
In addition the same authors indicate that Sphingonotus savignyi Saussure has one or the other of the two stridulatory systems, accord-ing to individuals’; that could lead to its setting in synonymy with Sphingonotus paradoxus (Bei-Bienko, 1948); and as paradoxus is the type species of the sub-genus Pseudosphingonotus, it would be then necessary to find a name of replacement for this sub-genus, and to choose a new type species.

Keywords. Sphingonotus ; Pseudosphingonotus ; synonymy ; type species.

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Maurel Hélène – Premier inventaire des Orthoptères de la « collection systématique » du Laboratoire de zoologie de l’Institut National Agronomique d’El Harrach (Algérie) (Ensifera, Caelifera). Pages 33-42.

Résumé. Roger Pasquier (1901-1973) et ses collaborateurs ont constitué deux collections d’orthoptères à l’Institut National Agronomique d’El Harrach (près d’Alger). La « collection biologique » comprend seulement 2 espèces grégariaptes du Maghreb et de Corse (Schistocerca gregaria et Dociostaurus maroccanus), représentées chacune par plusieurs milliers d’individus ; la « collection systématique » comprend plus de 7 500 individus du Maghreb (Ensifera : près de 800, Caelifera : plus de 6 800), répartis en 60 genres (Ensifera : 15, Caelifera : 45) et 122 espèces (Ensifera : 26, Caelifera : 96). C’est l’inventaire détaillé de cette deuxième collection, dressé dès 1984, qui est rendu public ici pour la première fois.

Mots clés. Caelifera, collection d’orthoptères, Ensifera, Institut Agricole d’Alger, Roger Pasquier.

Abstract. Roger Pasquier (1901-1973) and his collaborators constituted two collections of the orthoptera at the Institut National Agronomique from El Harrach (close to Algiers). The “biological collection” includes only 2 species of locust pests from Maghreb and Corsica (Schistocerca gregaria and Dociostaurus maroccanus), each one of them represented by several thousands of individuals; the “systematic collection” includes more than 7.500 individuals from Maghreb (Ensifera: nearly 800, Caelifera: more than 6.800), divided into 60 genera (Ensifera: 15, Caelifera: 45) and 122 species (Ensifera: 26, Caelifera: 96). The inventory of this second collection, drawn up in 1984, is made public here for the first time.

Keywords. Caelifera, collection of orthoptera, Ensifera, Institut Agricole d’Alger, Roger Pasquier.

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Puissant Stéphane – Contribution à l’étude des Orthoptères, Phasmes et Mantes de la Réserve naturelle de Py (Pyrénées-Orientales, 66). Pages 43-63.

Résumé. Trente trois stations ont été échantillonnées sur la Réserve naturelle de Py (France, Pyrénées-Orientales) en 2007 et 2008. Cinquante quatre espèces d’Orthoptères furent relevées sur le territoire d’étude ainsi qu’une espèce de phasme et une de mante, ce qui porte le nombre total de taxons à cinquante six. Douze sont patrimonialement intéressantes dont huit sont également déterminantes pour les ZNIEFF dites de « deuxième génération ». Une espèce est nouvelle pour le département des Pyrénées-Orientales. La représentation graphique du signal d’appel d’Eugryllodes pipiens (Dufour, 1820) est donnée. Une première évaluation des étages orthoptériques de la Réserve est livré, ainsi qu’une approche des répercussions du pâturage sur le peuplement orthoptérique.

Mots clés. Espèces patrimoniales, acoustique, pâturage, orthoptéroclimatologie, Pyrénées-Orientales, France.

Abstract. Thirty-three localities were sampled within the nature Reserve of Py (France, Pyrenees-Orientals) during years 2007 and 2008. Fifty-four orthoptera species were recorded within the survey territory as well as one phasmid and one praying mantis. The total number of taxa was raised therefore to 56. Twelve species were considered as patrimonial. Among them, eight are also « meaningful species » for the second generation ZNIEFF zones. One species was new for the department of Pyrenees-Orientals. The graphical representation of the Mountains cricket call signal is provided. A first evaluation of the orthoptera stratification within the Reserve is given as well as a first analysis of grazing consequences on the orthoptera community.

Keywords. Patrimonial species, acoustic, grazing, orthopteroclimatology, orthoptera community, Pyrenees-Orientales, France.

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Braud Yoan, Christian Roesti & Eric SardetPetaloptila aliena (Brunner von Wattenwyl, 1882), nouvelle espèce pour la France (Orthoptera, Gryllidae). Pages 65-68.

Résumé. Petaloptila (Petaloptila) aliena, jusqu’alors signalé d’Espagne orientale et, probablement par erreur, du Portugal, est mentionné pour la première fois en France, dans les Pyrénées-Orientales. Cette espèce a été découverte en Cerdagne, vallée orientée vers l’Espagne, ce qui favorise des remontées subméditerranéennes ibériques. Une clé illustrée d’identification des deux espèces françaises de Petaloptila est proposée.

Mots clés. Petaloptila aliena ; Orthoptera ; Gryllidae ; France ; Pyrénées ; Cerdagne.

Abstract. Petaloptila (Petaloptila) aliena, until now only recorded from eastern Spain and (probably incorrectly) from Portugal, is announced for the first time for France (Pyrénées-Orientales). This species was found in the Cerdagne valley. This valley is oriented towards Spain, a fact that permits the existence of iberic taxa. An illustrated identification key of the two Petaloptila species is presented.

Keywords. Petaloptila aliena ; Orthoptera ; Gryllidae ; France ; Pyrenees ; Cerdagne.

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Puissant Stéphane – Sur la présence en France d’Omocestus navasi Bolivar, 1908, avec description d’une nouvelle sous-espèce (Caelifera, Acrididae, Gomphocerinae). Pages 69-73.

Résumé. Omocestus navasi Bolivar, 1908 est cité pour la première fois de France. Les différences morphologiques observées conduisent à la description d’un nouveau taxon : O. navasi bellmanni ssp. nov. Un premier relevé des caractéristiques stationnelles et des espèces compagnes sont livrés. Son étage orthoptérique est défini.

Mots-clés. Omocestus navasi, sous-espèce nouvelle, étages orthoptériques, Pyrénées-Orientales, France.

Abstract. Omocestus navasi Bolivar, 1908 is reported for the first time in France. Morphological differences lead to the description of a new taxa: Omocestus navasi bellmanni ssp. nov. The first local characteristics are given as well as the species present within the same habitat.

Keywords. Omocestus navasi, new sub-species, orthoptera community, Pyrenees-Orientales, France.

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Defaut Bernard – Deux synusies orthoptériques en milieux ouverts sur le Causse Comtal (France, Aveyron). Pages 75-87.

Résumé. Vingt huit relevés orthoptériques ont été effectués dans la réserve de chasse du Causse Comtal (France, Aveyron, commune de La Loubière) en septembre 2008. Vingt quatre espèces sont présentes sur le Causse, dont trois ont une certaine valeur patrimoniale, au moins localement (Gampsocleis glabra, Decticus verrucivorus et Stenobothrus nigromaculatus). En même temps, deux synusies (= communautés) ont été caractérisées, l’une typique des pelouses mésoxériques en fonds de doline (Euchorthippetum elegantuli, qui est présente aussi en région Centre), l’autre typique des pelouses écorchées, xériques, à la surface du Causse (Omocestetum petraeae). Ces synusies sont intégrées à un synsystème hiérarchisé, dont les entités sont repérées faunistiquement, écologiquement et bioclimatiquement.

Mots clés. Synusies orthoptériques, Causse Comtal, Aveyron, région Centre.

Abstract. Twenty eight orthopterical readings were taken in the hunting preserve of the Causse Comtal (France, Aveyron, commune of La Loubière) in September 2008. Twenty four species are present on the Causse, of which three have a certain patrimonial value, at least locally (Gampsocleis glabra, Decticus verrucivorus and Stenobothrus nigromaculatus). At the same time two communities were characterized, one typical of the mesoxeric lawns in sinkhole bottoms (Euchorthippetum elegantuli, which is present also in the region Centre), other typical xeric, scratched lawns on the surface of the Causse (Omocestetum petraeae). These synusies are integrated into a hierarchically graded synsystem, whose entities are faunistically, ecologically and bioclimatologically located.

Keywords. Orthopterical communities, Causse Comtal, Aveyron, région Centre.

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Brèves notes faunistiques.

Rochelet Benoît – Seconde mention de Sepiana sepium (Yersin, 1854) en Charente-Maritime (17) (Orthoptera, Tettigoniidae). Pages 89-90.

Résumé. Des prospections entomologiques réalisées en 2007 sur la commune de Jonzac (17) ont permis la découverte d’une population de Sepiana sepium (Yersin, 1854). Il s’agit de la seconde mention charentaise maritime de cette espèce qui se situe, d’après les connaissances actuelles de sa répartition, en aire disjointe dans la région.

Mots clés. Orthoptères, Sepiana sepium, répartition, Charente-Maritime, France.

Abstract. Entomological prospectings realized in 2007 on the municipality of Jonzac (17) allowed the discovery of a population of Sepiana sepium (Yersin, 1854). It is about the second mention in Charente-Maritime of this species which is situated, according to the cur-rent knowledge of its distribution, in area separated in the region.

Keywords. Orthoptera, Sepiana sepium, distribution, Charente-Maritime, France.

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Lepley Michel – Un cas possible de polychromatisme chez Oedipoda coerulea Saussure, 1884 (Orthoptera, Caelifera). Pages 91-92.

Résumé. Des Oedipodinae dont les critères correspondent à l’espèce Oedipoda coerulea Saussure ont été capturés sur un site français pyrénéen. Sur 60 individus, 8 avaient les ailes rouges et un les avait jaunes. Tous les autres avaient les ailes normalement bleues. Aucune autre espèce d’Oedipodinae n’a été observée sur ce site, ce qui exclut toute possibilité d’hybridation. Cependant, des cas similaires ont été observés auparavant dans l’aire de contact avec Oedipoda germanica, et montrent que la possibilité d’hybridation n’est pas exclue.

Abstract. Some Oedipodinae for which criterion correspond to the Oedipoda coerulea Saussure species were catched on a French Pyrenean site. Out of 60 individuals, 8 had red wings and one yellow. All the others had normal blue wings. No other species of Oedipodinae was observed on this site, which excludes any possibility of hybridization. However, similar cases were previously observed in the contact range with Oedipoda germanica, and show that the possibility of hybridization is not excluded.

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Tome 14 (2009).

Études.

ASCETE – Liste des orthoptères de France (Orthoptera, Phasmatodea, Mantodea). Pages 5-16.

Résumé. La liste des Orthoptères de France établie par l’association ASCETE est consultable sur le site www.ascete.org/, où elle est tenue à jour régulièrement depuis 2005. Elle est publiée ici pour la première fois (d’autres éditions suivront).

Mots clés. Caelifera, Ensifera, liste des Orthoptères de France, Mantodea, Phasmatodea.

Abstract. The list of Orthoptera from France established by the association ASCETE is available for consultation on the site www.ascete.org/, where it is held up to date regularly since 2005. It is published for the first time here (other editions will follow).

Keywords. Caelifera, Ensifera, list of Orthoptera from France, Mantodea, Phasmatodea.

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David Morichon & Didier Morin — Rétablissement du statut spécifique de Chorthippus sampeyrensis Nadig, 1986 et description de la première localité connue de France (Acrididae, Gomphocerinae). Pages 17-31.

Résumé. Chorthippus (Glyptobothrus) sampeyrensis Nadig, 1986 a été mis en synonymie avec Chorthippus (Glyptobothrus) cialancensis Nadig, 1986 par Ragge & Reynolds en 1998. L’examen biométrique d’individus collectés dans le vallon de l’Oronaye cet automne (dans les Alpes-de-Haute-Provence, première localité connue de France) et dans des localités italiennes, confronté aux publications antérieures sur le sujet, permet de rétablir le statut d’espèce pour ce taxon : Chorthippus sampeyrensis stat. nov. Ceci fait, nous décrivons la nouvelle localité française.

Mots-clefs. Chorthippus sampeyrensis stat. nov., Chorthippus cialancensis, vallon de l’Oronaye, Larche, Alpes de Haute-Provence, France, taxonomie.

Abstract. Chorthippus (Glyptobothrus) sampeyrensis Nadig, 1986 was synonymize with Chorthippus (Glyptobothrus) cialancensis Nadig, 1986 by Ragge & Reynolds in 1998. The biometric examination of individuals collected in the Vallon de l’Oronaye this autumn (in the Alpes-de-Haute-Provence, the first known locality of France) and in Italian localities, confronted with the former publications on the subject, makes it possible to restore the statute of species for this taxon: Chorthippus sampeyrensis stat. nov. This made, we describe the new French locality.

Keywords. Chorthippus sampeyrensis stat. nov., Chorthippus cialancensis, vallon de l’Oronaye, Larche, Alpes de Haute-Provence, France, taxonomy.

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Eric Sardet & Christian RoestiChorthippus cialancensis Nadig, 1986, espèce nouvelle pour la France (Caelifera, Acrididae, Gomphocerinae). Pages 33-35.

Résumé. Chorthippus cialancensis, jusqu’alors connu d’Italie dans les Alpes cottiennes, est mentionné pour la première fois en France, dans les Hautes-Alpes (région Provence-Alpes-Côte d’Azur). L’espèce a été découverte sur la commune d’Abriès, au lieu-dit de la « Tête de Frappier » à 2 640 m d’altitude. Cette localité est en continuité avec l’aire de distribution italienne.

Mots clés. Chorthippus cialancensis ; Caelifera ; Gomphocerinae ; nouveau pour la France ; Alpes cottiennes.

Abstract. Chorthippus cialancesis, which was known until now only from the Italian part of the Cottic Alps, is recorded for the first time in France, in the region of Provence-Alpes-Côte d’Azur. The species was found in the municipality of Abriès, at a site called “Tête de Frappier” in 2,640 m asl. The locality is in immediate vicinity of the Italian distribution area.

Keywords. Chorthippus cialancensis ; Caelifera ; Gomphocerinae ; first record in France; Cottish Alpes.

Zusammenfassung. Chorthippus cialancesis, bisher nur aus dem italienischen Teil der Cottischen Alpen bekannt, wurde erstmals in Frankreich, in der Region Provence-Alpes-Côte d’Azur festgestellt. Die Art wurde in der Gemeinde Abriès, am sogenannten “Tête de Frappier” in 2.640 m Seehöhe entdeckt. Der Fundort stellt eine Fortsetzung des italienischen Verbreitungsgebietes dar.

Keywords. Chorthippus cialancensis ; Caelifera ; Gomphocerinae ; Erstnachweis in Frankreich; Cottische Alpen.

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Bernard Defaut — Découverte de l’holotype de Chorthippus albomarginatus (De Geer, 1773) (Caelifera, Acrididae, Gomphocerinae). Pages 37-40.

Résumé. La collection « De Geer » du Musée d’histoire naturelle de Stockholm contient l’holotype de Chorthippus albomarginatus (De Geer, 1773), qui est un exemplaire femelle. Une analyse contextuelle permet d’établir que la localité type est en Suède (probablement les environs de Lövstabruck).

Mots clés. Chorthippus albomarginatus (De Geer) ; holotype ; localité type.

Abstract. The De Geer’s collection from the Swedish Museum of natural history contains the holotype of Chorthippus albomarginatus (De Geer, 1773), which is a female sample. A contextual analysis allows establishing than the type locality is into Sweden (probably the vicinity of Lövstabruck).

Keywords. Chorthippus albomarginatus (De Geer); holotype ; type locality.

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David Llucià-Pomares & Jorge Iñiguez — Descripción de una nueva especie del género Canariola Uvarov, 1940, de la Serrania de Ronda (Málaga, SE Península Ibérica) (Orthoptera: Tettigoniidae: Meconematinae). Pages 41-52.

Resumen. Se describe una nueva especie de Meconematinae (Ensifera: Tettigoniidae) perteneciente al género Canariola Uvarov, 1940 de la Serranía de Ronda (Málaga, SE Península Ibérica). Canariola quinonesi sp. nov. se diferencia claramente del resto de especies de su género por la mayor proyección de los cercos masculinos respecto a la placa subgenital, así como por distintas particularidades morfológicas referidas a la forma del margen posterior del X terguito y placa subgenital de ambos sexos y forma y dimensiones del oviscapto femenino.
Se incluyen datos sobre la distribución geográfica y ecológica de la nueva especie, así como una clave dicotómica que permite la identificación de las cuatro especies conocidas del género.

Palabras clave. Tettigonioidea; Meconematinae; Canariola quinonesi sp. nov; X terguito; placa subgenital; Serranía de Ronda; Málaga; SE Península Ibérica.

Résumé. Une nouvelle espèce de Meconematinae (Ensifera: Tettigoniidae) dans le genre Canariola Uvarov, 1940 est décrite de la Serranía de Ronda (Málaga, sud-est de la Péninsule ibérique). Canariola quinonesi sp. nov. se distingue nettement des autres espèces du genre par une projection plus grande des cerques au-delà de la plaque subgénitale mâle, et par des caractéristiques morphologiques différentes, relatives a la forme du bord postérieur du 10e tergite abdominale et de la plaque sous-génitale des deux sexes, ainsi que de la forme et des dimensions de l’ovipositeur de la femelle.
Sont incluses notamment des données sur la répartition géographique et écologique de l’espèce nouvelle et une clé dichotomique qui permet l’identification des quatre espèces connues du genre.

Mots clés. Tettigonioidea ; Meconematinae ; Canariola quinonesi sp. nov. ; 10e tergite abdominal ; plaque sous-génitale ; Serranía de Ronda ; Málaga ; sud-est de la Péninsule Ibérique.

Abstract. A new species of Meconematinae (Ensifera: Tettigoniidae) in the genus Canariola Uvarov, 1940 is described from Serranía de Ronda (Málaga, SE Iberian Peninsula). Canariola quinonesi sp. nov. is clearly distinguished from other species of its genus by a greater projection of the cerci beyond the male subgenital plate, and by different morphological characteristics including the shape of the posterior margin of the 10th abdominal terguite and subgenital plate of both sexes and the shape and dimensions of the female ovipositor.
Data on geographical and ecological distribution of the new species, and a dichotomous key for the identification of the four known species of this genus are included.

Keywords. Tettigonioidea; Meconematinae; Canariola quinonesi sp. nov; 10th abdominal terguite; subgenital plate; Serranía de Ronda; Málaga; SE Iberian Peninsula.

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Amaria Mekkioui & Lotfi Mesli — Etude préliminaire des Orthoptères Caelifères de deux stations dans la région de Hafir (Monts de Tlemcen, Ouest Algérien). Pages 53-60.

Résumé. Le travail que nous avons mené a pour objectif l’étude de la faune orthoptérique de deux stations à Hafir (Monts de Tlemcen, Algérie) ; l’une de ces stations est à exposition nord, l’autre à exposition sud. Notre inventaire a révélé la présence de 19 espèces d’Orthoptères, dont 17 Caelifera et seulement 2 Ensifera. Ces espèces sont communes aux deux stations, sauf les espèces Ramburiella hispanica et Acrotylus patruelis qui sont propres à la station à exposition sud. Les relevés, faits au cours de l’année 1992, nous ont permis de suivre l’évolution temporelle des différentes espèces ; ils ont permis aussi une exploitation des données par les indices écologiques.

Mots clés. Orthoptera ; Monts de Tlemcen ; exposition sud ; exposition nord ; aperçu bioécologique.

Abstracts. The work we carried out has for objective to study orthopterical wildlife in two stations from Hafir (Tlemcen Mountains, Algeria); one of these stations is Northern exposure, the other is Southern exposure. Our inventory revealed the presence of 19 species of Orthoptera, including 17 Caelifera and only 2 Ensifera. These species are present in both stations, except Ramburiella hispanica and Acrotylus patruelis, species which are specific to the Southern exposure. Statements made during the year of study (1992) have monitored the temporal evolution of different species. These also permit us to use data by the environmental indices.

Keywords. Orthoptera; Tlemcen Mountains; Southern exposure; Northern exposure; bio-ecological overview.

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Pascal Dubois — Les Orthoptères du Parc naturel régional du Pilat, un premier aperçu. Pages 61-71.

Résumé : Cet article présente les résultats de 6 années de prospections dans le Parc naturel régional du Pilat (France). Une liste de 66 espèces d’orthoptères et de mantes est commentée.

Mots clés : Pilat ; Rhône-Alpes ; Orthoptera.

Abstract : This paper presents the results of 6 years of prospecting in the Parc naturel régional du Pilat (France). A list of 66 species of grasshoppers and mantids is discussed.

Keywords : Pilat ; Rhône-Alpes ; Orthoptera.

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Bernard Defaut, Eric Sardet & Yoan Braud — Actualisation du « catalogue permanent de l’entomofaune. Série nationale, fascicule 7. Orthoptera : Ensifera et Caelifera » (édité par l’U.E.F. en février 2009). 1. Corrections. Pages 73-75.

Résumé. Des erreurs relevées dans la première édition du « Catalogue permanent de l’entomofaune, 7: Orthoptera” (Defaut, Sardet & Braud, 2009) sont corrigées ici.

Mots clés. Atlas de répartition, France, Orthoptères.

Abstract. Some errors identified into the first edition of the “Catalogue permanent de l’entomofaune, 7: Orthoptera” (Defaut, Sardet & Braud, 2009) are corrected here.

Keywords. Atlas of distribution, France, Orthoptera.

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Bernard Defaut — La pratique de l’entomocénotique. 1. Elaboration du système syntaxonomique. Pages 77-91.

Résumé. Dans cette première partie, la méthode d’étude « entomocénotique » des peuplements orthoptériques est exposée de manière détaillée : collecte des données sur le terrain, traitement de ces données, présentation des résultats.

Mots clés. Méthodologie entomocénotique ; synusies orthoptériques.

Abstract. In this first part, a method for studying the ortopterical communities is explained: collecting of field data, processing of those data, presentation of results.

Keywords. Entomocenotical methodology; orthopterical communities.

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Bernard Defaut — La pratique de l’entomocénotique. 2. Application à la gestion des milieux. Pages 93-101.

Résumé. La méthode d’étude « entomocénotique » des peuplements orthoptériques a été exposée de manière détaillée dans la première partie de ce travail (Defaut, 2010). Dans cette seconde partie est envisagée son application à la gestion des milieux naturels, notamment à travers l’utilisation d’indices propres à l’entomocénotique.

Mots clés. Entomocénotique ; gestion des milieux naturels.

Abstract. A method for studying the ortopterical communities has been explained in the first part of this work (Defaut, 2010). In this second part its application to the management of natural environments is considered, especially by using some indices specific to this method.

Keywords. Entomocenotic ; management of natural environment.

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Samira Boukli Hacene & Karima Hassaine — Bioécologie des peuplements de Coléoptères des milieux salés et humides de l’Ouest algérien. Pages 103-109.

Résumé. Vingt-deux espèces de Coléoptères trouvent gîte et couvert dans les micromilieux des marais salés et humides en périphérie de la Sebkha d’Oran. Un modèle d’organisation du peuplement est proposé, s’appuyant sur une ségrégation spatiale en entités fonctionnelles, composées de deux à trois espèces inféodées à des groupements végétaux. Douze espèces, dont cinq espèces halophiles, sont inféodées au groupement végétal à Suaeda fruticosa, situé dans les points les plus hauts, fortement salés et sujets à des submersions temporaires. Les espèces halophiles Emphanes cf. ascillaris, Pogonus chalceus, Notaphus cf. varius, Tachyporus pusillus, Philonthus concinnus et l’espèce hydrophile Enochrus (Lumetus) bicolor sont cantonnées dans le groupement à Salicornia fruticosa, à submersion semi-permanente. Les espèces à plasticité écologique importante, sont Sibinia primita, Lixus linearis, Mygera sp., Microlestes abeillei, Amblystomus metallescens et Anthicus coniceps.

Mots clés : Milieu salé, Coléoptères, organisation spatiale, halophytes, Sebkha d’Oran, Algérie.

Abstact. Twenty two species of Coleopters find lodging and covered in the micro mediums ones of the marshes salted and wet in periphery of Oran’s Sebkha. An example of organization of the settlement is established according to the space segregation which leads to subdivide this one in functional entity made up of two to three species pledged with vegetable groupings which are associated for them. Twelve species whose five halophilous species are pledged with the grouping with Suaeda fruticosa, located in the highest points, strongly salted and prone to temporary immersions. The species halophilous Emphanes cf. ascillaris, Pogonus chalceus, Notaphus cf. varius, Tachyporus pusillus, Philonthus concinnus and absorbent Enochrus (Lumetus) bicolor, are billeted in the grouping with Salicornia fruticosa, semi-permanent immersion. The species with significant ecological plasticity are Sibinia primita, Lixus linearis, Mygera sp., Microlestes abeillei, Amblystomus metallescens and Anthicus coniceps.

Keywords: Salted medium, Coleopters, Organization of the guilds, Halophytes, Oran’s Sebkha, Algeria.

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Bernard Defaut — Présentation synthétique des synusies orthoptériques de France. 1. Les synusies du bioclimat méditerranéen (Oedipodetalia charpentierii). Pages 111–116.

Résumé. Une mise au point est faite sur les 5 synusies et groupements d’Orthoptères décrits dans le bioclimat méditerranéen subhumide de France, dont 3 sont nouveaux.

Mots clés. Bioclimat méditerranéen subhumide ; entomocénotique ; synusies orthoptériques.

Abstract. A development is made about the 5 orthopteric communities described in the subhumid mediterranean bioclimate from France, of which 3 are new.

Keywords. Entomocenotic; subhumid mediterranean bioclimate; orthopteric communities.

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Bernard Defaut — Présentation synthétique des synusies orthoptériques de France. 2. Les synusies du bioclimat subméditerranéen tempéré (Chorthippetalia binotati). Pages 117-122.

Résumé. Les 4 alliances orthoptériques et 21 synusies ou groupements décrits jusque là dans le bioclimat subméditerranéen tempéré de France sont présentés de manière synthétique.

Mots clés. Bioclimat subméditerranéen tempéré ; entomocénotique ; synusies orthoptériques.

Abstract. A development is made about the four orthopteric alliances and the twenty one communities in the temperate Submediterranean bioclimate in France.

Keywords. Entomocenotic; orthopteric communities; temperate Submediterranean bioclimate.

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Bernard Defaut — Présentation synthétique des synusies orthoptériques de France. 3. Les synusies subméditerranéennes alticoles des Pyrénées orientales (Ephippigeretalia cunii). Pages 123-125.

Résumé. Une mise au point est faite sur les 5 synusies orthoptériques décrites dans les bioclimats subméditerranéens frais et froid des Pyrénées orientales.

Mots clés. Bioclimat subméditerranéen frais ; bioclimat subméditerranéen froid ; entomocénotique ; synusies orthoptériques.

Abstract. A development is made about the 5 orthopteric communities in fresh and cold Submediterranean bioclimates from the Eastern Pyrenees.

Keywords. Entomocenotic; fresh to cold Submediterranean bioclimate; orthopteric communities.

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Tome 15 (2010).

Études.

Bernard Defaut — Éléments pour la Faune de France des Caelifères : 6. A propos de Tetrix nutans Hagenbach, 1822 (Caelifera, Tetrigidae). Pages 5-7.

Résumé. 1). Même avec le recul, la suppression du vocable « Tetrix nutans Hagenbach 1822 » (opinion 1103 du 28 II 1978) paraît justifiée, car l’épithète nutans peut désigner aussi bien Tetrix undulata (Sowerby 1806) que Tetrix tenuicornis (Sahlberg 1891), voire même (mais moins probablement) Tetrix bipunctata (L. 1758) ou Tetrix kraussi Saulcy 1888. 2). Je ne connais pas de vocable disponible pour désigner l’hypothétique sous-espèce méridionale de Tetrix tenuicornis (autrefois nommée « nutans ») ; il vaut mieux attendre que la réalité taxonomique de cette sous-espèce soit confirmée avant de forger un vocable neuf.

Mots clés. Tetrix nutans Hagenbach 1822 ; Tetrix tenuicornis (Sahlberg 1891).

Abstract. 1) Even with hindsight, the suppression of the word « Tetrix nutans Hagenbach 1822″ (opinion 1103 from 28 II 1978) seems justified, because the species-group name nutans can refer as well to Tetrix undulata (Sowerby 1806) as to Tetrix tenuicornis (Sahlberg 1891), even (but less probably) to Tetrix bipunctata (L. 1758) or to Tetrix kraussi Saulcy 1888. 2). I do not know some available word for the hypothetical Southern subspecies of Tetrix tenuicornis (formerly named « nutans« ); it is probably better to wait that the taxonomical reality of this subspecies is confirmed before forging a new word.

Keywords. Tetrix nutans Hagenbach 1822; Tetrix tenuicornis (Sahlberg 1891).

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Bernard Defaut — Eléments pour la Faune de France des Caelifères : 7. A propos de Podisma pedestris (L., 1758) et des taxons apparentés, en France (Caelifera, Acrididae, Melanoplinae). Pages 9-16.

Résumé. Depuis une quarantaine d’années, des recherches chromosomiques ont été conduites en France sur des taxons du genre Podisma, à la suite des travaux fondateurs de John & Hewitt (1970) et Hewitt & John (1972). Ils ont mis en évidence l’existence d’une race chromosomique méridionale dans l’aire de Podisma dechambrei Leproux in Chopard (1952) (Alpes méridionales), tandis que le Podisma « pedestris » des Pyrénées s’est révélé appartenir à une race chromosomique encore nouvelle. Mais la traduction morphologique de ces modifications chromosomiques n’a pas été étudiée, et la signification taxonomique de ces entités reste inconnue : simples variétés chromosomiques, ou bien sous-espèces géographiques, ou bien espèces valides ? Finalement, il apparaît nécessaire de réviser le genre Podisma en Europe occidentale, au moins.

Mots clés. Podisma dechambrei Leproux in Chopard (1952) ; Podisma pedestris (L., 1758) ; races chromosomiques ; Acrididae.

Abstract. Since some 40 years, chromosomal researches were conducted in France on the genus Podisma, from the founding works of John & Hewitt (1970) and Hewitt & John (1972). They have highlighted the existence of a southern chromosomal race in the area of Podisma dechambrei Leproux in Chopard (1952) (Southern Alps), while the Podisma « pedestris » from the Pyrenees has proved belong to a yet new chromosomal race. But the morphological consequences of these chromosomal changes have not been studied, and the taxonomical status of these entities remains unknown: simple chromosomal varieties, or geographical subspecies, or valid species? Finally, it appears necessary to revise the genus Podisma in the whole Western Europe, at least.

Keywords. Podisma dechambrei Leproux in Chopard (1952); Podisma pedestris (L., 1758); chromosomal races; Acrididae.

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Jean-Louis Pratz & Roger Cloupeau — Liste rouge commentée des Orthoptères de la région Centre. Pages 17-33.

Résumé : Cet article propose une Liste Rouge des Orthoptères menacés de la région Centre. Il s’inscrit dans un vaste programme décidé par Nature Centre (fédération des associations de protection de la nature en région Centre) visant à établir des Listes Rouges des espèces et des milieux menacés dans cette région.
Le processus de l’élaboration de cette liste en suivant la méthode et les critères de l’UICN est décrit. Il en résulte que sur les 68 espèces d’Orthoptères autochtones (y compris la Mante religieuse et le Phasme commun) recensées depuis un peu plus d’un siècle dans cette région, 2 sont éteintes, 7 sont en danger critique d’extinction, 2 sont en danger et 10 sont vulnérables. Il s’y ajoute 5 espèces quasi menacées et à surveiller (liste orange). Un commentaire est donné pour chacune de ces espèces.

Mots clés : Orthoptera ; Liste rouge régionale ; catégories et critères ; région Centre ; UICN.

Abstract: This article provides a Red List of threatened Orthopteran species of the Region Centre. It is part of a comprehensive programme decided by Nature Centre (Region Centre conservation associations Federation) to establish Red Lists species and communities threatened in this region.
Describes the process of developing this list by following the method and the IUCN criteria. It follows on 68 species of indigenous Orthoptera (including the Praying Mantis and French Stick Insect) identified from a little over a century in this region, 2 are extinct, 7 are critical endangered, 2 are endangered and 10 are vulnerable. It is adds 5 near threatened species and monitor (orange list). A comment is given for each of these species.

Keywords: Orthoptera; UICN Red List; categories and criteria; Region Centre.

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Bernard Defaut — Présentation synthétique des synusies orthoptériques de France. 4. Les synusies du bioclimat collinéen (Roeselianetea roeselii). Pages 35-38.

Résumé. Une mise au point est faite sur les 3 alliances et les 13 synusies ou groupements d’Orthoptères en bioclimat collinéen.

Mots clés. Bioclimat collinéen ; entomocénotique ; synusies orthoptériques.

Abstract. A development is made about the 3 orthopteric alliances and the 13 communities in hillean bioclimate.

Keywords. Entomocenotic; hillean bioclimate; orthopteric communities.

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Bernard Defaut — Présentation synthétique des synusies orthoptériques de France. 5. Les synusies eurosibé-riennes boréo-montagnardes, boréo-subalpines et arctico-alpines (Chorthippetea apricarii et Podismetea pedestris). Pages 39-45.

Résumé. Une mise au point est faite sur les 12 synusies et groupements d’Orthoptères décrits en bioclimats boréo-montagnard, boréo-subalpin et arctico-alpin, dans les Pyrénées centrales et occidentales, avec description d’un nouveau groupement.

Mots clés. Bioclimat arctico-alpin ; bioclimat boréo-montagnard ; bioclimat boréo-subalpin ; entomocénotique ; synusies orthoptériques.

Abstract. A development is made about the 12 orthopteric communities described in mountaineer, subalpine and alpine bioclimates, into the Western and central Pyrenees, with the description of a new community.

Keywords. Entomocenotic; alpine bioclimate; mountaineer bioclimate; subalpine bioclimate; orthopteric communities.

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Bernard Defaut & David Morichon — Étude des synusies orthoptériques dans les milieux ouverts et semi-ouverts de la réserve naturelle de Conat (F-66500). Pages 47-96.

Résumé. Soixante relevés orthoptériques effectués sur le territoire communal de Conat (dont cinquante-et-un dans la réserve naturelle), et deux effectués sur la commune limitrophe de Serdinya (France, Pyrénées-Orientales) ont permis d’identifier cinquante-six espèces (quarante-deux dans la réserve naturelle), dont trois ont une très forte valeur patrimoniale : Antaxius chopardi, Celes v. variabilis et Stenobothrus grammicus. Neuf synusies (et groupements) ont été reconnues au cours de cette étude, dont six sont décrites ici pour la première fois. Des paramètres cénotiques ont été établis pour chaque relevé constitutif des synusies : nombre d’espèces, indice de similitude et indice d’originalité, qui ont permis de comparer l’état de santé actuel des milieux ; ils permettront à l’avenir d’apprécier l’impact des modes de gestion.

Mots clés. Conat, espèces patrimoniales, gestion, orthoptérocénoses, orthoptéroclimatologie, Pyrénées-Orientales, réserve naturelle.

Abstract. Sixty Orthoptériques samplings carried out on the communal territory of Conat (including fifty and one in the natural reserve), and two carried out on the neighbouring commune of Serdinya (France, Pyrénées-Orientales), allowing to identify fifty six species (forty two in the natural reserve), of which three have a very strong patrimonial value: Antaxius chopardi, Celes v. variabilis and Stenobothrus grammicus. Nine communities have been recognized, of which six are described here for the first time. Cenotic parameters were established for each sampling: number of species, similarity index and originality index, allowing to compare the current health status of the studied environments; they will make possible in future to assess the impact of management.

Keywords. Conat, Management, orthopterocoenosis, orthopteroclimatology, patrimonial species, Pyrénées-Orientales, nature reserve.

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Tome 16 (2011).

Études.

Alexander A. Benediktov — Taxonomie et bioacoustique des criquets du genre Sphingonotus Fieber, 1852 (Orthoptera, Acrididae, Oedipodinae). Pages 5-15.

Résumé. Un nouveau sous-genre du genre Sphingonotus Fieb., Parasphingonotus Benediktov & Husemann, subgen. n., est décrit. Le vocable Neosphingonotus Benediktov, 1998, stat. n., originellement supposé de rang générique, est sorti du statut de synonyme et rétabli au rang sous-générique. De nouveaux synonymes sont établis pour deux espèces et une sous-espèce : S. eurasius eurasius Mistshenko, 1936 = S. beybienkoi percomis Steinmann, 1968, syn. n. = S. tenuipennis secundus Steinmann, 1968, syn. n. ; S. macula-tus maculatus Uvarov, 1925 = S. maculatus culpatus Steinmann, 1968, syn. n. Les signaux acoustiques du chant de cour de S. coerulipes djakonovi Mistsh. sont décrits.

Mots clés. Acrididae, homonymie, Neosphingonotus, nouveau sous-genre, Orthoptera, Parasphingonotus, signaux acoustiques, Sphingonotus, synonymie.

Abstract. A new subgenus of the genus Sphingonotus Fieb., Parasphingonotus Benediktov et Husemann, subgen. n. is described. The name Neosphingonotus Benediktov, 1998, stat. n. originally supposed as generic one is resurrected from synonyms as a subgeneric name. New synonyms for two species and one subspecies are established: S. eurasius eurasius Mistshenko, 1936 = S. beybienkoi percomis Steinmann, 1968, syn. n. = S. tenuipennis secundus Steinmann, 1968, syn. n.; S. maculatus maculatus Uvarov, 1925 = S. maculatus culpatus Steinmann, 1968, syn. n. Courtship signals of S. coerulipes djakonovi Mistsh. are described.

Keywords. Acoustical signals, Acrididae, homonymy, Neosphingonotus, new subgenus, Orthoptera, Parasphingonotus, Sphingonotus, synonymy

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Bernard Defaut — Révision préliminaire des Chorthippus du groupe binotatus (Charpentier, 1825) (Caelifera, Acrididae, Gomphocerinae). Pages 17-54.

Résumé. Une étude s’appuyant sur des considérations morphologiques, biométriques, éthologiques et chorologiques, et conduites sur 271 échantillons mâles et 252 échantillons femelles, provenant de France continentale, Espagne, Portugal et Maroc, a abouti aux conclusions suivantes : 1) Le complexe Chorthippus groupe binotatus comprend au moins deux espèces : C. binotatus (Charpentier 1825), taxon macroptère présent en Ibérie (jusqu’à 2 700 m dans le Sud), en France (surtout en plaine mais jusqu’à 1 300 m dans les Pyrénées-Atlantiques) et au Maroc (à 1 500 m dans le Moyen-Atlas septentrional), et C. saulcyi (Krauss 1888), statut nouveau, taxon microptère qui occupe les montagnes françaises (Pyrénées, Alpes et peut-être Cévennes). 2) La ssp. nominative C. binotatus binotatus (Charpentier, 1825) occupe toute la péninsule Ibérique et monte jusqu’à au moins 2 200 m en Sierra Nevada et à 2 000 m en Sierra de la Demanda. Elle est peut-être remplacée par une ssp. particulière en Sierra Nevada à partir de 2 500 m, et c’est peut-être une autre ssp. qui vit sur le territoire français et dans les pré-Pyrénées ibériques. Elle est assurément représentée par la sous-espèce C. binotatus atlasi Defaut 1987 dans le Moyen-Atlas septentrional (Maroc), taxon qui mériterait peut-être d’être élevé au rang d’espèce. 3) La ssp. nominative Chorthippus saulcyi saulcyi (Krauss, 1888), combinaison nouvelle, occupe à peu près tout le département français des Pyrénées-Orientales et la majeure partie des Pyrénées catalanes ibériques, en altitude. Elle est remplacée par Chorthippus saulcyi (Krauss 1888) moralesi Uvarov 1954, combinaison nouvelle, dans la partie NW des Pyrénées catalanes, la Cerdagne franco-espagnole et les Pyrénées aragonaises. Sur le versant français des Pyrénées la ssp. nominative est remplacée par Chorthippus saulcyi (Krauss 1888) vicdessossi Defaut, ssp. nouvelle, depuis les Pyrénées ariégeoises occidentales jusque dans la RN de Néouvielle (Hautes-Pyrénées), au moins. Dans les Alpes on rencontre Chorthippus saulcyi (Krauss 1888), ssp. daimei (Azam 1893), combinaison nouvelle. 4). C’est à titre tout à fait provisoire que le taxon microptère cévenol est rattaché ici à C. saulcyi : Chorthippus saulcyi (Krauss 1888) algoaldensis Chopard 1952, combinaison nouvelle, car plusieurs éléments incitent à y voir une ssp. microptère de Chorthippus binotatus, tandis qu’avec d’autres on pourrait en faire une espèce à part entière. 5) La parapatrie apparente des trois sous-espèces pyrénéennes de Chorthippus saulcyi (C. s. saulcyi, C. s. vicdessossi et C. s. moralesi) est problématique ; pour aller plus loin dans la compréhension taxonomique il sera nécessaire d’étudier soigneusement les zones de contact, et de compléter par une étude biométrique approfondie et par une étude du comportement acoustique, voire par une étude de biologie moléculaire, études qu’il faudrait étendre aussi aux formes présentes dans les Alpes et dans les Cévennes.

Mots clés. Biométrie ; Chorthippus groupe binotatus (Charpentier, 1825) ; comportement acoustique ; morphologie..

Abstract. A study based on morphological, biometrical, behavioural and chorological considerations, and conducted on 271 male and 252 female samples from continental France, Spain, Portugal and Morocco, led to the following conclusions: 1) the complex Chorthippus group binotatus includes at least two species : C. binotatus (Charpentier 1825), which is a macropterous taxon living in Iberia (up to 2 700 m in the South), France (above all in plain, but up to 1 300 m in the Pyrénées-Atlantiques) and Morocco (at 1 500 m in the Northern Middle Atlas), and C. saulcyi (Krauss 1888), new status, a micropterous taxon occupying the French mountains (Pyrenees, Alps and maybe Cevennes). 2) The nominative subspecies C. binotatus binotatus (Charpentier, 1825) occupies all the Iberian Peninsula, and climbs up to at least 2 200 m in the Sierra Nevada and to 2 000 m in the Sierra de la Demanda. Perhaps it is replaced by another subspecies in Sierra Nevada above 2 500 m, and perhaps it is another subspecies who lives on the French territory and in the Iberian pre-Pyrenees. C. binotatus is surely represented by the subspecies C. binotatus atlasi Defaut 1987 in the Northern Middle-Atlas (Morocco), taxon which perhaps can to be elevated to the rank of species. 3) The nominative subspecies Chorthippus saulcyi saulcyi (Krauss, 1888), new combination occupies almost all of the French Department of Pyrénées-Orientales and the major part of the Iberian Catalan Pyrenees, in altitude. It is replaced by Chorthippus saulcyi (Krauss 1888) moralesi Uvarov, 1954, new combination in the NW of the Catalan Pyrenees, the French and Spanish Cerdagne and the Aragonese Pyrenees. On the French side of the Pyrenees the nominative subspecies is replaced by Chorthippus saulcyi (Krauss 1888) vicdessossi Defaut, ssp. new, since the boundary betwwen Aude and Ariège depratments up to natural reserve of Néouvielle (Hautes-Pyrénées), at least. Chorthippus saulcyi (Krauss 1888) daimei (Azam 1893), new combination is found in the Alps. 4) The cevenol micropterous taxon is attached here to C. saulcyi : Chorthippus saulcyi (Krauss 1888) algoaldensis Chopard 1952, new combination, but this is entirely provisional because several elements lead to see a micropterous subspecies of Chorthippus binotatus, while others elements could make it a valid species. 5) The apparent parapatry of the three Pyrenean subspecies of Chorthippus saulcyi (C. s. saulcyi, C. s. vicdessossi and C. s. moralesi) is problematic; for further taxonomic understanding it will be necessary to carefully study the contact zones, and to complete by a biometric study and a study of acoustic behavior, or even a study of molecular biology, studies should be extended also to the forms of the Alps and Cevennes

Keywords. Biometry; Chorthippus group binotatus (Charpentier, 1825); acoustic behaviour; morphology.

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Eric Sardet — Étude sur la variabilité morphologique de Tetrix undulata (Sowerby, 1806) et réhabilitation de la sous-espèce gavoyi Saulcy, in Azam, 1893 (Orthoptera, Caelifera, Tetrigoidea, Tetrigidae). Pages 55-64.

Résumé. A partir d’une étude morphométrique sur des spécimens de Tetrix undulata (Sowerby, 1806) de France, la validité de la sous-espèce Tetrix undulata gavoyi Saulcy, in Azam, 1893 est reconnue. Le locus typicus se trouve sur la commune d’Entragues (Alpes-de-Haute-Provence). La sous-espèce gavoyi se caractérise par des mensurations plus faibles que Tetrix undulata, et par la longueur du fémur postérieur proportionnellement plus court, critère discriminant pour séparer les deux sous-espèces. La sous-espèce gavoyi se distingue également par son écologie, strictement hygrophile et plus thermophile que T. u. undulata, en outre, elle se trouve exclusivement sur calcaire. Sa distribution en France se limite aux domaines biogéographiques méditerranéen et subméditerranéens. Les résultats de cette étude montrent également une grande variabilité de T. u. undulata dans les Pyrénées (et aussi en Espagne), qui mériterait une étude morphométriques plus approfondie (matériel insuffisant) pour préciser son statut taxonomique. La distribution de gavoyi/undulata dans l’ouest et le sud-ouest demanderait également une étude plus précise (matériel insuffisant).

Mots clés. Tetrix undulata gavoyi Saulcy, in Azam, 1893, sous-espèce valide du sud de la France ; étude morphométrique, écologie et distribution en France.

Zusammenfassung. Auf Grundlage einer biometrischen Untersuchung von Individuen von Tetrix undulata (Sowerby, 1806) aus Frankreich, wird der Status der Unterart Tetrix undulata gavoyi Saulcy, in Azam, 1893 bestätigt. Der locus typicus findet sich in der Gemeinde Entragues (Alpes-de-Haute-Provence). Die Unterart gavoyi ist durch geringere Maße im Vergleich zu Tetrix undulata gekennzeichnet, sowie durch die Länge des Postfemurs, der proportionell kürzer ist und das unterscheidende Kriterium ist, um die beiden Unterarten zu unterscheiden. Die Unterart gavoyi unterscheidet sich auch durch ihre Ökologie, da sie stark hygrophil und thermophiler als T. u. undulata ist. Weiters findet sich gavoyi nur auf Kalk und die Verbreitung in Frankreich beschränkt sich auf den mediterranen und submediterranen Raum. Die Ergebnisse dieser Untersuchungen weisen zusätzlich auf eine große Variabilität von T. u. undulata in den Pyrenäen (und auch in Spanien) hin, welche weitere Untersuchungen notwendig macht (vorliegendes Material unzureichend), um den taxonomischen Status zu klären. Die Verbreitung der nicht zuordenbaren Tiere gavoyi/undulata im Westen und Südwesten erfordert ebenfalls weitere Untersuchungen, da das derzeit vorliegende Material unzureichend ist.

Keywords. Tetrix undulata gavoyi Saulcy, in Azam, 1893, Bestätigung der Unterart in Südfrankreich, Biometrie, Ökologie und Verbreitung in Frankreich

Abstract. Based on a biometric study of individuals of Tetrix undulata (Sowerby, 1806) of France, the validity of the subspecies Tetrix undulata gavoyi Saulcy, in Azam, 1893 is confirmed. The locus typicus is found in the municipality of Entragues (Alpes-de-Haute-Provence). The subspecies gavoyi is characterised by its measures, which are smaller in comparison to T. undulata. In addition, the postfemur is smaller and porportionally shorter, which is the key criteria to separate the two subspecies. The subspecies gavoyi can also be distinguished by its ecology, as it is highly hygrophile and more thermophile than T. u. undulata. Moreover, it is found only in limestone regions and its distribution in France is limited within two biogeographical region, i.e. the Mediterranean and Submediterranean region. The results of this study show also the great variability of T. u. undulata in the Pyrenees as well as in Spain. Therefore further biometric studies (available material insufficient) are necessary for precising the taxonomical status. The distribution of unclassified individues gavoyi/undulata in the West and Southwest needs also further inquiries, because the available material is insufficient.

Keywords. Tetrix undulata gavoyi Saulcy, in Azam, 1893, subspecies confirmed in Southern France, biometrics, ecology and distribution in France.

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Stéphane Jaulin, Bernard Defaut & Stéphane Puissant — Proposition d’une méthodologie unifiée pour les listes d’espèces déterminantes d’Ensifères et de Caelifères. Application cartographique exhaustive aux régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon (France). Pages 65-144.

Résumé. Une méthodologie unifiée est mise au point pour l’élaboration des listes d’espèces déterminantes d’Orthoptères. À la suite de quoi les listes des Ensifères et Caelifères déterminants en Midi-Pyrénées et en Languedoc-Roussillon, établies respectivement par Defaut 2003 et par Puissant 2008 (2007), sont révisées, en tenant compte aussi des connaissances chorologiques récentes. La nouvelle liste est illustrée par une carte de répartition en couleurs pour chaque taxon.

Mots clés. Cartes de répartition ; espèces déterminantes ; France ; Languedoc-Roussillon ; méthodologie ; Midi-Pyrénées.

Abstract. A unified methodology is developed for the elaboration of lists of “determinative” Orthoptera species. Then the lists of determinative Ensifera and Caelifera in Midi-Pyrénées and Languedoc-Roussillon, established respectively by Defaut 2003 and Puissant 2008 (2007), are reviewed, taking account also of the recent chorological knowledge. The new list is illustrated by a colour distri-bution map for each taxon.

Keywords. Distribution maps; « determinative » species; France; Languedoc-Roussillon; methodology; Midi-Pyrénées.

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Tome 17 (2012).

Études.

Bernard Defaut, David Morichon, Didier Morin & Stéphane PuissantLocusta cinerascens (Fabricius), espèce distincte de Locusta migratoria L. (Caelifera, Acrididae, Locustinae). Pages 5-7.

Résumé. Locusta migratoria Linné et Gryllus cinerascens Fabricius sont sympatriques sur le littoral languedocien, et ils ont des caractéristiques morphologiques suffisamment différentes pour que l’on doive les considérer comme des espèces distinctes : Locusta migratoria L., 1758 (en France méditerranéenne c’est la ssp. nominative) et Locusta cinerascens (Fabricius, 1781) statut nouveau. Par ailleurs il est démontré que ces deux espèces ont une écologie différente qui les empêche d’être syntopiques : Locusta migratoria migratoria ne se rencontre que dans les dépressions littorales un peu humides, alors que Locusta cinerascens se reproduit et vit dans des biotopes plus secs.

Mots clés. Littoral languedocien ; Locusta migratoria migratoria Linnaeus (1758) ; Locusta cinerascens (Fabricius, 1781), stat. nov.

Abstract. Locusta migratoria Linnaeus and Gryllus cinerascens Fabricius are sympatric in the Languedoc coast, and they have sufficiently different morphological characteristics that should be considered as distinct species: Locusta migratoria l., 1758 (in Mediterranean France it is the nominative ssp.) and Locusta cinerascens (Fabricius, 1781) new status. Also it is shown that these two species have a different ecology which prevents them being syntopic: Locusta migratoria migratoria occurs only in a little wet coastal depressions, then Locusta cinerascens breeds and lives in dryer biotopes.

Keywords. Languedoc coast; Locusta migratoria migratoria Linnaeus (1758); Locusta cinerascens (Fabricius, 1781), stat. nov.

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Bernard Defaut — Note sur une petite série d’Aiolopus récoltée au Qatar (Caelifera, Acrididae, Locustinae). Pages 9-13.

Résumé. Des douze exemplaires d’Aiolopus récoltés par le personnel de l’INRA de 2001 à 2009, sept mâles (sur huit) et les quatre femelles sont assignables à Aiolopus puissanti Defaut 2005 (peut-être une sous-espèce un peu particulière, à organes du vol proportionnellement plutôt moins allongés). Les caractéristiques du huitième mâle le rapprochent nettement d’Aiolopus thalassinus (Fabricius, 1781) ; mais il faudrait disposer d’un matériel beaucoup plus abondant pour savoir s’il ne s’agit que d’un exemplaire aberrant d’Aiolopus puissanti ou d’un taxon réellement différent.

Mots clés. Aiolopus puissanti Defaut, 2005 ; Aiolopus thalassinus (Fabricius, 1781) ; Qatar.

Abstract. Among the twelve samples of Aiolopus collected by the staff of INRA from 2001 to 2009, seven males (out of eight) and four females may be identified as Aiolopus puissanti Defaut 2005 (perhaps a somewhat particular subspecies, with organs of the flight proportionately rather less elongated). By its biometrical characteristics the eighth male seems related to Aiolopus thalassinus (Fabricius, 1781); but it would be necessary to have a material much more abundant to know if it is only an aberrant sample of Aiolopus puissanti or a really different taxon.

Keywords. Aiolopus puissanti Defaut, 2005 ; Aiolopus thalassinus (Fabricius, 1781) ; Qatar.

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Bernard Defaut — Implications taxonomiques et nomenclaturales de publications récentes en phylogénie moléculaire : 1. Les Gomphocerinae de France (Orthoptera, Acrididae). Pages 15-20.

Résumé. Des travaux de phylogénie moléculaires récents et concordants imposent des rapprochements taxonomiques nouveaux. En particulier on doit désormais considérer les « Chorthippus » du groupe parallelus comme relevant d’un genre nouveau, plus proche des genres Omocestus et Stenobothrus que du genre Chorthippus : Pseudochorthippus gen. nov. Un autre changement important est d’ordre nomenclatural : les genres Glyptobothrus Chopard 1952 et Gomphocerippus Roberts 1941 sont synonymes, ce dernier ayant priorité.

Mots clefs. Nomenclature ; phylogénie moléculaire ; Pseudochorthippus gen. nov. ; taxonomie.

Abstract. Recent and concordant molecular phylogeny works impose new taxonomic relationships. Particularly, the species of the « Chorthippus » group parallelus must now be considered as belonging to a new genus, closer to Omocestus and Stenobothrus than to Chorthippus: Pseudochorthippus gen. nov. Another significant change is nomenclatural: Glyptobothrus Chopard 1952 and Gomphocerippus Roberts 1941 are synonymous, the latter having priority.

Keywords. Nomenclature; molecular phylogeny; Pseudochorthippus gen. nov. ; Taxonomy.

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Bernard Defaut — Biométrie des types des Caelifères de France (Orthoptera). 1. Définition des paramètres mesurés. 2. Mensurations chez les Tridactylidae, Tetrigidae, Pyrgomorphidae, Pamphagidae et Acrididae Calliptaminae. Pages 21-56.

Résumé. Des mensurations significatives ont été effectuées sur des types porte-nom (à défaut, sur des topotypes) des Caelifères de la faune de France, principalement pour des taxons dont la localité type est située sur notre territoire national. Des lectotypes ont été désignes pour quelques taxons du genre Calliptamus. Des photographiess des types porte-nom et de leurs étiquettes sont présentées.
Les groupes taxonomiques concernés dans ce premier article sont énumérés dans le titre (et dans les mots clés).

Mots clés. Acrididae Calliptaminae ; biométrie ; Pamphagidae ; Pyrgomorphidae ; Tetrigidae ; topotypes ; Tridactylidae ; types porte-nom.

Abstract. Significant measurements were performed about name-bearing types (or, alternatively, about topotypic specimens) of the French grasshoppers (Caelifera), mainly for taxa whose the type locality is located on the national territory. Lectotypes are fixed for some taxa of the genus Calliptamus. Photos of name-bearing types and of their labels are showed.
The taxonomic groups covered in this first article are listed in the title (and in the keywords).

Keywords. Acrididae Calliptaminae ; biometry ; name-bearing types ; Pamphagidae ; Pyrgomorphidae ; Tetrigidae ; topotypic specimens ; Tridactylidae.

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Christian Rust, Laurent Schwebel (†) & Eric SardetModicogryllus frontalis (Fieber, 1844), espèce nouvelle en France (Orthoptera, Gryllidae). Pages 57-62.

Résumé. En 2011, Modicogryllus frontalis a été découvert dans une gravière en Alsace (commune d’Eguisheim, Haut-Rhin [68]) et constitue la première mention certaine pour la France, faisant suite à plusieurs mentions erronées. Cette localité est en continuité géographique directe avec les populations allemandes outre-rhin. Les hypothèses sur son arrivée probablement récente en Alsace sont discutées, notamment à partir d’individus macroptères.

Mots-clés. Modicogryllus frontalis, Alsace, nouvelle espèce en France, gravière, macroptérisme.

Abstract. First confimed record in France of Modicogryllus frontalis. The species has been found in 2011 in a gravel pit in Alsace (municipality of Eguisheim, Haut-Rhin [68]). This location is close to the known ones on the german side of the Rhine river. The likely recent appearance in Alsace is discussed, especially the possible colonization through macropterous individuals.

Keywords. Modicogryllus frontalis, Alsace, first record in France, gravel pit, macropterism

Zusammenfassung. Modicogryllus frontalis wurde 2011 zum ersten Mal sicher für Frankreich nachgewiesen. Der Fundort liegt im Elsass in einer Kiesgrube (Gemeinde Eguisheim, Haut-Rhin [68]). Der Fundort befindet sich in nächster Nähe zu den bekannten Vorkommen auf der deutschen Rheinseite. Das wahrscheinlich erst vor kurzem erfolgte Auftreten im Elsass wird diskutiert, vor allem die mögliche Besiedlung durch makroptere Individuen.

Keywords. Modicogryllus frontalis, Elsass, Erstnachweis in Frankreich, Kiesgrube, Langflügeligkeit

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David Morichon — Contribution à la connaissance des Orthoptéroïdes du Val de Galbe (Pyrénées-Orientales). Pages 63-67.

Résumé. Le Val de Galbe héberge un peuplement orthoptérique de caractère eurosibérien, ce qui est insolite dans un département où les endémiques catalans sont habituellement bien représentés. Ici non seulement ceux-ci sont absents, mais deux espèces de caractère euro-sibérien prononcé sont bien présents : Miramella alpina subsp. subalpina (Fischer, 1850) et Chrysochraon dispar subsp. dispar (Germar, 1834), alors qu’elles sont rares ailleurs dans le département.

Mots clés. Faune eurosibérienne ; Orthoptéroïdes ; Pyrénées-Orientales ; Val de Galbe.

Abstract. The Val de Galbe hosts an orthopteric fauna with eurosiberian character, which is unusual in his Department where the catalan endemic taxa are usually well represented. Here not only the catalan endemic taxa are absent, but two species with eurosiberian pronounced character are present: Miramella alpina subsp. subalpina (Fischer, 1850) and Chrysochraon dispar subsp. dispar (Germar, 1834) (they are rare elsewhere in the Department).

Keywords. Eurosiberian fauna ; Orthopteroids ; Pyrénées-Orientales ; Val de Galbe.

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Hélène Maurel (†) & Bernard Defaut — Roger Pasquier (1901 – 1973) et le laboratoire de zoologie de l’Institut national agronomique d’Alger entre 1930 et 1973. Pages 69-87.

Avertissement (par Bernard Defaut). L’exposé qui suit a été reconstitué par mes soins à partir des récits détaillés que m’a confiés Hélène Maurel de 2005 à 2007, principalement en 2006, et dont la plus grande partie a été enregistrée. Je les ai complétés avec la documentation bibliographique qu’elle m’a léguée, et j’ai inséré des illustrations issues de sa collection personnelle. Également j’ai glané des renseignements sur internet. Dès l’origine Hélène m’avait proposé de cosigner ; j’avais d’abord refusé, estimant que ma contribution concernerait surtout la mise en forme et serait donc marginale. Mais comme la version finale a été passablement augmentée et qu’Hélène ne l’a pas relue, je préfère aujourd’hui ajouter ma signature pour le cas où il se trouverait dans ce nouveau texte des éléments qu’elle n’aurait pas approuvés. Cependant il s’agit bien, pour l’essentiel, de ses propres souvenirs, mes apports personnels ayant été aussi neutres que possible. C’est d’ailleurs pourquoi j’ai conservé le style originel d’Hélène à la première personne.

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Tome 18 (2013).

Études.

Bernard Defaut — Biométrie des types des Caelifères de France (Orthoptera). 3. Mensurations chez les Acrididae Melanoplinae et Locustinae. Pages 5-44.

Résumé. Des mensurations significatives ont été effectuées sur des types porte-noms (ou, à défaut, sur des topotypes) des Melanoplinae et Locustinae de la faune de France (Caelifera, Acrididae), principalement les taxons dont la localité type est située sur notre territoire national. Les localités types, les types porte-noms et les séries types ont été précisés dans la mesure du possible ; quelques lectotypes ont été désignés, après justification. Les photos présentées en annexe faciliteront la reconnaissance des types porte-nom dans les collections publiques.

Mots clés. Acrididae, Locustinae, Melanoplinae ; biométrie ; localités types, topotypes ; types porte-noms.

Abstract. Significant measurements were made on name-bearing types (or, alternatively, about some topotypic specimens) of the French grasshoppers Melanoplinae and Locustinae (Caelifera, Acrididae), mainly for taxa whose the type locality is located on the national territory. Type localities, name-bearing types and type series were specified as far as possible; some lectotypes were designated, after justification. Photos in the annex will facilitate the recognition of type specimens in the public collections.

Keywords. Acrididae; biometry; Locustinae; Melanoplinae; name-bearing types; topotypic specimens; type localities.

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Bernard Defaut, David Morichon, Didier Morin & Stéphane Puissant — L’étude de phylogénie moléculaire réalisée par MA & al. (2012) sur le Criquet migrateur : nouvelles conclusions taxonomiques (Caelifera, Acrididae, Locustinae). Pages 45-56.

Résumé. I. En revisitant dans une optique taxonomique nouvelle l’étude de phylogénie moléculaire réalisée par Ma & al. (2012) sur le Criquet migrateur, il nous apparaît que les deux grandes « lignées » mises en évidence par les auteurs sont compatibles avec un statut d’espèces valides : Locusta migratoria L. 1758 au Nord, et Locusta cinerascens (F., 1781) au Sud ; notre interprétation découle de la répartition très largement parapatrique des deux lignées sur la carte qui illustre le texte, doublée d’une sympatrie locale (indiquée à Narbonne par les auteurs), ainsi que de la monophylie des deux clades et de leur haute différenciation génétique. Nous avions abouti à une conclusion identique dans un travail exactement contemporain (Defaut & al., 2012), en nous appuyant sur les caractéristiques morphologiques et les exigences écologiques des deux taxons, associées à une stricte sympatrie sur environ 80 km de littoral languedocien, entre Gruissan (Aude) et le Grau-du-Roi (Gard), ainsi que sur le littoral oriental de Haute-Corse.
IIa. Ceci étant admis, au moins certaines des sous-espèces reconnues autrefois chez le Criquet migrateur sont compatibles avec le phylogramme et les réseaux d’haplotypes, et il semble même nécessaire d’en ajouter quelques autres : 1) après désignation d’un néotype restreignant la localité type originelle, la sous-espèce nominative L. m. migratoria L. correspondra soit au taxon qui, au plan génétique, semble particulier au Nord-Est de la Chine, soit au taxon plus occidental (de la Mongolie occidentale à l’Europe centrale) ; bien entendu il faudra trouver un nom nouveau pour l’autre taxon, si la réalité des deux sous-espèces est confirmée par la morphologie. 2) Selon l’hypothèse vraisemblable de Remaudière (1948) c’est le taxon précédent (le plus occidental) qui a établi des populations permanentes sur le littoral languedocien et en Corse, échantillonnées par les auteurs à Narbonne (d’après leur carte, mais cet échantillonnage n’apparait pas du tout sur le phylogramme et pas clairement sur les réseaux d’haplotypes). 3) L. m. gallica Remaudière 1947, est présent dans l’Ouest de la France, et peut-être aussi autrefois plus au nord jusqu’en Allemagne septentrionale. 4) D’après le phylogramme et le réseau d’haplotypes concerné une autre sous-espèce est vraisemblable dans le Sichuan (centre de la Chine), qu’il faudrait la justifier morphologiquement. 5) Un taxon tibétain autonome, dépendant de L. migratoria, apparaît nettement sur le réseau d’haplotypes ; il ne nous est pas possible actuellement de savoir s’il s’agit de L. tibetensis Chen 1963, ou d’un taxon nouveau. 6) Enfin, L. m. rossica Uvarov & Zolotarevsky 1929, dont la localité type est en Russie d’Europe, mais qui a été supposée présente bien plus loin vers l’ouest, n’a peut-être pas été échantillonnée dans le cadre de cette étude.
IIb. Pour Locusta cinerascens aussi plusieurs sous-espèces sont possibles. 1) Le taxon malgache L. cinerascens F., ssp. capito (Saussure, 1884), nouvelle combinaison est fortement individualisé sur le phylogramme (les populations comoriennes, non étudiées par les auteurs, relèvent peut-être d’une sous-espèce distincte, d’après la littérature). 2) Locusta cinerascens (F., 1781), ssp. manilensis (Meyen, 1835), nouvelle combinaison (Philippines, Indonésie et Chine méridionale) et Locusta cinerascens (F., 1781), ssp. australis (Saussure, 1884), nouvelle combinaison (archipel des Tonga et possiblement Australie et Nouvelle Zélande) ne sont pas nettement séparés sur le phylogramme et sur le réseau d’haplotypes ; mais cela ne prouve nullement que ces taxons ne soient pas valides (voir Trewick, 2008) ; 3) Locusta cinerascens (F., 1781), ssp. cinerascens, taxon non grégariapte du pourtour méditerranéen, et Locusta cinerascens (F., 1781), ssp. migratorioides (Reiche & Fairmaire, 1849), nouvelle combinaison, taxon grégariapte purement africain (au sud du Sahara), ne sont pas, eux non plus, nettement séparés l’un de l’autre sur le phylogramme ni sur le réseau d’haplotypes ; 4) la ssp. arabique de la littérature (non nommée) est associée à L. c. ssp. cinerascens / L. c. ssp. migratorioides sur le phylogramme, alors qu’elle l’est à la ssp. indienne de la littérature (non nommée) sur le réseau d’haplotypes ; ces changements d’association ne sont pas incompatibles avec un authentique statut de sous-espèce. 5) La sous-espèce indienne évoquée ci-dessus est rattachable également à L. cinerascens : nouvelle combinaison ; elle est associée à la ssp. arabique sur le réseau d’haplotypes (comme déjà dit), mais à L. c. ssp. manilensis / L. c. ssp. australis sur le phylogramme. 6) Deux taxons tibétains rattachables à L. cinerascens sont nettement individualisés sur le phylogramme et sur le réseau d’haplotypes ; il est possible que l’un d’eux corresponde au taxon burmana Ramme, 1951.
IIc. Nous avons matérialisé, autant que faire se pouvait, l’extension de ces différentes sous-espèces sur la carte, sur le phylogramme et sur les réseaux d’haplotypes des auteurs (figures 1 à 3).
III. A l’évidence il serait nécessaire d’entreprendre maintenant une révision générale des sous-espèces du Criquet Migrateur (sensu lato), en associant intimement, cette fois, biométrie, éthologie, écologie et données moléculaires.

Mots-clefs. Criquet migrateur ; Locusta migratoria L. ; Locusta cinerascens (F.) ; nouvelle combinaison (comb. nov.) ; parapatrie ; sous-espèces ; répartition géographique ; sympatrie ; taxonomie.

Abstract. I. The results of the phylogeographic study carried out by Ma & al. (2012) on the migratory locust tend to support our views on the fact that the two main lineages highlighted by the authors may be compatible with a valid species status (Locusta migratoria L. 1758 to the North and Locusta cinerascens (F., 1781) to the South). Our interpretation arises from the overall parapatric distribution of the two lineages on the map, which illustrates the text, coupled with a local sympatry (indicated in Narbonne by the authors), as well as their reciprocal monophyly associated with a high level of genetic differentiation. We had already come to the same conclusion in a previous study (Defaut & al., 2012), based on morphological and ecological characteristics of the two taxa, associated with a strict sympatry on about 80 km in Languedocian littoral, from Gruissan (Aude) to Le Grau-du-Roi (Gard), as well as the Eastern littoral in Haute-Corse.
IIa. Interestingly, some of the subspecies admitted in the past for the migratory locust Locusta migratoria are compatible with groups inferred in the phylogeographic analyses: 1) after designation of a neotype restricting the original type locality, the nominotypical sub-species L. m. migratoria L. 1758, possibly corresponds to the lineage that seems specific to the northeast of China or to a lineage that is distributed from the Western Mongolia to Central Europe. 2) According to the hypothesis of Remaudière (1948), the latter lineage has likely established permanent populations in France (on the Languedoc coast and the Corsica coast) 3) L. m. gallica Remaudière 1947, is present in Western France. In addition several lineages that are highlighted in the molecular analyses need further ecological and morphological treatment as they may correspond to extant subspecies, such L. tibetensis Chen, 1963 for specimens sampled in the Tibet Region. .
IIb. For Locusta cinerascens, it is also possible to tentatively assign several subspecies. 1) The Malagasy taxon L. cinerascens F., ssp capito (Saussure, 1884), new combination is highly individualized on the phylogram.. 2) Locusta cinerascens (F., 1781), ssp. manilensis (Meyen, 1835), new combination (Philippines, Indonesia and Southern China) and Locusta cinerascens (F., 1781), ssp. australis (Saussure, 1884), new combination (archipelago of Tonga, and possibly Australia and New Zealand) are not clearly differentiated on the phylogram nor on the haplotypes network; but this does not prove at all that these taxa are not valid (see Trewick, 2008); 3) Locusta cinerascens (F., 1781), ssp. cinerascens, a taxon non-gregarious from the Mediterranean region, and Locusta cinerascens (F., 1781), ssp. migratorioides (Reiche & Fairmaire, 1849), new combination, a gregarious purely African taxon (at the South of Sahara), are not clearly separated one from other on the phylogram nor on the haplotypes network; 4) the not named Arabic subspecies from the literature is associated with L. c. ssp. cinerascens / L. c. ssp. migratorioides on the phylogram, and to the not named Indian subspecies from the literature; those changes in the association are not incompatible with authentic subspecific status. 5) The above Indian subspecies is related also to L. cinerascens: new combination; it is associated to the Arabian subspecies on the haplotypes network (as already said), but to L. cinerascens ssp. manilensis / L. cinerascens ssp. australis on the phylogram. 6) Two Tibetan taxa related to L. cinerascens are clearly individualized on the phylogram and on the haplotypes network; perhaps one of them is the taxon burmana Ramme, 1951.
IIc. To summarize our views we have figured all the corresponding subspecies on the map, the phylogram and the haplotypes networks of the authors (figures 1 to 3).
III. It seems to us that more comprehensive studies on subspecies of the migratory locust (sensu lato) are required in order to clarify the status of the lineages that are suggested by the molecular analyses.

Keywords. Geographical distribution; Locusta migratoria L.; Locusta cinerascens (F.); migratory locust; new combination (comb. nov.); parapatry; subspecies; sympatry; taxonomy.

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Bernard Defaut — Note nomenclaturale sur Omocestus « petraeus » (Brisout, « 1855 ») (Caelifera). Pages 57-58.

Résumé. L’épithète spécifique originale « petrœum », dans Acridium petrœum Brisout, a été corrigé en « petraeus » ou bien en « petræus » au moins dès 1861. Mais ce remplacement du « o » par un « a » est une émendation injustifiée au regard du CINZ (article 32.5.1). D’autre part la date de publication de la description originale est 1856, et non 1855 comme souvent admis. Le nom complet de l’espèce est donc : Omocestus petroeus (Brisout de Barneville, 1856).

Mots clés. Émendation injustifiée ; nomenclature ; Omocestus petraeus ; Omocestus petroeus.

Abstract. The original specific epithet « petrœum », in Acridium petrœum Brisout, has been corrected « petraeus » or « petræus ». But this replacement of the « o » by an « a » is an unjustified emendation for the ICZN (article 32.5.1). On the other hand the date of publication of the original description is 1856, and not 1855 as often accepted. The full name of the species is therefore: Omocestus petroeus (Brisout de Barneville, 1856).

Keywords. Omocestus petraeus ; Omocestus petroeus ; nomenclature; unjustified emendation.

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Quentin Delorme — Éléments d’écologie et de répartition d’une espèce endémique peu connue : Amedegnatiana vicheti (Delmas & Rambier, 1950) (Orthoptera : Tettigoniidae, Tettigoniinae). Pages 59-65.

Résumé. Espèce unique en son genre, Amedegnatiana vicheti (Delmas & Rambier, 1950) est endémique de certains massifs calcaires de l’Ouest du Languedoc. Depuis sa découverte en 1946, elle n’était connue que de très peu de stations et son écologie était quasiment méconnue. Sa relative rareté et le manque de connaissances sur cette espèce ont motivé la réalisation d’intenses prospections en 2011 et 2012. Ces dernières ont permis de la rechercher sur des stations historiques ainsi que de déterminer de nouvelles stations. Des relevés de végétation ont été effectués sur chaque station afin de caractériser son habitat et identifier les facteurs écologiques influençant sa répartition. Des observations comportementales ont été réalisées afin de préciser le rythme d’activité journalier et d’étudier les stridulations. Cette espèce se répartit actuellement en deux populations bien distinctes, l’une sur le massif des Corbières et l’autre sur la partie méridionale du plateau du Larzac où elles occupent des milieux similaires mais présentant des facteurs écologiques différents. A. vicheti est une espèce méditerranéenne caractéristique des pelouses thermophiles et parcours substeppiques. Cet orthoptère précoce montre des différences phénologiques liées à des variations d’altitude et d’exposition. Son activité est essentiellement diurne, mais des stridulations nocturnes, à structure distincte, ont été observées. L’état de conservation des populations est actuellement assez difficile à évaluer en raison du manque de données anciennes. Néanmoins, le caractère endémique de cette espèce sténoèce, et sa répartition très restreinte en font une espèce particulièrement vulnérable. De plus, d’importantes menaces ont pu être identifiées au cours de cette étude, en particulier la récurrence des incendies, la fermeture des milieux et divers projets d’aménagement montrant la nécessité .de mesures de gestion et de protection des populations.

Mots clés. Amedegnatiana vicheti, Corbières, Larzac, répartition, écologie.

Abstract. Amedegnatiana vicheti, unique species of its genus, is an endemic species from calcareous mountains of Languedoc region. Since its discovery in 1946, it was just recorded from few localities and its ecology was almost unknown. The scarcity of this species and the lack of knowledge about its ecology and repartition, bring me to carry out prospections during 2011 and 2012. Historical stations were first prospected and news stations were searched. On each station, vegetation structure and composition were recorded in order to determine the habitat and identify the ecological factors that influence its distribution. Behavior’s observations were undertaken to determine the daily activity cycle and to record stridulations. This species is distributed in two populations, one in the Corbières upland and the other on the limestone plateau of Larzac. It attends the same habitat but its distribution is conditioned by different ecological factor. A. vicheti is a Mediterranean species typical of thermophile scratched vegetation. This precocious ensifera show phenologicals differences due to altitude variation and exposition. Its activity is mostly diurnal but nocturnal stridulations were recorded. Differences between nocturnal and diurnal stridulations had been recorded. Currently, as it lacks historical data, it’s difficult to establish the population’s conservation state. However, it’s an endemic species with a very restricted range and a high degree of specialization. That gives it a high degree of vulnerability. Moreover important threats had been identified during this study especially the recurrence of wood fire, the diminution of open habitats, and the augmentation of land settlement project. Management and protection of populations is currently required for long term preservation.

Keywords. Amedegnatiana vicheti, Corbières, Larzac, repartition, ecology.

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Bernard Defaut — Étude orthoptérique dans les milieux ouverts de la réserve de chasse du causse Comtal (F-12000, la Loubière) : rapport final de 2012. Pages 67-97.

Résumé. En septembre 2008 un relevé orthoptérique a été effectué dans vingt-huit stations de la réserve de chasse du causse Comtal (France, Aveyron, commune de La Loubière). Vingt-quatre espèces au total ont été identifiées, dont quatre ont une certaine valeur patrimoniale, au moins dans le contexte local (Gampsocleis glabra, Decticus verrucivorus, Stenobothrus nigromaculatus et Pseudochorthippus p. parallelus). Deux synusies (= communautés) ont été caractérisées, l’une typique des pelouses mésoxériques en fonds de doline ou dans des dépressions topographiques (Euchorthippetum elegantuli : onze stations), l’autre typique des pelouses écorchées, xériques, à la surface du causse (Omocestetum petraeae : dix-sept stations). Ces synusies sont intégrées à un synsystème hiérarchisé, dont les unités constitutives sont repérées faunistiquement, écologiquement et bioclimatiquement. Des paramètres cénotiques ont été établis pour toutes les stations de chaque synusie : nombre d’espèces, indice de similitude, indice d’originalité, densité cénotique, équitabilité (ou régularité) ; ils ont permis de comparer l’état de santé des milieux correspondants en 2008.
Les mêmes vingt-huit stations ont été réinventoriées en 2010 et en 2012, exactement à la même époque (entre le 9 et le 18 septembre).
Il a été constaté en 2010 que les quatre espèces patrimoniales avaient disparu des lieux où elles avaient été vues en 2008, en partie à cause de la mise en culture d’une doline, en partie aussi, sans doute, à cause des conditions climatiques de 2010 et d’une pression de pâturage élevée. La comparaison des paramètres cénotiques en 2008 et 2010 montre que le couple « conditions climatiques » / « pression de pâturage » a été plutôt défavorable aux stations de la synusie mésoxérique, et plutôt favorable aux stations de la synusie xérique ; cependant plusieurs stations de cette dernière synusie montrent aussi un certain appauvrissement, sans doute consécutif à un piétinement excessif par les troupeaux au printemps. À l’issue de la campagne de 2010 deux recommandations pratiques ont été émises pour les années 2011 et 2012 : allègement général de la pression pastorale dans les stations de la synusie mésoxérique, allègement de cette même pression pastorale au printemps et en début d’été pour les stations de la synusie xérophile.
Lors de la prospection de 2012 les trois premières des quatre espèces patrimoniales citées plus haut ont été revues, mais fort discrètement, et généralement dans des stations où elles n’étaient pas notées en 2008. Si on met à part les deux dolines qui ont été mises en culture (1785, 1788), et dont l’évolution très négative doit être considérée comme accidentelle, l’évolution des paramètres cénotiques entre 2008 et 2012 aboutit globalement à un bilan assez équilibré : l’évolution a été défavorable pour huit stations, à savoir deux stations de l’Euchorthippetum elegantuli (1796, 1800) et six stations de l’Omocestetum petraeae (1782, 1787, 1789, 1791, 1801, 1803), elle a été favorable pour six stations, à savoir trois stations de l’Euchorthippetum (1790, 17978, 1805) et trois stations de l’Omocestetum (1783, 1793, 1809), et elle a été assez indifférente pour douze stations, à savoir quatre stations de l’Euchorthippetum (1781, 1784, 1792, 1794) et huit stations de l’Omocestetum (1786, 1795, 1798, 1799, 1802, 1804, 1806, 1810).
Ce recul de quatre ans est peut-être insuffisant, et surtout il m’a manqué de connaitre la répartition géographique et l’intensité des facteurs qui ont provoqué l’amélioration ou la détérioration des peuplements orthoptériques (notamment le calendrier de pâturage et le chargement en bétail). En l’état actuel de l’étude on peut recommander un allègement de la charge ovine dans la zone médiane (telle que dessinée sur la figure 4) ; également un décalage temporel de la mise à l’herbe de printemps, de façon à éviter un piétinement intense entre le 15 avril et le 15 juillet, quand la majorité des orthoptères sont juvéniles. Il n’y aurait rien à changer fondamentalement à la gestion au nord et au sud, pour ce qui concerne la qualité des peuplements orthoptériques en milieu ouvert.

Cependant il apparaît nettement que l’Euchorthippetum est la synusie intéressante du causse : ses stations couvrent une surface totale infiniment moins étendue que l’autre synusie, elle renferme trois des quatre espèces patrimoniales de l’étude (Decticus v. verrucivorus, Gampsocleis glabra et Pseudochorthippus p. parallelus), et de surcroit elle est menacée par des mises en culture intempestives.
Je recommande donc de mettre en défens de mi-avril à mi-juillet la vaste doline 1790, ou au moins sa moitié occidentale qui, étant plus basse topographiquement, et donc moins sèche, est plus propice à la synusie ; une telle mise en défens empêchera le piétinement par le bétail pendant la période où la plupart des individus sont encore au stade larvaire. Il faudra ensuite contenir la pression de pâturage, de façon à maintenir sur des surfaces significatives (au moins 30 % de la parcelle) une hauteur de végétation herbacée supérieure ou égale à 30 ou 40 cm, favorable à l’installation et au maintien des espèces patrimoniales de la synusie. Cette doline servira alors de réservoir pour une recolonisation des autres stations de l’Euchorthippetum.

Mots clés. Decticus v. verrucivorus (L.) ; entomocénotique ; espèces patrimoniales ; Gampsocleis glabra (Herbst) ; gestion ; orthoptérocénotique ; pression pastorale ; Stenobothrus nigromaculatus (Herrich-Schaeffer).

Abstract. In September 2008 an orthopterical inventory was conducted in twenty-eight places of the hunting reserve of the causse Comtal (France, Aveyron, La Loubière common) [Nota: a “causse” is a calcareous plateau]. Twenty-four species in total have been identified, of which four have a certain patrimonial value, at least in the local context (Gampsocleis glabra, Decticus verrucivorus, Stenobothrus nigromaculatus and Pseudochorthippus p. parallelus). Two synusies (= communities) have been characterized, of which one is typical of mesoxeric lawns in sinkholes and topographic depressions (Euchorthippetum elegantuli: Eleven stations), the other typical of xeric stony lawns on the surface of the causse (Omocestetum petraeae: seventeen stations). These synusies are integrated into a hierarchical, synsystem whose constitutive units are marked faunistically, environmentally and bioclimatically. Cenotical parameters were established for all stations of each synusy: number of species, similarity index, originality index, cenotic density, equitability; they were allowed to compare the health status of the stations in 2008.
The same twenty-eight places were reinventoried in 2010 and 2012, exactly at the same time (between 9 and 18 September).
It was found in 2010 that the four patrimonial species had disappeared from the places where they were seen in 2008, in part due to the ploughing of a sinkhole, partly also, without doubt, because of bad climate conditions from 2010 and of high grazing pressure. Comparison of cenotic parameters in 2008 and 2010 shows that the couple ‘weather’ / ‘grazing pressure’ was rather unfavourable for mesoxeric synusy, and tended to favour the xeric synusy. However several places of the xeric synusy also show some depletion, probably resulting from an excessive trampling by cattle in the spring. At the end of the campaign of 2010 two recommendations have been issued for the years 2011 and 2012: general relief of the pastoral pressure in the places of the mesoxeric synusy, relief of the pastoral pressure in the spring and early summer in the places of the xeric synusy.
When prospecting for 2012 the first three of the four patrimonial species cited above have been viewed, but very quietly, and in places where they were not seen in 2008, generally. Putting aside the two sinkholes ploughed (1785, 1788), and whose the very negative evolution must be considered as accidental, the evolution of the cenotic parameters between 2008 and 2012 overall results in enough balance: the evolution was unfavourable for eight stations, namely two stations of the Euchorthippetum elegantuli (1796, 1800) and six stations of the Omocestetum petraeae (1782, 1787, 1789, 1791, 1801, 1803), it has been positive for six stations, namely three stations of the Euchorthippetum (1790, 17978, 1805) and three stations of the Omocestetum (1783, 1793, 1809), and it has been quite indifferent for twelve stations namely four of the Euchorthippetum (1781, 1784, 1792, 1794) and eight stations of the Omocestetum (1786, 1795, 1798, 1799, 1802, 1804, 1806, 1810).
This delay in four years is perhaps insufficient, and especially I lacked knowing the geographical distribution and the intensity of the factors that have caused improvement or deterioration of the orthopteric synusies (including the timing of grazing and the pastoral pressure). In the current state of the study one could recommend a relief of the ovine pressure in the middle zone (as drawn in figure 4); also a time-shift of the first spring grazing, so as to avoid intense stamping between April 15 and July 15, when the majority of the Orthoptera are juveniles. It would not be necessary to change management in the North and South, with regard to the quality of orthopteric synusies.

However it is clear that the Euchorthippetum is the interesting synusy of the Causse: its places cover a total surface infinitely narrower than the other synusy, it contains three of the four patrimonial species of the study (Decticus verrucivorus, Gampsocleis glabra and Pseudochorthippus p. parallelus), and moreover it is threatened by ill-timed ploughings.
I therefore recommend to protect against grazing from mid-April to mid-July the large sinkhole 1790, or at least its Western half which, being lowest topographically, and therefore less arid, is more propitious to the synusy; such a grazing protection will prevent trampling by cattle during the period where most people are still in the larval stage. We will then have to contain grazing pressure, to maintain significant surfaces (at least 30 % of the sinkhole) a herbaceous vegetation height superior or equal to 30 or 40 cm, propitious to installation and maintenance of the patrimonial species. This sinkhole will then serve for a recolonization of the other places of the Euchorthippetum synusy.

Keywords. Decticus v. verrucivorus; entomocenotic; environmental management; orthopterocenotic; Gampsocleis glabra (Herbst); grazing pressure; patrimonial species; Stenobothrus nigromaculatus (Herrich-Schaeffer).

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François Bétard — Écologie et cénotique des peuplements d’Orthoptères des landes sèches du Haut-Bocage vendéen. Pages 99-118.

Résumé. L’étude des peuplements d’Orthoptères dans les landes sèches du nord-est de la Vendée a permis de recenser un total de trente et une espèces, dont dix présentent une valeur patrimoniale. Une analyse cénotique du peuplement dans son ensemble a permis de séparer deux entités bien distinctes au plan synécologique, correspondant à deux nouvelles synusies : (i) le Chorthippo binotatiEphippigeretum diurni (nov.), associé aux fruticées atlantiques de type lande à ajoncs et bruyères, à recouvrement graminéen rare ou absent ; (ii) l’Aiolopo thalassiniMyrmeleotettigetum maculati (nov.) qui caractérise les pelouses frutescentes (ou pelouses-landes) riches en graminées, i.e. une formation intermédiaire entre les pelouses sèches silicicoles et les landes « vraies » dominées par les ligneux. Cette étude écologique et cénotique des peuplements d’Orthoptères apporte de nouvelles données sur la biodiversité des landes sèches atlantiques, utiles dans une perspective de gestion durable de ces milieux fragiles en régression.

Mots clés. Orthoptera, landes sèches européennes, entomocénotique, synusies orthoptériques, biodiversité, Vendée.

Abstract. The study of Orthoptera communities in dry heathlands of northeastern Vendée allowed inventorying a total of thirty one species, including ten species of high conservation value. A cenotic analysis of the orthopteran fauna led to distinguish two distinct groups, corresponding to new synusiae in the syntaxonomic system developed by B. Defaut: (i) the Chorthippo binotatiEphippigeretum diurni (nov.), which characterizes the Atlantic dry heaths rich in Fabacea and Ericacea; (ii) the Aiolopo thalassiniMyrmeleotettigetum maculati (nov.), which characterizes schrubby grasslands (or turf-moors), i.e. an intermediate vegetation type between dry siliceous grasslands and “true” heaths dominated by ligneous plants. This ecological and cenotic study of Orthoptera communities finally brings new data on the biodiversity of Atlantic dry heaths, that are useful in a perspective of sustainable management of such declining, fragile environments.

Keywords. Orthoptera, European dry heaths, entomocenotics, orthopterical communities, biodiversity, Vendée.

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Brèves notes faunistiques

Kevin Gurcel – Un individu aux ailes jaune pâle chez Oedipoda c. caerulescens (Linnaeus, 1758) (Orthoptera, Caelifera). Pages 119-120.

Résumé. Découverte d’un individu d’une forme rare de l’Œdipode turquoise [Oedipoda caerulescens caerulescens (L.)] aux ailes de couleur jaune pâle, en Haute-Savoie (France).

Mots-clés. Orthoptera, Oedipoda c. caerulescens, forme à ailes jaunes.

Abstract. Discovery of a rare form of Blue winged grasshopper [Oedipoda caerulescens caerulescens (L.)] with pale yellow wings, in Haute-Savoie (France).

Keywords. Orthoptera, Oedipoda c. caerulescens, yellow wings.

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François Bétard – Observations récentes (2011-2012) d’Orthoptères rares ou peu communs en Vendée intérieure (Orthoptera : Ensifera, Caelifera). Pages 121-125.

Résumé. Des prospections orthoptériques effectuées en 2011 et 2012 en Vendée intérieure ont permis la découverte de plusieurs espèces rares ou peu communes dans ce département et, plus largement, en région Pays de la Loire. Ces données récentes incluent la découverte d’une nouvelle espèce pour la Vendée, Aiolopus strepens, mais aussi celle de nouvelles stations pour plusieurs espèces remarquables comme Conocephalus dorsalis et Chorthippus b. binotatus, récemment retenues comme espèces TVB dans le schéma régional de cohérence écologique. Trois espèces de Tetrigidae, rares ou peu documentées dans la région, sont confirmées en Vendée grâce à la découverte de nouvelles stations. L’expansion vers le Nord de certaines espèces d’affinités subméditerranéennes, aujourd’hui présentes en Vendée intérieure, permet d’évoquer brièvement les conséquences probables du réchauffement climatique sur la biogéographie des Orthoptères.

Mots clés. Orthoptera, faunistique, biogéographie, réchauffement climatique, Vendée.

Abstract. Orthopterical surveys conducted in 2011 and 2012 in extra-littoral Vendée (NW France) allowed to discover several rare or uncommon species for this department and, more broadly, for the Pays de la Loire region. The new data include the discovery of a new species of Orthoptera in Vendée, Aiolopus strepens, as well as new locations for several striking species, such as Conocephalus dorsalis and Chorthippus b. binotatus, which were recently identified as “TVB species” in the regional scheme of ecological coherence. Three species of Tetrigidae, poorly documented in the region, are confirmed in Vendée owing to the discovery of some new locations. The visible expansion of sub-Mediterranean species, today found at this latitude in Vendée, lets discuss the probable consequences of global warming on the biogeography of Orthoptera.

Keywords. Orthoptera, faunistics, biogeography, global warming, Vendée.

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Tome 19 (2014).

Études

Bernard Defaut — Biométrie des types des Caelifères de France (Orthoptera). 4. Mensurations chez les Acrididae Gomphocerinae. 5. Corrections et suppléments. Pages 5-56.

Résumé. Des mensurations significatives ont été effectuées sur des types porte-noms (ou, à défaut, sur des topotypes) des Caelifères Gomphocerinae (Acrididae) de la faune de France, principalement les taxons dont la localité type est située sur notre territoire national. Les localités types, les types porte-noms et les séries types ont été précisés dans la mesure du possible ; quelques lectotypes ont été désignés, après justification. Les photos présentées en annexe faciliteront la reconnaissance des types porte-nom dans les collections publiques.

Mots clés. Acrididae, Gomphocerinae ; biométrie ; localités types, topotypes ; types porte-noms.

Abstract. Significant measurements were made on name-bearing types (or, alternatively, about the topotypic specimens) of the French grasshoppers Gomphocerinae (Oedipodinae, Acrididae), mainly for taxa whose the type locality is located on the national territory. Type localities, name-bearing types and type series were specified as far as possible; some lectotypes were designated, after justification. Photos in the annex will facilitate the recognition of type specimens in the public collections.

Keywords. Acrididae; biometry; Gomphocerinae; name-bearing types; topotypic specimens; type localities.

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Bernard Defaut — Note rectificative sur le vocable Omocestus « petraeus » (Brisout, 1856) (Caelifera). Page 57.

Résumé. La correction de l’épithète spécifique « petraeus », dans Acridium petraeus (Brisout de Barneville, 1856) en « petroeus » par Defaut (2013) est infondée.

Mots clés. Nomenclature ; Omocestus petraeus ; Omocestus petroeus.

Abstract. The emendation of the specific epithet “petraeus”, into Acridium petraeus (Brisout de Barneville, 1856) in “petroeus” by Defaut (2013) is erroneous.

Keywords. Omocestus petraeus ; Omocestus petroeus ; nomenclature.

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Bernard Defaut & Stéphane Puissant — Sur la difficulté de séparer Acrotylus insubricus (Scopoli, 1786) et Acrotylus patruelis (Herrich-Schaeffer, 1838) en Meseta marocaine occidentale (Acrididae, Locustinae). Pages 59-66.

Résumé. Malgré que l’échantillon statistique soit faible (37 ♂♂ et 26 ♀♀) on peut conclure de cette étude que les paramètres « bord postérieur du pronotum arrondi / subanguleux » et « lobules alaires maculés / non maculés » ne sont pas pertinents pour séparer les espèces patruelis et insubricus, aussi bien les ♂♂ que les ♀♀, du moins au Maroc nord-occidental ; pour les ♀♀ on doit ajouter à ces deux paramètres douteux celui de l’extension de la bande alaire sombre. D’autres paramètres nous ont paru également très douteux mais n’ont pas été réellement testés : dimensions et proportions des articles antennaires médians, dépassement du vertex en avant des yeux, longueur et forme de l’arolium des griffes tarsales. Finalement la séparation des deux espèces n’a été possible qu’en utilisant les paramètres « position de la bande alaire sombre », « importance du dépassement des genoux postérieurs par les tegmina » et, mais uniquement pour les ♂♂, « extension de la bande alaire sombre ».
Cependant et même avec ces caractères, quelques spécimens ne peuvent pas être attribués à l’une ou l’autre espèce. En fait, et compte tenu aussi des contradictions relevées dans la littérature, c’est tout le genre Acrotylus qui devrait être soigneusement révisé.

Mots clés. Acrotylus insubricus (Scopoli) ; Acrotylus patruelis (H.-S.) ; critères de détermination ; Maroc nord-occidental.

Abstract. Although the statistic sample is small (37 ♂♂ and 26 ♀♀) it can be concluded from this study that the parameters « posterior edge of the pronotum rounded / subangular » and « apical wing lobules maculate / no maculate” are not relevant to separate the species patruelis and insubricus, as well ♂♂ and the ♀♀. This is at least true in the North-Western Morocco. For the ♀♀ the extension of the dark wing bars is also doubtful. Other parameters have also appeared to us very doubtful but have not been really tested: dimensions and proportions of the median antennal segments, overflow of the vertex in front of the eyes, length and shape of the arolium of the tarsal claws. Finally the separation of the two species was possible using only the parameters “position of the wing band dark”, “importance of the overcoming of the hind knees by the tegmina” and, but only for ♂♂, « extension of the wing band dark”. However, few specimens still can not be identified with these parameters.
In fact, and in light also of the inconsistencies in the literature, it is the whole Acrotylus genus which should be carefully reviewed.

Keywords. Acrotylus insubricus (Scopoli); Acrotylus patruelis (H.-S.); criteria for the identification; North-Western Morocco.

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Bernard Defaut — Note nomenclaturale : « Oedipodinae » ou « Locustinae » ? (Orthoptera, Acrididae). Pages 67-70.

Résumé. En 1944 la Commission Internationale de Nomenclature Zoologique a désigné l’espèce type du genre Locusta Linnaeus 1758 (Opinion 158) ; ce faisant elle a légitimé définitivement non seulement ce vocable du niveau genre dans son acception moderne, mais aussi tous les vocables du niveau famille qu’on peut construire sur lui. Il était donc logique que la demande faite à cette même Commission par Key en 1988 d’user de ses pleins pouvoirs pour imposer la préséance du vocable Oedipodinae Walker 1871 sur Locustinae Kirby 1825, n’ait pas abouti. Par ailleurs l’article 35.5 du CINZ ne permet nullement d’inverser la préséance dans ce cas précis, à cause de l’existence d’ouvrages antérieurs à 2000 qui ont utilisé « Locustinae », notamment Harz (1975) et Holst (1986).
En conséquence, et sauf erreur, l’article 23.1 du CINZ (Code International de Nomenclature Zoologique) nous oblige à utiliser Locustinae Kirby 1825, aussi longtemps que la Commission n’aura pas usé de ses pleins pouvoirs pour imposer un autre choix.

Mots clefs. Locustinae ; Oedipodinae ; nomenclature ; inversion de préséance.

Abstract. In 1944 the International Commission of Zoological Nomenclature designated the type species of Locusta Linnaeus, 1758 (Opinion 158); in so doing the Commission has legitimized definitely not only the word of genus level in its modern usage, but also all the words of family level that one can build on it. It was therefore logical that the request made to the Commission by Key in 1988 to use its full powers to impose the precedence of the word Oedipodinae Walker 1871 over Locustinae Kirby 1825, has not worked out. In addition article 35.5 of the ICZN does not permit to reverse the precedence in this particular case, because of the existence of books previous to 2000 who used « Locustinae« , including Harz (1975) and Holst (1986).
Consequently, and error excepted, the article 23.1 of the ICZN (International Code of Zoological Nomenclature) requires us to use Locustinae Kirby 1825, as long time as the Commission will not use its plenary power to impose another choice.

Keywords. Locustinae; Oedipodinae; nomenclature; reversal of precedence.

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Bernard Defaut — Une classification des Locustinae pour la Faune de France en voie d’achèvement (Orthoptera, Acrididae). Pages 71-76.

Résumé. L’analyse de travaux de phylogénie moléculaire récents, principalement celui de Chapco & Contreras (2011), permet de proposer une classification supérieure actualisée pour les Locustinae de la faune de France. Pour l’essentiel les tribus et sous-tribus admises ici ont les suivantes : Locustini pour les genres Oedipoda, Psophus, Oedaleus, Locusta et Acrotylus ; Bryodemini / Bryodemina pour le genre Celes ; Bryodemini / Sphingonotina pour le genre Sphingonotus ; Parapleurini pour les genres Mecostethus, Stethophyma, Aiolopus et Epacromius. La tribu Calephorini (pour le genre Calephorus) est maintenue, faute de mieux. Pas de tribu pour le moment pour le genre Paracinema. Synonymie nouvelle : Epacromiini Brunner von Wattenwyl 1893 est un synonyme invalide de Parapleurini Brunner von Wattenwyl 1893. Sous-tribus nouvelles : Sphingonotina Johnston 1956 (genre type : Sphingonotus Fieber 1853), et Bryodemina Bey-Bienko 1930 (genre type : Bryodema Fieber 1853).

Mots clefs. Locustinae de France ; phylogénie moléculaire ; taxonomie supérieure.

Abstract. Analysis of recent works about molecular phylogeny, mainly that from Chapco & Contreras (2011), allows proposing a higher classification updated for the Locustinae of fauna from France. For the most part, accepted sub-tribes and tribes are the following: Locustini for the genera Oedipoda, Psophus, Oedaleus, Locusta et Acrotylus ; Bryodemini / Bryodemina for the genus Celes; Bryodemini / Sphingonotina for the genus Sphingonotus; Parapleurini for the genus Mecostethus, Stethophyma, Aiolopus and Epacromius. The Calephorini tribe (for the genus Calephorus) is maintained, lack of a better. No tribe at the moment for the Paracinema genus. New synonymy: Epacromiini Brunner von Wattenwyl 1893 is an invalid synonym of Parapleurini Brunner von Wattenwyl 1893. New subtribes: Sphingonotina Johnston 1956 (type genus: Sphingonotus Fieber 1853), and Bryodemina Bey-Bienko 1930 (type genus: Bryodema Fieber 1853)

Keywords. Higher taxonomy; Locustinae from France; molecular phylogeny.

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Bernard Defaut, Sofiane Boukli & Lotfi Mesli — Nécessité d’une révision taxonomique du genre Calliptamus Serville au Maghreb (Orthoptera, Acrididae). Pages 77-79.

Résumé. La répartition géographique en Afrique du Nord et en Espagne des morphes (coloration, corpulence) de Calliptamus barbarus (Costa), localement associée à des comportements acoustiques particuliers, rend très douteuses certaines synonymisations proposées par Jago (1963) dans sa révision du genre, par ailleurs infiniment utile. Il apparait aujourd’hui nécessaire de réviser la taxonomie du genre Calliptamus Serville notamment au Maghreb, en combinant l’étude des génitalias avec celle des variations morphologiques et biométriques (au moins). C’est ce qu’à commencé à faire l’un des auteurs (SB), dans le cadre d’une thèse préparée à l’Université de Tlemcen (Algérie), avec le concours de l’association Asinat.

Mots clés. Genre Calliptamus Serville ; Maghreb ; révision taxonomique ; thèse.

Abstract. Geographical distribution in North Africa and Spain of the morphs (colour, size) of Calliptamus barbarus (Costa), locally associated with particular acoustic behaviours, makes very doubtful some synonymisations proposed by Jago (1963) in his revision of the genus, moreover infinitely useful. It appears now necessary to revise the taxonomy of the genus Calliptamus Serville particularly in Maghreb, by combining the study of the genitalia with the biometric and morphological variations (at least). In this way, one of the authors (SB) started a thesis at the University of Tlemcen (Algeria), with the assistance of the Asinat association.

Keywords. Genus Calliptamus Serville; Maghreb; taxonomic revision; thesis.

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Benoît Duhazé & Sylvain Bonifait — Contribution à la connaissance des Orthoptères d’Aquitaine : nouvelles données et considérations écologiques (Ensifera et Caelifera). Pages 81-97.

Résumé. Depuis l’édition de l’atlas permanent des Orthoptères de France (Defaut & al., 2009) pour l’Union de l’Entomologie Française (U.E.F.), la poursuite des prospections dans la région Aquitaine a permis d’apporter un certain nombre de nouveautés et de redécouvertes départementales ou régionales, mais aussi de localiser de nouvelles stations d’espèces peu communes. L’Aquitaine compte à présent 102 taxons dont la présence actuelle est avérée, parmi lesquels 8 sont nouveaux. A l’échelle départementale, la Dordogne comptabilise désormais 63 taxons (+18 par rapport à l’atlas précédent) dont 7 sont nouveaux, la Gironde 68 (+13) dont 7 sont nouveaux, les Landes 65 (+5) dont 3 sont nouveaux, le Lot-et-Garonne 61 (+34) dont 24 sont nouveaux et les Pyrénées-Atlantiques 82 (+18) dont 10 sont nouveaux. Ainsi, la richesse spécifique du Lot-et-Garonne, présentée comme bien inférieure à celle des départements voisins, s’est avérée être équivalente suite à des prospections récentes. Par ailleurs, la découverte en Aquitaine de certaines espèces est une prolongation logique de leur distribution connue ou bien une extension significative et plus surprenante de leur aire de répartition. Les nouvelles mentions permettent aussi de confirmer la présence d’espèces jugées dans l’atlas comme douteuses ou erronées, tandis qu’une autre considérée comme présente semble être au contraire douteuse ou erronée en plaine. Enfin, plusieurs espèces géophiles classiquement associées aux milieux sableux littoraux dans l’Ouest de la France ont été découvertes en Lot-et-Garonne dans le massif des Landes de Gascogne.

Mots clés. Orthoptères, Aquitaine, Nouvelles données, Atlas, U.E.F., Écologie.

Abstract. Since the edition of the Orthoptera species atlas of France (Defaut & al., 2009) by the French Entomology Union, the subsequent surveys in the Aquitaine region resulted to numerous new mentions for some departments or the region. New stations of uncommon species were identified. Aquitaine now hosts 102 Orthoptera taxa whose current occurrence is confirmed, and 8 of which are new. At the departmental level, the Dordogne now hosts 63 taxa (+18 compared to the previous atlas) of which 7 are new, Gironde 68 (+13) of which 7 are new, the Landes 65 (+5) of which 3 are new, Lot-et-Garonne 61 (+34) of which 24 are new and Pyrénées-Atlantiques 82 (+18) of which 10 are new. Thus, the Lot-et-Garonne specific richness thought to be as quite lower than the other departments appears in fact to be similar. In addition to that, the occurrence in Aquitaine of some new species is linked to a logical extension of their previously known range or to a significative and sometimes surprising range extension. The new mentions also make it possible to confirm the actual presence of species previously thought to be doubtful or erroneous, while another regarded as present seems to be on the contrary doubtful or erroneous in lowlands. Lastly, several geophilic species usually associated with the littoral sandy habitats in the west of France were discovered in Lot-et-Garonne in the Landes de Gascogne.

Keywords. Orthoptera, Aquitaine, New data, Atlas, F.E.U., Ecology.

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Bernard Defaut — Évolution des connaissances portant sur la faune des Caelifères français (Orthoptera). Pages 99-112.

Résumé. L’évolution des connaissances sur la faune des Caelifères de France est rappelée dans ses grandes lignes et commentée, en insistant sur les auteurs et les ouvrages les plus importants : Olivier 1791, Latreille 1804, Audinet Serville 1838, Brisout de Barneville 1851, Finot 1890, Azam 1901, Chopard 1952, Harz 1975, Kruseman 1982, 1988, Defaut & alii 2009.

Mots clés. Évolution des connaissances ; Faune de France des Caelifera.

Abstract. Evolution of the knowledge of the Caelifera fauna from France is reminded, with emphasis about the most important authors and works: Olivier 1791, Latreille 1804, Audinet Serville 1838, Brisout de Barneville 1851, Finot 1890, Azam 1901, Chopard 1952, Harz 1975, Kruseman 1982, 1988, Defaut & alii 2009.

Keywords. Evolution of the knowledge ; fauna of Caelifera from France.

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Tome 20 (2015).

Études

Bernard Defaut — À propos du statut taxinomique d’Omocestus raymondi (Yersin, 1863) ssp. africanus Harz, 1970 (Acrididae). Pages 5-14.

Résumé. La ssp. africanus Harz d’Omocestus raymondi (Yersin) a été élevée au rang d’espèce valide par inadvertance, apparemment. Cependant des caractéristiques éthologiques (cadence des accents de la stridulation ordinaire bien plus lente), morphologiques (ailes non ou peu obscurcies à l’apex) et biométriques (champ sous-costal du tegmen plus large, rapport longueur de la métazone / longueur de la prozone du pronotum plus élevé, etc.) désignent bien une espèce valide.

Mots clés. Omocestus africanus Harz ; statut taxinomique.

Abstract. The ssp. africanus Harz from Omocestus raymondi (Yersin) was elevated to the rank of valid species inadvertently, likely. However, some ethological characteristics (cadence of accents in the ordinary stridulation much slower), morphological characteristics (apex of the wings non or little darkened) and biometric characteristics (subcostal field of the tegmen wider, ratio length of the metazona / length of the prozona of the pronotum higher, etc.) includes really a valid species.

Keywords. Omocestus africanus Harz; taxinomic status.

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Éric Sardet, François Dehondt & Frédéric MoraTetrix bipunctata (L., 1758) et Tetrix kraussi Saulcy, 1889 en France : répartition nationale, biométrie, écologie, statut et sympatrie (Orthoptera : Caelifera, Tetrigoidea, Tetrigidae). Pages 15 – 24.

Résumé. La position taxinomique de Tetrix kraussi Saulcy, 1889 a régulièrement évolué. Il a longtemps été considéré comme une simple forme ou une sous-espèce de Tetrix bipunctata (L., 1758), dont la distinction se base uniquement sur la longueur des ailes. Aujourd’hui, Tetrix kraussi est considéré comme une bonne espèce par la plupart des auteurs, en raison de sa distribution sympatrique avec Tetrix bipunctata. Une synthèse des connaissances est proposée pour la France : distribution (à partir des données contrôlées), écologie et étude morphométrique. À partir de ces résultats, il apparaît que ces deux taxons possèdent une écologie proche et une relative stabilité morphologique à l’exception de quelques individus intermédiaires localisés dans le massif des Alpes. Les deux taxons sont régulièrement trouvés en sympatrie, mais rarement en syntopie, et, dans ce dernier cas, les effectifs sont toujours très déséquilibrés en faveur de Tetrix kraussi. Un mécanisme d’exclusion des deux taxons semble conduire à une ségrégation spatiale. À partir de ce constat, le statut taxinomique est discuté et confronté avec de récents travaux éthologiques sur les Tetrigidae. Deux axes assez contradictoires se dégagent en fonction des auteurs. (1) Un premier groupe d’auteurs a mis en évidence une communication complexe basée sur des signaux vibratoires et visuels (de 5 types). Selon eux, il s’agit d’une signature spécifique forte, permettant le rapprochement des partenaires d’une même espèce. (2) D’autres auteurs mettent en évidence une grande confusion sexuelle chez les Tetrix, ne permettant pas une distinction interspécifique, invalidant le postulat précédant. En outre, cette confusion sexuelle nécessite la mise en place de mécanismes d’isolement pour limiter une trop grande perte d’énergie reproductive. Cette dernière théorie semble s’appliquer dans le cas précis de Tetrix kraussi et de Tetrix bipunctata, où une ségrégation spatiale est constatée quand les deux taxons se trouvent en sympatrie. Ce constat conforte le rang spécifique de ces deux taxons, dont la divergence génétique est probablement récente et peut-être toujours en cours.

Mots clés. Tetrix bipunctata (L., 1758), Tetrix kraussi Saulcy, 1889 ; étude morphométrique, écologie et distribution en France (sympatrie, syntopie) ; statut taxinomique, bioacoustique, compétition sexuelle et ségrégation spatiale.

Abstract. The taxonomic rank of Tetrix kraussi Saulcy, 1889 regularly evolved. It was regarded for a long time as a simple form or a subspecies of Tetrix bipunctata (L., 1758), whose distinction is strictly based on the length of wings. Today, Tetrix kraussi is considered as a good species by most of the authors, because of its sympatric distribution with Tetrix bipunctata. A synthesis of the knowledge is proposed for France : distribution (based on the checked data), ecology and morphometric study. From these results, it seems that these two taxa have a very close ecology and a relative morphological stability with the exception of some intermediate individuals located in the massif of the Alps. Both taxa are regularly found in sympatry, but rarely in syntopy, and, in this last case, population numbers are always very unbalanced in favour of Tetrix kraussi. A mechanism of exclusion between those two taxa seems to lead to a spatial segregation. Based on that observation, the taxinomic status is discussed and confronted with recent ethological works on Tetrigidae. Two rather contradictory trends emerge for to the authors. (1) A first group of authors highlighted a complex communication based on vibratory and visual signals (of 5 types). According to them, this is a strong specific signature, which allows the clustering of the breeding individuals of the same species. (2) On the other hand, some authors highlight a big sexual confusion to Tetrix, that does not allow interspecific distinction, invalidating the preceding postulate. Besides, this sexual confusion requires the implementation of mechanisms of isolation to limit the loss of reproductive energy. This last theory seems to be applied in the precise case of Tetrix kraussi and Tetrix bipunctata, for which a spatial segregation is observed when both taxa are found in sympatric situation. This report consolidates the specific rank of those taxa, whose genetic difference is maybe probably recent and still ongoing.

Keywords. Tetrix bipunctata (L., 1758), Tetrix kraussi Saulcy, 1889 ; morphometric study, ecology and geographic distribution in France (sympatry, syntopy) ; taxonomic rank, bioacoustics, sexual competition and spatial segregation.

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Bernard DefautGomphocerippus binotatus armoricanus, sous-espèce nouvelle de France (Acrididae, Gomphocerinae). Pages 25-26.

Résumé. La sous-espèce essentiellement française Gomphocerippus binotatus (Charpentier, 1825) armoricanus ssp. nov., évoquée antérieurement par Defaut (2011) et surtout par Defaut & Morichon (2015) est décrite ici. Elle se sépare de la sous-espèce nominative surtout par les tegmina du mâle dépassant moins longuement les fémurs postérieurs au repos.

Mots clés. France ; Gomphocerippus binotatus armoricanus.

Abstract. The mainly French subspecies Gomphocerippus binotatus (Charpentier, 1825) armoricanus ssp. nov., mentioned previously by Defaut (2011) and especially by Defaut & Morichon (2015), is described here. It separates from nominative subspecies especially by the tegmina of males exceeding least postfemora.

Keywords. France; Gomphocerippus binotatus armoricanus.

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Florian Doré, Laurent Debordes & Isabelle Badenhausser — Les orthoptères boréo-montagnards et une espèce sud-européenne en Deux-Sèvres : état des connaissances. Pages 27-32.

Résumé. La mise en place d’un atlas régional sur les orthoptères en Poitou-Charentes et l’accentuation des efforts menés depuis 2010 sur ce groupe ont permis en Deux-Sèvres d’améliorer considérablement notre connaissance sur certaines espèces. Le statut de Decticus verrucivorus, Oedipoda germanica et Stenobothrus stigmaticus est précisé ici. Si la situation des deux premières est précaire, celle de Stenobothrus stigmaticus est moins préoccupante que nous le pensions. Toutefois, ces espèces méritent toute notre attention du fait notamment de la disparition et de la fragmentation de leurs habitats.

Mots clés. Statut ; connaissances ; Decticus verrucivorus ; Oedipoda germanica ; Stenobothrus stigmaticus ; Deux-Sèvres.

Abstract. Our knowledge of Orthoptera in the department of Deux-Sèvres has been improved since the start of an Orthoptera atlas in the Poitou-Charentes region in 2010 and also because intense surveys have been conducted during this period. The conservation status of Decticus verrucivorus, Oedipoda germanica and Stenobothrus stigmaticus is specified here. If the status of D. verrucivorus and O. germanica is highly vulnerable, it is less critical than expected for S. stigmaticus. However, the surveys of these species are necessary because habitat loss and fragmentation is still increasing in the department of Deux-Sèvres.

Keywords. Status; knowledges; Decticus verrucivorus; Oedipoda germanica; Stenobothrus stigmaticus; Deux-Sèvres.

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Xavier Houard, Serge Gadoum, Florence Merlet, Alexandre Mari, Gérard Chr. Luquet, Nicolas Flamant, Sébastien Siblet, Nicolas Moulin, Julie Braud & Guillaume Larregle — Synthèse de nouveaux éléments concernant la région Île-de-France pour la mise à jour du « Catalogue permanent de l’entomofaune. Série nationale, fascicule 7. Orthoptera : Ensifera et Caelifera (édité par l’U.E.F. en février 2009). Pages 33-45.

Résumé. Le présent article de synthèse fait état de 87 propositions de modification concernant la mise à jour de l’Atlas UEF des Orthoptères pour la région Île-de-France. Il reprend la typologie employée dans la première édition et permet ainsi de constater la nette amélioration des connaissances orthoptérologiques déployée depuis les années 2010 sur le territoire francilien

Mots clés. Orthoptères, Île-de-France, atlas départemental, nouveautés, mise à jour.

Abstract. This review article is proposing 87 amendments concerning the update of the UEF Atlas of Orthoptera for the Île-de-France region. It uses the typology from the first edition and thus reveals a marked improvement in Orthoptera knowledge since the 2010s in the Paris area.

Keywords. Orthoptera, Atlas of distribution, Paris area, France.

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François Dusoulier — Découverte d’un spécimen historique de Conocephalus conocephalus (L., 1767) en France continentale (Orthoptera : Tettigoniidae). Pages 47-50.

Résumé. Conocephalus conocephalus (Linnaeus, 1767) est une sauterelle méconnue et considérée comme disparue de la faune de France continentale. Il en existait une seule observation faite en 1896 à Fréjus (Var). L’examen d’une collection d’histoire naturelle de la seconde moitié du XXe siècle a permis de découvrir un spécimen provenant du département des Alpes-Maritimes. Ce spécimen permet d’appuyer l’indigénat de l’espèce en France continentale, de repousser la date de son éventuelle extinction et enfin, d’orienter des prospections en vue de la redécouvrir dans les milieux favorables

Mots clés. Collections d’histoire naturelle, biohistoire, conservation, Tettigoniidae, Alpes-Maritimes (France).

Abstract. Conocephalus conocephalus (Linnaeus, 1767) is a poorly-known species of katydid that has been considered as an extinct species in mainland France. The only observation of this species was made in Fréjus (Department of Var) in 1896. The examination of a natural history collection from the second half of the twentieth century allowed the discovery of a specimen from the Alpes-Maritimes department. This specimen supports several hypotheses: 1. The consideration that this species is native to mainland France; 2. The postponing of its eventual date of extinction; 3. The need for specific surveys in order to rediscover this species in favorable habitats.

Keywords. Natural history collections, biohistory, conservation, Tettigoniidae, Alpes-Maritimes (France).

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François Dehondt — Première ébauche du bilan stationnel d’une espèce de criquet en danger critique d’extinction en Franche-Comté, Stenobothrus stigmaticus (Rambur, 1838). Pages 51-59.

Résumé. La mise en évidence du niveau des menaces qui pèsent sur Stenobothrus stigmaticus (Rambur, 1838) en Franche-Comté a incité l’auteur à revisiter systématiquement ses stations régionales pour préciser sa répartition et commencer à analyser son déterminisme et les causes de sa régression. Ce travail se veut préparatoire d’un bilan stationnel qui devrait rendre possible sa préservation en Franche-Comté.

Mots clés. Stenobothrus stigmaticus (Rambur, 1838) ; Franche-Comté ; étude de la répartition ; conservation.

Abstract. The highlighting of the level of the threats which weigh on Stenobothrus stigmaticus (Rambur, 1838) in Franche-Comté incited the author to revisit systematically its regional stations to specify its distribution and begin to analyze its determinism and the causes of its regression.

Keywords. Stenobothrus stigmaticus (Rambur, 1838); Franche-Comté; study of the distribution; conservation.

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Yoan Braud & Christian Roesti — Une nouvelle sauterelle introduite et acclimatée dans le Sud de la France : Isophya rectipennis Brunner von Wattenwyl, 1878 (Orthoptera : Tettigoniidae, Phaneropterinae). Pages 61-67.

Résumé. Isophya rectipennis est une sauterelle répartie en Europe orientale et en Anatolie, et signalée pour la première fois en France. Restreinte à des habitats rudéraux du bassin d’Aix-en-Provence, elle a de toute évidence été introduite. Les critères d’identification morphologique et acoustique sont donnés, ainsi qu’une cartographie des stations répertoriées et quelques observations étho-écologiques.

Abstract. Isophya rectipennis, an East-European and Anatolian bushcricket, is recorded for the first time in France. Restricted to ruderal or disturbed habitats in Aix-en-Provence basin, its presence there is obviously due to an introduction. Morphological and acoustical identification criteria, localizations of records and few ecological and behavior remarks are given.

Mots clés / Keywords. Isophya rectipennis ; Isophya pyrenaea ; Orthoptera ; Tettigoniidae ; Phaneroptinae ; Barbitistini ; France ; Provence ; espèce introduite / introduced species.

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Yoan Braud, Christian Roesti & François DusoulierOecanthus dulcisonans Gorochov, 1993 (Orthoptera : Gryllidae, Oecanthinae) : un nouveau grillon pour la faune de France continentale et la Corse. Pages 69-71.

Résumé. Le grillon Oecanthus dulcisonans a été décrit assez récemment, et sa distribution dans l’aire méditerranéenne est encore mal connue. Sa présence contemporaine et historique en France (départements du Var et de Haute-Corse) est désormais établie. Les critères d’identification morphologique et acoustique sont rappelés et précisés.

Abstract. The tree-cricket Oecanthus dulcisonans was described in 1993, however its Mediterranean distribution remains poorly known. The contemporary and historical presence of the species in France (departments of Var and Haute-Corse) is now established. Morphological and acoustical identification criteria are given and specified.

Mots clés / Keywords. Oecanthus dulcisonans ; Orthoptera ; Gryllidae ; Oecanthinae ; France.

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Bernard Defaut & David Morichon — Une nouvelle synusie orthoptérique en ombrée de deux quiés calcaires dans le Haut-Sabarthès (F-09400). Pages 73-82.

Résumé. Une synusie nouvelle est décrite en milieu ouvert, qui relève des Nemobiea / etea sylvestris : le Gomphocerippo vagantisIsophyetum pyrenaeae nov. Cette synusie de l’ombrée des quiés du Calamès et du Soudour est non seulement nouvelle, mais elle se révèle extrêmement originale par rapport à toutes celles qui ont été décrites jusqu’à présent (soixante-et-une), y compris sur les quiés du Tarasconnais (six). Son intérêt patrimonial est fortement renforcé par le fait qu’elle est hébergée par quatre habitats d’intérêt communautaire, dont le plus impliqué est même prioritaire.

Mots clés. Quiés du Calamès et du Soudour ; Nemobiea / etea sylvestris ; intérêt communautaire.

Abstract. A new synusia is described in open middle, which belongs to Nemobiea / etea sylvestris : the Gomphocerippo vagantisIsophyetum pyrenaeae nov. This synusia from the North-facing slope of the mounts Calamès and Soudour is not only new, but it is extremely original compared to all those who have been described so far in general (sixty-one), including about the mounts near Tarascon (six). His interest is strongly strengthened because it is hosted by four habitats of strong environmental interest, of which the most implied is even priority.

Keywords. Mount of Calamès and Soudour; Nemobiea / etea sylvestris; environmental interest.

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François Bétard — Les peuplements d’Orthoptères des prairies humides du Haut-Bocage vendéen et de la Gâtine poitevine. Étude entomocénotique. Pages 83-95.

Résumé. L’étude des peuplements d’Orthoptères dans les prairies humides du Haut-Bocage vendéen et de la Gâtine poitevine a conduit à recenser 26 espèces, dont 22 sont plus particulièrement associées aux prairies pâturées mésohygrophiles. L’analyse cénotique du peuplement a permis d’individualiser une nouvelle synusie – le Stethophymetum grossae (nov.) – dans laquelle Stethophyma grossum, Conocephalus dorsalis et Uromenus rugosicollis font figure d’espèces caractéristiques. Alors que les prairies humides atlantiques sont des habitats en forte régression un peu partout en France, cette étude insiste ici sur l’importance du mode de gestion par pâturage extensif dans le maintien de la biodiversité et de l’intérêt patrimonial de ces milieux prairiaux en domaine bocager.

Mots clés. Orthoptera, zones humides, entomocénotique, synusies orthoptériques, Vendée, Deux-Sèvres.

Abstract. The study of Orthoptera communities in wet meadows of southeast Armorican Massif allowed inventorying a total of 26 species, including 22 species specifically associated with mesohygrophilous grasslands grazed by cattle. A cenotic analysis of the orthopteran fauna led to individualize a new synusia – the Stethophymetum grossae (nov.) – in which Stethophyma grossum, Conocephalus dorsalis and Uromenus rugosicollis are characteristic species. While Atlantic wet meadows are declining habitats in Western France, this study highlights the importance of extensive grazing management in the maintenance of biodiversity and the heritage value of these grassland environments in a grove landscape matrix.

Keywords. Orthoptera, wet meadows, entomocenotics, orthopterical communities, Vendée, Deux-Sèvres.

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Bernard Defaut — Nouvelles considérations sur les phytoclimats du Maroc. Application au Maroc oriental. Pages 97 – 106.

Résumé. La méthode bioclimatique préconisée repose sur le principe d’une correspondance étroite entre la végétation, définie phytosociologiquement, et les phytoclimats. Une comparaison avec la méthode des botanistes de l’IMEP est développée, puis les interprétations phytoclimatiques antérieures de l’auteur sont actualisées pour le Maroc oriental (surtout sud-oriental).

Mots clés. Étages de végétation ; Maroc oriental ; phytoclimatologie.

Abstract. The recommended bioclimatic approach is based on the principle of a close correspondence between vegetation, defined phytosociolocally, and phytoclimates. A comparison is outlined with the method of the botanists from IMEP, then previous phytoclimatics interpretations of the author are updated for the Eastern Morocco (especially South-Eastern).

Keywords. Eastern Morocco, phytoclimatology; vegetation belts.

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Benoît Duhazé & Pascal Tartary — Redécouverte de Psophus stridulus (Linné, 1758) (Orthoptera, Acrididae) et de Decticus verrucivorus (Linné, 1758) (Orthoptera, Tettigoniidae) en Gironde (33). Pages 111-113.

Résumé. Les auteurs signalent la redécouverte de deux Orthoptères remarquables pour la Gironde, Psophus stridulus (Linné, 1758) et Decticus verrucivorus (Linné, 1758). Ces espèces, non observées en Gironde depuis plusieurs décennies, fréquentent les landes humides du camp militaire de Souge.

Mots clés. Orthoptères, Psophus stridulus, Decticus verrucivorus, Gironde, Camp militaire, Souge, Landes humides.

Abstract. The authors report the rediscovery of two outstanding Orthoptera in the Gironde Department (France), Psophus stridulus (Linné, 1758) and Decticus verrucivorus (Linné, 1758). These species, which have not been noticed in Gironde for decades, attending wet heaths in the military camp of Souge.

Keywords. Orthoptera, Psophus stridulus, Decticus verrucivorus, Gironde, Military camp, Souge, Wet heaths.

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Jean-Michel Catil — Découverte de Sepiana sepium (Yersin, 1854) dans le département du Gers (32) (Orthoptera, Tettigoniidae). Pages 115-116.

Résumé. À l’occasion de prospections odonatologiques menées en 2012 dans le département du Gers, deux stations de Sepiana sepium (Yersin, 1854) ont été découvertes, constituant les premières mentions gersoises de ce taxon.

Mots clés. Orthoptères, Sepiana sepium, Gers, France.

Abstract. Odonatological surveys conducted in 2012 in Gers department allowed to discover two new locations for Sepiana sepium, which are the first records for this taxa in Gers department.

Keywords. Orthoptera, Sepiana sepium, Gers, France.

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Tome 21 (2016).

Études

Bernard Defaut & Hafeda Benmammar-Hasnaoui — Pré-inventaire des Orthoptéroïdes des monts de Tlemcen (Algérie nord-occidentale) (Orthoptera, Mantodea, Phasmida) Pages 5 – 33.

Résumé. Nous présentons une liste commentée des soixante-trois espèces d’orthoptères que nous avons rencontrées de 2009 à 2015 dans soixante-seize localités des monts de Tlemcen et ses environs immédiats, liste augmentée des vingt-trois espèces qui y ont été citées, parfois à tort, dans les travaux d’autres auteurs. Cinq espèces semblent mentionnées ici pour la première fois dans les monts de Tlemcen sensu stricto (dont Sphingonotus finotianus), une espèce l’est dans la dépression de Maghnia-Remchi (Rivetina baetica tenuidentata), sept espèces dans les Hautes-Plaines steppiques (dont Platycleis albopunctata maura et Eunapiodes g. granosus), deux espèces dans les monts de Tlemcen sensu lato, c’est à dire incluant la dépression de Maghnia et les Hautes-Plaines (dont Phaneroptera nana et Paraeuryparyphes quadridentatus), et onze espèces dans la wilaya de Tlemcen (dont Eyprepocnemis p. plorans, Heteracris adspersa, Heteracris minuta, Sphingonotus savignyi, Sphingonotus tricinctus, Omocestus lucasii et Gomphocerippus vagans africanus). A cela il faut peut-être ajouter une espèce nouvelle pour l’Algérie : le phasme cf. Maransis koenigi, mais la détermination n’est pas sûre (exemplaire juvénile).

Mots clés. Espèces nouvelles pour la région ; liste critique d’espèces.

Abstract. We present an annotated list of sixty-three Orthoptera species we noted from year 2009 to 2015 in seventy-six localities in the Tlemcen mountains and its immediate surroundings, increased with twenty-three species that have been cited, sometimes wrongly, in works of other authors. Five species seem mentioned here for the first time in the mountains of Tlemcen sensu stricto (with for example Sphingonotus finotianus), one species is in the depression of Maghnia-Remchi (Rivetina baetica tenuidentata), seven species in the steppic High Plains (with Platycleis albopunctata maura and Eunapiodes g. granosus), two species in the mountains of Tlemcen sensu lato,. i.e. including depression of Maghnia and High Plains (with Phaneroptera nana and Paraeuryparyphes quadridentatus), and ten species in the wilaya of Tlemcen (with Eyprepocnemis p. plorans, Heteracris adspersa, Heteracris minuta, Sphingonotus savignyi, Sphingonotus tricinctus, Omocestus lucasii et Gomphocerippus vagans africanus). Maybe one must to add a new species for Algeria: the stick insect cf. Maransis koenigi, but the determination is not sure (sample juvenile).

Keywords. New species for the region; critical list of species.

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Benoît Duhazé & Sylvain Bonifait — Découverte d’Omocestus raymondi (Yersin, 1863) en Dordogne (24) (Orthoptera, Acrididae). Pages 35-36.

Résumé. Les auteurs signalent la découverte d’une petite population d’Omocestus raymondi en Dordogne, sur un éboulis calcaire.

Mots clés. Orthoptères, Omocestus raymondi, Dordogne, Eboulis calcaire.

Abstract. The authors report the discovery of a small Omocestus raymondi population on a calcareous scree, in Dordogne.

Keywords. Orthoptera, Omocestus raymondi, Dordogne, Calcareous scree.

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Pierre Grisvard — Premières mentions d’Eugryllodes pipiens (Dufour, 1820) (Orthoptera, Gryllidae), Barbitistes serricauda (Fabricius, 1794) et Meconema meridionale Costa, 1860 (Orthoptera, Tettigoniidae) dans le département de l’Aude (11). Pages 37-39.

Résumé. Des inventaires faunistiques réalisés en septembre 2014 dans l’Aude ont permis de trouver Eugryllodes pipiens et Barbitistes serricauda dans les Hautes Corbières (Fourtou), ainsi que Meconema meridionale dans la montagne Noire (Fontiers-Cabardès). Ces données sont les premières mentions pour ce département. L’Aude est un département qui possède de nombreuses potentialités, mais dont les connaissances départementales sont encore à améliorer pour plusieurs taxons patrimoniaux.

Mots clés. Aude, Barbitistes serricauda, Eugryllodes pipiens, Languedoc-Roussillon, Meconema meridionale, Nouvelles données.

Abstract. Faunistic inventories, carried out in September 2014 in Aude, allowed to find Eugryllodes pipiens and Barbitistes serricauda in Hautes Corbières (Fourtou), and Meconema meridionale in montagne Noire (Fontiers-Cabardès). These are new data in Aude. This department offers many potentialities, but the knowledge for several patrimonial species in Aude is still to be improved.

Keywords. Aude, Barbitistes serricauda, Eugryllodes pipiens, New data, Languedoc-Roussillon, Meconema meridionale.

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Laurent Pélozuelo, Aurélien Costes & Thomas Stalling — Première mention du grand Fourmigril, Myrmecophilus aequispina Chopard, 1923, dans le département de l’Ardèche (Orthoptera, Myrmecophilidae). Pages 41-43.

Résumé. Les Myrmécophiles sont des grillons méconnus. Leur petite taille et leur vie au contact des fourmis les rendant peu accessibles aux naturalistes, il est rare de les observer et la distribution géographique des différentes espèces reste à préciser. Cet article rapporte la première mention du Grand Fourmigril, Myrmecophilus aequispina en Ardèche dans une colonie de Camponotus cruentatus. Il s’agit de la donnée la plus septentrionale connue pour cette espèce.

Mots clés. Ardèche, Camponotus, Formicidae, Fourmilière, Myrmecophilus, Orthoptères, Première mention.

Abstract. Ant-loving crickets are poorly known. Due to their small size and their hidden way-of life observations are scarces and consequently geographical distribution of the different species still to be fixed. We report the first observation of Myrmecophilus aequispina in Ardèche department. Three individuals were collected and identified from an Camponotus cruentatus ant colony. This is the northest observation known for this mediterranean ant-loving cricket species.

Keywords. Ant colony, Ardèche, Camponotus, First record, Formicidae, Myrmecophilus, Orthoptera.

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Bernard Defaut — Révision de la division syntaxinomique eurosibérienne Pseudochorthippea paralleli Defaut 1994, avec la description de quatre synusies nouvelles. Pages 45-55.

Résumé. La classe Podismetea pedestris, qui regroupe les synusies de l’étage orthoptérique arctico-alpin, est élevée au rang de division, Podismea pedestris, parce que les espèces caractéristiques de la division eurosibérienne Pseudochorthippea paralleli y sont sous-représentées. D’autre part une nouvelle division, Stethophymea grossi, est créée au détriment des Pseudochorthippea paralleli pour regrouper les synusies les plus humides des étages collinéen à subalpin d’Europe occidentale, sur la base notamment d’une ACP pratiquée sur 202 relevés hyperhumides, humides, mésohumides et mésoxériques. Un schéma syntaxinomique de ces trois divisions est proposé, détaillé jusqu’au rang de l’alliance. Pour finir sont évoquées cinq synusies dépendant des Stethophymea grossi, dont quatre sont nouvelles.

Mots clés. Podismea / etea pedestris ; Pseudochorthippea paralleli ; Stethophymea grossi ; syntaxinomie orthoptérique.

Abstract. Podismetea pedestris class, which includes the synusies from the Arctic-Alpine orthopteric belt, is elevated to the rank of division, Podismea pedestris, because the characteristic species of the Eurosiberian division Pseudochorthippea paralleli are underrepresented. On the other hand a new division, Stethophymea grossi, is created at the expense of the Pseudochorthippea paralleli to consolidate synusies wettest from eurosiberian belts of Western Europe, including a PCA performed on 202 samplings. A syntaxinomic scheme of these three divisions is proposed, detailed up to the rank of the alliance. Finally five synusies from Stethophymea grossi are mentioned, four of which are new.

Keywords. Orthoptéric syntaxinomy; Podismea / etea pedestris; Pseudochorthippea paralleli; Stethophymea grossi.

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Bernard Defaut & David Morichon — Etude des synusies orthoptériques dans les milieux ouverts et semi-ouverts de la réserve naturelle de Nohèdes (F-66500). Pages 57-143.

Résumé. Cent-trente-huit relevés orthoptériques effectués sur le territoire communal de Nohèdes (dont cent-douze dans la réserve naturelle), trois relevés effectués sur la commune limitrophe d’Olette et deux relevés sur celle de Sansa (France, Pyrénées-Orientales) sont à l’origine de l’identification de soixante-cinq espèces (soixante dans la réserve naturelle de Nohèdes), dont au moins quatre ont une forte valeur patrimoniale : Sepiana sepium, Bicolorana bicolor, Chrysochraon dispar et Pseudochorthippus erythropus. Quatorze synusies (et groupements) ont été reconnues au cours de cette étude, dont onze sont décrites ici pour la première fois. Des paramètres cénotiques ont été établis pour chaque relevé constitutif des synusies : nombre d’espèces, indice de similitude et indice d’originalité, qui ont permis de comparer l’état de santé actuel des milieux ; ils permettront à l’avenir d’apprécier l’impact des modes de gestion.

Mots clés. Espèces patrimoniales, gestion, orthoptérocénoses, orthoptéroclimatologie, Pyrénées-Orientales, synusies, réserve naturelle de Nohèdes.

Abstract. One hundred and thirty-eight Orthopteric samplings carried out on the communal territory of Conat (including hundred-twelve in the natural reserve), three samplings on the adjacent commune of Olette and two samplings on that of Sansa (France, Pyrénées-Orientales), allowed to identify sixty-five species (sixty in the natural reserve), of which three have a strong patrimonial value: Sepiana sepium, Bicolorana bicolor, Chrysochraon dispar and Pseudochorthippus erythropus. Fourteen communities have been recognized, of which eleven are described here for the first time. Cenotic parameters were established for each sampling: number of species, similarity index and originality index, allowing to compare the current health status of the studied environments; they will make possible in future to assess the impact of management.

Keywords. Management, orthopterocoenosis, orthopteroclimatology, patrimonial species, Pyrénées-Orientales, natural reserve of Nohèdes.

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Tome 22 (2017).

Études

Bernard Defaut — Notes de lecture phylogénétiques sur les Orthoptères Pages 5 – 33.

Résumé. Trois travaux de phylogénie moléculaires récents sont analysés et commentés. Du premier travail, Zhang & al. (2013), il ressort qu’il est difficile de trouver des marqueurs moléculaires et une méthode de construction des phylogrammes tout à fait convaincants. Parmi les douze phylogrammes proposés, les deux qui semblent les plus probants s’appuient, l’un sur le gène mitochondrial NADH, l’autre sur les combinés ribosomiques rRNA(C), tous deux étant construits avec la méthode bayésienne. Par ailleurs le niveau de branchement de la famille Pamphagidae dans l’arbre phylogénétique des Caelifera reste, pour moi, indécis : soit en position basale dans la superfamille Acridoidea, soit formant avec les Pyrgomorphidae une superfamille spéciale, les Pamphagoidea. Du second travail, Nattier & al. (2011), je retiens une incertitude quant à l’âge relatif d’apparition des tribus Ramburiellini, Dociostaurini et Arcypterini ; également que Myrmeleotettix maculatus, « Stenobothrus » stigmaticus, « Omocestus » minutus et « Omocestus » minutissimus se révèlent génétiquement très proches les uns des autres, de même que les genres (ou sous-genres) Gomphocerus, Stauroderus et Altichorthippus. Le troisième travail, Bugrov & al. (2006), montre l’existence de sous-clades distincts au sein du clade Chrysochraontini, le genre Euthystira étant en position basale, le genre Chrysochraon en position médiane et le genre Podismopsis en position sommitale.

Mots clés. Caelifera ; France ; Orthoptera ; Phylogénie.

Abstract. Three recent molecular phylogeny works are analysed and commented. The first work, Zhang & al. (2013), shows the difficulty to find appropriate molecular markers and a truly convincing method to build phylogenetic trees. Among the twelve phylogenetic trees proposed, the two most convincing are constructed one from the NADH mitochondrial gene, the other from the combined ribosomal rRNA (C) dataset, both being built with the Bayesian method. Moreover the branching level of the Pamphagidae family into the phylogenetic tree remains, for me, undecided: either a basal position in the Acridoidea superfamily, or forming with Pyrgomorphidae a special superfamily, Pamphagoidea. From the second work, Nattier & al. (2011), I retain an uncertainty concerning the relative age of appearance of the tribes Ramburiellini, Dociostaurini, and Arcypterini; also that Myrmeleotettix maculatus, « Stenobothrus » stigmaticus, « Omocestus » minutus and « Omocestus » minutissimus turn out to be genetically very close to each other, as well as the genera (or subgenera) Gomphocerus, Stauroderus and Altichorthippus. The third work, Bugrov & al. (2006), shows distinct subclades within Chrysochraontini, the genus Euthystira being in basal position, the genus Chrysochraon in mid-position and the genus Podismopsis in the upper position.

Keywords. Caelifera; France; Orthoptera; Phylogeny.

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Bernard Defaut — Notes de lecture taxinomique sur le genre Calliptamus Serville (Orthoptera, Acrididae). Pages 15 – 19.

Résumé. Deux travaux taxinomiques récents portant sur le genre Calliptamus Serville en Algérie sont présentés et commentés. Dans le premier travail, Sofrane & al. (2015) exposent les résultats d’une étude biochimique (cuticulaire), moléculaire (gène COI) et morphologique sur « le genre Calliptamus en Algérie » (en réalité elle a été menée uniquement sur des exemplaires de la région de Sétif). Leur conclusion est que, comme l’avait écrit Jago en 1963, seules deux espèces seraient présentes en Algérie : C. barbarus et C. wattenwylianus. Mais l’identification de la seconde espèce, au moins, est problématique.
Le second travail expose une étude moléculaire réalisée par Rouibah & al. (2016) sur deux formes morphologiques présentes vers Jijel (forme petite, à trois taches fémorales internes) et à Ksar El Boukhari (grande forme, à une seule tache fémorale interne) ; ces deux mêmes formes (?) ont été étudiées antérieurement en Espagne par une équipe partiellement différente. La conclusion principale des auteurs (extraordinairement prudente !) est que les données moléculaires ne permettent pas de considérer ces formes comme deux espèces, ni même comme deux entités taxinomiques en voie de spéciation, et cela malgré les nettes différences morphologiques et éthologiques constatées. Mais cette conclusion est assurément problématique.

Mots clés. Algérie ; Calliptamus barbarus ; Calliptamus wattenwylianus ; taxinomie.

Abstract. Two recent taxonomic works about the genus Calliptamus Serville in Algeria are presented and commented. In the first work, Sofrane & al. (2015) expose the results of a biochemical (cuticular), molecular (COI) and morphological study about genus Calliptamus in Algeria (in reality it was conducted only on samples from the region of Sétif). Their conclusion is that, as Jago had written in 1963, only two species are present in Algeria: C. barbarus and C. wattenwylianus. But the identification of the second species, at least, is problematic.
The second work exposes a molecular study by Rouibah & al. (2016) about two morphological forms present to Jijel (small form, with three internal femoral spots) and Ksar El Boukhari (large form, with a single spot femoral); these same two forms (?) have been studied previously in Spain by another team. The main conclusion of the authors (extraordinarily cautious!) is that the molecular data do not allow to consider these forms as two species, nor even as taxonomic entities experiencing a speciation process, and this despite the clear morphological and ethological differences found. But this conclusion is certainly problematic.

Keywords. Algeria; Calliptamus barbarus; Calliptamus wattenwylianus; taxonomy.

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Bernard Defaut — Révision taxinomique des Orthoptères du Maghreb. 1. Espèces et sous-espèces du genre Pyrgomorpha Serville (Caelifera, Pyrgomorphidae). Pages 21 – 69.

Résumé. Une étude biométrique portant sur 56 paramètres morphologiques chez 243 exemplaires ♀♀ d’Afrique du Nord et de France aboutit à une nouvelle vision du genre Pyrgomorpha en Afrique du Nord. Trois grands groupes taxinomiques sont distingués. 1) Le groupe des taxons étroitement liés à P. lepineyi Chopard, dont les particularités morphologiques sont affirmées, et qui comprend quatre sous-espèces : P. l. lepineyi sur le Haut-Atlas occidental et centre-occidental, P. l. montigena Chopard sur le Moyen Atlas, P. l. keithkevani ssp. nov. dans la partie sud-ouest du Moyen Atlas et sur le Haut Atlas centre-oriental, et P. l. morini ssp. nov. sur le causse d’El Hajeb. 2) Le groupe des taxons brachyptères, comprenant trois espèces ; d’abord P. maruxina Bolívar stat. nov., avec deux sous-espèces : P. m. maruxina stat. nov. à basse altitude dans le Maroc sud-occidental, de Tan-Tan à Essaouira (ou Safi) et P. m. tizintesti ssp. nov. à altitude moyenne sur le Haut Atlas occidental ; ensuite P. tricarinata Bolívar, avec trois sous-espèces : P. t. procera Bolívar stat. nov. au Maroc atlantique depuis Oualidia (ou Safi), jusqu’à Mohammedia, P. t. zaeriana Defaut comb. nov., de Mohammedia à Rabat (vers l’est jusqu’à El Kansera) et P. t. tricarinata stat. nov. dans le Maroc nord-atlantique, de Kenitra à Moulay-Bousselham ; enfin P. a. agarena Bolívar, localisée au Maroc nord-atlantique, depuis Ksar el Kebir jusqu’au littoral tangérois. 3) Le groupe des taxons isoptères, avec deux espèces ; d’abord deux autres sous-espèces de P. agarena Bolívar : P. a. vosseleri Uvarov stat. nov., largement répandu en Algérie (surtout au nord des Hautes Plaines), bien présent aussi au Maroc (notamment dans les massifs montagneux), et P. a. subconica ssp. nov. en Meseta côtière, de Salé à Kenitra (ou Ben Mansour) ; et P. tereticornis (Brullé) stat. nov. avec deux sous-espèces : P. t. tereticornis comb. nov. au nord du Sahara et P. t. cognata Krauss stat. nov., comb. nov. au sud du Sahara.
On doit mettre à part P. agarena miniata Bolívar stat. nov., du Haut Atlas centre-occidental (pays Glaoua), trop mal connu (même ses statuts de microptérie et de brachyptérie sont indécis).
Les paramètres biométriques le plus souvent efficaces pour séparer les taxons sont notamment les proportions des fémurs postérieurs, la longueur relative des antennes, la largeur absolue et la largeur relative de l’espace mésosternal, l’importance relative du dépassement des ailes au repos par les tegmina, la longueur relative des tegmina, les proportions du processus « vertex + fovéoles temporales » en avant des yeux, la longueur de l’œil relativement à l’espace interoculaire et au sillon sous-oculaire, la largeur maximale du vertex.
Une étude moléculaire de topotypes serait maintenant souhaitable, pour vérifier notamment les relations taxinomiques entre P. conica (Olivier) (dont la ssp. nominative semble absente du Maghreb), P. agarena agarena, P. agarena vosseleri (peut-être une espèce autonome), P. agarena subconica (d°) et P. agarena miniata.

Mots clés. Biométrie ; clef de détermination bilingue ; révision taxinomique ; Pyrgomorpha ; Maghreb.

Abstract. A biometric study of 56 morphological parameters in 243 ♀♀ samples from North Africa and France leads to a new vision of the genus Pyrgomorpha in North Africa. Three main taxonomic groups are distinguished. 1) The closely related taxa of P. lepineyi Chopard group, whose morphological characteristics are strong, and which includes four subspecies: P. l. lepineyi on the Western and Central-Western High-Atlas, P. l. montigena Chopard on the Middle Atlas, P. l. keithkevani ssp. nov. in the southwestern part of the Middle Atlas and on Center-Eastern High Atlas, and P. l. morini ssp. nov. on the El Hajeb limestone plateau. 2) The brachypterous taxa group, including three species; first P. maruxina Bolívar stat. nov., with two subspecies: P. m. maruxina stat. nov. at low altitude in the South-Western Morocco, from Tan-Tan up to Essaouira (or Safi) and P. m.. tizintesti ssp. nov. at medium altitude on the Western High Atlas; then P. tricarinata Bolívar, with three subspecies: P. t. procera Bolívar stat. nov. to the Atlantic Morocco since Oualidia (or Safi), up to Mohammedia, P. t. zaeriana Defaut comb. nov., from Mohammedia up to Rabat (towards East up to El Kansera) and P. t. tricarinata stat. nov. in the North Atlantic Morocco, from Kenitra up to Moulay-Bousselham; finally P. a. agarena Bolívar is located in the North-Atlantic Morocco from Ksar el Kebir up to the Tangier coast. 3) The isopterous taxa group, with two species; first two other subspecies of P. agarena Bolívar: P. a. vosseleri Uvarov stat. nov., widespread in Algeria (especially at North of High Plains), present also in Morocco (notably in mountain ranges), and P. subconica ssp. nov. in coastal Meseta, from Salé up to Kenitra (or Ben Mansour); and P. tereticornis (Brullé) stat. nov. with two subspecies: P. t. tereticornis comb. nov. at north of Sahara and P. t. cognata Krauss stat. nov., comb. nov. at south of Sahara.
P. agarena miniata Bolívar stat. nov., from Central-Western High Atlas (country Glaoua), is too poorly known (even its micropteric and brachypteric statutes are undecided).
The biometric parameters most often effective to separate the taxa are proportions of the hind femurs, relative length of the antenna, absolute and relative width of mesosternal space, relative importance of overcoming of the wings by tegmina, relative length of the tegmina, proportions of the process “vertex + temporal foveoles” in front of the eyes, relative length of the eye and maximum width of the vertex.
Now, a molecular study of topotypes would be desirable, to check such taxonomic relationships especially between P. conica (Olivier) (whose nominative subspecies seems absent from Maghreb), P. agarena agarena, P. agarena vosseleri (perhaps an independent species), P. agarena subconica (perhaps an independent species) and P. agarena miniata.

Keywords. Bilingual determination’s key; biometrics; Maghreb; Pyrgomorpha; taxonomic revision.

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Bernard Defaut — Révision taxinomique des Orthoptères du Maghreb. 2. Espèces et sous-espèces du genre Calliptamus Serville (Orthoptera, Acrididae). Pages 71 – 84.

Résumé. Une étude portant sur trente-deux caractères morphologiques chez soixante-neuf exemplaires ♂♂ algériens (ouest et centre du pays) de Calliptamus gr. barbarus / deserticola permet d’élever Calliptamus deserticola (Vosseler, 1902) au rang d’espèce valide : statut nouveau. C. deserticola est présent en Algérie au moins depuis le Nord du pays jusque dans l’Atlas saharien ; C. barbarus ne semble pas dépasser les monts de Tlemcen vers le sud. Les deux espèces ont été trouvées ensemble dans un petit nombre de stations.
Par ailleurs Calliptamus okbaensis (Kheil, 1915) est très proche de Calliptamus wattenwylianus par son habitus trapu, par les bords des tegmina convergents (non parallèles) et par la position du pallium distante de l’apex de la plaque sous-génitale. Cependant les tegmina sont un peu plus allongés en Algérie qu’en Europe relativement au pronotum et aux fémurs postérieurs, ce qui justifie le statut de sous-espèce : statut nouveau.
D’autre part, le taxon Calliptamus montanus Chopard 1937, considéré comme synonyme de C. barbarus (Costa) depuis la révision de Jago (1963), est élevé au rang d’espèce valide, sur des arguments morphologiques et altimétrique : statut nouveau.
Finalement le statut taxinomique de « Calliptamus barbarus var. pallidipes » Ramme, 1943, est questionné mais non résolu : variété de C. barbarus, ou bien sous-espèce de C. barbarus, ou bien espèce autonome ?

Mots clés. Algérie occidentale et centrale ; Calliptamus barbarus ; Calliptamus deserticola ; Calliptamus montanus ; Calliptamus okbaensis ; Calliptamus pallidipes ; Calliptamus wattenwylianus.

Abstract. A study on thirty-two morphological characters at sixty-nine Algerians ♂♂ samples (West and Center of the country) of Calliptamus gr. barbarus / deserticola allows elevating Calliptamus deserticola (Vosseler, 1902) to the status of valid species: new status. C. deserticola is present in Algeria since the North of the country at least until in the Saharan Atlas; C. barbarus does not seem to exceed the Tlemcen Mountains towards the South. The two species were found together in some localities.
Besides, Calliptamus okbaensis (Kheil, 1915) is very close to Calliptamus wattenwylianus by its thickset habitus, by the edges of the tegmina convergent (no parallels) and by the position of pallium distant from the apex of the subgenital plate. However tegmina are a bit more elongated in Algeria than in Europe relatively to the pronotum and to the pronotum, which justifies the status of subspecies: new status.
On the other hand, the taxon Calliptamus montanus Chopard 1937, regarded as a synonym of C. barbarus (Costa) since the revision of Jago (1963), is raised to the status of valid species on morphological and altimetrical arguments: new status.
Finally the taxonomic problem of “Calliptamus barbarus var. pallidipes” Ramme, 1943, is asked but unsolved: variety of C. barbarus, or subspecies of C. barbarus, or independent species?

Keywords. Calliptamus barbarus; Calliptamus deserticola; Calliptamus montanus; Calliptamus okbaensis; Calliptamus pallidipes; Calliptamus wattenwylianus; Western and Central Algeria.

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Bernard DefautAiolopus strepens (Latreille, 1804) ssp. alexandrei, nouveau taxon pour l’Afrique du Nord et la Corse. (Orthoptera, Acrididae). Pages 85 – 93.

Résumé. L’étude biométrique de quatre-vingt-sept exemplaires ♂♂ d’Aiolopus strepens a montré que cette espèce est représentée au Maroc, en Algérie, en Corse et en Sardaigne par une sous-espèce particulière : Aiolopus strepens (Latreille) ssp. alexandrei, nov. Elle se distingue de la sous-espèce nominative de France continentale par ses dimensions plus fortes (principalement œil et pronotum, également cerque, fémur postérieur et tibia postérieur) et par les fémurs postérieurs plus élancés. D’autres paramètres sont également significatifs, notamment le rapport longueur de l’œil / longueur du sillon sous-oculaire, qui est plus élevé.

Mots clés. Aiolopus strepens alexandrei, ssp. nov. ; étude biométrique.

Abstract. Biometric study of eighty-seven samples ♂♂ of Aiolopus strepens showed that this species is represented in the Morocco, Algeria, Corsica and Sardinia by a particular subspecies: Aiolopus strepens (Latreille) ssp. alexandrei, nov. It differs from the nominative subspecies from continental France by its stronger dimensions (mainly eye and pronotum, also cerque, postfemur and posttibia) and more slender postfemurs. Other parameters are also significant, including the ratio length of eye / length of subocular furrow, which is higher.

Keywords. Aiolopus strepens alexandrei, ssp. nov.; biometric study.

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Candice Pegheon & David Morichon — Prospections orthoptériques de la presqu’île des Dosses (espace naturel sensible 66-86, Pyrénées-Orientales) (Orthoptera, Acrididae). Pages 95 – 98.

Résumé. Un site naturel littoral des Pyrénées-Orientales a fait l’objet d’un inventaire orthoptérique répété à cinq années de distance. Quinze taxons ont été inventoriés.

Mots clés. Orthoptera ; inventaire ; littoral ; France.

Abstract. The peninsula of Les Dosses is a natural coastal site belonging to the departmental council of the Pyrénées-Orientales. It was the object of a repeated orthopteric inventory at five years of distance. Fifteen taxa were inventoried.

Keywords. Orthoptera; checklist; littoral; France.

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Vincent Derreumaux, Stéphane Bence, Yoan Braud & Jérôme Brichard — Contribution à la connaissance de l’orthoptérofaune du Vaucluse : taxons récemment découverts ou redécouverts. Pages 99 – 106.

Résumé. Le présent article présente 15 taxons jusqu’alors pas ou peu connus du département. Ces découvertes sont pour partie issues de prospections menées dans le but d’établir une liste commentée des Orthoptères du Vaucluse. Les travaux de recherche de données existantes et les échanges d’informations avec des collègues naturalistes ou entomologistes ont permis d’ajouter d’autres découvertes récentes non publiées.

Mots clés. Orthoptères, Vaucluse, Nouvelles données.

Abstract. This article deals with 15 taxa previously not or little known from Vaucluse. Part of these discoveries result from targetted surveys carried out with the aim to establish an annoted checklist of Orthoptera of the Vaucluse. Other recent unpublished findings have been added due to searches for existing data and information exchanges with local naturalists and entomologists.

Keywords. Orthoptera, Vaucluse (France), New data.

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Serge Gadoum — Suivi scientifique des Orthoptères suite à l’extension du Parc d’Activités « Les Portes du Vexin » à Ennery (Val d’Oise) : bilan au terme de cinq années (Orthoptera, Mantodea). Pages 107 – 126.

Résumé. Sur le périmètre du site d’extension de la Zone d’aménagement concerté (ZAC) de la commune d’Ennery (Val-d’Oise), une prairie a été maintenue à titre conservatoire et deux bassins ont été aménagés avec des semis de prairies mésohygrophile et mésophile afin de maintenir la Decticelle bariolée (Roeseliana roeselii) et le Criquet marginé (Chorthippus albomarginatus). Un suivi des Orthoptères y est mis en place depuis 2008. Neuf espèces de fort intérêt patrimonial ont été recensées de 2008 à 2013, sur un total de vingt espèces. Dix-sept espèces d’Orthoptères dont huit espèces d’Orthoptères de « fort intérêt patrimonial » ont été recensées en 2013. Bien que l’espèce soit toujours présente, le maintien pérenne du Criquet marginé ne semble pas encore acquis ; la Decticelle bariolée est absente de la prairie bordant l’allée de platanes mais reste encore bien présente ailleurs la ZAC. L’avancement des aménagements et le type de gestion instaurée devraient permettre en 2017 de conclure plus nettement sur le succès ou non des mesures mises en place pour le maintien de ces espèces.

Mots clés. Roeseliana roeselii, Chorthippus albomarginatus, suivi, ILA, prélèvements, ZAC.

Abstract. In the extension site of the joint development zone of Ennery (Val-d’Oise), a meadow has been maintained as a precautionary measure and two basins have been built and seeded with mesohygrophilic and mesophilic meadows in order to maintain Roesel’s bush-cricket and the Lesser marsh grasshopper. A monitoring of orthoptera species takes place since 2008. From a total of twenty species identified from 2008 to 2013, nine species of strong heritage interest were recorded. Seventeen species of orthoptera including eight species of strong heritage interest were identified in 2013. Although the Lesser marsh grasshopper is still present, the permanent maintenance of this species seems not yet acquired; Roesel’s Bush-cricket is absent from the meadow bordering the alley of plane trees but is still present elsewhere. The development advance and the type of introduced management should allow in 2017 to conclude more clearly on the success or failure of the measures implemented for the maintenance of these species.

Keywords. Roeseliana roeselii, Chorthippus albomarginatus, monitoring, linear abundance index, sampling, joint development zone.

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Bernard Defaut — Etude entomocénotique des milieux ouverts du parc national de Tlemcen et de ses environs (Algérie nord-occidentale). Pages 127 – 169.

Résumé. Soixante-seize relevés orthoptérocénotiques ont été effectués en 2009, 2010 et 2015 principalement sur les monts de Tlemcen, accessoirement dans la dépression de Remchi et sur les Hautes Plaines qui les bordent au nord et au sud, respectivement. Cela a permis de recenser soixante-trois espèces (soixante impliquées dans des synusies), dont huit ont une valeur patrimoniale, et dix synusies ou groupements, tous nouveaux. Des paramètres cénotiques ont été établis pour chaque relevé constitutif des synusies : nombre d’espèces, indice de similitude et indice d’originalité, qui permettront de suivre l’évolution de l’état de santé des milieux, et d’apprécier le bien-fondé des modes de gestion.

Mots clés. Algérie ; espèces patrimoniales ; gestion, orthoptérocénoses ; région de Tlemcen ; synusies.

Abstract. Seventy-six Orthopteric samplings were carried out on 2009, 2010, and 2015, mainly over the mountains of Tlemcen, inci-dentally in the depression of Remchi and on the High Plains that border them at North and South, respectively. This allowed to identify sixty-three species (sixty are involved in the synusies), eight have a heritage value, and ten synusies or groupings, all new. Cenotic parameters were established for each sampling constituting the synusies: number of species, similarity index and originality index, allowing to follow the evolution of the state of health of habitats, and to appreciate the merits of management methods.

Keywords. Algeria; Heritage species; management; Orthopteric communities; Tlemcen region.

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Brèves notes

Luc Belenguier — Découverte de Tylopsis lilifolia (Fabricius, 1793) en Auvergne (Ensifera, Tettigoniidae). Pages 171 – 172.

Résumé. L’auteur rapporte la découverte de Tylopsis lilifolia en Auvergne.

Mots clés. Orthoptères, Tylopsis lilifolia, Auvergne.

Abstract. The author reports the discovery of Tylopsis lilifolia in Auvergne region.

Keywords. Orthoptera, Tylopsis lilifolia, Auvergne.

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Tome 23 (2018).

Études

Bernard Defaut — Biométrie des types des Caelifères du Maghreb (Orthoptera). 1. Mensurations chez les Pyrgomorphidae. Pages 5 – 34.

Résumé. Des mensurations significatives ont été effectuées sur des types porte-nom de Caelifères du Maghreb (à défaut sur des paratypes, des paralectotypes, ou même de simples topotypes), principalement pour des taxons dont la localité type est située sur le territoire marocain ou algérien et dont des exemplaires types sont au MNHN de Paris (parfois au MNCN de Madrid). Les localités types, la nature des types porte-nom et la composition des séries types ont été précisées dans la mesure du possible. Les photos présentées en annexe faciliteront la reconnaissance des types porte-nom dans les collections publiques.
Ce premier article concerne les types de la famille Pyrgomorphidae.

Mots clés. Biométrie ; localités types ; Maghreb ; Pyrgomorphidae ; topotypes ; types porte-noms.

Abstract. Significant measurements were performed on name-bearing types (or alternatively on paratypes, paralectotypes or even simple topotypic specimens) of Maghreb’s grasshoppers, mainly for taxa whose type locality is located on Moroccan or Algerian territory and whose name-bearing types are at the MNHN in Paris (sometimes at the MNCN in Madrid). Type localities, name types and type series are identified as far as possible. Photos in the annex will facilitate recognition of the name-bearing types in public collections.
This first article is about types of Pyrgomorphidae family.

Keywords. Biometry; name-bearing types; Pyrgomorphidae; topotypic specimens; type localities.

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Seyed Hossein Hodjat, Mehdi Tork, Marjan Seiedy & Bernard Defaut. A taxonomic review of recorded spe-cies of Caelifera (Orthoptera) in Iran. Pages 35 – 75.

Résumé. Le but de cette étude est de fournir une liste taxinomique des plus de 350 Caelifera recensés en Iran, avec indication de leur Localité type, de la nature de leur type porte-nom, et de leur répartition connue en Iran. Ils sont classés en près de 110 genres, 33 tribus, 20 sous-familles, 6 familles, 4 superfamilles et 3 infraordres (Acrididea, Tetrigidea and Tridactylidae). Les familles présentes en Iran sont les Acrididae MacLeay 1821, les Pyrgomorphidae Brunner von Wattenwyl 1893, les Dericorythidae Jacobson & Bianchi 1902, les Pamphagidae Burmeister 1840, et les Tetrigidae Rambur 1838. La sous-famille Hemiacridinae Dirsh 1956 (Acrididae) est représentée seulement par Hieroglyphus (= Miramia) perpolita Uvarov 1933, dans le Sud-Est de l’Iran. La tribu Parapleurini Brunner von Wattenwyl 1893 a été ajoutée à cette liste ; les Mecostethini Hebard 1924 et les Epacromiini Brunner von Wattenwyl 1893 sont considérés ici comme des synonymes plus jeunes des Parapleurini. Le vocable Chorthippini Shumakov 1963 est un synonyme plus jeune de Gomphocerini Fieber 1853. Le genre Gomphocerippus Roberts 1941 (synonyme plus récent : Glyptobothrus Chopard 1952), dont les espèces ont les carène prozonales anguleuses, est un genre à part entière au sein des Gomphocerini. L’endémisme est fort : 24 genres sont endémiques en Iran (Acrididae : 15, Dericorythidae : 5, Pamphagidae : 4).
Une clef est proposée pour identifier les taxons de rang supérieur.

Mots clés. Clef au niveau tribu ; Iran ; liste de Caelifères.

Abstract. The goal of this study is to provide a taxonomic list for more than 350 species of Iranian Caelifera, with indication of their type locality, of the nature of their name-bearing type, and of their known distribution in Iran. They are classified in near 110 genera, 37 tribes, 20 subfamilies, 6 families, 4 superfamilies and 3 infraorders (Acrididea, Tetrigidea and Tridactylidae). Families present in Iran are Acrididae MacLeay 1821, Pyrgomorphidae Brunner von Wattenwyl 1893, Dericorythidae Jacobson & Bianchi 1902, Pamphagidae Burmeister 1840, Tetrigidae Rambur 1838 and Tridactylidae Brullé, 1836. The subfamily Hemiacridinae Dirsh 1956 (Acrididae) is represented only by Hieroglyphus (= Miramia) perpolita Uvarov 1933, in the South-East of Iran. The tribe Parapleurini Brunner von Wattenwyl 1893 has been added to this list; Mecostethini Hebard 1924 and Epacromiini Brunner von Wattenwyl 1893 are considered here as younger synonyms of Parapleurini. Chorthippini Shumakov 1963 is younger synonym of Gomphocerini Fieber 1853. Genus Gomphocerippus Roberts 1941 (junior synonym: Glyptobothrus Chopard 1952), whose species have angular prozonal carinas, is a separate genus Gomphocerini. Endemism is high: 24 genus are endemic in Iran (Acrididae: 15, Dericorythidae: 5, Pamphagidae: 4).
A key is proposed to identify upper taxa of Iranian Acrididea.

Keywords. Iran; keys at tribal level; list of Caelifera.

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Bernard Defaut — Notes de lectures phylogénétiques sur les Orthoptères. 2. L’étude de Hawlitschek & al. (2016) sur les code-barres ADN des Caelifères d’Europe centrale. Pages 77 – 82.

Résumé. Le phylogramme de Hawlitschek & al. (2016) concerne les Orthoptères d’Europe centrale : Ensifères et Caelifères ; mais il est analysé ici uniquement pour ce qui se rapporte aux Caelifères. Ce phylogramme s’appuie sur le seul gène CO1, et il doit donc être pris avec précaution pour la taxinomie de niveau supérieur au genre, comme le soulignent les auteurs eux-mêmes. 1. Néanmoins on peut s’étonner du regroupement, sur un même sous-clade, de quatre sous-familles de l’ancienne famille « Catantopidae », et s’interroger sur sa signification taxinomique. 2. Contrairement à ce qu’on observait sur le phylogramme de Chapco & Contreras (2011), construit sur cinq gènes mitochondriaux, l’Acridinae Acrida ungarica et les Locustinae (= Oedipodinae) Acrotylus insubricus, Mecostethus parapleurus et Stethophyma grossum sont étrangement associés au sous-clade Gomphocerinae ; cela n’est pas du tout en accord avec la morphologie des espèces concernées. 3. La disposition interne des branches du sous-clade Locustinae suggère l’existence soit de deux tribus (Parapleurini et Locustini), soit de trois tribus (Parapleurini, Locustini et Oedipodini). J’avais déduit du phylogramme de Chapco & Contreras (2011), qui montrait une association différente des genres, l’existence de trois tribus : Parapleurini, Locustini et Bryodemini. 4. Comme il est habituel sur les phylogrammes, mais contrairement à ce que suggère la morphologie, « Stenobothrus » stigmaticus est associé à des espèces du genre Myrmeleotettix. 5. Il apparaît clairement, une fois de plus, que l’ancien genre Chorthippus doit être démembré en trois genres distincts (qui ne peuvent pas être des sous-genres du genre Chorthippus !) : Chorthippus Fieber (espèce type : C. albomarginatus), Gomphocerippus Roberts (espèce type : G. rufus) et Pseudochorthippus Defaut (espèce type : P. parallelus).

Mots clés. Taxinomie supérieure ; Locustinae ; Gomphocerinae.

Abstract. The phylogram of Hawlitschek & al. (2016) concerns the Orthoptera of Central Europe: Ensifera and Caelifera; but it is analysed here only for what relates to Caelifera. This phylogram relies on the single CO1 gene, and therefore it must be taken with precaution for the taxonomic level upper to species, as underline it the authors themselves. 1. Nevertheless we can wonder for the grouping, on a same subclade, of four subfamilies of the old family “Catantopidae”, and question about its taxonomic meaning. 2. Contrary to what we observed on the phylogram of Chapco & Contreras (2011), built from five mitochondrial genes, the Acridinae Acrida ungarica and the Locustinae (= Oedipodinae) Acrotylus insubricus, Mecostethus parapleurus and Stethophyma grossum are strangely associated into the Gomphocerinae subclade. This is not at all in agreement with the morphology of the concerned species. 3. The internal arrangement of the branches of the subclade Locustinae suggests existence either of two tribes (Parapleurini and Locustini), which showed a different association of the genus, the existence of three tribes: Parapleurini, Locustini and Oedipodini. 4. As is usual on the phylograms, but contrary to what suggests certain morphological traits, « Stenobothrus » stigmaticus is associated with species of the genus Myrmeleotettix. 5. It appears clearly, once more, that the old genus Chorthippus must be dismembered into three distinct genus (which cannot be subgenus of genus Chorthippus!): Chorthippus Fieber (type species: C. albomarginatus), Gomphocerippus Roberts (species type: G. rufus) and Pseudochorthippus (type species: P. parallelus).

Keywords. Upper taxinomy; Locustinae; Gomphocerinae.

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Bernard Defaut — Notes de lectures phylogénétiques sur les Orthoptères. 3. L’étude de Moussi & al. (2018) sur les code-barres ADN des Caelifera Locustinae de la région de Biskra (Algérie). Pages 83 – 90.

Résumé. Le phylogramme établi et commenté par les auteurs concerne une cinquantaine de taxons de rang sous-spécifique relevant des Locustinae (= Oedipodinae), dont trente-trois sont présents au Maghreb, au moins potentiellement. Les auteurs ont généré eux-mêmes 47 séquences du gène mitochondrial CO1 pour 22 espèces récoltées en Algérie ; ils ont emprunté à Genbank les séquences des autres espèces. Leur but principal est d’initier une base de données des codes-barres de la wilaya de Biskra. Ils ont aussi mis en évidence une espèce nouvelle pour la science en Algérie, dont le genre n’a pas encore pu être précisé, ainsi qu’une nouvelle espèce d’Acrotylus sur l’île de Cos (Crête).
Comme il est habituel dans les études de ce type, les auteurs n’utilisent malheureusement pas les notions classiques d’espèce type, de localité type, etc., pour leurs argumentations taxinomiques ; d’où des conclusions qui prêtent parfois à discussion, par exemple concernant le genre Vosseleriana, ou l’espèce identifiée comme Aiolopus tamulus, ou les sous-espèces d’Acrotylus insubricus et d’Oedipoda miniata, etc.

Mots clés. Algérie ; barre-code ; Locustinae ; taxinomie.

Abstract. The phylogram established and reviewed by the authors concerns about 50 subspecific taxa of Locustinae (= Oedipodinae), of which thirty-three are present in Maghreb, at least potentially. The authors have generated themselves 47 sequences of the mitochondrial CO1 gene for 22 species sampled in Algeria; they borrowed to Genbank the sequences of other species. Their main purpose is to initiate a database of barcoding of the Biskra Wilaya. They have also highlighted a species newfor science in Algeria, whose gender has not yet been specified, as well as a new species of Acrotylus on the island of Cos (Crete).
As it is usual in such studies, unfortunately the authors do not use the classical notions of type species, type locality, etc., for their taxonomic arguments; and their conclusions lend sometimes to discussion, for example for the Vosseleriana genus, or for species identified as Aiolopus tamulus, or for subspecies of Acrotylus insubricus and of Oedipoda miniata, etc.

Keywords. Algeria; barcoding, Locustinae; taxonomy.

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Bernard Defaut — Notes de lectures taxinomique la thèse de Víctor Noguerales (2017) sur le complexe Gomphocerippus binotatus / saulcyi (Caelifera, Acrididae). Pages 91 – 94.

Résumé. La thèse de Víctor Noguerales (2017) contient notamment une révision taxinomique du complexe Gomphocerippus binotatus / saulcyi basée sur la morphologie (biométrie classique et géométrie morphométrique), et sur des données génétiques : polymorphisme nucléotidique (SNP), gène mitochondrial CO1 et dix-huit marqueurs microsatellites nucléaires, qui sont analysés par une suite complète d’outils d’analyse bayésienne. L’auteur confirme les principales conclusions de ma révision taxinomique de 2011 (2015) : il met en évidence deux clades phylogénétiques, qu’il rapporte l’un à Gomphocerippus groupe binotatus, et qui comprend les entités binotatus (Charpentier), atlasi (Defaut) et armoricanus Defaut, et l’autre à Gomphocerippus groupe saulcyi, avec les entités saulcyi (Krauss), algoaldensis (Chopard), daimei (Azam), moralesi (Uvarov) et vicdessossi (Defaut). Il élève au rang d’espèce ces huit taxons élémentaires, que je considérais en 2011 à un rang sous-spécifique ; cependant il a indiqué postérieurement (Noguerales, 2018a) que ce nouveau schéma taxinomique devait être considéré comme une hypothèse de travail, nécessitant une vérification par un échantillonnage génétique plus large. A un niveau clairement infra-spécifique il caractérise deux races génétiques chez G. binotatus et deux races génétiques chez G. armoricanus, qui devront être confirmées morphologiquement.

Mots clés. Chorologie ; complexe Gomphocerippus binotatus / saulcyi ; taxinomie.

Abstract. The thesis of Victor Noguerales (2017) includes a taxonomic revision of the Gomphocerippus binotatus / saulcyi complex, based on morphology (classical biometric and morphometric geometry), and on genetic data: single nucleotide polymorphism (SNP), CO1 mitochondrial gene and eighteen nuclear microsatellite markers, which are analyzed by a comprehensive suite of Bayesian analysis tools. The author confirms the conclusions of my taxonomic revision of 2011 (2015): it highlights two main phylogenetic clades, related to Gomphocerippus group binotatus, and which includes the entities binotatus (Charpentier), atlasi (Defaut) and armoricanus Defaut, and with Gomphocerippus group saulcyi, which consists of saulcyi (Krauss), algoaldensis (Chopard), daimei (Azam), moralesi (Uvarov) and vicdessossi (Defaut). He elevates these eight elementary taxa to the rank of valid species, which I considered in 2011 to a sub-specific rank; however he indicated later (Noguerales, 2018) that this new taxonomic scheme must be considered as a working hypothesis, requiring a check by a broader genetic sampling. At a clearly infraspecific level he characterizes two genetic races in G. binotatus and two genetic races in G. armoricanus, which will have to be morphologically confirmed.

Keywords. Chorology; Gomphocerippus group /em>binotatus / saulcyi complex; taxonomy.

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Bernard Defaut — Compléments à la révision taxinomique du genre Pyrgomorpha au Maghreb (Defaut, 2017) (Caelifera, Pyrgomorphidae). Pages 95 – 99.

Résumé. L’auteur apporte des précisions sur la localité type de Pyrgomorpha lepineyi, et sur les caractéristiques biométriques de P. t. tereticornis, de P. t. cognata et de P. agarena vosseleri.

Mots clés. Biométrie ; Pyrgomorpha agarena vosseleri ; Pyrgomorpha lepineyi lepineyi ; Pyrgomorpha tereticornis cognata ; Pyrgomorpha t. tereticornis.

Abstract. The author brings some accuracies about the type locality of Pyrgomorpha lepineyi, and about the biometrical characteristics of P. t. tereticornis, P. t. cognata and P. agarena vosseleri.

Keywords. Biometrics; Pyrgomorpha agarena vosseleri; Pyrgomorpha lepineyi lepineyi; Pyrgomorpha tereticornis cognata; Pyrgomorpha t. tereticornis.

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Guy-Noël You & Florian Doré — Observations récentes d’Aiolopus strepens (Latreille, 1804) dans le Massif armoricain deux-sévrien (Orthoptera, Caelifera, Acrididae, Locustinae). Pages 101 – 105.

Résumé. Aiolopus strepens est un criquet thermophile à répartition méridionale qui affectionne une large gamme de milieux dans le Sud de la France. Jusqu’en 2010, il est considéré rare en Deux-Sèvres et non connu du Massif armoricain. Depuis, la mise en place d’un atlas régional en Poitou-Charentes a suscité un certain engouement. Aiolopus strepens est désormais connu du Sud des Deux-Sèvres, où il est assez commun, au Nord, où il est plus rare. Suite à nos constats, nous pouvons probablement avancer que l’espèce s’est installée sur des sites où elle n’était pas connue avant 2016. Ceci met en avant une expansion actuelle de l’espèce vers le nord de la France comme en témoigne les observations dans d’autres départements.

Mots clés. Aiolopus strepens ; expansion ; Deux-Sèvres.

Abstract. Aiolopus strepens is a thermophilic grasshopper with southern distribution occupying a wide range of habitats in the South of France. Until 2010, this species is considered rare in Deux-Sèvres and unknown in the Armorican massif. Since then, the establishment of a regional atlas of Orthoptera in Poitou-Charentes has generated a certain enthusiasm. Aiolopus strepens is now known quite common in Southern Deux-Sèvres and rarer to the North. Following our observations, we can probably say that the species has colonized sites where it was not present before 2016. This highlights an expansion of Aiolopus strepens to northern France as evidenced by the observations in other departments.

Keywords. Aiolopus strepens; expansion; Deux-Sèvres.

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Jean Maurette — Le genre Polysarcus dans les Pyrénées et plus particulièrement en Ariège (Ensifera, Tettigoniidae, Phaneropterinae). Pages 107 – 110.

Résumé. Des données inédites sur la présence du genre Polysarcus en Ariège sont présentées et discutées.

Mots clés. Pyrénées ; Ariège ; Polysarcus denticauda ; Polysarcus scutatus.

Abstract. Unpublished data on the presence of the genus Polysarcus in Ariège are presented and discussed.

Keywords. Pyrenees; Ariege; Polysarcus denticauda; Polysarcus scutatus.

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Luc Bélenguier, Thibault Brugerolle & Romain Riols — Contribution à la connaissance des Orthoptères d’Auvergne : bilan des découvertes issues de deux saisons de prospections (2016/2017) (Ensifera et Caelifera). Pages 111 – 116.

Résumé. L’actualisation de la liste rouge des Orthoptères d’Auvergne (Boitier, 2017) a permis de publier l’état des connaissances acquises sur les orthoptères en Auvergne. Les données prises en compte pour l’actualisation de cette liste rouge régionale ont été récoltées entre le 1er janvier 1990 et le 31 décembre 2015. Dans le sillon de ce travail, des prospections réalisées en 2016 et 2017 en Auvergne ont permis d’améliorer de manière notable les connaissances et d’apporter un certain nombre de découvertes départementales ou régionales, mais aussi de localiser de nouvelles stations d’espèces peu communes ou considérées comme menacées dans la liste rouge de 2017.
Cet article présente les données recueillies en 2016 et 2017 en Auvergne qui constituent des premières mentions départementales voire régionales.
L’effort de prospection fourni en 2016 et 2017 porte à 84 le nombre de taxons composant l’orthoptérofaune auvergnate. À l’échelle départementale, l’Allier comptabilise à présent 64 taxons (2 espèces nouvelles et la confirmation de populations pour Dociostaurus genei genei), le Cantal compte, après ces prospections 2016/2017, 74 taxons (5 espèces nouvelles), devenant le département auvergnat avec le plus grand nombre de taxons connus, et la Haute-Loire présente alors 68 taxons (5 espèces nouvelles). Le Puy-de-Dôme, département auvergnat où la pression d’observation pour les orthoptères est la plus forte, n’a pas vu son nombre d’espèces connues augmenter et accueille toujours 73 espèces.

Mots clés. Orthoptères, Auvergne, Nouvelles données départementales et régionales.

Abstract. The update of the Red List of Orthoptera of Auvergne (Boitier, 2017) has made it possible to publish the state of knowledge acquired on Orthoptera in Auvergne. The data taken into account for updating this regional red list were collected between 1 January 1990 and 31 December 2015. In the wake of this work, surveys conducted in 2016 and 2017 in Auvergne improve notably the knowledge and bring a number of departmental or regional discoveries, and new stations of rare species or considered as threatened in the red list of 2017 was located.
This article presents the data collected in 2016 and 2017 in Auvergne which constitute the first departmental or even regional mentions.
The prospecting effort brings to 84 the number of taxa composing the Orthoptera fauna of Auvergne. At the departmental level, Allier now accounts for 64 taxa (2 new species and confirmation of populations for Dociostaurus genei genei), Cantal counts, after these surveys 2016/2017, 74 taxa (5 new species), becoming the department of Auvergne with the largest number of known taxa, and the Haute-Loire then hosts 68 taxa (5 new species). Puy-de-Dôme, department of Auvergne where the observation pressure is highest for Orthoptera, has not seen its number of known species increase and still has 73 species.

Keywords. Orthoptera, Auvergne, New departmental and regional data.

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Bernard Defaut — Redéfinition de synusies orthoptériques modifiées après leur description. Pages 117 – 133.

Résumé. La nouvelle composition faunistique ou syntaxinomique de plusieurs orthoptérocénoses est présentée et commentée : Conocephaletum dorsalis Defaut 1999, Conocephalo dorsalis – Stethophymetum Defaut & Stallegger 2008, groupement à Conocephalus fuscus Defaut 2001, groupement à Chorthippus albomarginatus et Conocephalus fuscus nov., Chorthippetum dorsati sensu Defaut 1999, groupement à Stethophyma grossum et Isophya pyrenaea Defaut 1999a, Chorthippo albomarginatiParacinemetum bisignatae Defaut 1994, groupement à Chorthippus albomarginatus Defaut 1994, groupement à Chorthippus albomarginatus et Eumodicogryllus bordigalensis nov., groupement à Chorthippus albomarginatus et Stethophyma grossum nov., Pezottetigi giornaeZeunerianetum abbreviatae Defaut 2002, Metriopteretum buyssonii Defaut 1994, Euthystiretum brachypteri Defaut 2004, Gomphoceridietum brevipennis Defaut 1994.

Mots clés. Composition faunistique d’orthopérocénoses ; composition syntaxinomique.

Abstract. The new faunal or syntaxonomic composition of several orthopterocenosis is presented and discussed: Conocephaletum dorsalis Defaut 1999, Conocephalo dorsalisStethophymetum Defaut & Stallegger 2008, grouping to Conocephalus fuscus Defaut 2001, grouping to Chorthippus albomarginatus and Conocephalus fuscus nov., Chorthippetum dorsati sensu Defaut 1999, grouping to Stethophyma grossum and Isophya pyrenaea Defaut 1999a, Chorthippo albomarginatiParacinemetum bisignatae Defaut 1994, grouping to Chorthippus albomarginatus Defaut 1994, group to Chorthippus albomarginatus and Eumodicogryllus bordigalensis nov., grouping to Chorthippus albomarginatus and Stethophyma grossum nov., Pezottetigi giornaeZeunerianetum abbreviatae Defaut 2002, Metriopteretum buyssonii Defaut 1994, Euthystiretum brachypteri Defaut 2004, Gomphoceridietum brevipennis Defaut 1994.

Keywords. Faunal composition of orthopterocenosis; syntaxonomic composition.

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François Bétard — Une nouvelle synusie des prairies humides dans le Marais poitevin. Implications biogéographiques et entomocénotiques Pages 135 – 147.

Résumé. Une nouvelle synusie orthoptérique – le Mecostetho parapleuri–Paracinemetum bisignatae nov. – est décrite dans le Marais poitevin, une des grandes zones humides de la façade atlantique française. Relevant de la nouvelle division Stethophymea grossi Defaut 2016, cette synusie occupe plus spécifiquement des prairies inondables par crue de débordement et/ou engorgement hivernal dans le Marais « mouillé » bocager, où le mode de gestion dominant des parcelles demeure un pâturage bovin à caractère extensif. Alors que les synusies hygrophiles à mésohygrophiles du Bocage vendéen, typiques des plaines septentrionales, appartiennent désormais au Conocephaletalia dorsalis Defaut 1999, celles du Marais poitevin marquent une rupture biogéographique très nette par leur rattachement au Mecostethetalia parapleuri Defaut 2016 typique des plaines méridionales en bioclimat collinéen.

Mots clés. Orthoptera, zones humides, entomocénotique, synusies orthoptériques, Vendée, Deux-Sèvres.

Abstract. A new orthopterical synusia – the Mecostetho parapleuri–Paracinemetum bisignatae nov. – is described in the Marais Poitevin, one of the great wetlands of the French Atlantic coast. In the new division Stethophymea grossi Defaut 2016, this orthopteran community occupies more specifically flooding meadows in the “Marais mouillé bocager”, where the dominant management mode of the plots remains a bovine pasture with an extensive character. Whereas the hygrophilous and mesohygrophilous synusies of the “Bocage Vendéen”, typical of the northern plains, appear to be related to the Conocephaletalia dorsalis Defaut 1999, those of the “Marais Poitevin” mark a very clear biogeographic break with unequivocal rattachment to Mecostethetalia parapleuri Defaut 2016 typical of the southern plains in the collinean bioclimate.

Keywords. Orthoptera, wet meadows, entomocenotics, orthopterical communities, Vendée, Deux-Sèvres.

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Bernard Defaut & Alexandre François — Evaluations densitaires des Orthoptères en moyenne-Moulouya (Maroc oriental) (Ensifera, Caelifera, Mantodea). Pages 149 – 168.

Résumé. Les comptages à vue permettent d’obtenir des pourcentages d’espèces dans un milieu et à une période donnés, ainsi que des indices horaires d’abondance par espèce, et toutes espèces confondues. Les indices horaires d’abondance peuvent eux-mêmes être convertis en densités vraies si on a établi auparavant un abaque de conversion, au moyen de comptages prolongés au cadre toilé ou au cadre métallique plat. Les pourcentages d’espèces obtenus par comptage à vue sont en principe valables quelque soit l’opérateur ; au contraire, chaque opérateur doit mettre au point son propre abaque de conversion des indices horaires d’abondance en densités vraies.
Les comptages à vue destinés à évaluer la ressource en Orthoptères devront durer au moins 40’ (voire 80’) dans des conditions densitaires basses (10 à 50 individus par 100 m²) ; la durée reste à préciser dans des conditions densitaires élevées, telles que 800 individus par 100 m² : peut-être plus de 90’. L’étalonnage des comptages à vue devra s’appuyer sur des comptages au cadre de 3 m² suffisamment prolongés pour que la densité cénotique et la densité des espèces dominantes soient stabilisées. Pour obtenir cette stabilisation il faudrait peut-être entre 300 et 400 jeters de cadre dans des conditions densitaires très basses, c’est-à-dire de l’ordre de 5 à 10 individus par 100 m², entre 160 et 200 jeters pour des densités de l’ordre de 20 à 50 individus par 100 m², mais seulement une quinzaine de jeters dans des conditions de densité élevées, de l’ordre de 800 individus par 100 m². L’utilisation du cadre plat (très léger et maniable) en remplacement du cadre toilé est possible dans les steppes où le pourcentage de sol nu est élevé (> 70%) et où la densité orthoptérique est faible (< 50 individus / 100 m²) ; dans des circonstances contraires il faut utiliser le cadre toilé.

Mots clés. Évaluation densitaire, Missour, Orthoptères, Outarde houbara, ressource alimentaire.

Abstract. The countings at sight allow obtaining the percentages of species in an given environment and period, as well as abundance hourly indices by species, and all species together. Abundance hourly indices can themselves be converted into true densities if we established previously an abacus of conversion, using extendend countings with a linen frame or with a flat metallic frame. The percentages of species obtained by countings at sight are in principle valid regardless of the operator; on the contrary, each operator must develop its own abacus of conversion of abundance hourly indices into true densities.
The countings at sight intended to evaluate the resource in Orthoptera will have to last at least 40′ (even 80′) in low densitaire conditions (10 to 50 individuals per 100 m²); the duration remains to be specify in conditions high densitaire conditions, such as 800 individuals per 100 m²: maybe more than 90′. The calibration of the countings at sight will have to rely on countings with frame of 3 m², sufficiently extended so that the cenotic density and the density of the dominant species are stabilized. To obtain this stabilization it would be necessary maybe between 300 and 400 throwings of frame in conditions of very low densities, i.e. in the order from 5 to 10 individuals per 100 m², between 160 and 200 throwings for densities in the range of 20-50 individuals per 100 m², but only about fifteen throwings in high density conditions, of the order of 800 individuals per 100 m². The use of a flat frame (very light and handy) in place of the linen frame is possible in steles where the percentage of bare ground is raised (> 70%) and where the orthopteric density is low (50 individuals per 100 m²); in opposite circumstances it is necessary to use the linen frame.

Keywords. Densitaire assessment, food resource, Houbara bustard, Missour, Orthoptera.

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Tome 24 (2019).

Études

Bernard Defaut & Víctor Noguerales — Révision taxinomique de la super-espèce Gomphocerippus binotatus (Charpentier). Pages 5 – 27.

Résumé. La présente étude s’appuie sur des travaux antérieurs des auteurs (Defaut 2011 et 2015, Noguerales 2017, Noguerales & al. 2016, 2017, 2018a, 2018b), complétés ici par une étude biométrique supplémentaire, portant à 46 paramètres primaires (contre 43 en chez Defaut 2001) mesurés ou appréciés sur 151 ♂♂ (62 ♂♂ chez Defaut 2011), et à 42 paramètres primaires (36 chez Defaut 2011) mesurés ou appréciés sur 168 ♀♀ (73 ♀♀ chez Defaut 2011). Il apparait que Gomphocerippus binotatus et G. armoricanus sont des espèces distinctes, dont la divergence initiale remonterait à l’interglaciaire Günz-Mindel.
Ces deux espèces ont chacune plusieurs sous-espèces : G. binotatus binotatus dans le Nord et le Centre de l’Ibérie, G. binotatus ibericus nov. dans le Sud et l’Est de l’Ibérie, G. binotatus beticus nov. en Sierra Nevada à partir de 2 000 m, G. armoricanus armoricanus dans l’Ouest, le Sud-Ouest et le Centre de la France, et G. armoricanus provincialis dans le Sud-Est de la France (et ponctuellement dans les Pyrénées aragonaises).
Compte tenu d’une part de l’imprécision de la localité type de G. binotatus (« Portugal ») et d’autre part du fait que ses deux sous-espèces principales sont présentes au Portugal (l’une au Nord, l’autre au Sud), un néotype a dû être désigné, qui sera déposé au Muséum national de Sciences Naturelle (MNCN-CSIC), à Madrid (Espagne). La néolocalité type est sur la Serra da Estrela (Beira Alta, Portugal ; coordonnées précises dans le texte).

Resumen. Este estudio toma como punto de inicio los anteriores trabajos de los autores (Defaut 2011 et 2015, Noguerales 2017, Noguerales & al. 2016, 2017, 2018a, 2018b), los cuales se ven aquí complementados con un estudio biométrico adicional de 46 parámetros primarios (frente a los 43 considerados en Defaut 2001), medidos o apreciados en 151 ♂♂ (62 ♂♂ en Defaut 2011), y 42 parámetros primarios (36 en Defaut 2011) medidos o apreciados en 168 ♀♀ (♀♀ 73 en Defaut 2011). Este trabajo indica que Gomphocerippus binotatus y G. armoricanus son especies distintas, cuya divergencia se remontaría al periodo interglaciar Günz-Mindel.
Estas dos especies tienen varias subespecies: G. binotatus binotatus en el norte y el centro de Iberia, G. binotatus ibericus nov. en el sur y este de Iberia, G. binotatus beticus nov. en Sierra Nevada por encima de los 2 000 m de altitud, G. armoricanus armoricanus en el oeste, sudoeste y centro de Francia, y G. armoricanus provincialis en el sureste de Francia (y puntualmente en el Pirineo aragonés).
Teniendo en cuenta la imprecisión de la localidad tipo de G. binotatus (“Portugal”) y dado que sus dos principales subespecies están presentes en Portugal (una al norte, y otra al sur), un neotipo tuvo que ser designado, el cual será dado en el Museo Nacional de Ciencias Naturales (MNCN-CSIC) en Madrid. La nueva localidad tipa está en Serra da Estrela (Beira Alta, Portugal; coordenadas precisas en el texto).

Abstract. This study is based on previous works from the authors (Defaut 2011 et 2015, Noguerales 2017, Noguerales & al. 2016, 2017, 2018a, 2018b), which are complemented here by an additional biometric study considering 46 primary parameters (compared to 43 in Defaut 2001) quantified in 151 ♂♂ (62 ♂♂ in Defaut 2011), and 42 primary parameters (36 in Defaut 2011) quantified in 168 ♀♀ (73 ♀♀ in Defaut 2011). Our study shows that Gomphocerippus binotatus and G. armoricanus are distinct species, whose divergence dates back the Gunz-Mindel interglacial period.
Each of these two species each presents several subspecies, namely: G. binotatus binotatus in northern and center Iberia, G. binotatus ibericus nov. in southern and eastern Iberia, G. binotatus beticus nov. in Sierra Nevada above 2 000 m, G. armoricanus armoricanus in western, southwestern and center France, and G. armoricanus provincialis in southeastern France (and occasionally located in the Aragonese Pyrenees).
Because of the inaccuracy of the type locality of G. binotatus (“Portugal”) and given that its two main subspecies are distributed in Portugal (the one in the North, the other in the South), we considered a neotype had to be designated, which will be held by the National Museum of Natural Sciences (MNCN-CSIC) in Madrid (Spain). The new type locality is located in Serra da Estrela (Beira Alta, Portugal; specific coordinated are provided in the text).

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Vincent Derreumaux, Jérôme Brichard, Guillaume Aubin, Mathilde Dusacq, Stella Maurel & Jean-Marin Desprez — Contribution à la connaissance de l’orthoptérofaune du Vaucluse : de nouvelles découvertes. Pages 29 – 36.

Résumé. Le présent article présente neuf taxons jusqu’alors pas ou peu connus du département. Ces découvertes sont pour partie issues de prospections menées dans le but d’établir un atlas des Orthoptères du Vaucluse. Les travaux de recherche de données existantes et les échanges d’informations avec des collègues naturalistes ou entomologistes ont permis d’ajouter d’autres découvertes récentes non publiées.

Abstract. This article deals with nine taxa previously not or little known from Vaucluse. Part of these discoveries result from targetted surveys carried out with the aim to establish an annoted checklist of Orthoptera of the Vaucluse. Other recent unpublished findings have been added due to searches for existing data and information exchanges with local naturalists and entomologists.

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Sylvain Bonifait — Quelques nouvelles données d’Orthoptères en Ariège (Orthoptera). Pages 39 – 40.

Résumé. Quelques observations récentes d’espèces peu communes en Ariège sont présentées, incluant la découverte en 2018 de Gryllomorpha dalmatina.

Abstract. Some new data of rare species from Ariège are discussed, including the discovery of Gryllomorpha dalmatina in 2018.

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Bernard Defaut — Révision du Platycleidetum albopunctatae Defaut 1994. Pages 41 – 49.

Résumé. La synusie Platycleidetum albopunctatae décrite en 1994 et révisée une première fois en 2002, est réexaminée à nouveau ici. Il en résulte qu’elle doit être décomposée en deux synusies distinctes, quoique affines : le Platycleidetum sensu stricto et le Platycleido albopunctatae – Chorthippetum dorsati nov. ; la première, davantage xérophile, est transgressée par un cortège d’espèces euryméditerranéenne, principalement Calliptamus barbarus ; la seconde possède en exclusivité l’espèce eurosibérienne Roeseliana roeselii. D’autres différences moins importantes sont mises en évidence.

Abstract. The community Platycleidetum albopunctatae described in 1994 and revised once in 2002, is reviewed again here. Therefore, it must be broken down into two distinct, albeit refined communities: the Platycleidetum sensu stricto and the Platycleido albopunctatae – Chorthippetum dorsati nov.; the first one, more xerophilous, is overrun by eurymediterranean species, mainly Calliptamus barbarus; the second one has exclusively the eurosiberian species Roeseliana roeselii. Other less important differences are highlighted

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Bernard Defaut — Un nouveau système syntaxinomique pour les Orthoptères du Maghreb. Pages 51 – 69.

Résumé. En m’appuyant sur la distribution de 170 taxons orthoptériques dans 45 synusies (ou groupements) au Maroc et en Algérie, j’ai pu recomposer mon système syntaxinomique pour le Maghreb. Les paramètres utilisés sont surtout l’écologie stationnelle des habitats, la distribution géographique des taxons, leur valence bioclimatique et leur fréquence dans les synusies. Finalement, le synsystème euryméditerranéen pour le Maghreb et l’Europe occidentale comprend désormais 1 division, 3 classes, 6 ordres, 4 sous-ordres, etc., pour les synusies des milieux secs, et 1 division, 1 classe et 1 ordre pour les synusies des milieux humides.

Abstract. Using the distribution of 170 Orthopteric taxa in 45 synusies (or groupings) in the Morocco and Algeria, I was able to recompose my syntaxonomic system for the Maghreb. The parameters used are essentially ecology of habitats, geographic distribution of the taxa, their bioclimatic valency and their frequency in the synusies. Ultimately, the eurymediterranean synsystem for Maghreb and Western Europe now includes 1 division, 3 classes, 6 orders, 4 suborders, etc., for the synusies of dry habitats, and 1 division, 1 class and 1 order for the synusies of wetlands.

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Bernard Defaut — Essai sur les synusies orthoptériques méditerranéennes de la France continentale et de la Corse. Pages 71 – 103.

Résumé. Quatre-vingt relevés orthoptériques ont été effectués de 1996 à 2013 en France continentale méditerranéenne, et trente-quatre relevés en Corse en 2005, dont vingt-quatre en plaine méditerranéenne et dix en montagne. Cela a permis de recenser huit synusies ou groupements en France continentale méditerranéenne, dont cinq sont nouveaux, et cinq en Corse méditerranéenne, tous nouveaux.

Abstract. Eighty Orthopteric samplings were carried out from 1996 to 2013 in continental Mediterranean France, and thirty-four samplings in Corsica on 2005, including twenty-four in Mediterranean plain and ten in the mountains. This allowed identifying eight synusies or groupings in continental Mediterranean France, whose five of which are new, and five in Corsica Mediterranean, all new.

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Tome 25 (2020).

Études

Bernard Defaut  —  Biométrie des types des Caelifères du Maghreb (Orthoptera) : 2. Dericorythidae. 3. Pamphagidae. Pages 5-18.

Résumé. Des mensurations significatives ont été effectuées sur des types porte-nom (à défaut, sur des topotypes) de Caelifères du Maghreb : huit taxons appartiennent aux Dericorythidae, et dix-neuf aux Pamphagidae.

Mots clés. Biométrie ; Dericorythidae ; localités types ; Maghreb ; Pamphagidae ; topotypes ; types porte-noms.

Abstract. Significant measurements were performed on name-bearing types (or, alternatively, on topotypic specimens) of Maghreb’s grasshoppers : eight taxa belongs to the Dericorythidae, and nineteen to the Pamphagidae.

Keywords. Biometry; Dericorythidae; Maghreb; name-bearing types; Pamphagidae; topotypic specimens; types localities.

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Bernard Defaut & Víctor Noguerales  —  Note sur la représentation de la super-espèce Gomphocerippus binotatus (Charpentier) dans les pré-Pyrénées ibériques. Pages 19-24.

Résumé. Sur la carte de notre précédent travail (Defaut & Noguerales, 2019, page 16) c’est Gomphocerippus binotatus binotatus qui est indiqué dans les pré-Pyrénées ibériques. En y regardant de plus près, les données sont contradictoires : dans le Haut-Urgel (Montan de Tost, Gavarra) est présent un taxon aussi microptère que G. saulcyi saulcyi (un ♂ et quatre ♀♀), mais que l’analyse génétique (CO1) obligerait cependant à considérer comme G. binotatus ibericus ; et l’unique ♂ d’Artesa de Segre est biométriquement intermédiaire entre G. armoricanus provincialis et G. binotatus ibericus, avec un avantage pour le premier taxon. En fait il faudrait une nouvelle étude biométrique et génétique pour tout ce secteur géographique.

Mots clés. Gomphocerippus gr. binotatus ; pré-Pyrénées ibériques.

Resumen. En el mapa de nuestro trabajo anterior (Defaut & Noguerales, 2019, página 16) Gomphocerippus binotatus binotatus es indicado en los Prepirineos ibéricos. Sin embargo, observando detalladamente el material de esta área geografica, los datos son contradictorios: en el Alt Urgell (Montan de Tost, Gavarra) aparece una taxón tan micróptero como G. saulcyi saulcyi (un ♂ y cuatro ♀♀), pero el análisis genético (CO1) obliga a considerarlo lo como G. binotatus ibericus; y el único ♂ a Artesa de Segre es biométricamente intermedio entre G. armoricanus provincialis y G. binotatus ibericus, con una tendencia al primer taxón. Es por ello que es necesario realizat un nuevo estudio biométrico y genético para esta área geográfica.

Palabras clave. Gomphocerippus gr. binotatus; pre-Pirineos ibéricos.

Abstract. On the map of our previous work (Defaut & Noguerales, 2019, page 16) Gomphocerippus binotatus binotatus is indicated in the Iberian Pre-pyrenees. Looking closer, the data are contradictory: in the high-Urgel (Montan de Tost, Gavarra) is present a taxon also micropterous as G. saulcyi saulcyi (one ♂ and four ♀♀), but genetic analysis (CO1) would however consider it as G. binotatus ibericus; and the unique ♂ from Artesa de Segre is biometrically intermediate between G. armoricanus provincialis and G. binotatus ibericus, with an advantage for the first taxon. Actually it should be a new biometric and genetic study for this geographical area.

Keywords. Gomphocerippus gr. binotatus; Iberian pre-Pyrenees.

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Bernard Defaut  —  Révision taxinomique des Orthoptères du Maghreb. 3 : biométrie des stades phasaires de Dociostaurus maroccanus (Thunberg) en région paléarctique occidentale, et recherche de sous-espèces. Pages 25-40.

Résumé. Le décalage temporel observable entre morphologie phasaire et comportement me conduit à réhabiliter la terminologie proposée par Pasquier (1952) : solitarigeste, solitariforme, solitaricolore, etc. Par ailleurs le rapport entre longueur du tegmen et longueur du fémur postérieur (paramètre E/F), qui est généralement utilisé seul pour définir les stades phasaires chez Dociostaurus marocanus, se révèle insuffisant : au moins quatorze autres paramètres lui sont corrélés, qui permettent de mieux apprécier le degré d’évolution morphologique phasaire. Enfin il est montré que la recherche d’éventuelles sous-espèces doit se faire en comparant des populations qui, étant en phase solitaire ou bien en phase grégaire, depuis un nombre d’années suffisant, sont dépourvues d’individus transitiformes ; cette recherche n’a pas pu aboutir ici.

Mots clés. Dociostaurus maroccanus ; paramètres biométriques des phases ; région paléarctique occidentale : sous-espèces nouvelle.

Abstract. The observable time-lag between phasal morphology and behaviour leads me to rehabilitate the terminology proposed by Pasquier (1952): solitarigestus, solitariformis, solitaricolor, etc. Moreover, the ratio between tegmen length and postfemur length (parameter E/F), which is generally used alone to define the phasal stages in Dociostaurus marocanus, is insufficient: at least fourteen other parameters are correlated to it, which allow to better appreciate the degree of morphological evolution. Finally, it is shown that the search for possible subspecies must be done by comparing populations that, being in the solitary phase or in the gregarious phase, for a sufficient number of years, are devoid of transitiform individuals; this research could not be completed here.

Keywords. Dociostaurus maroccanus; Western Palearctique region; new subspecies; biometrical parameters of the phases.

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Bernard Defaut  —  Révision taxinomique préliminaire d’Arcyptera fusca (Pallas, 1773) en France (Orthoptera, Acrididae, Gomphocerinae). Pages 41-54.

Résumé. 1. Cette étude, de nature essentiellement biométrique, montre que les Pyrénées occidentales (départements des Pyrénées-Atlantiques et, partiellement, des Hautes-Pyrénées) d’une part, et la région allant du Périgord Blanc (Dordogne) au causse du Larzac (Aveyron) d’autre part, hébergent une sous-espèce particulière, Arcyptera fusca (Pallas, 1773) ssp. occidentalis nov. : chez les deux sexes les fémurs postérieurs tendent à être plus étroits et les indices d’holoptérie tendent à être plus bas que dans les Pyrénées orientales et les Alpes françaises ; et les femelles sont plutôt plus corpulentes et moins microptères.
2. La sous-espèce des Pyrénées orientales et des Alpes françaises est assurément distincte de la sous-espèce de l’Altaï (Sibérie occidentale) : les deux mâles de l’Altaï étudiés sont plus grands que les exemplaires de France (plusieurs paramètres), et le rapport longueur de l’œil / longueur du sillon sous-oculaire est plutôt plus bas ; mais il n’a pas été possible de savoir avec certitude si l’une de ces deux races géographiques correspond, ou non, à la sous-espèce nominative.
3. Les cadences des pulsations constitutives des accents de la stridulation ordinaire sont nettement plus élevées chez l’enregistrement de l’Altaï et chez celui du Caucase que chez ceux concernant les deux races françaises ; cela suggère qu’il s’agit du même taxon dans ces deux régions russes, et il ne pourrait s’agir alors que de la sous-espèce nominative. Mais cela demande à être confirmé.

Mots clés. Arcyptera fusca (Pallas, 1773) ssp. occidentalis nov. ; étude biométrique ; stridulation ordinaire.

Abstract. 1. This study, mainly of a biometric nature, shows that the Western Pyrenees (departments of Pyrénées-Atlantiques and, partly, of Hautes-Pyrénées) on the one hand, and the region ranging from the Périgord Blanc (Dordogne) to the causse of Larzac (Aveyron) on the other hand, host a particular subspecies, Arcyptera fusca (Pallas, 1773) ssp. occidentalis nov. : for both sexes the postfemurs tend to be narrower and the indexes of holoptery tend to be lower than in the Eastern Pyrenees and the French Alps; and the females are rather more corpulent and rather less micropterous.
2. The subspecies of Eastern Pyrenees and French Alps is certainly distinct from that of Altai (Western Siberia): the two Altai males studied are significantly larger than exemplaries of France (several parameters), and the ratio of eye length to length of the sub-eye furrow is rather lower; but it was not possible to know with certainty whether or not any of the latter two subspecies corresponded to the nominative subspecies.
3. The rates of the impulses constituting the syllables of calling songs are significantly higher in Altai and in Caucasus than in those concerning the two French races; this suggests that it is the same taxon in these two Russian regions, and it could only be the nominative subspecies. But this needs to be confirmed.

Keywords. Arcyptera fusca (Pallas, 1773) ssp. occidentalis nov.; biometric study; calling song.

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Stéphane Puissant & Bernard Defaut  —  À propos de la synonymisation d’Omocestus navasi Bolívar avec Omocestus antigai (Bolívar) effectuée par Tonzo & al. en 2019. Pages 55-62.

Résumé. Dans une étude récente (Tonzo & al., 2019) les auteurs ont conclu en synonymisant Omocestus navasi Bolivar avec Omocestus antigai (Bolivar). Cependant leur arbre phylogénétique nous parait confirmer, plutôt qu’infirmer, l’existence d’O. navasi comme espèce distincte d’O. antigai. Pour notre part, et grâce à un travail sur des enregistrements du commerce et à une analyse de la littérature, nous montrons que les spectres moyens sont bimodaux chez O. antigai et unimodaux chez O. navasi, les stridulations d’appel nuptial d’O. antigai se caractérisant en effet par la présence de deux pics de fréquences moyennes dominantes dans la courbe du spectre d’amplitude linéaire. D’un autre côté les différentes analyses de délimitation d’espèces pratiquées par les auteurs suggèrent la présence de sous-espèces ou d’espèces cryptiques. Tout cela incite à reprendre ce problème taxinomique dans son ensemble, en associant cette fois biologie moléculaire, morphologie, biométrie et comportement acoustique. Il sera alors possible de mieux caractériser les taxons en présence.

Mots clés. Acoustique ; Omocestus antigai ; Omocestus navasi ; stridulations d’appel nuptial ; synonymisation.

Abstract. In a recent study (Tonzo & al., 2019) the authors lead to the synonymy of Omocestus navasi Bolivar with Omocestus antigai (Bolivar). However, their phylogenetic tree confirms, rather than denies, the existence of O. navasi as a distinct species of O. antigai. For our part, and through a work on commercial recordings and an analysis of the literature, we show that the mean spectrum of the dominant medium frequencies are bimodal in O. antigai and unimodal in O. navasi, the calling song of O. antigai being characterized by the presence of two peaks of dominant average frequencies in the curve of the linear amplitude spectrum. Moreover the various analyses of species delimitation carried out by the authors suggest the presence of subspecies or cryptic species. All this encourages taking up again this taxonomic problem as a whole in order to take into account molecular biology, morphology, biometric measurements and acoustic behavior. It will be then possible to best characterise the potential taxa involved.

Keywords. Acoustic; calling song; Omocestus antigai; Omocestus navasi; synonymisation.

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Guillaume Meire & Marc Bruneau —  Contribution à la connaissance des traits de vie du Criquet palustre Pseudochorthippus montanus (Charpentier, 1825)  par l’étude d’une population des Hauts-de-France. Page 63-69.

Résumé. Le Criquet palustre Pseudochorthippus montanus est une espèce retenue pour la cohérence nationale de la Trame Verte et Bleue. Afin d’élaborer les Schémas Régionaux de Cohérence Ecologique, une synthèse bibliographique sur les déplacements et les besoins de continuités de l’espèce a été dressée (Merlet F. & Houard X., 2012). Les connaissances disponibles restent toutefois peu documentées. Sur la Réserve Naturelle Nationale de l’Etang Saint-Ladre (Somme, France), une étude de la population de P. montanus par capture-marquage-recapture a été initiée en 2014 et renouvelée en 2018. En parallèle, plusieurs variables susceptibles d’influencer la répartition des individus ont été relevées. Nos résultats confirment que P. montanus présente une faible mobilité et qu’il se développe dans une gamme restreinte d’habitats. La distance moyenne de déplacement pendant la phase adulte est de 9,72 m, sans différence significative entre les mâles et les femelles. L’analyse des micro-habitats montre que P. montanus préfère les végétations de moins de 20 cm de hauteur, et qui présentent des écorchures. Nous avons précisé l’influence du régime hydrique des sols sur la présence du criquet. L’ensemble des individus a été observé dans des zones qui ne sont jamais inondées mais dont la nappe ne descend pas en dessous de 60 cm de profondeur. Sur ses zones de présence, le niveau d’eau moyen se situe à 33,25 ± 13,99 cm en dessous du niveau du sol. A travers les résultats, nous discutons des implications pour la conservation d’une population à faible effectif dans un espace réglementé et bénéficiant d’une gestion conservatoire. Dans un contexte de modifications climatiques, les limites d’intervention des gestionnaires sont également abordées.

Mots clés. Pseudochorthippus montanus, capture-marquage-recapture, mobilité, habitat, conservation.

Abstract. The Water-meadow Grasshopper Pseudochorthippus montanus is an indicator species which have been selected to ensure the ecological relevance of the french ecological network initiative called « Trame Verte et Bleue ». Within this framework, a literatture review dealing with P. montanus’s dispersal abilities and its habitat requirements regarding fragmentation has been made (Merlet F. & Houard X., 2012). However, empirical field studies concerning this species are still seldom available to date. In the Etang Saint-Ladre National Nature Reserve, a study was conducted to assess the population size through a capture-mark-release method in 2014 and 2018.  In addition, several variables that may influence the distribution of the species within the site were explored. Our results confirm that P. montanus shows a weak mobility and is strongly restricted to specific habitats. On average, adults moved over a distance of 9.72 meters and no significant differences were found between males and females with respect to these movements. Micro-habitat analysis showed that P. montanus preferred short sward conditions (max 20 cm tall), with patches of bare ground. The influence of water regimes in soils on the hygrometric conditions potentially affecting the distribution of P. montanus has been specified. All individuals were observed in areas that are never flooded but whose water table does not fall below 60 cm deep. In occupied areas, the average water level is 33.25 ± 13.99 cm below ground level. On the basis of these results, we discuss the implications for the conservation of a small population in a resticted area under conservative management. The limitations of conservation possibilities due to climate change are also discussed.

Keywords. Pseudochorthippus montanus, capture-mark-release, mobility, habitat use, conservation.

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Pierre-Olivier Cochard, Samuel Danflous, Simon Combet, Ghislain Riou, Jean-Michel Catil, Romain Baghi, Aurélien Costes & Francis Bonnet —  État des connaissances sur la répartition d’Acrotylus insubricus (Scopoli, 1786) en Aveyron (Orthoptera, Acrididae). Pages 71-79.

Résumé. L’Œdipode grenadine Acrotylus insubricus (Scopoli, 1786) (Orthoptera, Acrididae) est une espèce réputée très rare en Aveyron où elle n’était jusqu’alors connue que de sept localités correspondant à cinq communes (Lett, 2014). Suite à de nombreuses découvertes inédites dans ce département, les connaissances sur sa répartition et son écologie se sont affinées. L’article présente l’ensemble des informations recueillies et dresse une nouvelle aire de répartition de l’espèce pour la région, tout en décrivant les contextes stationnels et paysagers. Les menaces constatées sur certains sites y sont aussi évoquées.

Mots clés. Acrotylus insubricus, rougiers, avant-causse, Ségala, Aveyron, Midi-Pyrénées, Occitanie.

Abstract. [State of knowledge on the distribution of Acrotylus insubricus (Scopoli, 1786) in Aveyron (Orthoptera, Acrididae)]
The Common Digging Grasshopper Acrotylus insubricus (Scopoli, 1786) (Orthoptera, Acrididae) is renowned to be a very rare species in Aveyron, where it previously was only known from seven locations (Lett, 2014). Following the discovery of many new sites in the département, our knowledge regarding its distribution and its ecology has improved. This article provides all the information collected and compiles the new distribution area of this species in the region, also describing the landscape and the local site conditions. The threats witnessed on several sites are also discussed.

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Luc Bélenguier —  Contribution à la connaissance des Orthoptères d’Auvergne : bilan des découvertes issues de deux saisons de prospection (2018/2019) (Ensifera et Caelifera). Pages 81-85.

Résumé. Cet article présente les données orthoptériques recueillies en Auvergne en 2018 et 2019 qui constituent des premières mentions départementales ou régionales pour quatre taxons, et des redécouvertes ou actualisations de données anciennes (plus de 10 ans sans mention départementale ou régionale) concernant trois espèces. Le nombre de taxons connus composant l’orthoptérofaune auvergnate est de 85 avec la découverte d’Acrotylus insubricus insubricus dans le Cantal. Ce dernier département accueille à présent 75 taxons, le Puy-de-Dôme 74 (découverte de Chorthippus armoricanus armoricanus) et la Haute-Loire 70 (premières données pour Pezotettix giornae et Euchorthippus elegantulus). Pour l’Allier, aucun nouveau taxon n’a été découvert et le département en comptabilise toujours 64.

Mots clés. Orthoptères, Auvergne, Nouvelles données départementales et régionales.

Abstract. This article presents the orthopteric data collected in Auvergne in 2018 and 2019 which constitute first departmental or regional mentions for four taxa and rediscoveries or updating of old data concerning three species. The orthoptera fauna in Auvergne region is composed of 85 known taxa with the discovery of Acrotylus insubricus insubricus in Cantal department. This last department now hosts 75 known taxa, Puy-de-Dôme department 74 (discovery of Chorthippus armoricanus armoricanus) and Haute-Loire department 70 (first data for Pezotettix giornae and Euchorthippus elegantulus). For the Allier department, no new taxon has been discovered and the department still counts 64.

Keywords. Orthoptera, Auvergne, New departemental and regional data.

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Jean-Michel Catil, Nicolas Lebastard, Mathieu Menand & Roxane Raynal —  Redécouverte d’une station de Decticus verrucivorus (Linné, 1758) dans le département du Gers (32) (Orthoptera, Tettigoniidae) et réflexions taxinomique. Pages 87-90.

Résumé. Decticus verrucivorus, orthoptère rare en plaine midi-pyrénéenne, était jusqu’alors connu d’une seule station dans le Gers, à Simorre (région Occitanie). L’espèce a récemment été mentionnée sur deux autres sites environnants, autour de 235 mètres d’altitude et dans un rayon maximal d’un kilomètre de diamètre ; ces trois localités semblent n’être qu’une seule et même population. De nouvelles prospections devraient permettre d’actualiser la présence de cette sauterelle dans le Gers et notamment de confirmer une deuxième station dans le Sud-Ouest du département. Enfin, l’intégration de cette station dans une étude génétique et biométrique sur l’espèce dans le Sud de la France devrait apporter des éclaircissements taxinomiques.

Mots clés. Orthoptères, Decticus verrucivorus, Gers.

Abstract. Decticus verrucivorus is a rare orthoptera in the Midi-Pyrénées plain. It was previously known from only one station in Gers, at Simorre (Occitanie region). The species was recently mentioned in two other surrounding sites within a maximum radius of one kilometer in diameter around 235 meters above sea level, these three locations seem to be only one population. New surveys should update the presence of the Wart-biter in the department and confirm a second station in the southwest of Gers. Finally, this station will be integrated into a genetic and biometric study of this species in south of France which should provide taxonomic clarifications.

Keywords. Orthoptera, Decticus verrucivorus, Gers.

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Hubert Guimier, François Dusoulier, Yoan Braud & Justine Bertrand —  Sur la répartition de Trigonidium cicindeloides Rambur, 1838 en France continentale (Orthoptera : Trigonidiidae, Trigonidiinae). Pages 91-99.

Résumé. La découverte récente de nombreuses stations de Trigonidium cicindeloides Rambur, 1838 en France continentale a motivé une synthèse des connaissances sur la répartition et l’écologie de ce grillon dans ce territoire. Ce travail est également l’occasion de faire un point sur sa rareté et ses menaces. Enfin, il propose une réflexion plus générale sur l’origine de ses nouvelles observations, et pose l’hypothèse d’une expansion spatiale de l’espèce en Europe méditerranéenne occidentale au cours des 10 à 20 dernières années.

Mots clés. Orthoptera, Trigonidiidae, Trigonidium cicindeloides, France continentale, répartition, écologie, faunistique, expansion géographique, biologie de la conservation.

Abstract. The recent discovery of numerous stations for Trigonidium cicindeloides Rambur, 1838 in mainland France has initiated a comprehensive synthesis for the distribution and ecology of this cricket in the territory. This work also discusses its rarity and threats to its biological conservation. Finally, we propose a general reflection on the origins of these new observations, and address the hypothesis of a spatial area expansion of the species in Western Mediterranean Europe over the last 10 to 20 years.

Keywords. Orthoptera, Trigonidiidae, Trigonidium cicindeloides, mainland France, geographical distribution, ecology, faunistics, distribution area expansion, biological conservation.

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Jean Maurette & Samuel Danflous —  À propos de quelques ensifères rarement observés en Ariège. Pages 101-108.

Résumé. Des données concernant les populations de quelques espèces d’ensifères rarement observées en Ariège et leurs variations sont présentées et discutées, et comparées à celles d’ailleurs dans les Pyrénées (Haute-Garonne, Hautes-Pyrénées). Barbitistes serricauda est cité d’Ariège pour la première fois.

Mots clés. Ariège, Barbitistes, Callicrania, ensifères, Isophya, Polysarcus, Pyrénées.

Abstract. Data about the populations of several species of bush-crickets. rarely recorded in Ariège and their variations are presented and discussed, and compared to those elsewhere in the Pyrenees (Haute-Garonne, Hautes-Pyrénées). Barbitistes serricauda is cited for the first time.

Keywords. Ariège, Barbitistes, Callicrania, bush-crickets, Isophya, Polysarcus, Pyrenees.

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Bernard Defaut & Thomas Cuypers —  Impacts du feu dirigé pratiqué le 23 février 2017 sur les peuplements orthoptériques du site Natura 2000 des quiés d’Ornolac (Ariège). Pages 109-114.

Résumé. L’impact du feu dirigé pratiqué le 23 février 2017 sur les synusies orthoptériques du site Natura 2000 des quiés d’Ornolac (Ariège), a été étudié sans qu’un état zéro ait été réalisé au préalable, qui aurait permis des conclusions plus sûres. Il apparait cependant que le passage du feu, en favorisant la graminée Brachypodium pinnatum, a augmenté l’encombrement végétal ; cela a eu pour effet de modifier la composition du peuplement orthoptérique : régression des espèces de milieux ouverts xériques Empusa pennata, Omocestus raymondi et Calliptamus barbarus au profit d’une espèce de milieux encombrés, Phaneroptera falcata ; en même temps le nombre d’espèces par station a diminué, passant de 10-12 à 8.

Mots clés. Feu dirigé ; peuplements orthoptériques ; Ornolac (Ariège) ; site Natura 2000.

Abstract. The impact of the prescribed burning carried out on 23 February 2017 on the orthopteric communities of the Natura 2000 site in Ornolac (Ariège), was studied without a zero state having been achieved beforehand, which would have allowed for more definite conclusions. It appears, however, that the passage of fire by favouring the Brachypodium pinnatum grass, has increased plant clutter; this has had the effect of modifying the composition of the orthopteric community: regression of the species typical of dry open environments Empusa pennata, Omocestus raymondi and Calliptamus barbarus, in favour of a species of congested environments Phaneroptera falcata; at the same time the number of species per station decreased from 10-12 to 8.

Keywords. Natura 2000 site ; orthopteric communities; prescribed burning; Ornolac (Ariège).

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Bernard Defaut  —  L’orthoptérocénotique au service de la gestion des milieux sur l’Arize (France, Ariège). Pages 115-124.

Résumé. Deux nouvelles synusies orthoptériques sont décrites dans des landes à Fougère et à Genêt à balai hautes et denses, sur les communes d’Arignac et de Bédeilhac-et-Aynat (Haute-Ariège). L’une est établie dans des landes pourvues d’une importante litière sèche et dont, corrélativement, la strate herbacée est nulle ou modeste (Nemobio sylvestris – Ephippigeretum diurni, nov.) ; l’autre, au contraire, occupe des landes qui sont dépourvues de litière sèche et dont le recouvrement de la strate herbacée est supérieur ou égal à 60% (Gomphocerippo rufi – Chrysochraonetum disparis, nov.).
La présente étude servira de base à des suivis orthoptériques dans les années à venir, destinés à comparer les effets sur les peuplements 1) du débroussaillement manuel, 2) du brûlage dirigé et 3) de l’abandon pur et simple à l’évolution naturelle.

Mots clés. Landes à Pteridium aquilinum ; landes à Cytisus scoparius ; peuplements orthoptériques.

Abstract. Two new Orthopteric synusies are described in high and dense Bracken and Broom heaths, in Arignac and Bédeilhac-et-Aynat (Ariège). One is established in heathlands with a large dry litter and where herbaceous stratum is absent or limited (Nemobio sylvestris – Ephippigeretum diurni, nov.); the other is in heaths that lack dry litter and whose the herbaceous stratum covers at least 60% (Gomphocerippo rufi – Chrysochraonetum disparis, nov.).
This study will serve as the basis for follow-ups in the coming years, designed to compare the effects on the Orthopteric communities of 1) manual clearing, 2) prescribed burning and 3) outright abandonment to natural evolution.

Keywords. Pteridium aquilinum heaths; Cytisus scoparius heaths; Orthopteric communities.

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Bernard Defaut & Josep Parera  —  Deux nouvelles synusies orthoptériques dans les Pyrénées-Orientales. Pages 125-133.

Résumé. Deux nouvelles synusies orthoptériques sont décrites dans la réserve naturelle de Mantet (Pyrénées-Orientales) ; l’une correspond au peuplement des prairies landicoles (Chorthippo dorsati-Gomphocerippetum biguttuli, nov.), l’autre à celui des cytisaies purgatives denses qui en procèdent dynamiquement (Ephippigeretum cunii, nov.). Cette étude servira de base à des suivis, destinés à comparer dans les années à venir l’effet du brûlage dirigé et du débroussaillement manuel sur l’état de santé des peuplements.

Mots clés. Landes à Cytisus oromediterraneus ; prairies landicoles ; peuplements orthoptériques.

Abstract. Two new Orthopteric communities are described in the Mantet Nature Reserve (Pyrénées-Orientales); one corresponds to grasslands community (Chorthippetum dorsati-Gomphocerippetum biguttuli, nov.), the other to that of dense broom moors which proceed dynamically (Ephippigeretum cunii, nov.). This study will serve as a basis for follow-ups, aimed in the coming years to compare the effect of prescribed burning and manual clearing on the health of communities.

Keywords. Cytisus oromediterraneus heaths; grasslands; Orthopteric communities.

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Bernard Defaut & Benoit Duhazé  —  Les synusies orthoptériques identifiées dans les coteaux de la Dronne et aux environs (France, Dordogne). Pages 135-158.

Résumé. Vingt-neuf relevés orthoptériques ont été effectués en 2010 sur le coteau de St-Victor (Saint-Victor, 24) et sur le coteau des Chaupres (Valeuil, 24), et seize autres dans les environs ; cela a permis de recenser trente-huit espèces, dont quatre ont une forte valeur patrimoniale : Decticus v. verrucivorus, Oedaleus d. decorus, Oedipoda g. germanica et Arcyptera fusca occidentalis. Quatre synusies nouvelles ont été décrites au cours de cette étude, qui dépendent des Gomphocerippetea armoricani et du Pezotettigion giornaeae ; six autres entités cénotiques ont été pressenties, surtout dans des milieux mésoïques (Pseudochorthippea paralleli) et humides (Stethophymea grossi).

Mots clés. Dordogne, espèces patrimoniales, orthoptérocénoses.

Abstract. Twenty-nine orthopteric surveys were carried out in 2010 on the St-Victor hillside (Saint-Victor, 24) and on the Chaupres hillside (Valeuil, 24), and 16 others in the vicinity; this has identified thirty-eight species, four of which have a high heritage value: Decticus v. verrucivorus, Oedaleus d. decorus, Oedipoda g. germanica and Arcyptera fusca occidentalis. Four new synusies were described in this study, which depend on Gomphocerippetea armoricani and Pezotettigion giornaeae; six other cenotic entities were anticipated, mainly in mesoic (Pseudochorthippea paralleli) and humid environments (Stethophymea grossi).

Keywords. Dordogne, heritage species, orthopteric communities.

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Tome 26 (2021).

Études

Bernard Defaut — Biométrie des types des Caelifères du Maghreb (Orthoptera) : 4. Eremogryllinae, 5. Calliptaminae,  6. Eyprepocnemidinae et 7. Locustinae. Pages 5-19.

Résumé. Des mensurations significatives ont été effectuées sur des types porte-nom (à défaut, sur des paratypes ou sur des topotypes) de 26 espèces maghrébines de Caelifères, principalement pour des taxons dont la localité type est située sur le territoire marocain ou algérien et dont des exemplaires types sont au MNHN de Paris (parfois aux musées de Londres et de Madrid). Les localités types, les types porte-noms et les séries types ont été précisées dans la mesure du possible. Les sous-familles concernées dans ce troisième et dernier article sont énumérés dans le titre.

Mots clés. Biométrie ; localités types ; paratypes ; topotypes ; types porte-noms.

Abstract. Significant measurements were performed on name-bearing types (or, alternatively, on paratypes or topotypic specimens) of 26 Maghrebi Caelifera species, mainly for taxa whose the type locality is located on Moroccan or Algerian territory and whose name-bearing types are at the MNHN in Paris (sometimes at the museums of London and Madrid). Type localities, name-bearing types and type series were identified as far as possible. The sub-families involved in this third and last article are listed in the title.

Keywords. Biometry; name-bearing types; paratypes; topotypic specimens; type localities.

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Bernard Defaut & Alexandre François  —  Révision biométrique de l’espèce Ramburiella hispanica (Rambur, 1838) dans le domaine paléarctique occidental. Pages 21-29.

Résumé. L’étude biométrique de soixante-quatorze exemplaires ♂♂ et de quarante-huit exemplaires ♀♀ de l’espèce Ramburiella hispanica (Rambur, 1838), pris en Andalousie orientale (région type), en France méridionale et au Maghreb, a permis de décrire deux sous-espèces nouvelles : Ramburiella hispanica latipedium nov., plus petite, plus mésoptère et à fémurs postérieurs moins élancés, en moyenne, que chez la sous-espèce nominative, et Ramburiella hispanica magna nov., plus grande et à fémurs postérieurs et ovipositeur moins élancés, en moyenne, que chez la ssp. nominative. D’autres différences sont indiquées dans le texte.

Abstract. The biometric study of seventy-four specimens ♂♂ and forty-eight specimens ♀♀ of the species Ramburiella hispanica (Rambur, 1838), taken in Eastern Andalusia (typical region), Southern France and Maghreb, allowed to describe two new subspecies: Ramburiella hispanica latipedium nov., smaller, more mesopterous and with postfemurs less slender, on average, than in nominative subspecies,  and Ramburiella hispanica magna nov. , larger and with postfemurs and ovipositor less slender, on average, than in nominative subspecies. Other differences are in the text.

Mots clés / Keywords. Ramburiella hispanica latipedium, nov.; Ramburiella hispanica magna, nov.

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Bernard Defaut  —  Révision biométrique des taxons du genre Aiolopus en France, Maroc et Algérie (Orthoptera, Acrididae). Pages 31-56.

Résumé. L’étude biométrique de trois-cent-cinq exemplaires ♂♂ et de trois-cent-soixante-huit exemplaires ♀♀ du genre Aiolopus provenant de France continentale, Corse, Algérie et Maroc, m’a permis de préciser les différences morphologiques entre les trois espèces présentes sur ce territoire, de compléter la description d’Aiolopus strepens alexandrei Defaut 2017,  également de proposer une nouvelle sous-espèce en Corse pour A. strepens : A. s. morichoni nov., et de suggérer l’existence d’une population particulière d’A. thalassinus en France atlantique, qui a peut-être valeur de sous espèce.

Mots clés. Aiolopus puissanti Defaut ; Aiolopus strepens (Latreille), ssp. alexandrei Defaut ; Aiolopus strepens morichoni nov. ; Aiolopus strepens (Latreille), ssp. strepens ; Aiolopus thalassinus (Fabricius), ssp. corsicus Defaut & Jaulin ; Aiolopus thalassinus (Fabricius), ssp. thalassinus ; révision taxinomique.

Abstract. The biometric study of three hundred and five specimens ♂♂ and three hundred and sixty eight specimens ♀♀ of the genus Aiolopus from mainland France, Corsica, Algeria and Morocco, allowed me to clarify the morphological differences between the three species present in this territory, also to complete the description of Aiolopus strepens alexandrei Defaut 2017, to propose a new subspecies in Corsica for A. strepens : A. s. morichoni nov., and to suggest the existence of a particular population of A. thalassinus in Atlantic France, which may be subspecies.

Keywords. Aiolopus puissanti Defaut; Aiolopus strepens (Latreille), ssp. alexandrei Defaut; Aiolopus strepens morichoni nov.; Aiolopus strepens (Latreille), ssp. strepens; Aiolopus thalassinus (Fabricius), ssp. corsicus Defaut & Jaulin; Aiolopus thalassinus (Fabricius), ssp. thalassinus; taxonomic revision.

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Bernard Defaut & Alexandre François  —  Sphingonotus pseudatlas, espèce nouvelle du Maroc oriental (Orthoptera, Acrididae, Locustinae). Pages 57-65.

Résumé. Sphingonotus pseudatlas sp. nov. se sépare nettement de Sphingonotus rubescens (Walker) par ses ailes postérieures bleues ou bleuâtres à la base, au moins sur le vif, et par ses fémurs postérieurs proportionnellement plus larges ; il se sépare de Sphingonotus atlas par ses dimensions plus faibles et surtout par l’espace interoculaire plus étroit, en valeur absolue et relativement à la longueur de l’œil ; il se distingue plus faiblement du Sphingonotus sp. (non caerulans) de France méridionale et d’Ibérie : l’espace interoculaire est plutôt plus étroit, relativement à la longueur de l’œil, et le vertex est assez souvent muni d’une carène médiane.

Sphingonotus pseudatlas sp. nov.  est connu avec certitude pour le moment du Maroc oriental, depuis les pseudosteppes à Hammada scoparia de Missour (où il est cependant rare) jusqu’aux formations végétales très alticoles du Moyen-Atlas oriental (xérophytaies épineuses, 2 500 m) et du Haut-Atlas oriental (steppes), vers 2 100 m. Il a été identifié ponctuellement dans le Haut-Atlas central, ainsi qu’en Algérie : steppes oranaises, monts de Tlemcen, massif de l’Ouarsenis et Kabylie.

Mots clés. Biométrie ; phylogénie.

Abstract. Sphingonotus pseudatlas sp. nov. distinctly separates from Sphingonotus rubescens (Walker) by its hind wings blue or bluish at the base, at least when alive, and by its proportionally larger postfemurs; it separates from Sphingonotus atlas by its smaller dimensions and especially by the narrower interocular space, in absolute value and  relatively to the length of eye; it differs more slightly from Sphingonotus sp. (non caerulans) from Southern France and Iberia: the interocular space is rather narrower, relatively to the length of eye, and the vertex is quite often with a median carina.

Sphingonotus pseudatlas sp. nov.  is known with certainty at the moment on Eastern Morocco, from the pseudosteppes with Hammada scoparia of Missour (where it is however rare) up to the spiny xerophytic plant formations at high altitude in Eastern Middle Atlas (up to 2 500 m), and in the Eastern High Atlas too (steppes), around 2,100 m. It has been identified occasionally in the Central High Atlas, as well as in Algeria: Oranese steppes, Tlemcen mounts, Ouarsenis massif and Kabylie.

Keywords. Biometry; phylogeny.

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Guillaume Doucet & Raphaëlle Itrac-Bruneau  —  Éléments sur la détermination et la répartition de Tetrix bolivari Saulcy in Azam, 1901, Tetrix ceperoi (Bolívar, 1887) et Tetrix subulata (Linnaeus, 1758) en Bourgogne-Franche-Comté (Orthoptera, Caelifera, Tetrigidae). Pages 67-81.

Résumé. Les 3 espèces de Tetrix du groupe bolivari / ceperoi / subulata sont assez proches d’un point de vue morphologique ce qui induit des difficultés de détermination et donc un nombre restreint de données pour ces 3 taxons. Cela est d’autant plus vrai pour T. bolivari qui a des caractéristiques intermédiaires entre les deux autres espèces. L’article présente une étude morphométrique fine sur des individus collectés en région Bourgogne-Franche-Comté afin de proposer des gammes de valeurs précises pour les différents critères classiquement utilisés. Les mesures réalisées sur 214 individus ont permis de séparer les 3 taxons sans ambiguïté et donc de proposer une clé d’identification fiable. Ce matériel a également permis de mieux cerner la phénologie et la répartition des taxons dans la région, et notamment de valider la présence de T. bolivari dans le département de la Côte-d’Or et de l’Yonne.

Mots clés. Tetrigidae, Bourgogne-Franche-Comté, distribution, étude morphométrique.

Abstract. The 3 species of Tetrix in the bolivari / ceperoi / subulata group are quite similar from a morphological point of view, which induces difficulties of determination and therefore a limited number of data for these 3 taxa. This is especially true for T. bolivari which has characteristics intermediate between the other two species. The article presents a detailed morphometric study on individuals collected in the Bourgogne-Franche-Comté region in order to propose precise ranges of values for the various criteria conventionally used. The measurements carried out on 214 individuals made it possible to separate the 3 taxa without ambiguity and therefore to provide a reliable identification key. This material also made it possible to better understand the phenology and distribution of taxa in the region, and in particular to validate the presence of T. bolivari in the departments of Côte-d’Or and Yonne.

Keywords. Tetrigidae, Bourgogne-Franche-Comté, distribution, morphometric study.

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Benoît Duhazé, Sandy Barberis & Julien Bariteaud  —  Inventaire orthoptérique de l’Île aux Oiseaux (La Teste-de-Buch, Gironde). Pages 83-89.

Résumé. Un inventaire des Orthoptères de l’Île aux Oiseaux (île située dans le bassin d’Arcachon sur la commune de La Teste-de-Buch, Gironde) a été réalisé par l’association Locusta de 2016 à 2017. L’étude a permis d’inventorier 16 espèces.

Mots clés. Inventaire orthoptérique, Epacromius tergestinus, Île aux Oiseaux, Sud-Ouest de la France.

Abstract. An Orthoptera inventory of the Île aux Oiseaux (island located in the Arcachon bay in the municipality of La Teste-de-Buch, Gironde) was carried out by the Locusta association from 2016 to 2017. The study allowed to inventory 16 species.

Keywords. Orthoptera inventory, Epacromius tergestinus, Île aux Oiseaux, South-Western France.

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Julien Barataud  —  Découverte d’Oecanthus dulcisonans Gorochov, 1993 (Orthoptera : Gryllidae, Oecanthinae) dans les Pyrénées-Orientales, et données sur son écologie et ses caractéristiques acoustiques. Pages 91-95.

Résumé. Après la découverte du grillon Oecanthus dulcisonans dans le département du Var en 2015, une observation en 2019 dans les Pyrénées-Orientales apporte de nouveaux éléments sur sa répartition en France continentale. Quelques autres données en provenance de Corse et d’Espagne permettent d’affiner les connaissances sur sa biologie, son écologie et les critères de reconnaissance acoustique.

Mots clés. Oecanthus dulcisonans ; Orthoptera ; Gryllidae ; Oecanthinae ; Pyrénées-Orientales ; bioacoustique.

Abstract. After the discovery of the tree-cricket Oecanthus dulcisonans in the department of Var in 2015, an observation in 2019 in the Pyrénées-Orientales brings new elements on its distribution in mainland France. Some other data from Corsica and Spain allow us to refine our knowledge of its biology, ecology and acoustic recognition criteria.

Keywords. Oecanthus dulcisonans; Orthoptera; Gryllidae; Oecanthinae; France; bioacoustics.

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Vincent Derreumaux, Magali Charpin, Stella Morel, Thibault Morra, Jérôme Brichard  —  Contribution à la connaissance de l’orthoptérofaune du Vaucluse : mise à jour des dernières découvertes. Pages 97-105.

Résumé. Les recherches menées depuis cinq ans dans le but d’établir un Atlas des Orthoptères du Vaucluse ont permis quelques découvertes. Le présent article présente l’amélioration, continue depuis quelques années, des connaissances concernant 6 taxons, pour la plupart déjà traités précédemment. Un taxon nouveau est également présenté.

Mots clés. Orthoptères, Vaucluse, Nouvelles données.

Abstract. Investigations have been undertaken over the past five years to contribute to an Atlas of the Orthoptera of the Vaucluse. They have enabled several discoveries. This article discusses the continually increasing knowledge for 6 taxa, most of which have been presented in previous articles. One new taxon is also discussed.

Keywords. Orthoptera, Vaucluse (France), New data.

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Luc Belenguier, Jérôme Brichard, Gaël Delpon, Vincent Derreumaux, Jérémie Février, Hubert Guimier & David Sannier  —  Gomphocerippus cialancensis (Nadig, 1986) et Gomphocerippus sampeyrensis (Nadig, 1986) en France – nouvelles données et synthèse des connaissances actuelles. Pages 107-126.

Résumé. Gomphocerippus cialancensis (Nadig, 1986) et Gomphocerippus sampeyrensis (Nadig, 1986) sont des criquets endémiques des Alpes cottiennes mentionnés de France pour la première et unique fois en 2010. Depuis, aucune observation n’a été publiée. Des prospections ont été réalisées en 2019 et 2020 dans les Alpes françaises afin de préciser la distribution des deux espèces. La découverte de plusieurs nouvelles stations permet d’affiner leur répartition française. La synthèse des données disponibles pour ces deux taxons, réalisée à partir de la compilation des données de différentes bases et complétée par un appel à contribution, permet de proposer une vision d’ensemble de leur répartition. Ces nouvelles stations permettent également de préciser quelques éléments d’écologie pour les deux espèces. Au regard de ces nouvelles informations, le statut de conservation des deux espèces est abordé ainsi que quelques perspectives.

Mots clés. Alpes, France, Gomphocerippus cialancensis, Gomphocerippus sampeyrensis, répartition.

Abstract. Gomphocerippus cialancensis (Nadig, 1986) and Gomphocerippus sampeyrensis (Nadig, 1986) are endemic locusts of the Cottian Alps mentioned from France for the first and only time in 2010. Since then, no data have been published. Surveys were conducted in 2019 and 2020 in the French Alps to clarify the distribution of both species. The discovery of several new stations allows to refine their French distribution. The synthesis of the available data for these two taxa, carried out by compiling data from different databases and completed by a call for data, allows us to propose an overall view of their distribution. These new stations also make it possible to specify some elements of ecology for the two species. In the light of this new information, the conservation status of the two species is discussed as well as some perspectives.

Keywords. Alpes, France, Gomphocerippus cialancensis, Gomphocerippus sampeyrensis, distribution.

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François Dusoulier & Yoan Braud  —  Redécouverte de Conocephalus conocephalus (Linné, 1767) en France continentale (Orthoptera : Tettigoniidae). Pages 127-130

Résumé. Conocephalus conocephalus (Linné, 1767) est une sauterelle considérée comme ayant disparu de France continentale. La redécouverte de l’espèce sur la localité historique de Vaugrenier (Alpes-Maritimes) et la découverte d’une nouvelle population sur l’île de Porquerolles (Var) sont décrites et confirment le maintien de cet orthoptère dans la faune de Provence. Des précisions sont apportées sur les habitats et le statut de conservation de l’espèce est discuté.

Mots clés. Faunistique, statut de conservation biologique, dynamique biogéographique, Tettigoniidae, Var, Alpes-Maritimes, France continentale.

Abstract. Conocephalus conocephalus (Linné, 1767) is a katydid species considered to have disappeared from mainland France. The rediscovery of the species in one of its historical localities of Vaugrenier (Alpes-Maritimes) and the discovery of a new population on the island of Porquerolles (Var) are described and confirm the ongoing presence of this orthopteran in the fauna of Provence. Details are provided on the habitats and the conservation status of this species is discussed.

Keywords. Faunistics, biological conservation status, biogeographical dynamics, Tettigoniidae, Var, Alpes-Maritimes, mainland France.

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Mathieu Pélissié & Marc Thibault  —  Découverte de Conocephalus conocephalus (L., 1767) en Camargue et pistes de recherche de nouvelles stations continentales (Orthoptera : Tettigoniidae). Pages 131-136.

Résumé. De façon indépendante et presque simultanée, les deux auteurs de cette note ont signalé la présence de Conocephalus conocephalus (Linnaeus, 1767) sur différentes stations de Camargue durant l’automne 2020. Ces observations constituent les premières mentions de l’espèce pour le département des Bouches-du-Rhône et la région Occitanie. L’existence de multiples stations largement réparties dans le delta du Rhône ainsi que de juvéniles sur au moins l’une d’entre elles indique une implantation pérenne voire potentiellement assez ancienne de l’espèce. La recherche de nouvelles stations est encouragée afin de définir les limites de sa distribution dans le domaine biogéographique méditerranéen de la France continentale ainsi que de mieux évaluer son état de conservation. Dans ce but, un modèle de niche a été construit et suggère que les conditions climatiques du littoral varois et d’une partie du littoral du Languedoc et du Roussillon sont actuellement compatibles avec la présence de l’espèce sous réserve de l’existence de milieux favorables.

Mots clés. Orthoptera, Tettigoniidae, Conocephalus conocephalus, France continentale, Camargue, modèle de niche.

Abstract. Both authors of this notice reported independently and almost simultaneously the presence of Conocephalus conocephalus (Linnaeus, 1767) on different localities in the Camargue during autumn 2020. These observations represent the first records of the species in the Bouches-du-Rhone department and the Occitanie region. The existence of multiple stations widely distributed in the Rhone delta as well as juveniles found in at least one of them reveal a perennial or potentially quite ancient establishment of the species. The search for new stations is promoted to define the limits of its distribution in the Mediterranean biogeographic region of mainland France and to better assess its conservation status. To this end, an environmental niche model has been built and suggests climatic conditions of the Var and parts of the Languedoc and Roussillon coasts are currently congruent with the existence of the species provided that suitable habitats occur.

Keywords. Orthoptera, Tettigoniidae, Conocephalus conocephalus, mainland France, Camargue, niche modeling.

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Florian Doré & Sabrina Maïano  —  Comparaison des densités orthoptériques entre prairies de fauche tardive et précoce, en contexte de plaine agricole, à Bougon (Deux-Sèvres, France). Pages 137-141.

Résumé. Les évaluations densitaires des Orthoptères fournissent des indicateurs complémentaires à la richesse spécifique pouvant être pris en compte dans la gestion conservatoire des populations. Situé sur la commune de Bougon (Deux-Sèvres, France), le site de la Pierre Levée est sous maîtrise du Conservatoire d’espaces naturels de Nouvelle-Aquitaine par le biais de baux emphytéotiques. Il a été acté de tester une gestion expérimentale en fauchant une partie des parcelles au printemps, en alternance une année sur deux avec des fauches tardives. La méthodologie consiste à dénombrer sur un transect de 10 mètres linéaires sur 1 mètre de large l’ensemble des orthoptères observés et/ou entendus. Ce sont au total 80 transects répartis au hasard qui ont été étudiés à raison de 40 transects par modalités de gestion. Les abondances moyennes observées des orthoptères sur le site sont de 16,9 individus pour les prairies en fauche tardive et de 28,3 individus par transect pour les prairies en fauche précoce.

Mots clés. Abondance ; orthoptères ; prairie ; fauche ; conservation.

Abstract. Density assessments in orthoptera provide additional indicators of species richness that can be taken into account in the conservation management of populations. Located in the town of Bougon (Deux-Sèvres, France), the site of « Pierre Levée » is owned by the « Conservatoire des Espaces Naturels de Nouvelle-Aquitaine ». It was decided to test an experimental management by mowing part of the plots in the spring, alternating every two years with late mowing. The methodology consists in counting on a transect of 10 linear meters by 1 meter wide all the orthoptera observed and/or heard. A total of 80 randomly distributed transects were surveyed at 40 transects per management method. The average abundances observed in orthoptera on the site are 16.9 individuals for the late mowing meadows and 28.3 individuals per transect for the early mowing meadows.

Keywords. Abundance; orthoptera; meadow; mowing; conservation.

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Florian Doré & Sabrina Maïano  —  Intérêt des couverts herbacés et milieux prairiaux pour les Orthoptères en plaine agricole à Sainte-Soline (Deux-Sèvres, France). Pages 143-149.

Résumé. L’intensification et la spécialisation des modes d’exploitation agricole ont entraîné à grande échelle des changements d’usage des terres et un appauvrissement de la biodiversité. Dans les agrosystèmes paysagers, plus particulièrement en plaine agricole, la réintroduction d’habitats pérennes est très bénéfique pour la ressource en insectes (Bretagnolle & al., 2012). Situé sur la commune de Sainte-Soline (Deux-Sèvres, France), un lot de parcelles agricoles a été acquis en 2011 par le groupement LISEA et rétrocédé au Conservatoire d’espaces naturels de Nouvelle-Aquitaine. Nous avons étudié en 2018 les densités en Orthoptères par des indices linéaires d’abondance sur deux îlots de parcelles de plaine selon l’occupation du sol. Les moyennes observées fin août par transect (10×1 m) sont de 23,55 individus pour la prairie pâturée, de 9,80 à 12,25 pour les bandes pérennes herbacées, de 2,98 pour les chaumes de blé et méteil et de 11,13 pour les luzernes. Dans notre contexte, les parcelles pâturées sont plus favorables à une forte biomasse en orthoptères. Sur les parcelles cultivées, il est très intéressant de regarder l’apport des bandes pérennes sur la ressource en Orthoptères.

Mots clés. Abondance ; orthoptères ; culture ; prairie ; conservation.

Abstract. The intensification and specialization of farming methods has led to large-scale changes in land use and loss of biodiversity. In agro-systems landscape, more particularly in agricultural plains, the reintroduction of perennial habitats is very beneficial for the insect resource (Bretagnolle & al., 2012). Located in the town of Sainte-Soline (Deux-Sèvres, France), agricultural plots were acquired by LISEA in 2011 and transferred to the « Conservatoire d’Espaces Naturels de Nouvelle-Aquitaine ». In 2018, we studied Orthoptera densities by linear abundance indices on two plain plots according to land use. The averages observed per transect (10×1 m) are 23.55 individuals for the grazed meadow, 9.80 to 12.25 for the perennial herbaceous strips, 2.98 for the cereal stubble and 11.13 for alfalfa. Grazed plots are more favorable to a high biomass of orthoptera. In cultivated plots, it is very interesting to look at the contribution of perennial strips to the Orthoptera resource.

Keywords. Abundance; orthoptera; culture; meadow; conservation.

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Bernard Defaut & Alexandre François — Premières données sur les synusies orthoptériques de l’Oriental marocain. Pages 151-201.

Résumé. à partir de 98 relevés entomocénotiques, 24 orthoptérocénoses nouvelles du Maroc oriental sont décrites (9 synusies et 15 groupements), et 2 synusies du Moyen-Atlas occidental sont redécrites. Les orthoptéroclimats concernés sont l’Hyperaride tempéré (HA3), l’Aride tempéré (A3), le Semi-Aride tempéré (SA3), le Semi-Aride frais (SA4), le Subhumide frais (SH4) et le Subaxérique frais (SX4).

Mots clés. Maroc oriental ; orthoptérocénoses.

Abstract. Based about 98 entomological surveys, 24 new orthopterocenosis from Eastern Morocco are described (9 synusies and 15 groups) and 2 synusies from Western Middle Atlas are redescribed. The concerned bioclimates are the temperate Hyperarid (HA3), the temperate Arid (A3), the temperate Semi-Arid (SA3), the cool Semi-Arid (SA4), the cool Subhumid (SH4) and the cool Subaxeric (SH4) ones.

Keywords. Eastern Morocco; orthopterocenosis.

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Tome 27 (2022).

Études

Bernard Defaut  —  Répertoire alphabétique des types mesurés dans la revue Matériaux orthoptériques et entomocénotiques. Pages 5 – 12.

Résumé. Les mensurations effectuées sur les exemplaires types de cent-cinquante-six taxons de rang espèce publiées dans cette revue depuis 2012, sont répertoriées par ordre alphabétique des taxons, avec renvoi aux volumes concernés et aux pages utiles. Ces types proviennent essentiellement du MNHN (Paris), mais pas seulement. Les localités types des taxons sont le plus souvent en France ou au Maghreb, plus rarement dans d’autres pays d’Europe. Les familles / sous-familles concernées sont les Tridactylidae, Tetrigidae, Pyrgomorphidae, Pamphagidae, et les Acrididae Melanoplinae, Calliptaminae, Eyprepocnemidinae et Gomphocerinae.

Mots clés. Mensurations de types ; MNHN (Paris) ; Europe ; France ; Maghreb.

Abstract. Measurements of types of one hundred and fifty-six species taxa published in this journal since 2012 are listed in alphabetical order of the taxa, with reference to the volumes concerned and to the useful pages. These types come mainly from the MNHN (Paris), but not only. Typie localities of the taxa are most often in France or Maghreb. The families /sub-families involved are Tridactylidae, Tetrigidae, Pyrgomorphidae, Pamphagidae, and Acrididae Melanoplinae, Calliptaminae, Eyprepocnemidinae and Gomphocerinae.

Keywords. Europe; France; Maghreb; measurements; MNHN (Paris).

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Bernard Defaut  —  Notes de lecture phylogénétique sur les Orthoptères. 4. L’étude de Nolen & al. (2020) sur la radiation des espèces européennes de « Chorthippus ». Pages 13 – 15.

Résumé. La non-prise en compte des espèces types des genres impliqués dans le dendrogramme des auteurs, malheureusement habituelle dans les études de phylogénie moléculaire, leur fait commettre une erreur (selon moi) : l’étroite proximité de Gomphocerippus rufus avec quatre espèces de « Chorthippus » groupe biguttulus n’implique pas de transférer l’espèce rufus dans le genre Chorthippus Fieber 1852, comme ils le proposent, mais au contraire de transférer les espèces du groupe biguttulus dans le genre Gomphocerippus Roberts, 1941. C’est d’ailleurs là une conclusion que des phylogrammes antérieurs avaient déjà imposée, mais généralement à l’insu de leurs auteurs.

Mots clés. Gomphocerippus rufus (Linnaeus, 1758) ; notion d’espèce type.

Abstract. The non-consideration of the type species of the genus involved in the authors’ dendrogram, unfortunately usual in molecular studies, makes them make a mistake (in my opinion): the close proximity of Gomphocerippus rufus with four species of « Chorthippus » gr. biguttulus does not imply transferring the rufus species into the genus Chorthippus Fieber 1852, as they propose, but on the contrary transferring the species of the biguttulus group into the genus Gomphocerippus Roberts, 1941. This is a conclusion that previous phylograms had already imposed, but usually without the knowledge of their authors.

Keywords. Concept of type species; Gomphocerippus rufus (Linnaeus, 1758).

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Bernard Defaut  —  Notes de lecture phylogénétique sur les Orthoptères. 5. L’étude de Dey & al. (2022) sur le genre Thalpomena. Pages 17 – 20.

Résumé. En établissant une corrélation nette entre proximité génétique et allure de la bande alaire sombre, cette étude apporte une grande clarté dans la taxinomie du genre Thalpomena, jusque-là très embrouillée. Sur cette double base, les auteurs ne retiennent plus que quatre espèces, probablement avec raison : T. viridipennis (synonyme : T. algeriana maroccana), T. coerulescens (synonyme : T. deserta) ; T. algeriana (synonymes : T. algeriana intermedia, T. a. montana et T. caeruleipennis) et T. azureipennis (synonyme : T. rungsi). Par ailleurs l’étude montre que le taxon somalien schulthessi (Uvarov, 1923) doit être retiré du genre Thalpomena. (Je ne m’intéresse pas ici aux aspects non taxinomiques de ce riche travail.)
Je termine la présente note de lecture en proposant une clef inspirée principalement de l’étude des auteurs, complétée par des éléments empruntés à Dirsh (1949).

Mots clés. Clef de détermination ; synonymisations.

Abstract. By establishing a clear correlation between genetic proximity and appearance of the dark wing band, this study brings great clarity to the hitherto very confusing genus Thalpomena. On this double basis the authors retain only four species, probably with good reason: T. viridipennis (synonym: T. algeriana maroccana), T. coerulescens (synonym: T. deserta); T. algeriana (synonyms: T. algeriana intermedia, T. a. montana and T. caeruleipennis) and T. azureipennis (synonym: T. rungsi). In addition, the study shows that the Somali taxon schulthessi (Uvarov, 1923) should be removed from the genus Thalpomena. (I am not interested here in the non-taxonomic aspects of this rich work.)
I end my reading note by proposing a key inspired mainly by the study of the authors, supplemented with elements borrowed from Dirsh (1949).

Keywords. Key of determination; synonymisations.

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Bernard Defaut & Alexandre François   —  Taxons orthoptériques nouveaux ou peu connus du Maroc oriental. Pages 21 – 41.

Résumé. Cette étude évoque vingt-neuf taxons intéressants pour le Maroc à un titre ou à un autre. Trois taxons sont nouveaux pour la science : Conocephalus concolor Burmeister, imperatiphilus ssp. nov. (l’espèce est nouvelle pour le Maghreb), Egnatioides tourzaensis sp. nov. du Sahara septentrional et Egnatioides maureli sp. nov. de la Haute Moulouya. De nouvelles localités sont évoquées pour vingt-six autres espèces, rares ou peu connues, dont les premières citations de Stenonemobius gracilis (Jakovleff), Leptea debilis (Finot, 1895) et d’Heteracris minuta (Uvarov) pour le Maroc.

Mots clés. Taxons nouveaux ; espèces rares ; Maroc oriental.

Abstract. This study evokes twenty-nine taxa of interest to Morocco in one way or another. Three taxa are new for science: Conocephalus concolor Burmeister, imperatiphilus ssp. nov. (the species is new to the Maghreb), Egnatioides tourzaensis sp. nov. of the northern Sahara and Egnatioides maureli sp. nov. of The Upper Moulouya. New localities are mentioned for twenty-six other species, rare or little known, including the first citations of Stenonemobius gracilis (Jakovleff), Leptea debilis (Finot, 1895) and Heteracris minuta (Uvarov) for Morocco.

Keywords. New taxa ; rare species ; Eastern Morocco.

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Jean-François Thomas  —  Étude des populations orthoptériques du parc du vallon et du parc Sergent Blandan à Lyon, en 2021. 43 – 50.

Résumé. Deux parcs urbains de la commune de Lyon ont fait l’objet d’un inventaire orthoptérique suivi de préconisations visant à améliorer la biodiversité de ces deux sites. Ces prospections ont permis de mettre en évidence une nouvelle espèce pour le département du Rhône (Rhacocleis annulata).

Mots clés. Orthoptères, Rhône, Lyon, parc Sergent Blandan, parc du vallon.

Abstract. Two urban parks in the municipality of Lyon were the subject of an orthoptera inventory followed by recommendations aimed at improving the biodiversity of these two sites. These surveys have revealed a new species for the Rhône department (Rhacocleis annulata).

Keywords. Orthoptera, Lyon, parc Sergent Blandan, parc du vallon.

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Julien Barataud  —  Découverte de Conocephalus conocephalus (L., 1767) dans le département de l’Aude (Orthoptera : Tettigoniidae). Pages 51 – 53.

Résumé. Suite à la redécouverte récente de Conocephalus conocephalus en France continentale, une donnée acoustique dans le département de l’Aude vient compléter la répartition connue de l’espèce le long du littoral méditerranéen. Des éléments sur la phénologie de l’espèce sont également apportés.

Mots clés. Conocephalus conocephalus ; Orthoptera ; Tettigoniidae ; Aude.

Abstract. Following the recent rediscovery of Conocephalus conocephalus in continental France, an acoustic data in the department of Aude completes the known distribution of the species along the Mediterranean coast. Information on the phenology of the species is also provided.

Keywords. Conocephalus conocephalus ; Orthoptera ; Tettigoniidae ; Aude.

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Jean-Michel Catil, Mathieu Menand & Samuel Danflous   —  Premières mentions du Forficule des plages Labidura riparia (Pallas, 1773) dans le département du Gers (Dermaptera, Labiduridae). Pages 55 – 56.

Résumé. Nous signalons ici les deux premières observations de Labidura riparia (Pallas, 1773) (Dermaptera, Labiduridae) dans le département du Gers (32) – France, respectivement dans la vallée de l’Adour, et dans le secteur de l’Isle-Jourdain, à proximité du couloir garonnais. Les autres espèces de perce-oreilles connues du département sont discutées.

Mots clés. Dermaptera, Labiduridae, Labidura riparia, Adour, Gers.

Abstract. We indicate the first two sightings of Labidura riparia (Pallas, 1773) (Dermaptera, Labiduridae) in the Gers department (32) – France, respectively in the Adour valley, and in the l’Isle-Jourdain area, close to the Garonne corridor. The other earwig species known from the department are discussed.

Keywords. Dermaptera, Labiduridae, Labidura riparia, Adour, Gers.

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Jean-Michel Catil   —  Rhacocleis poneli Harz & Voisin, 1987) et Rhacocleis annulata (Fieber, 1853), nouveautés pour le département du Gers (32) (Orthoptera, Tettigoniidae). Pages 57 – 60.

Résumé. L’auteur rapporte la découverte de Rhacocleis poneli Harz & Voisin, 1987 et Rhacocleis annulata (Fieber, 1853) dans le département du Gers (32) – France.

Mots clés. Orthoptères, Rhacocleis poneli, Rhacocleis annulata, Gers.

Abstract. The author reports the discovery of Rhacocleis poneli Harz & Voisin, 1987 and Rhacocleis annulata (Fieber, 1853) in Gers department (32) – France.

Keywords. Orthoptera, Rhacocleis poneli, Rhacocleis annulata, Gers.

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Luc Bélenguier   —  Psophus stridulus (Linnaeus, 1758) en Auvergne (Caelifera, Acrididae). Pages 61 – 72.

Résumé. Psophus stridulus stridulus est une espèce en forte régression en Europe occidentale et rare en Auvergne. Sa première mention
auvergnate est rapportée dans une publication de la fin du XIXe siècle (OLIVIER, 1891). Un temps la question de sa disparition s’y
est posée. Des données récentes apportent de nouvelles zones de présence dans le Cantal et sa redécouverte dans le Puy-de-Dôme. Un état des lieux des mentions auvergnates est dressé. Les données rassemblées sont mises en perspective des informations bibliographiques relatives aux habitats favorables, à l’isolement des populations, aux fluctuations des effectifs. Un travail approfondi sur l’espèce en Auvergne est nécessaire et pourrait se concrétiser par des actions de connaissances complémentaires, de gestion ou de maitrise foncière.

Mots clés. Auvergne, Orthoptères, Psophus stridulus stridulus.

Abstract. Psophus stridulus stridulus is a species in strong regression in Western Europe and rare in Auvergne. Its first mention in Auvergne is reported in a publication of the end of the XIXth century (OLIVIER, 1891). For a while the question of its disappearance was raised. Recent data bring new areas of presence in Cantal and its rediscovery in Puy-de-Dôme. An inventory of the records in Auvergne is drawn up. The collected data are put in perspective of the bibliographical information concerning the favorable habitats, the isolation of the populations, the fluctuations of the numbers. An in-depth work on the species in Auvergne is necessary and could be concretized by complementary knowledge actions, management or land control.

Keywords. Auvergne, Orthoptera, Psophus stridulus stridulus.

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Sylvain Bonifait  —  Une découverte inattendue en Pyrénées-Atlantiques : Tetrix depressa Brisout de Barneville, 1848 en montagne béarnaise (Orthoptera, Tetrigidae). Pages 73 – 76.

Résumé. Une petite population de Tetrix depressa existe à 2 010 m d’altitude en montagne béarnaise (Pyrénées-Atlantiques, France). Le caractère étonnant de la station et les potentialités d’accueil du département sont évoqués. Cette découverte peut correspondre à une colonie temporaire établie par immigration récente depuis l’Espagne.

Mots clés. Tetrix depressa, Pyrénées-Atlantiques, montagne.

Abstract. A small population of Tetrix depressa lives at 2 010 m a.s.l., in the Bearn mountains (Pyrénées-Atlantiques, France). The unexpected context and the potential of the department to host this species are discussed. A possible explanation would be a temporary colony established by recent immigration from Spain.

Keywords. Tetrix depressa, Pyrénées-Atlantiques, mountain.

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Bernard Defaut  —  Impacts comparés du feu dirigé et du débroussaillement mécanique sur des peuplements orthoptériques de l’étage montagnard de l’Arize (Ariège). Pages 77 – 90.

Résumé. Un suivi comparatif de l’impact du feu dirigé et du débroussaillement mécanique sur la structure de la végétation et sur le peuplement orthoptérique associé, a été initié en 2019 dans trois types de landes montagnardes acides du massif de l’Arize (Ariège). Au bout de seulement deux ans, des résultats apparaissent nettement : 1. à la différence du débroussaillement mécanique, le feu dirigé n’ouvre pas durablement le milieu, et dès l’année suivante celui-ci retrouve sa physionomie antérieure. 2. Le peuplement orthoptérique enregistre cette différence d’efficacité : après brûlage dirigé le peuplement reste inféodé à la division syntaxinomique de milieux fermés Nemobiea sylvestris, tandis qu’après débroussaillement mécanique le peuplement est radicalement transformé, se rattachant désormais à la division de milieux ouverts Pseudochorthippea paralleli, et cela dès l’été suivant la première intervention.

Mots clés. Landes acides ; structure de végétation ; syntaxinomie orthoptérique.

Abstract. A comparative monitoring of the impact of prescribed burning and mechanical brush clearing on the vegetation structure and the associated orthopteric communities was initiated in 2019 in three types of acidic mountain heathlands of the Arize massif (Ariège). After only two years, there are clear results: 1. Unlike mechanical brush clearing, the prescribed burning does not permanently open the environment, and it regains its former physiognomy on the following year. 2. The orthopteric community records this difference in efficiency: after prescribed burning the community remains subservient to the syntaxonomic division of closed environments Nemobiea sylvestris, while after mechanical clearing the community is radically transformed, now attached to the open environment division Pseudochorthippea paralleli, and this from the summer following the first intervention.

Keywords. Acidic heathlands; orthopteric syntaxynomy; vegetation structure.

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Bernard Defaut, David Morichon, Benoit Duhazé & Samuel Danflous   —  Apports entomocénotiques et bioclimatiques de la mission Ascete en Corse, en 2020. Pages 91 – 100.

Résumé. Les cinquante-neuf relevés effectués en août 2020 permettent de compléter la description des synusies et groupements définis à partir des relevés de 2005, de suggérer trois nouvelles alliances en milieu littoral humide et d’affiner le découpage phyto- et orthoptéroclimatique de la montagne corse.

Mots clés. Alliances nouvelles ; milieu littoral ; montagne corse.

Abstract. The fifty-nine surveys carried out in August 2020 make it possible to complete the description of the synusies and groupings defined from the 2005 surveys, to suggest three new alliances in a humid coastal environment and to refine the phyto- and orthopteroclimatic division of the Corsican mountain.

Keywords. New alliances; coastal environment; Corsican mountain.

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Bernard Defaut  —  Nouvelle étude entomocénotique de la réserve naturelle du mas Larrieu (Argelès-sur-Mer, Pyrénées-Orientales). Pages 101 – 143.

Résumé. La première étude orthoptérocénotique de la réserve naturelle du mas Larrieu (66, Argelès-sur-Mer) s’est appuyée sur quarante-et-un relevés, réalisés en 1997. Il en est résulté principalement la description de trois synusies (Defaut, 1998) : une synusie pionnière hyperxérique à xérique, sur la dune blanche ; une synusie plus évoluée, xérique à mésoxérique, sur la dune grise ; une synusie mésoxérique encore plus évoluée, sur sable argileux, en arrière dune. Accessoirement un groupement mésohumide avait été esquissé.
La réalisation de quarante-cinq relevés en 2021 a permis une nouvelle synthèse orthoptérocénotique de cette même réserve naturelle, vingt-quatre ans après la première étude. Les trois synusies caractérisées en 1997 sont encore identifiables en 2021, du moins sur un plan fonctionnel : synusie pionnière et très xérophile Acrotylo insubrici – Sphingonotetum sur la dune blanche, synusie un peu plus évoluée et xérophile Dociostauretum occidentalis sur la dune grise, et synusie encore plus évoluée et mésoxérophile Aiolopo puissantii – Acridetum mediterraneae sur les pacages et les prairies de fauches de l’intérieur. Deux synusies supplémentaires ont été caractérisées, qui étaient passées inaperçues en 1997 : Calephoretum compressicornis sur des pelouses dunaires rases, et Tylopsetum lilifoliae dans des friches abandonnées de l’intérieur (cette dernière synusie résulte du démantèlement partiel de l’Aiolopo-Acridetum, consécutif à la multiplication des relevés). Parmi les modifications faunistiques observées dans les trois synusies initiales, les plus importantes découlent de l’expansion généralisée dans la réserve de quatre espèces : Locusta c. cinerascens, Rhacocleis poneli, Aiolopus strepens et Empusa pennata, et de la régression généralisée de deux autres espèces : Aiolopus puissanti et Gomphocerippus b. brunneus. L’apparition ou disparition constatée d’autres espèces pourrait être lié en partie à la diminution ou à l’augmentation du piétinement des milieux.
Finalement, seule la composition faunistique du Dociostauretum occidentalis a suffisamment évolué en 2021 pour qu’on puisse admettre avoir affaire à une nouvelle synusie. Mais je reste méfiant, car les relevés ne sont pas très nombreux (neuf), et peut-être qu’en les multipliant, on serait amené à scinder cette synusies en deux synusies distinctes, dont l’une serait le Dociostauretum occidentalis à peu près tel que défini en 1997, et l’autre une nouvelle synusie dans laquelle Omocestus raymondi, Calliptamus barbarus, Aiolopus strepens, Mantis religiosa, notamment, auraient peut-être une place importante.

Mots clés. Étude entomocénotique diachronique ; Orthoptères.

Abstract. The first orthopterocenotic study of the Mas Larrieu nature reserve (66, Argelès-sur-Mer) was based on forty-one surveys, carried out in 1997. This resulted mainly in the description of three communities (Defaut, 1998): a pioneering hyperxeric to xeric community, on the white dune; a more evolved community, xeric to mesoxeric, on the gray dune; an even more evolved mesoxeric community, on clay sand, behind dune. Incidentally a mesohumid group had been sketched.
The realization of forty-five surveys in 2021 allowed a new orthopeterocenotic synthesis of this same nature reserve, twenty-four years after the first study. The three communities characterized in 1997 are still identifiable in 2021, at least functionally: pioneering and very xerophilic synusia Acrotylo insubrici – Sphingonotetum on the white dune, a slightly more evolved and xerophilic synusia Dociostauretum occidentalis on the gray dune, and even more evolved and mesoxerophilic synusia Aiolopo puissantii – Acridetum mediterraneae on the pastures and mowing meadows of the interior. Two additional communities were characterized, which had gone unnoticed in 1997: Calephoretum compressicornis on level dune lawns, and Tylopsetum lilifoliae in abandoned wastelands from the interior (the latter community results from the partial dismantling of the Aiolopo-Acridetum, following the multiplication of surveys). Among the faunal changes observed in the three initial synusies, the most important are due to the widespread expansion in the reserve of four species: Locusta c. cinerascens, Rhacocleis poneli, Aiolopus strepens and Empusa pennata, and the generalized regression of two other species: Aiolopus puissanti and Gomphocerippus b. brunneus. The appearance or disappearance of other species could be linked in part to the decrease or increase in the trampling of environments.
Finally, only the faunal composition of Dociostauretum occidentalis has evolved sufficiently in 2021 for us to admit to having to deal with a new community. But I remain suspicious, because the records are not very numerous (nine), and perhaps by multiplying them, we would have to split this synusies into two distinct synusies, one of which would be the Dociostauretum occidentalis roughly as defined in 1997, and the other a new synusy in which Omocestus raymondi, Calliptamus barbarus, Aiolopus strepens, Mantis religiosa, in particular, may have an important place.

Keywords. Diachronic entomocenotic study; Orthoptera.

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Bernard Defaut  —  La synusie orthoptérique du Festival VYV, à Corcelles-les-Monts (Côte-d’Or). Pages 145 – 154.

Résumé. Vingt-sept relevés orthoptériques ont été réalisés à la Combe à la Serpent (Corcelles-les-Monts, 21), où doit se dérouler chaque année un festival de musique (Festival VYV), et une synusie orthoptérique y est décrite, le Bicoloranetum bicoloris synusie nov. Cela permettra d’apprécier à intervalles réguliers les impacts du festival sur la faune et sur le peuplement orthoptérique du lieu.

Mots clés. Inventaire orthoptérique ; festival de musique ; synusie orthoptérique nouvelle ; Côte dijonnaise.

Abstract. Twenty-seven orthopteric surveys were carried out at the Combe à la Serpent (Corcelles-les-Monts, 21), where a music festival is to take place each year (Festival VYV), and an orthopteric synusy is described, the Bicoloranetum bicoloris synusy nov. This will make it possible to appreciate at regular intervals the impacts of the festival on the fauna and on the orthopteric community of the place.

Keywords. Orthopteric inventory; new orthopteric synusia; Côte dijonnaise.

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Bernard Defaut  —  Récolte de topotypes d’Orthoptères au Maroc : détails de ce projet avorté. Pages 155 – 161.

Résumé. Il est présenté un projet détaillé de récoltes au Maroc de topotypes d’Orthoptères, relevant principalement du genre Pyrgomorpha, secondairement des genres Calliptamus, Thalpomena, Sphingonotus et « Chorthippus ». Ces récoltes auraient permis une étude biométrique du genre Pyrgomorpha complémentaire à l’étude biométrique de Defaut (2017), également une étude moléculaire des autres espèces récoltées dans leur localité type.

Mots clés. Orthoptera ; étude biométrique ; étude moléculaire ; localités types.

Abstract. A detailed project of collect of Orthoptera topotypes in Morocco is presented, which concerns mainly the genus Pyrgomorpha, secondary to the genus Calliptamus, Thalpomena, Sphingonotus and “Chorthippus”. These samples would have allowed a biometric study of the genus Pyrgomorpha complementary to the biometric study of Defaut (2017), also a molecular study of other species collected in their type locality.

Keywords. Orthoptera ; biometric study ; moleculary study: type localities.

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Tome 28 (2023).

Études

Bernard Defaut  —  Révision biométrique des taxons français du genre Arcyptera Audinet Serville, 1838, sous genre Pararcyptera Tarbinsky, 1930. Pages 5 – 30.

Résumé. Pour cette étude biométrique cinquante paramètres (dont trente seulement se sont révélés efficaces) ont été mesurés sur cent-trente-quatre exemplaires ♂ et cents-soixante exemplaires ♀, dont des types ou des topotypes d’Arcyptera brevipennis Brunner v. W., ssp. brevipennis, A. brevipennis ssp. vicheti Harz, A. kheili Azam, A. microptera Fischer de W., ssp. carpentieri Azam, A. microptera ssp. alzonai Capra. Les résultats essentiels sont les suivants. 1. L’étude des ♀ montre, et beaucoup mieux que celle des ♂, que ce qu’on appelait jusque-là Arcyptera « kheili » correspond en réalité à deux espèces distinctes. La ♀ du nouveau taxon, Arcyptera kheilioides, sp. nov., est nettement moins corpulente que celle d’A. kheili, le vertex et le sillon sous-oculaire sont plus petits en valeur absolue et relativement à la longueur de l’œil, et les indices d’holoptérie sont moins bas. D’un autre côté la biométrie des ♀ montre aussi que le taxon kheili est suffisamment proche A. brevipennis vicheti pour être considéré comme une autre sous-espèce d’A. brevipennis : Arcyptera brevipennis kheili, stat. nov. 2. La biométrie des ♂ permet de séparer nettement Arcyptera brevipennis ssp. vicheti, A. brevipennis ssp. kheili et A. kheilioides d’une part, des taxons apparentés à Arcyptera microptera d’autre part : les ♂ des premiers sont bien plus corpulents que ceux des seconds, ils sont brachyptères (A. groupe microptera : isoptères ou légèrement brachyptères), ils sont davantage microptères, et le rapport longueur de l’œil / largeur de l’espace interoculaire est plus bas en moyenne. 3. A. microptera carpentieri du causse du Larzac et de la montagne ardéchoise se distingue nettement du A. m. microptera de Grèce : pour les ♂ comme pour les ♀ A. m. carpentieri est franchement microptère (A. m. microptera : macroptère), légèrement brachyptère (A. m. microptera : franchement isoptère) et ses indices d’holoptérie sont nettement plus bas. Par ailleurs chez les ♂ les fémurs postérieurs tendent à être plus trapus et le rapport longueur de l’œil / largeur de espace interoculaire tend à être plus élevé. 4. La population des causses lozériens Méjean et Sauveterre et du causse Noir aveyronnais mérite un statut de sous-espèce particulière, Arcyptera. microptera lozeriensis, ssp. nov. : les indices d’holoptérie des ♂ et des ♀ ont des valeurs intermédiaires entre celles du A. m. microptera de Grèce et celles du A. m. carpentieri du Larzac et de l’Ardèche, et avec un faible chevauchement des fourchettes de valeurs chez les ♂. Par ailleurs le pronotum tend à être plus court (♂ et ♀) ; enfin, les ♂ sont franchement isoptères (A. m. carpentieri : légèrement brachyptères, A. m. microptera : franchement isoptères).

Mots clés. Arcyptera kheilioides, sp. nov. ; Arcyptera brevipennis kheili, stat. nov. ; Arcyptera. microptera lozeriensis, ssp. nov.

Abstract. For this biometric study fifty parameters (of which only thirty proved effective) were measured on one hundred and thirty-four specimens ♂ and one hundred and sixty specimens ♀, including types or topotypes of Arcyptera brevipennis Brunner v. W., ssp. brevipennis, A. brevipennis ssp. vicheti Harz, A. kheili Azam, A. microptera Fischer de W., ssp. carpentieri Azam, A. microptera ssp. alzonai Capra. The key results are as follows. 1. The study of the ♀ watches, and much better than that of the ♂ , that what was hitherto called Arcyptera « kheili » actually corresponds to two distinct species. The ♀ of the new taxon, Arcyptera kheilioides, sp. nov., is much less corpulent than that of A. kheili, the vertex and the subocular sulcus are smaller in absolute value and relative to the length of the eye, and the indices of holoptery are lower. On the other hand, biometrics of ♀ also show that the taxon kheili is close enough to A. brevipennis vicheti to be considered another subspecies of A. brevipennis: Arcyptera brevipennis kheili, stat. nov. 2. Biometrics of ♂ makes it possible to clearly separate Arcyptera brevipennis ssp. vicheti, A. brevipennis ssp. kheili and A. kheilioides on the one hand, from taxa related to Arcyptera microptera on the other hand: the ♂ of first are much more corpulent than those of ten second, they are brachypteric (A. microptera group: isopteric or slightly brachypteric), they are more micropteric, and the ratio of eye length to interocular space width is lower on average. 3. A. m. carpentieri from causse du Larzac and Ardèche mountain differs clearly from the A. m. microptera from Greece: for the ♂ as for the ♀ A. m. carpentieri is frankly micropteric (A. m. microptera: macropteric), slightly brachypteric (A. m. microptera: frankly isopteric) and its holoptery indices are much lower. In addition, in ♂ the hind femurs are rather stockier and the ratio of eye length / interocular space tends to be higher. 4. The population of causses Méjean and Sauveterre (Lozère) and causse Noir (Aveyron) deserves a status of special subspecies: Arcyptera microptera lozeriensis, ssp. nov.: the holoptery indices of ♂ and ♀ have intermediate values between those of A. m. microptera from Greece and those of A. m. carpentieri from Larzac and Ardèche, and with a small overlap of the ranges of values in ♂. Moreover, pronotum tends to be shorter (♂ and ♀); finally, ♂ are frankly isopteric (A. m. carpentieri: slightly brachypteric, A. m. microptera: frankly isopteric).

Keywords. Arcyptera kheilioides, sp. nov. ; Arcyptera brevipennis kheili, stat. nov. ; Arcyptera. microptera lozeriensis, ssp. nov.

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Jérémie Février, Benoit Nabholz & Louis Ton  —  Synthèse des données et probabilité de détection de l’Arcyptère languedocienne, Arcyptera brevipennis vicheti (Brunner von Wattenwyl, 1861), en France (Orthoptera, Acrididae). Pages 31 – 43.

Résumé. L’Arcyptère languedocienne Arcyptera brevipennis vicheti Harz, 1975 a une répartition très réduite en France continentale.
Sa répartition exacte est difficile à connaître du fait de sa phénologie précoce, de sa durée de vie courte, de sa discrétion ainsi que de sa ressemblance avec une espèce proche (Arcyptera microptera carpentieri). Dans cet article, nous proposons de rassembler et d’analyser l’ensemble des données disponibles sur sa répartition. Une analyse de l’évolution temporelle de l’aire occupée, ainsi qu’une série de prospections récentes, montrent un déclin très alarmant de l’espèce. À l’échelle des 53 communes où l’espèce était connue, 16 (30%) n’ont fait l’objet d’aucune observation depuis 2000, et pour 13 autres (25%), la dernière observation est antérieure à 2015. Une analyse sur la probabilité de détection démontre que l’espèce n’est pas si discrète que cela (probabilité de détection P = 60%) et que la diffusion de son chant par l’observateur (“repasse”) augmente la probabilité de détecter l’espèce (P = 70% avec repasse). Les causes possibles de son déclin sont discutées, mais restent très incertaines à ce jour. Nous encourageons les orthoptéristes à prospecter les zones autour des populations connues, de préférence en utilisant la repasse, afin de préciser la répartition de cette espèce menacée. Des suivis des populations actuelles sont également nécessaires pour essayer de comprendre les causes de son déclin.

Mots clés. Arcyptère languedocienne, répartition spatiale, déclin, probabilité de détection, repasse.

Abstract. Arcyptera brevipennis vicheti Harz, 1975, has a very restricted distribution in mainland France. Its early phenology, its short lifespan, its stealth as well as its resemblancee to a close sepceies (A. microptera carpentieri) make it under-recorded by orthopterists and its exact distribution difficult to know. In this article, we propose to gather and analyze all available data on its distribution. An analysis of the temporal evolution of this occupied area, as well as a series of recent surveys, show a very alarming decline. On the scale of the 53 municipalities where the species was known, 16 (30%) have had no sightings since 2000, and for 13 others (25%), the last observation is prior to 2015. An analysis of the probability of detection shows that the species is not that discrete (probability of detection P = 60%) and that the playback of its song by the observer significantly increases the probability of detecting species (P = 70% with playback). The possible causes of its decline are discussed, but remain very uncertain to date. We encourage orthopterists to survey the areas around known populations, preferably using a spotter, in order to clarify the distribution of this threatened species. Monitoring of current populations is also needed to try to understand the causes of its decline.

Keywords. Arcyptera brevipennis vicheti, endangered population, population decline, local extinction, probability of detection, playback.

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Louis Ton, Didier Morin, Antoine Foucart, Jean-Michel Catil & Benoit Nabholz  —  Le Dectique verrucivore, Decticus verrucivorus (Linnaeus, 1758), en France continentale : étude morphologique et implications taxonomiques (Orthoptera : Tettigoniidae). Pages 45 – 68.

Résumé. Decticus verrucivorus (Linnaeus, 1758) est une espèce avec une large aire de répartition, très variable morphologiquement et polytypique. La France métropolitaine compte deux sous-espèces classiquement reconnues : D. v. verrucivorus L. 1758 et D. v. monspeliensis Rambur in Audinet-Serville, 1839, appelé Dectique de Montpellier. D. v. monspeliensis est connu du Gard et de l’Hérault. Ce taxon présente une phénologie précoce et occupe des habitats xérophiles de basse altitude. D’autres populations de basse altitude à phénologie précoce sont connues de nombreuses localités, ce qui entraîne un questionnement sur le statut taxonomique de celles-ci. Dans cet article, nous avons analysé la morphologie de 258 spécimens couvrant toute l’aire de répartition connue en France. Des analyses sur les mesures de morphométrie linéaire indiquent que l’espèce présente une grande variabilité morphologique qui est en partie expliquée par une dichotomie entre des individus méditerranéens (Gard, Hérault mais également Var et Vaucluse) et non-méditerranéens. La distance morphologique entre les individus n’est pas corrélée à la distance géographique. Une partie de la variation morphologique est expliquée par l’altitude, avec des individus d’altitude en moyenne plus petits que ceux de basse altitude. Cependant, la différence entre les populations méditerranéennes et non-méditerranéens n’est pas expliquée par l’effet de l’altitude. Les populations méditerranéennes à l’Est et à l’Ouest du Rhône présentent une faible différentiation mais nous ne disposons pas d’assez d’individus à l’Est pour tester plus profondément cette différenciation. Un ensemble de critères opérationnels est proposé pour l’identification de terrain. Nous avons également démontré que, pour une sauterelle de la taille du Dectique verrucivore, les mesures au pied à coulisse étaient aussi précises que celles réalisées avec une loupe binoculaire. Cela ouvre la voie à des études biométriques non-invasives réalisées directement sur le terrain. En conclusion, les populations méditerranéennes à l’est et à l’ouest du Rhône partagent une proximité morphologique qui permet de les regrouper dans la sous-espèce D. v. monspeliensis, jusqu’à ce que des études futures permettent de tester si une différence existe. En revanche, les populations xérophiles du Quercy, Haute-Garonne et du Gers peuvent être rattachées à la sous-espèce D. v. verrucivorus.

Mots clés. Decticus verrucivorus verrucivorus, D. v. monspeliensis, morphométrie, statistiques multivariées, pied à coulisses, taxonomie.

Abstract. Decticus verrucivorus (Linnaeus, 1758) is a wide-ranging, morphologically variable and highly polytypic species. There are two recognized subspecies in mainland France: D. v. verrucivorus L. 1758 and D. v. monspeliensis Rambur in Audinet-Serville, 1839. The latter has a range restricted to Gard and Hérault. This taxon exhibits an early phenology and occupies low altitude xerophytic habitat. Other lowland populations with early phenology are known from many localities, which raises questions about their taxonomic status. In this article, we analyzed the morphology of 258 specimens covering the entire known range in France. Analyzes of linear morphometric measurements indicate that the species shows a great morphological variability which is partly explained by a dichotomy between Mediterranean (Gard, Hérault but also Var and Vaucluse) and non-Mediterranean individuals. The morphological distance between individuals is not correlated with geographical distance. Part of the morphological variation is explained by altitude, with high altitude individuals on average smaller than low altitude ones. However, the difference between Mediterranean and non-Mediterranean populations is not explained by the effect of altitude. The Mediterranean populations east and west of the Rhône river show little differentiation but we do not have enough individuals to properly test this differentiation further. A set of operational criteria is proposed for field identification. We also demonstrated that, for an Orthoptera of the size of the wart-biter, caliper measurements were as accurate as those made with a binocular magnifying glass. This paves the way for non-invasive biometric studies carried out directly in the field. In conclusion, the Mediterranean populations east and west of the Rhône river share a morphological proximity that allows them to be grouped in the same subspecies D. v. monspeliensis, until further investigation clarify if a real difference exists among those populations. In contrast, the xerophilous populations of Quercy, Haute-Garonne and Gers belong to D. v. verrucivorus subspecies.

Keywords. Decticus verrucivorus verrucivorus, D. v. monspeliensis, morphometry, multivariate analyses, caliper, taxonomy.

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Julien Barataud  —  Antaxius sorrezensis (Marquet, 1877), une nouvelle espèce pour le département du Cantal (Orthoptera : Tettigoniidae). Pages 69 – 72.

Résumé. Des prospections acoustiques au détecteur d’ultrasons dans la vallée du Lot ont permis la découverte d’une population d’Antaxius sorrezensis dans le sud du département du Cantal, à la limite avec le département de l’Aveyron.

Mots clés. Antaxius sorrezensis, Orthoptera, Tettigoniidae, détecteur d’ultrasons, Cantal.

Abstract. Acoustic surveys with an ultrasound detector in the Lot valley have led to the discovery of a population of Antaxius sorrezensis in the south of the Cantal department, on the border with the Aveyron department.

Keywords. Antaxius sorrezensis, Orthoptera, Tettigoniidae, ultrasound detector, Cantal.

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Luc Bélenguier, Jérôme Brichard, Gaël Delpon, Vincent Derreumaux, Jérémie Février, Hubert Guimier & David Sannier  —  Anonconotus baracunensis Nadig, 1987 : précisions sur sa répartition et considérations taxonomiques. Pages 73 – 82.

Résumé. Anonconotus baracunensis Nadig, 1987 est un ensifère endémique d’une petite aire des Alpes franco-italienne. En France, aucune nouvelle donnée n’avait été publiée depuis sa première mention de la haute vallée du Guil à Abriès-Ristolas (05) (observation de 1991 publiée en 2001). Afin de préciser sa répartition, des individus mâles ont été collectés dans la zone de présence connue et ses abords. Les déterminations ont été réalisées à partir des titillateurs. Les mentions d’A. baracunensis existantes dans différentes bases de données ont également été examinées. Les résultats permettent de dresser une carte de répartition plus précise de l’espèce et de mieux caractériser sa situation vis-à-vis d’Anonconotus occidentalis Carron & Wermeille,2002. Quelques éléments de discussion sont apportés sur la nécessité de réviser le genre Anonconotus.

Mots clés. Anonconotus baracunensis, Anonconotus occidentalis, France, Italie, Mont Viso, répartition.

Abstract. Anonconotus baracunensis Nadig, 1987 is an endemic grasshopper of a small area of the French-Italian Alps. In France, no new data had been published since its first mention from the upper Guil valley in Abriès-Ristolas (05) (observation from 1991 published in 2001). In order to specify its distribution, male individuals were collected in the area of known presence and its surroundings. Determinations were made with titillators. The existing records of A. baracunensis in different databases were also examined. The results allow to draw a more precise distribution map of the species and to better characterize its situation with respect to Anonconotus occidentalis Carron & Wermeille, 2002. Some elements of discussion are brought on the need torevise the genus Anonconotus.

Keywords. Anonconotus baracunensis, Anonconotus occidentalis, France, Italy, Mont Viso, répartition.

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Bernard Defaut  —  les Orthoptères du Maroc et de Mauritanie (et partiellement de France) dans la collection du Musée des Confluences, à Lyon. Pages 63 – 120.

Résumé. Ont été examinés, au total, quatre-cent-dix-sept individus d’Orthoptères du musée des confluences, à Lyon, récoltés par Jean-Louis Amiet en Mauritanie dans les années 1960, par Guy Chavanon en France et au Maroc dans les années 1970 et 1980, et par Harold Labrique et divers collaborateurs au Maroc dans les années 2000 et 2010. La détermination (ou confirmation) a été conduite à l’espèce, parfois à la sous-espèce, et a concerné quarante-et-un taxons provenant de France (Ensifera : vingt-deux, Caelifera : dix-sept, Phasmoptera : deux), trente-et-un taxons provenant du Maroc (Ensifera : sept, Caelifera : vingt-trois, Mantoptera : un) et cinquante taxons provenant de Mauritanie (Ensifera : vingt, Caelifera : trente). Tous ceux de Mauritanie avaient déjà été pré-déterminés par R. Roy en 1968 et 1970 (publication en 1971) ; pour eux, il n’y a eu qu’une mise à jour nomenclaturale (rarement taxinomique). Des mensurations ont été effectuées sur des taxons spécialement intéressants; ces mensurations sont réunies en tableaux comparatifs pour les genres plurispécifiques représentés en Mauritanie : Paratettix, Phaneroptera, Eyprepocnemis, Paracinema et Aiolopus. Trois clefs de détermination sont proposées en annexe : pour les Acridinae du Maghreb, pour les Acridinae de France, Ibérie et Maghreb et pour les Truxalini du Maghreb et d’Afrique de l’Ouest ; également la traduction en français de deux clefs d’autres auteurs: pour les Stenohippus d’Afrique de l’Ouest et pour les Eugaster du Maroc.
Parasteropleurus lucasi (Brunner v. W.) semble nouveau pour le Maroc ; Aiolopus puissanti l’est assurément pour la Mauritanie.

Mots clés. Clefs de détermination ; mensurations ; tableaux coparatifs.

Abstract. A total of four hundred and seventeen individuals of Orthoptera were examined from the musée des Confluences in Lyon, collected by Jean-Louis Amiet in Mauritania in the 1960s, by Guy Chavanon in France and Morocco in the 1970s and 1980s, and by Harold Labrique and various collaborators in Morocco in the 2000s and 2010s. The determination (or confirmations) was conducted at the species, sometimes at the subspecies, and concerned forty-one taxa from France (Enlifera: twenty-two, Caelifera: seventeen, Phasmoptera: two), thirty-one taxa from Morocco (Ensifera: seven, Caelifer: twenty-three, Mantoptera: one) and fifty taxa from Mauritania (Ensifera: twenty, Caelifera: thirty).All those from Mauritania had already been pre-determined by R. Roy in 1968 and 1970 (published in 1971); for them, there has only been a nomenclatural update (rarely taxonomic). Measurements have been made on more interesting taxa; these measurements are gathered in comparative tables for the plurispecific genders represented in Mauritania: Paratettix, Phaneroptera, Eyprepocnemis, Paracinema and Aiolopus. Three keys of determination are proposed in the annex: for the Acridinae of Maghreb, for the Acridinae of France, Iberia and Maghreb and for the Truxalini of Maghreb and West Africa; also the translation into French of two keys by other authors: for the Stenohippus from West Africa and for the Eugaster from Morocco.
Parasteropleurus lucasi (Brunner v. W.) seems new for Morocco; Aiolopus puissanti is certainly for Mauritania.

Keywords. Comparative tables; determination keys; measurements.

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Bernard Defaut —  Une réévaluation de la pratique entomocénotique de terrain. Pages 121 – 131.

Résumé. Des inventaires orthoptériques ont été pratiqués dans quarante-deux stations du Dijonnais, d’abord en 2021, ensuite en 2022. Les relevés de 2021 seuls, de 2022 seuls et de 2021 et 2022 pris conjointement font ici l’objet de traitements entomocénotiques distincts, et les résultats sont comparés. Il en ressort qu’il est préférable (notamment parce que les fréquences des espèces dans les synusies seront plus élevées), mais pas indispensable, de pratiquer les relevés entomocénotiques aux mêmes endroits pendant deux années consécutives.

Mots clés. Orthoptérocénoses ; relevés de terrain.

Abstract. Orthopteric inventories were carried out in forty-two stations in Dijon, first in 2021, then in 2022. The 2021, 2022 and 2021 and 2022 surveys together are subject here to separate entomocenotic treatments, and the results were compared. It appears that it is preferable (especially because the frequencies of species into synusies will be higher), but not essential, to carry out entomocenotic surveys in the same places for two consecutive years.

Keywords. Orthopterocenosis; field surveys.

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Bernard Defaut —  Les insectes Orthoptères des milieux ouverts et leurs synusies dans le territoire de Dijon Métropole et dans la réserve naturelle régionale – forêt d’exception du Val-Suzon (Côte-d’Or). Pages 133 – 209.

Résumé. Il s’agit là d’une étude faunistique et entomocénotique conduite sur trois projets indépendants, mais contigus géographiquement : 1) impact d’un festival annuel de musique sur les entomocénoses d’Orthoptères de la combe à la Serpent (commune de Corcelles-les-Monts, appartenant à Dijon Métropole) ; 2) inventaire des espèces et des entomocénoses d’Orthoptères sur le territoire de Dijon Métropole (lequel regroupe vingt-trois communes), avec pour finalité lointaine d’apprécier les effets du changement climatique ; 3) inventaire des espèces et des entomocénoses d’Orthoptères de la réserve naturelle du Val-Suzon, gérée par l’ONF de Dijon.
– J’ai tenu à situer ces secteurs géographiques dans un cadre de régions naturelles. Cela m’a conduit à proposer un découpage hiérarchisé un peu différent de celui généralement admis pour la région administrative Bourgogne – Franche-Comté ; il comprend cinq grandes unités : I. Fossé de la Loire et de l’Allier, II. Fossé Bressan, III. Massif central, (incluant le Morvan, situé au nord du graben NE-SW de Montceau-les-Mines), IV. Vosges, V. Bassin parisien méridional – côte Bourguignonne. La présenté étude est concernée par les unités II, et plus particulièrement par la sous-unité IIB, ou plaine de Saône, et V, et plus particulièrement la sous-unité VB3, ou Côte dijonnaise.
– Quarante-trois espèces d’Orthoptères ont été recensées sur ce territoire au cours de cette étude (non comptées quatre espèces supplémentaires qui sont hors périmètre, car dans la sous-unité Val de Saône). Cela représente 74% du nombre total d’espèces connues dans le département (cinquante-huit), pour une surface trois-mille-deux-cent-cinquante-cinq fois plus petite (270 km2 contre 876 300 km2). Les trois espèces à plus haute valeur patrimoniale sont, par ordre d’intérêt décroissant : Omocestus petraeus, espèce xérophile, très rare en Bourgogne-Franche-Comté, nouvelle pour le département, Pseudochorthippus montanus, espèce très hygrophile, rare dans le département (priorité 2), et Pezotettix giornae, en limite d’aire ici vers le nord et vers l’est (priorité 1), mais probablement en expansion. Peut-être faudrait-il réévaluer le statut d’Omocestus rufipes (priorité 4), car elle s’est révélée être une vraie rareté au cours de cette étude, et celui d’Euthystira brachyptera (priorité 4), espèce boréo-montagnarde menacée par le réchauffement climatique ; également, mais dans l’autre sens, le statut de Isophya pyrenaea (priorité 1), espèce simplement discrète, et de Mecostethus parapleurus (priorité 3), qui ne semble pas du tout menacé.
– L’étude entomocénotique a permis de caractériser quinze entomocénoses dans le périmètre d’étude, comprenant douze synusies et trois groupements, et une seizième entomocénose (une synusie) en Val de Saône. Quatre de ces entomocénoses sont franchement hygrophiles, trois sont mésohygrophiles, cinq mésoxérophiles et quatre franchement xérophiles. Les douze synusies les moins xériques (franchement hygrophile, mésohygrophiles ou mésoxériques) dépendent toutes de la division eurosibériennes
Pseudochorthippea paralleli, ce qui est en accord avec le bioclimat local : axérique tempéré (AX3) ou collinéen. Parmi elles, les entomocénoses mésoxérophiles sont plus diversifiées dans la Côte dijonnaise que dans la plaine de Saône (quatre des cinq entomocénoses), tandis le ratio est presque équilibré pour les synusies hygrophiles ou mésohygrophiles : deux sont exclusives de la Côte dijonnaise, trois le sont de la plaine de Saône.
Lorsque, sur substratum calcaire, le pourcentage de sol nu dépasse ≈ 20%, l’ambiance stationnelle devient xérique et les synusies relèvent de la division euryméditerranéenne Oecanthea pellucentis ; cela correspond cette fois à un bioclimat subaxérique tempéré (SX3) ou subméditerranéen. Les quatre synusies concernées sont confinées à la Côte dijonnaise. On retrouve assez bien ce type d’opposition dans la végétation climacique, la chênaie pubescente subméditerranéenne s’opposant à la chênaie-charmaie eurosibérienne.

Mots clés. Étude entomocénotique ; régions naturelles en Bourgogne ; statuts spécifiques de priorité.

Abstract. This is a faunal and entomocenotic study, conducted on three independent projects, but geographically close: 1) impact of an annual music festival on Orthoptera entomocenosis from la combe à la Serpent (commune Corcelles-les-Monts, belonging to Dijon Métropole); 2) inventory of species and entomocenosis of Orthoptera on the territory of Dijon Métropole (which includes twenty-three municipalities), with the distant aim of assessing the effects of climate change; 3) inventory of species and entomocenosis of Orthoptera in the Val-Suzon nature reserve, managed by the ONF of Dijon.
– I wanted to situate these geographic areas within a framework of natural regions. This led me to propose a hierarchical division a little different from that generally accepted for the administrative region of Bourgogne – Franche-Comté; it comprises five major units: I. Fossé de la Loire et de l’Allier, II. Fossé Bressan, III. Massif Central, (including the Morvan, located north of the NE-SW graben of Montceau-les-Mines), IV. Vosges, V. Southern Paris Basin – Burgundian Coast. The present orthopteric study is concerned by units II, and more particularly by subunit IIB, or plain of Saône, and V, and more particularly subunit VB3, or Dijon coast.
– Forty-three species of Orthoptera have been recorded on this territory (not counting four additional species outside the perimeter, in the Saône valley). This represents 74% of the total number of known species in the department (fifty-eight), for an area three-thousand-two-hundred-fifty-five times smaller (270 km2 against 876,300 km2). The three species with the highest heritage value are, in descending order of interest: Omocestus petraeus, a xerophilous species, very rare in Bourgogne-Franche-Comté, new to the department, Pseudochorthippus montanus, a very hygrophilous species, rare in the department (priority 2), and Pezotettix giornae, at the limit of area here to the north and east (priority 1), but probably expanding. Perhaps the status of Omocestus rufipes (priority 4), as it proved to be a real rarity during this study, and that of Euthystira brachyptera (priority 4), a Boreo-montane species threatened by global warming, should be reassessed.
– The entomocenotic study made it possible to characterize fifteen entomocenosis in the study area, including twelve synusies and three groups, and a sixteenth entomocenosis (a synusia) in Val de Saône. Four of these entomocenosis are frankly hygrophilous, three are mesohygrophilous, five mesoxerophilic and four frankly xerophilous. The twelve least xeric synusies (frankly hygrophilous, mesohygrophilic or mesoxerpphilic) all depend on the Eurosiberian division Pseudochorthippea paralleli, which is in agreement with the local bioclimate: temperate axeric (AX3). Among them, mesoxerophilic entomocenosis are more diversified in the Dijon coast than in the Saône plain (four of the five entomocenosis), while the ratio is almost balanced for hygrophilic or mesohygrophilic synusia: two are exclusive of the Dijon coast, three are exclusive of the Saône plain. When, on calcareous substratum, the percentage of bare soil exceeds ≈ 20%, the stationary atmosphere becomes xeric and the synusias belong to the eurymediterranean division Oecanthea pellucentis; this time corresponds to a temperate subaxeric (SX3) or sub-Mediterranean bioclimate. The four synusies concerned are confined to the Dijon coast. This type of opposition is found quite well in climactic vegetation, the submediterranean pubescent oak forest opposing the Eurosiberian oak-hornbeam forest.

Keywords. Entomocenotic study; natural regions in Burgundy; priority status.

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Bernard Defaut —  État initial des peuplements orthoptériques autour du corridor écologique de la réserve naturelle de la vallée d’Eyne (66). Pages 211 – 225.

Résumé. Quatre synusies et un groupement ont été caractérisés et deux autres groupements suggérés dans la réserve d’Eyne, d’une part autour du corridor écologique, créé en 2011 dans le verrou situé au bas de la réserve, d’autre part à plus haute altitude, vers 2 000 m. Cet état initial des peuplements devrait permettre à l’avenir d’apprécier les possibilités d’échanges d’espèces entre l’aval et l’amont du corridor. Cependant, l’étude détaillée de la synusie la plus complète, Pseudochorthippo-Roeselianetum roeselii nov., suggère déjà que, s’agissant des Orthoptères, le corridor ne joue pas encore parfaitement son rôle.

Mots clés. Synusies orthoptériques nouvelles ; verrou écologique.

Abstract. Four synusies and one grouping have been characterized and two other groupings suggested in the Eyne reserve, on the one hand around the ecological corridor created in 2011 in the lock located at the bottom of the reserve, on the other hand at higher altitude, around 2,000 m. This initial state of the stands should make it possible in the future to assess the possibilities for species exchange between downstream and upstream of the corridor. However, the detailed study of the most complete synusia, Pseudochorthippo-Roeselianetum roeselii nov., already suggests that, in the case of Orthoptera, the corridor does not yet plays its role perfectly.

Keywords. New orthopteric synusies; ecological lock.

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Rubén Pino Pérez & David Llucià Pomares —  Caracterización morfológica de las poblaciones del género Gryllotalpa Latreille, 1802 (Orthoptera, Gryllotalpidae, Gryllotalpinae) en Galicia (NO España). Pages 227 – 244.

Résumé. Le genre Gryllotalpa Latreille, 1802, est le plus diversifié de la famille des Gryllotalpidae. Il constitue un clade problématique pour lequel un traitement taxonomique global n’est pas encore disponible, en raison de sa grande variabilité phénotypique et biochimique, de son homoplasie et de ses différents ensembles de chromosomes. En Galice, les espèces G. gryllotalpa (Linnaeus, 1758) et G. vineae Bennet-Clark, 1970 sont connues, avec une morphologie externe très similaire et donc difficile à déterminer. Depuis le moment de la description de G. vineae, en tant qu’espèce nouvelle, tous les chercheurs ont indiqué l’évaluation quantitative de certains caractères morphologiques et, dans le cas du sexe masculin, l’analyse bioacoustique, comme la plus appropriée pour une identification rapide et facile. Afin d’évaluer certaines caractéristiques morphologiques des spécimens de Galice, les fonds entomologiques des musées et autres institutions ont été examinés à la recherche de spécimens du genre Gryllotalpa pour leur examen et mesure. Les résultats montrent que chez les mâles, le nombre, la longueur et la largeur des dents de la veine stridulatoire, la relation entre le plus grand et le plus petit diamètre des ocelles et la largeur des cellules de la harpe, H1 et H2 sont des caractères qui permettent une association unique avec chaque espèce. Chez la femelle, les caractères morphologiques déterminants seraient le rapport entre la longueur du tegmen et celle du pronotum, la largeur de la cellule C et le rapport entre la largeur des cellules C et M, ainsi que le nombre de dents des nervures qui délimitent la cellule A. Avec les données obtenues, une clé est fournie pour différencier les mâles et les femelles de Gryllotalpa en Galice.

Mots clés. Gryllotalpidae, Gryllotalpa, NW Péninsule Ibérique, Espagne, Galice.

Resumen. El género Gryllotalpa Latreille, 1802, es el más diverso de la familia Gryllotalpidae y constituye un clado problemático para el que aún no se dispone de un tratamiento taxonómico global, por su gran variabilidad fenotípica y bioquímica, homoplasia y diferentes dotaciones cromosómicas. En Galicia se conocen las especies G. gryllotalpa (Linnaeus, 1758) y G. vineae Bennet-Clark, 1970, con una morfología externa muy similar y difíciles, por tanto, de determinar. Desde el momento de la descripción de G. vineae, como nueva especie, todos los investigadores han señalado a la evaluación cuantitativa de determinados caracteres morfológicos y en el caso del sexo masculino, el análisis bioacústico, como los métodos más adecuados para una identificación fácil y rápida. Con el objetivo de valorar algunas características morfológicas de los ejemplares de Galicia, se han revisado los fondos entomológicos de museos y otras instituciones en busca de ejemplares del género Gryllotalpa para su examen y medición. Los resultados ponen de manifiesto que en los machos, el número, longitud y anchura de los dientes de la vena estriduladora, la relación entre los diámetros mayor y menor de los ocelos y la anchura de las celdas del harpa, H1 y H2 son caracteres que permiten una asociación única con cada especie. En las hembras los caracteres morfológicos determinantes serían la relación entre la longitud de las tegminas y la del pronoto, anchura de la celda C y proporción entre la anchura de las celdas C y M, así como el número de dientes de las venas que delimitan la celda A. Con los datos obtenidos se proporciona una clave para diferenciar machos y hembras de los Gryllotalpa en Galicia.

Palabras clave. Gryllotalpidae, Gryllotalpa, NO península ibérica, España, Galicia.

Abstract. The genus Gryllotalpa Latreille, 1802, is the most diverse of the Gryllotalpidae family. It constitutes a problematic clade for which a global taxonomic treatment is not yet available, due to its great phenotypic and biochemical variability, homoplasy, and different chromosome sets. In Galicia, the species G. gryllotalpa (Linnaeus, 1758) and G. vineae Bennet-Clark, 1970 are known, with a very similar external morphology and therefore difficult to determine. Since the moment of the description of G. vineae, as a new species, all researchers have pointed to the quantitative evaluation of certain morphological characters and, in the case of the male sex, bioacoustic analysis, as the most appropriate methods for quick and easy identification. In order to assess some morphological characteristics of the specimens from Galicia, the entomological funds of museums and other institutions have been reviewed in search of specimens of the genus Gryllotalpa for their examination and measurement. The results show that in males, the number, length and width of the teeth of the stridulatory vein, the relationship between the largest and smallest diameters of the ocelli and the width of the harp cells, H1 and H2 are characters that allow a unique association with each species. In females, the determining morphological characters would be the relationship between the length of the tegmina and that of the pronotum, the width of the C cell and the ratio between the width of the C and M cells, as well as the number of teeth of the veins that delimit the cell A. With the data obtained, a key is provided to differentiate males and females of the Gryllotalpa in Galicia.

Keywords. Gryllotalpidae, Gryllotalpa, NW Iberian peninsula, Spain, Galicia.